I MAESTRI DEL FUMETTO #2: Paco Roca con Emotional World Tour
- Vendre cette maison, c'est comme renier une partie de notre passé.
- Non, ce n'est pas vrai. Nous n'avons pas besoin d'elle pour nous souvenir de papa.
[Espagne, fin des années 50]
Quand j'ai dit [à mes parents] que je quittais la banque pour devenir dessinateur, c'est comme si j'avais annoncé que je me lançais dans le strip-tease.
- Que feras tu en premier quant la République sera restaurée ?
- Je ne sais pas... Marcher tranquillement dans les rues d'Alicante, sans peur des bombes, comme avant la guerre.
Merci à Juanjo, l'auxiliaire aux dreadlocks qui s'occupe des personnes âgées avec tant de tendresse, à Juan l'infirmier qui m'a raconté un grand nombre d'anecdotes et a répondu à toutes mes questions, à Macarena pour m'avoir permis de consulter ses notes de pathologie de la vieillesse, à R Soto pour sa relecture des passages à caractères médicaux, à Boke pour l'aide apportée à la conception des designs de l'album et à tous les amis qui m'ont confié les histoires de leurs proches....
— Pendant la guerre, tu passes ton temps à poireauter.
— Vous savez, Robert Mitchum prétend qu'être acteur consiste exactement à la même chose. Il dit qu'on passe son temps assis dans une roulotte entre un plan et un autre.
— Il en va de même pour la guerre, mais tu attends toujours sous la pluie, sans dormir, sans manger...
"La tête en l'air" a fait l'objet d'une adaptation en film d'animation par Ignacio Ferreras (titre original : Arrugas). Sorti sur les écrans espagnols en 2011, le film connaît depuis une très belle carrière interniationale.
Il a obtenu les récompenses suivantes :
- prix Goya 2012 du meilleur film d'animation et du meilleur scénario adapté
- mention spéciale au festival international du film d'animation d'Annecy (2012)
- prix du meilleur film d'animation au festival du film d'animation de Stuttgart (2012)
- prix du public du meilleur long métrage au festival Anima, en 2012, à Bruxelles.
(extrait de la quatrième de couverture de l'album paru aux éditions "Delcourt" en 2013)
Il parait que l'on est devenu vieux lorsqu'on se regarde dans un miroir et que l'on croit voir son père. Mon reflet commence à ressembler à mon père et mon père ressemble depuis quelques temps déjà à l'image que je garde de mon grand-père.
- Nous devons agir. Profiter de ces dernières années de vie. Vous voulez vraiment rester ici, à dormir et à jouer au bingo en attendant la mort ?
- Qu'est-ce que tu veux faire ?
- Je ne sais pas, moi. Tenter de changer le monde. C'est une mission trop sérieuse pour a laisser aux mains des jeunes. Ils sont trop occupés à penser au sexe et aux drogues...
- Emile, la sénilité vous a frappé d'un coup. Je vous rappelle que nous sommes vieux et c'est pour ça que nos agissons comme des vieux.
- C'est justement grâce à notre âge que nous n'avons plus rien à perdre. Nous ne pourrions même pas aller en prison.
La pauvreté était avant tout causée
par une défaillance morale.
Les pauvres, des sauvages mus par le vice
et la haine,qui ne veulent pas travailler.
Comme la majorité des hommes, Vicente
n'exposait pas ses sentiments au grand jour.
A part peut être la colère,
qu'il exprimait sans honte ni retenue.