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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une couverture qui fait rêver ?

Voici le second tome de la trilogie martienne .

Un cycle de quasiment 3ooo pages avec les annexes !
C'est long ! Mais pas de doute c'est le seul moyen de découvrir la planète mars dans tous ses états :
passés ... présents et futurs ..
Avant de parler de mars soulignons que l'auteur prospecte tous azimuts : le politique ... la géopolitique
- on est très loin dans un monde multipolaire - la médecine .. la robotique ... l'informatique ...
l'ingénierie ... la climatologie ... la sociologie ... les théories autour de la mémoire ... la génétique

C'est vrai que c'est long mais c'est vivant et réel .
Même si c'est une aventure en compagnie de connaissances intimes c'est quand même un peu une épreuve mais
sachez-le : Il n'y a rien de mieux que la trilogie martienne ! -sourire-
Dans ce tome la terra formation passe un seuil et la planète verdie progressivement ...
Lichens .. algues ...

La planète se réchauffe grâce au biologique mais aussi grâce à l'ingénierie spatiale et au usines à effet
de serre et à la géothermie etc. ..
Par ailleurs la terre poursuit sa descente aux enfers et on se paye une tranche d'apocalyptique au passage
même si ce n'est pas la fin du monde mais que cela y ressemble un peu beaucoup !
La colonisation se développe entre équilibre et anarchie , entre oppression et liberté , entre visibles et clandestins et , enfin ,
enfin entre rouges et verts ...
C'est une fresque assez époustouflante d'une présence fabuleuse , qui plonge dans les moindres détails et dans l'intimité
d'un remarquable nombre de personnages !
...................................................................................................................
A mon humble avis ce n'est pas tant de la hard science que de la SF réaliste .
En tous cas c'est ahurissant et ça ouvre des perspectives immenses au lecteur .
Un de ces cycles que l'on habite et un de ceux qui sont incontestablement habités .

MAIS peut-être trop long pour certains ...
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Mars la verte, ”Mars libre !”

Après avoir passé un long moment avec le premier tome, j'en ai passé un encore plus long avec le deuxième. Il faut reconnaître qu'il s'agit là d'une oeuvre monumentale comme j'en ai rarement lu.

Tout d'abord, il s'agit d'une saga romanesque, avec des personnages plus ou moins attachants dont chaque partie de leur vie, chaque âge, chaque évolution personnelle est scrupuleusement suivie. Avec le rallongement de la durée de la vie, du début du tome 1 à la fin du tome 2, on a vécu une centaine d'années, certains personnages disparaissent, d'autre apparaissent, avec des visions et des objectifs différents, contradictoires, et des destins variés. On s'attache à ses personnages, aux caractères bien fournis, bien travaillés. le récit change régulièrement de personnage central, toujours avec le même soin et la même profondeur.

Deuxième point, c'est bien écrit, les descriptions de Mars sont soignées, précises et claires, tout en étant chargées de poésie, les couleurs les formes sont parfaitement visualisables, le vocabulaire technique et pointu se marie élégamment avec une écriture plus luxuriante et rythmée ce qui fait que la technicité ne m'a jamais freiné. L'écriture de Kim Stanley Robinson est parvenue sans le moindre écueil à m'embarquer dans cette grande aventure.

Troisième point, l'aspect scientifique est très poussé, très renseigné, l'auteur, par souci de réalisme s'inquiète de connaître le point de fusion et de sublimation de chaque élément, il tient compte dans son récit de toute la connaissance géologique, astrologique, physique, chimique, climatologique, biologique, géographique... rien n'est laissé de côté, et c'était l'occasion de peaufiner mes connaissances. Cette rigueur scientifique rend le récit très réaliste, on suit la terraformation de la planète mars quasiment au jour le jour, c'est un récit que je n'hésiterais pas à qualifier d'épistémologique, c'est un livre scientifique. Et les sciences molles, économie, psychologie… ne sont pas en reste. On revient à l'origine du terme “science-fiction” : de la science et de la fiction, de l'anticipation, loin du kitsch du space opera peu soucieux de la crédibilité scientifique (genre que je ne dénigre pas pour autant, loin de là).

Quatrième point, ce livre propose à la manière de la littérature des lumières, une anticipation politique, à la manière de l'Utopie de Thomas More, l'Amérique de Tocqueville, les voyages de Gulliver, Micromégas… mais en partant de notre société telle qu'elle est aujourd'hui, avec un parallèle avec les nos multinationales, l'ONU, le rapport tiers monde / G20, le réchauffement climatique, il fait le tour exhaustif des problématiques actuelles en utilisant des chemins plus ou moins détournés, avec le prétexte de l'anticipation pour faire passer toutes ses théories. En cette période de troubles entre Gilets Jaunes, montée des extrêmes, guerres économique entre les états, il y a beaucoup de chose à retenir de ce récit très intelligent, qui propose une véritable évolution, sans tomber dans le manichéisme de base. C'est plutôt subtil et intelligent, c'est un livre politique, un livre d'idées, d'innovations et de propositions, tel qu'étaient les récits d'anticipation d'avant la science-fiction. Personnellement, j'adore ça, c'est une des raison majeure qui me pousse à lire de la science-fiction.

