La Tête en l'air

Des dessins tout doux pour illustrer la vie des résidents de la maison de retraite dans laquelle Ernest vient d'être placé par son fils. Un établissement à deux étages où le deuxième étage est réservé aux "assistés" (doux euphémisme)...
Les journées n'en finissent pas... et toujours cette crainte de passer à l'étage supérieur...
Tirées d'histoires vraies, toutes les petites anecdotes en sont d'autant plus émouvantes. Quelques scènes en revanche sont de trop (comme l'escapade en voiture) et semblent n'être là que pour doper artificiellement le scénario. Ce n'était vraiment pas nécessaire.

Une très belle BD sur les thèmes qui me sont chers : la mémoire, les souvenirs et l'oubli. On n'a aucun mal à se mettre dans la peau des personnages même s'il s'agit de personnes âgées. La maladie d'Alzheimer est quelque chose de terrible : on oublie sa vie et puis on est oublié!

Poignant!

J'aime beaucoup l'illustration de couverture.

A travers des bulles simples et claires, Paco Roca retrace avec humour et tendresse le quotidien de ces hommes et femmes, prisonniers de leur âge, de leur condition et parfois de leur maladie. Une vision éclairée, tendre et humaine, sur leur situation, leurs envies et leur incompréhension. Un regard juste pour un récit poignant et utile sur les conditions de vie de nos personnes âgées.
Lien : http://art-enciel.over-blog...

La maladie d'Alzheimer. Fléau qui vous coupe tout doucement du monde et vous berce dans l'illusion du passé. Cette maladie qui vous fait perdre toute votre identité, vous réduit à un nuage flou, un point d'interrogation continuel sur votre existence. Qui je suis, qui tu es.
Ernest est atteint de cette maladie. Celle-ci est déjà bien installée en lui. La famille n'a plus le choix et doit le mettre dans une maison médicalisée. Ernest n'accepte pas ce choix, certes il oublie quelques petites choses mais il est encore totalement capable de s'occuper de lui. Commence un quotidien lent, ponctué de très long moment d'ennui. Emile n'est jamais très loin de lui, il est le papy voyou de la maison et n'hésite pas à mettre en place quelques arnaques financières, tout en pensant le petit groupe à se rebeller, voir même de s'enfuir de la maison. Cette BD m'a réellement touchée mais surtout le dessin car l'auteur a su illustrer la maladie dans les dernières planches. C'est là que la pièce est tombée et que j'ai compris la réelle souffrance que vivait ces personnes. Entre rires et larmes cette est un petit bijoux à découvrir au plus vite

La vieillesse est un naufrage. Jusqu'à présent Ernest ne voulait pas y croire. Mais lorsque sa famille le place dans une résidence pour troisième âge il doit se rendre à l'évidence. Surtout lorsqu'il apprend qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer. Dès lors, il tentera de résister avec l'aide d'Émile jusqu'à ce que la maladie ne lui laisse plus le choix.

Un superbe album sur un sujet bien peu pris en compte dans nos sociétés modernes. Cette BD a fait l'objet d'une adaptation cinématographique.

Bande dessinée qui traite d'un sujet pas facile mais tellement d'actualité. On n'échappe pas aux pertes de mémoire, aux pertes d'autonomie, aux douleurs de s'en rendre compte. "La vieillesse est un naufrage" disait le Général de Gaulle, à propos du Maréchal Pétain. Tout cela est montré, mais comment passer outre ? Écrire ou dessiner un livre sur les vieux en maison de retraite et sur ceux qui souffrent de maladies dégénératives sans montrer tous les aspects négatifs serait une tromperie sur la marchandise. Rassurez-vous, tout est bien montré, mais Émile est là pour mettre un peu de gaieté et d'entrain dans la maison. Dès qu'il y a une bêtise à faire, il ne peut s'en empêcher, un peu comme Wilfred dans Quartet de Dustin Hoffman, un film dit en passant qu'il faut voir si ce n'est déjà fait. La vision de la maison de retraite n'est ni idyllique ni plombante. L'auteur, en fin de volume explique que toutes les personnes dessinées sont inspirées de parents d'amis, de gens rencontrés dans les maisons de retraite qu'il a visitées pour bien connaître son sujet. Son récit est tellement crédible que l'on pouvait presque se douter de cette précision.
Le dessin est clair, précis, lisible ainsi que la police utilisée dans les phylactères, couleurs proches de la réalité. Un bel album dont a été tiré un film qui, au vu de la bande-annonce semble très fidèle au livre.
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Je ne suis pas une grande amatrice de BD...Sûrement parce que c'est souvent des séries à rallonge et puis c'est tellement vite plus. Je préfère me plonger quelques jours dans un roman afin de m'accrocher à l'histoire et aux personnages.
Mais ce jour là, je me laisse tentée et je craque. Je ne me doutais pas qu'une BD allait autant m'emporter, me toucher.
La maladie d'Alzheimer est extrêmement bien traitée dans cette histoire. La personne vieille, "abandonnée" des siens, qui tout doucement viendra à perdre dans présent et pour finir son passé. Ce dont j'ai été le plus surprise c'est le pouvoir de l'illustration qui va donner tout son sens à la maladie. Car il est bien difficile parfois de mettre des mots sur ce que peut ressentir le malade et là c'était incroyable, voir même brutal sur la fin. Cette maladie vous dévore et vous prend tout même vous pour ne devenir qu'une image floue de tout ce qui vous entoure et un point d'interrogation sur qui vous êtes.

