AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,26

sur 121 notes
5
22 avis
4
20 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une claque.
Une baffe.
Une mandale.

Tellement de mots pour l'inconcevable.

Jean-Mi est un mec comme les autres. Un papa-poule, un mari aimant et un rugbyman du dimanche. Un costaud, un gentil, un chouette type.

Ça commence comme ça, bêtement, dans un moment d'énervement pour un pull en cachemire rétréci au lavage. Ça devrait s'arrêter là. Mais non.

Rien dans son existence ne l'avait préparé à cette baffe. Celle que lui collera sa femme, son épouse, sa bien-aimée, sa dulcinée.

Passer notre amour à la machine comme disait Souchon.
Il y a de ça chez Robin. Cette façon de raconter le monde dans lequel nous vivons avec poésie, avec ce ton parfois un peu emprunté d'un vieux chanteur dégingandé qu'on aime écouter en boucle, pour la beauté du geste.

Ce roman est l'histoire d'un homme. de la première claque et de celles qui suivront.

C'est l'histoire d'un mec, comme les autres qui va tenter de comprendre et de sauver la famille qu'il s'est construit.

Nicolas Robin s'attaquait à un sujet casse-gueule, il s'en sort avec les honneurs. Ce roman est un véritable coup de coeur tant je l'ai trouvé juste. Sans facilité, avec amour pour son héros de papier, Nicolas Robin raconte une histoire grave avec toute la douce ironie qui le caractérise si bien.

Comme toujours, avec cet auteur que j'affectionne particulièrement, j'ai retrouvé une galerie de personnages tendres, à la limite de la poésie. Cette bonne soeur qui prêche la belle parole sur le parvis de la Défense me restera en mémoire.

Bref, venez prendre votre clacounette, vous n'allez pas le regretter.
Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          470
Messieurs, notez cette mise en garde : ne vous aventurez pas à laver le pull en cachemire de madame au risque de le faire rétrécir.
Je plaisante alors que le sujet est dramatique : la violence faite aux hommes, mais je pense que Nicolas Robin accepterait cette galéjade car il nous propose lui-même un récit à la plume légère, avec un style “djeun” qui n'appuie pas sur le pathos.
Il saupoudre même son écrit d'un peu d'humour.

Nous suivons avec attention les pérégrinations du narrateur, ses tentatives pour sortir de l'impasse, ses atermoiements et ses humiliations…

Les hommes lorsqu'ils sont battus n'ont pas de possibilité de se confier au risque d'afficher l'image d'un sous-homme : “Si un gaillard se laisse battre par sa femme, il devient un pauvre type. Il est anéanti, émasculé…”.
Ils n'ont aucun endroit pour se réfugier, ils n'imaginent pas aller porter plainte : “Il m'est difficile de témoigner de coups et blessures. Face à un homme, je serais ridicule. Face à une femme, je serais pitoyable. Ils me pointeraient du doigt en se fendant la poire. “Attention, monsieur, après ce sera la fessée! des rires gras entrecouperaient leurs phrases.”

Heureusement qu'il existe une nonne à son écoute : une “lovecoach”, mais ça c'est dans le roman que vous le découvrirez !

Toute cette narration est crédible (seuls 3% des hommes battus osent porter plainte !) et c'est la force de ce livre d'avoir fait de ce récit une histoire sensible, réaliste tout en gardant la légèreté d'un écrit romanesque touchant.
Commenter  J’apprécie          310
Jean-Mi et sa gueule brisée, son amour bafoué, sa vie en miette !

Jean-Mi, 85 kg, battu par sa femme, 60 kg ; et qui ne répliquera jamais !

Jean-Mi qui ira jusqu'au bout du supportable.

Jean-Mi , une mauviette ?
NON

Un homme, qui avait tellement de tendresse et d'amour à donner , et qui a bravement enduré tous les coups infligés à son corps, mais aussi à son coeur ; par une femme qui aurait juste eu besoin de soins et l'admettre - Sa femme.

Jean-Mi je l'ai bien aimé cet homme là !

Une vraie claque ce livre, sujet délicat amené avec intelligence et où il y a également beaucoup d'amour et de tendresse.

Vérité dérangeante , si peu souvent abordée.
Commenter  J’apprécie          232
Livre lu sur la recommandation d'une amie et je l'en remercie. Je ne connaissais pas cet auteur que j'ai découvert avec beaucoup de plaisir. Son écriture est très agréable.
J'ai trouvé que le sujet des violences conjugales était abordé avec beaucoup de justesse.
Un livre fort, très touchant.
Commenter  J’apprécie          70
Un livre au sujet un peu particulier, différent de ce qu'il est commun de lire. Nicolas Robin aborde ici les violences conjugales, et plus particulièrement, les violences faites aux hommes.