Le cinquième point qui renforce l'aspect romanesque, et ne cache pas les ambitions de Kim Stanley Robinson, vient de la structure même du récit. Il peut paraître parfois long et complexe au détriment de l'action, mais les moments clés de cette action sont calqué sur le récit de l'Exode de la Bible, excusez du peu… L'écriture des tables de la loi sur le mont Sinaï et la traversé des eaux de la mer rouge sont des moment clés de ce récit. J'avais noté le parallèle dans le premier tome avec la Genèse. Kim Stanley Robinson continue dans cette voie, le deuxième opus de sa trilogie s'appuie donc sur l'Exode, deuxième livre de la Bible. Avec ce point, la terraformation de Mars prend une dimension épique, romanesque, quasi mythique, comme un récit sacré, La trilogie martienne est une cosmogonie.

Kim Stanley Robinson a les moyens de ses ambitions, et elles sont énormes, il s'en tire pourtant avec panache. Ce roman est brillant, je n'ai pas trouvé la moindre faille, il n'y a rien à enlever, rien à rajouter et même avant d'avoir lu le troisième opus, je n'ai pas peur de dire qu'il s'agit là d'une oeuvre majeure de la science fiction. Ce deuxième tome, tout comme le premier est un monument de la science fiction, et de la littérature en général.
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Plus je me plonge dans cette trilogie martienne, plus je la découvre profonde. Profonde et riche!
Je crois que c'est la première fois que je trouve un Tome II meilleur qu'un Tome I. Mars la Rouge était déjà pour moi très haut dans les (mes) standards de la SF. Mars la Verte réussi à faire encore mieux. Pour moi, trois axes majeurs font de ce Tome II une pièce maîtresse de la Hard SF:

L'histoire mise en place dans le premier tome prend ici une tournure tout à fait épique. Les développement sont nombreux, l'intrigue (ou plutôt les intrigues) particulièrement bien trouvée(s) et la psychologie des personnages plus fouillée. J'ai maintenant l'impression de les connaître vraiment.

Le termes techniques sont moins présents que dans Mars la Rouge. Dans le premier volume, l'auteur nous a quand même bien décrit la planète et sa géologie, telle qu'elle était à l'arrivée des colons (et donc telle que nous la connaissons aujourd'hui dans la réalité). Dans Mars la Verte, l'environnement commence à changer et on sent que l'auteur peut se permettre plus de libertés quant aux descriptions des paysages, du ciel, etc. Ce que cet ouvrage a perdu en technique, il l'a gagné en poésie.
Rassurez-vous tout de même, ça reste quand même très technique! Néanmoins, je dois admettre que cela enlève une certaine "lourdeur" que pouvait avoir Mars la Rouge par moment (nous n'avons plus dans Mars la Verte des description géologique de plusieurs pages, elles font maintenant un ou deux paragraphes...) du coup, il est quand même plus facile de rentrer dedans.

Enfin, le découpage de l'épopée martienne en trois volume a fait que, dans le premier tome, même si les sujets abordés sont nombreux, la géologie martienne (l'aréologie donc) y est prépondérante. L'histoire ayant avancé de plusieurs décennies dans Mars la Verte, les questions géologiques ont laissé place (en bonne partie) à des question plus généralistes: climat, environnement et gestion des biotopes, sciences sociales, économie, politique, enjeux médiatiques, relation inter-ethniques, cultures mais aussi médecine, psychologie, neurologie, et j'en oublie certainement.
La richesse de Mars la Verte est incroyable et nous renvoie en miroir nos propres travers d'homo sapiens sapiens du XXIe Siècle. L'oeuvre de Kim Stanley Robinson atteint dans ce second opus une réelle dimension mythique, faisant écho a des schémas, des problématiques et des questionnements profondément enracinés dans nos esprits.