Un énorme coup de coeur

Béné

Une BD. Et quelle BD ! J'en avais lu le plus grand bien sur beaucoup de blogs et j'étais très curieuse de la découvrir.

Le sujet m'intéressait au plus haut point : la maladie d'Alzheimer et la vie des personnes atteintes de cette maladie dans une maison de retraite.

J'ai été touchée. J'ai pleuré, j'ai souri, j'ai été émue, j'ai reconnu les lieux, les gens.
Les dessins, à commencer par celui de la couverture, m'ont totalement séduite, moi, qui ne suis nullement lectrice de bande dessinée.
Ils complètent à merveille les mots, et même les remplacent, certaines pages sont muettes mais les dessins suggèrent tellement…

La suite sur mon blog.



Lien : http://krol-franca.over-blog..

Très gros coup de coeur pour cette BD sensible, intelligente, qui parle avec humour, réalisme et délicatesse d'un sujet rarement traité !

Ernest "perd un peu la tête" comme on dit et ses enfants le font entrer en résidence pour le troisième âge. Il est bien accueilli par Emile son compagnon de chambre un peu filou qui récupère de l'argent chez Simone qui veut téléphoner mais oublie avant d'arriver à l'appareil. Il lui fait visiter les lieux (très drôle et caustique) mais pas l'étage du dessus où se trouvent les "assistés", "ceux qui ont perdu la tête, folie sénile, schizophrénie, Alzheimer..."

Il fait connaissance de Rose, qui se croit dans l'Orient Express (voir couverture ci dessus), d'Eugène, qui est sourd quand ça l'arrange, de Georgette et Marcel, qui a "pris le large".

Un jour par hasard Ernest découvre qu'il souffre de la même maladie que Marcel, la maladie d'Alzeimer. Lui et Emile vont tout faire pour que personne ne s'aperçoive que l'état d'Ernest empire : il a du mal à s'habiller, utiliser les couverts, se souvenir des mots ... Bien sûr Ernest finira à l'étage du dessus ...

Très beaux moments dans cette BD traitée en couleurs sombres et froides (sauf pour Rose dans son train...): comment Georgette réussit à faire encore sourire Marcel ; l'évasion de la résidence ; comment la perte de mémoire est rendue par des dessins qui s'estompent, puis des cases blanches ; la découverte de l'amitié par l'égoïste Emile.

Je peux dire d'expérience que la vie dans ce style de résidence est ici excellemment bien rendue, inutile de se voiler la face... Sans doute pour cela que cette BD m'a tant frappée!


A lire absolument !
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..

C'est un très joli livre. Joli mais sombre. L'histoire est triste, et heureusement, réalisée sans artifices. Je trouve quelquefois un peu d'exagération dans les mélancolies, mais là non. C'est factuel, clair, a description d'un pan de vie qui se dégrade, d'une déchéance programmée, et ça me touche, forcément.

Il y a quelques moments amusants, même si ça me fait rire jaune. Et ce qui me fait réagir surtout, c'est que ça peut arriver à tout le monde. Quelques uns sortiront intègres de la grande loterie du cerveau qui se dégrade, mais les autres ... le livre en décrit une histoire.

Il y a beaucoup d'humanisme et de tristesse dans ce beau livre. Je conseille d'éviter de le lire dans phase de déprime mais de sauter sur l'occasion si elle se présente.