Les violences faites aux femmes ont bien du mal à être prises au sérieux, et faire l'objet d'un réel accompagnement. Alors, imaginez celles faites aux hommes. En plus d'être un sujet délicat, s'ajoute aux douleurs et aux humiliations, la honte, l'atteinte de l'homme dans sa virilité.

L'histoire ?
Jean-Michel et Marylène forment une famille recomposée autour d'un petit garçon, que Jean-Mi chéri comme son fils.

Marylène est une femme brillante, elle mène une très belle carrière. Jean-Mi est un homme sérieux et rugbyman. Et puis un jour ça dérape, la première claque, une gifle profonde qui atteint le coeur et la chair, les premiers bleus...

Sur la parvis de la Défense, il fait une drôle de rencontre improbable.

Nicolas Robin évite les clichés de la femme ultra-violente, de l'homme soumis. Avec habileté et, beaucoup de pudeur, il entraîne le lecteur dans ce quotidien souvent ignoré, occulté.

Une plume empreint d'une grande sensibilité, douée d'une intelligence émotionnelle.

Commenter  J’apprécie          50
L'incipit de ce roman donne le ton : "Le jour où j'ai fait rétrécir ton pull en cachemire, tu m'as giflé". On n'a encore rencontré aucun personnage mais quand on connaît la règle de l'accord du participe passé avec le verbe avoir, on sait que c'est un homme qui a été giflé. On retient son souffle et la première analyse se confirme de plus en plus violemment.
Jean-Michel, agent immobilier, 35 ans, rugbyman amateur, vit en couple avec Marylène depuis trois ans et son fils, Antonin, six ans, avec lequel il a lié une relation très forte. Il est heureux jusqu'à cette première gifle. Il pourrait répliquer avec ses 85kg contre ses 50kg à elle. Mais il refuse de devenir un homme violent parce que son éducation lui a inculqué qu'on ne frappait pas une femme et que la famille était un engagement.
C'est une rencontre tout à fait improbable, une bonne soeur complètement atypique, sur le parvis de la Défense, qui va lui montrer le chemin pour n'être ni victime, ni bourreau.
Nicolas Robin s'est attaqué à ce sujet encore tabou que sont les hommes battus, avec beaucoup de sensibilité, de justesse, d'émotion; il souligne le sentiment prédominant chez ces hommes qu'est la honte qui les empêche, encore plus que les femmes, de se confier : honte de se laisser dominer par une femme, peur de paraître une mauviette, peur des moqueries des autres hommes. Il faut rappeler ce chiffre : 28% des victimes de violence conjugales sont des hommes. En parler, prendre en compte ce phénomène, ne diminue en rien le combat pour protéger et sauver les femmes battues.
L'auteur aborde aussi le sujet des droits de celui qui n'est pas le père d'un enfant, ne l'a pas reconnu, mais l'élève comme son fils; lorsque le couple se sépare de façon conflictuelle, la mère peut couper tout lien entre son ex-compagnon et son enfant même si la loi a évolué.
Enfin, le thème des traumatismes de l'enfance qui déterminent l'adulte que nous devenons sous-tend tout le roman.
Le sujet des hommes battus émerge lentement en littérature sous la plumes d'auteurs qui savent parler aux émotions; je pense à "Ma grande" de Claire Castillon paru en avril 2018 ou très récemment "L'homme battu" d'Olivia Koudrine, paru en mai 2021, que je vais probablement lire.
Un beau roman qui fait réfléchir.
Commenter  J’apprécie          50
Cher Nicolas,

Ce livre m'a empêché de dormir. Deux fois !! Mais pas pour les mêmes raisons…

La première fois, c'est parce qu'il y a eu cette phrase lâchée à la page 105. Avant cette ligne lue accompagnée d'un soupir, tout allait bien. Enfin par rapport à ce que j'attendais de ton livre. Parfois j'oublie que mes orientations souhaitées ne sont pas celles de l'auteur. Une tendance à réécrire l'histoire ou à interpréter comme je le veux. Mais tu le sais, pour un même livre, s'il y a 100 lecteurs, il y aura 100 lectures différentes.

Donc, il y a cette phrase et là je la refuse, parce que j'estime que l'histoire n'a pas besoin de cela, que je le perçois comme une excuse pour expliquer alors qu'il ne devrait rien avoir à justifier. Parce que parfois le lien est au-delà d'une raison légitime. Tout arrêter n'est pas encore possible et ce n'est pas qu'une affaire d'opportunité.