Merci M. Robinson, je lâche mon clavier et me plonge de ce pas dans le dernier volume de la saga...
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Green Mars… un second tome épique de la trilogie de Kim Stanley Robinson sur la planète rouge qui désormais bien entamé son changement de couleur avec le projet de terraformation qui avance, au désespoir de certains et au plaisir d'autres, bien plus vite que prévu.
Après la « révolution de '61 », désastreux échec n'ayant fait que précipiter le retour plus violent et sans pitié des transnationales, les scientifiques survivants, les colons et natifs de Mars poursuivent leurs plans pour l'indépendance, variés et plus ou moins pacifistes (ha).
De nouveaux players dans ce tome ! Et des players bien intéressants. D'abord les fascinants (et agaçants pour certains) enfants, petits enfants, etc. d'Hiroko élevés dans une bulle (presque littéralement), et un terriens envoyé par une transnat pas comme les autres (reste à voir dans le prochain tome ce qu'il en est de son but réel), curieux écho de John Boone, le grand utopiste fédérateur.
Et le retour au point de vue narratif de certains scientifiques de choix, dont Nadia l'ingénieur « hands-on », sans doute l'un de mes personnages préférés, Saxifrage (j'adore ce nom, bien choisi et cocasse) qui s'engage plus directement et bien d'autre, comme Ann qui se radicalise encore et toujours plus. Oh, et Coyote ! Aaaah, voilà un curieux personnage… fou et passionnant.
Et ça y est ! C'est la fin du monde sur Terre. le parallèle entre la terraformation de Mars et ses conséquences sur le paysage se voir offrir un beau parallèle avec la Terre où la surpopulation et la surexploitation de la planète, mettent en péril non seulement une grande partie de la population mais fragilise (enfin!) l'organisation sans considération humaine des transnats.
Encore un très grand plaisir à la lecture, une aventure passionnante avec un petit bémol sur les descriptions scientifiques. Autant j'ai aimé passionnément l'émerveillement de Sax devant l'avancée et la créativité végétale, autant certains passages plus techniques d'autres points de vue narratifs m'ont parus un peu longs, surtout face aux mille factions politiques indépendantistes bouillonnantes et leurs projets de prises de pouvoir.
J'attends avec impatience de découvrir Blue Mars et de voir si Robinson répond à la question qui se pose dans les derniers chapitres de Green Mars : mais où est Hiroko ?!
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En dehors des qualités déjà présentes dans l'opus précédent (Mars la rouge), je n'ai au final pas grand chose de plus à dire.

Les nouveaux personnages sont aussi réussis que ne l'étaient les cent premiers qui, quant à eux, sont toujours aussi passionnants à suivre. Mais, malgré cela, il faut dire que les protagonistes passent un peu au second plan, au final le personnage principal est Mars, rien que Mars.

Notons que Kim Stanley Robinson écrit également ici un véritable essai sur la création d'une société juste et écologique. Au point que l'aspect scientifique de la terraformation est presque secondaire par rapport à l'aspect sociologique.

Bref, je ne peux que recommander la lecture des deux premiers tomes de la trilogie de Mars (N'ayant pas encore lu le troisième, je ne peux pas me prononcer sur celui-ci, mais je n'ai pas de doutes sur son calibre).
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Utopie scientifique pragmatique en action : la colonisation de Mars comme grand roman systémique.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/02/26/note-de-lecture-la-trilogie-martienne-kim-stanley-robinson/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Second tome de la trilogie martienne, ce roman reprend les événements là où [book:Mars la rouge] les avaient laissés, c'est-à-dire après les événements de 2061. Comme il ne s'agit de rien d'autre que d'une suite à cette histoire en trois tomes, on y retrouve tout à fait logiquement les qualités et les défauts du premier, mais adaptés à un contexte logiquement en cours d'évolution. Je ne vais donc pas répéter les raisons qui m'ont fait apprécier le premier tome, mais plutôt en rajouter d'autres, parfois plus subtiles, mais toujours intéressantes. Dans ce second tome, on retrouve par exemple la quête de l'immortalité déja vue dans [book:les menhirs de glace], encore une fois vue sous l'angle de la mémoire, qui ne peut pas continuer à fonctionner correctement au-delà d'un siècle sans que chacun n'oublie d'importants pans de son histoire personnelle. D'une manière plus futile, l'auteur nous montre aussi la difficulté qu'il y a de conserver une activité amoureuse lorsqu'on a le physique d'un vieillard pendant une bonne cinquantaine d'années. C'est certes un thème tout à fait annexe, mais encore une fois traité avec finesse. Il y a également dans ce tome une qualité dans la projection futuriste du début du XXIIème siècle qui laisse pantois, notamment en ce qui concerne les métanats. Bref, tout comme le premier, c'est une oeuvre à lire. Bien sûr, elle n'est pas facile d'accès, les disgressions sont parfois assez lourdes, mais j'adore cette littérature pour savant fou. Et j'adore sans doute pour les mêmes raisons qui me font apprécier le [book:Cryptonomicon].
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