Mars la rouge, ce fut long, ce fut chiant (j'imagine comme sur un voyage sur Mars), mais on en ressort avec des étoiles plein les yeux.
Mars est enfin accessible et 100 femmes et hommes sont envoyés sur place pour préparer la colonisation et la terraformation.
Après des années à avoir entendu parler de ce roman, le must sur Mars, il fallait bien que je tente le coup. C'est aussi une découverte d'un auteur que je n'avais jamais lu. Après 600 pages, le constat est sans appel : c'est long, très long. J'ai pu me balader, en long, en large et de travers sur Mars, mais après le énième volcan et le énième canyon, ça devient vite gonflant. Je me suis retrouvé comme dans le roman
Autour de la lune de
Jules Verne, avec des descriptions sans fin, un cours de géographie et de géologie, mais sans diaporama et un professeur très austère. Mais heureusement, entre ces puits d'un insondable ennui se trouvent quelques oasis. Peu.
L'un des autres reproches que j'ai à faire, c'est que tout va trop vite malgré que le roman soit un pavé et le premier tome d'une trilogie. Les cent arrivent et construisent via des robots et des robots usines qui se répliquent, sans soucis. Il y a bien deux trois hiatus, mais vite surpassés. On construit la base, puis une ville puis une autre puis une autoroute. Puis ... Un ascenseur spatial ? Cool. On détourne un météore et on place des usines robots et hop c'est fait ! J'avais entendu dire que ce roman était hard SF, il l'est par certains côtés, mais côté technique, c'est plutôt je veux un truc et il existe.
Tout va trop vite en géopolitique aussi. Même pas arrivé sur place, des dissensions se font jour et une fraction veut tout envoyer balader et poursuivre ses seuls objectifs, une utopie. J'imagine très bien une sélection intensive de ces astronautes qui sélectionne des révolutionnaires en puissance.. Les personnages sont assez vite croqués et j'ai eu un peu de mal à faire la différence entre eux.
Malgré ces nombreux bémols, l'envie de balancer le bouquin m'est rarement venue à l'esprit. Car c'est un périple PHENOMENAL qui se déroule sous nos yeux, un terrain de jeu magnifique dont les divers protagonistes veulent tirer le plus de profit. Une utopie impossible face aux enjeux politiques des diverses puissances mondiales. Une expérience en temps réel pour construire le monde de demain dans les multinationales aux dents longues et prenant le pas des États.
Bref, ce fut long, chiant (j'imagine comme sur un voyage sur Mars), mais on en ressort avec des étoiles plein les yeux. Et au final, l'envie de lire la suite est bien présente.