Si tu savais comme ce point m'a donné à réfléchir, alors que je pense que nul ne devrait avoir à justifier pourquoi il reste…

Une nuit de réflexion, et puis j'ai repris ma lecture. Avec comme condition, me laisser absorber par le récit sans essayer d'extrapoler ou juger tes décisions. C'est à partir de là que j'ai compris, qu'il y avait plus, qu'il fallait prendre le temps de bien lire, d'être attentif à toutes ces réflexions qui remettent en cause, qui démontrent les lacunes, les lieux communs, les certitudes inexactes, celles d'une société qui parfois ne regarde qu'un seul côté de l'image.

Ce livre dont j'ai aimé le ton, les choix narratifs, dégage une grande force. Il y a des moments de grâce, une écriture subtile pour aborder un thème difficile, on alterne entre dureté et tendresse et même quand tout parait sombre, on aperçoit toujours un rayon de lumière.

Tout cela m'a bousculée, évidemment, bouleversée, profondément, et ce sont toutes ces raisons qui sont venues troubler une deuxième fois mon sommeil. Parce que, mais quel magnifique roman !!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
C'est délicieusement écrit, avec beaucoup de sensibilité, l'auteur nous raconte le calvaire de Jean-Mi battu par sa femme. ⁣⁣
"au depart c'était juste une claque"....⁣⁣

Quand un homme se sent dévirilisé car un homme c'est fort. On nous l'apprend dès notre enfance et ça se fait surtout pas taper par une fille "c'est trop la honte". ⁣⁣
Une femme battue, c'est différent. On a en général un regard compatissant, on dira que son mari est une sale brute mais un homme battu par sa femme....on se dit qu'il aurait pu se défendre, on aura tendance à sourire même. Alors que c'est juste la même chose : de la violence conjugale !!!⁣⁣
⁣⁣
C'était osé de s'attaquer à un sujet aussi sensible dans notre société mais c'est fait avec brio. Une plume presque poétique qui décrit avec des mots justes l'impensable et lève le tabou autour des hommes battus.⁣⁣
⁣⁣
C'est un livre qui m'a fait chialer, il m'a retourné. Quand j'ai fermé ce récit, je n'avais qu'une seule envie : prendre Jean-Mi dans mes bras et lui dire tu sais en fait c'est ça être un vrai mec !!!!⁣⁣
⁣⁣
Un coup de coeur magistral pour ce texte vraiment poignant !!!⁣
Si vous ne l'avez pas lu, foncez !!!⁣
Commenter  J’apprécie          40
Mais quel livre !! J'ai été complètement happé par l'histoire dès les toutes premières pages, j'ai lu ce roman avec une petite boule à l'estomac tellement l'histoire est forte, tellement réaliste mais on en parle si peu ! L'auteur réussi à transmettre le calvaire de beaucoup d'hommes : les violences conjugales faites aux hommes et Nicolas Robin l'écrit avec beaucoup de bienveillance et de pudeur, ce qui rend ce récit extrêmement fort en émotions.

Dans ce roman on découvre Jean-Mi fou amoureux de sa compagne, de son fils, une vie de famille heureuse, une vie quotidienne "normale" entre travail et vie de famille et puis un jour il reçoit la première claque, la première d'une longue série.... Sur son chemin il rencontre Soeur Solange remplie de douceur et de sagesse ...mais je ne vous en dis pas plus c'est à vous d'ouvrir ce livre et de découvrir !!

J'avais précédemment lu Rolant est mort et Je ne sais pas dire je t'aime, deux romans que j'avais adoré. Dans celui ci j'ai retrouvé la plume que j'ai tant apprécié et j'ai ressenti encore plus de maturité et de délicatesse dans La claque .

Un sujet sensible mais ô combien réaliste et tellement peu traité, un livre percutant,sensible que je vous invite à découvrir sans plus attendre.

Pour cette dernière lecture de l'année c'est une sacrée claque ! Un véritable coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          40
[ La Claque ]
de Nicolas Robin .
Éditions Anne Carrière .
::
[ le jour où j'ai fait rétrécir ton pull en cachemire, tu m'as giflé… ]
::
[ le pauvre Jean Mi qui se prend des dérouillés par sa femme ]
Des gifles .
Des baffes .
Des beignes , séches , cinglantes .
Des douleurs vives .
::
[ c'est gênant d'être tabassé par une femme. Honteux et humiliant , surprenant …]
La violence , intolérable .
Le chagrin , silencieux .
::
[ - un jour tu me frappes , un jour on baise. A quoi ça rime ?…
- et alors ? C'était juste une claque ou deux , je m'énerve parfois … pas de quoi en faire un drame … ]
::
Un roman coup de poing - coup au Coeur .
L'histoire d'un bonheur illusoire , en apparence .
D'une vérité dérangeante , d'une relation malsaine .
Une histoire grave , tout en sensibilité .
::
[ un homme battu c'est le déshonneur mais battu par sa femme, c'est l'extrême soumission … ]
::
.
::
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (312) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3671 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}