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C'est avec beaucoup de talent et de justesse que Paco Roca aborde le thème difficile de la maladie d'Alzheimer et l'admission en maison de retraite qui en découle.

Une BD criante de vérité, tout y est : la colère et le désarroi des familles impuissantes, le sentiment d'abandon et la détresse du futur résident à son arrivée en EHPAD, le manque de personnel, le temps qui s'y écoule lentement dans une routine monotone et dans l'ennui, la progression inéluctable de la maladie, la perte progressive des fonctions cognitives, l'accablement puis l'envie de se battre, de vivre, d'échapper à la déchéance, de s'échapper et enfin, la mémoire qui s'effrite jusqu'à l'absence complète au monde, si bien illustrée par cette effroyable double page blanche.

Les personnages sont attachants ; humour, malice, tendresse, bienveillance, cette lecture,
c'est aussi et surtout une belle histoire d'amitié intense et riche en émotions.

Impressionnant de réalisme, incroyablement juste, tellement vrai mais profondément triste, ce roman graphique ne peut pas nous laisser indifférents tant nous sommes tous concernés.



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BD sur la vie dans un Ephad, bouleversant de réalisme et profondément triste. J'ai eu du mal à terminer tellement cela m'a touché.
Vieillir le plus dignement possible est une nécessité et c'est si difficile de savoir nos aînés en maison de retraite, mais dans la société actuelle, difficile de faire autrement.
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Lue en version originale, vrai titre "arrugas" (= rides). Très belle BD sur des personnes en maison de retraite et sur la maladie d'Alzheimer. Belle BD qui permet de sensibiliser à la fin de vie et à la maladie sans pour autant être triste ou pathétique. J'ai beaucoup aimé!
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En abordant la maladie d'Alzheimer et la dégénérescence due à l'âge, « Rides » traite d'un sujet difficile. Pourtant, il parvient à le faire de manière habile, sans jamais tomber dans le pathos. Certes, l'approche de la vieillesse est moins joyeuse que dans l'excellent Les petits ruisseaux de Rabaté, mais l'auteur parvient néanmoins à intégrer de la légèreté et de la drôlerie sur un fond pourtant foncièrement triste et touchant.

Paco Roca relate ici le quotidien d'une maison de retraite et a d'ailleurs puisé son inspiration d'anecdotes véridiques, ce qui contribue au ton réaliste et amusant. A l'inverse du sujet abordé ici, le dessin et la colorisation n'ont absolument rien de triste et contribuent au contraire à dédramatiser l'histoire. La couverture reflète d'ailleurs admirablement le ton et le sujet de cet album : un ton léger et des personnages dont les images qui constituent la mémoire s'échappent une à une de la tête en attendant que le train entre en gare afin de mettre fin au voyage.

Encore un bien bel album qui vient s'ajouter à cette splendide collection Mirages des Editions Delcourt (Pourquoi j'ai tué Pierre, Fritz Haber, Les âmes sombres) et qui est maintenant réédité sous un nouveau titre (« La tête en l'air »).
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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C'est un très joli livre. Joli mais sombre. L'histoire est triste, et heureusement, réalisée sans artifices. Je trouve quelquefois un peu d'exagération dans les mélancolies, mais là non. C'est factuel, clair, a description d'un pan de vie qui se dégrade, d'une déchéance programmée, et ça me touche, forcément.

Il y a quelques moments amusants, même si ça me fait rire jaune. Et ce qui me fait réagir surtout, c'est que ça peut arriver à tout le monde. Quelques uns sortiront intègres de la grande loterie du cerveau qui se dégrade, mais les autres ... le livre en décrit une histoire.

Il y a beaucoup d'humanisme et de tristesse dans ce beau livre. Je conseille d'éviter de le lire dans phase de déprime mais de sauter sur l'occasion si elle se présente.
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J'ai découvert assez tardivement cet auteur espagnol. Désormais, je peux affirmer sans la moindre hésitation qu'il serait le meilleur auteur espagnol que je connais. Chacune de ses oeuvres m'a donné un aperçu à chaque fois différent de son immense talent. C'est dire !

Avec rides, j'ai été littéralement attendri. J'ai eu également peur. La peur de vieillir, de devenir sénile, de perdre toute indépendance et autonomie. Dans ces moments, on se dit qu'on aimerait mourir jeune pour ne pas finir abandonné dans une maison de retraite.

Le constat fait par l'auteur est sans appel. Il nous montre une réalité sans détour, sans pointe de romance qui ferait passer la pilule. C'est abordé notamment (et pas que) sous l'angle de la maladie d'Alzheimer qui frappera de plus en plus de monde dans le futur avec le vieillissement de la population.

Aujourd'hui, j'ai lu sur Internet qu'une géorgienne habitante dans un village de montagne serait née en 1880 et aurait près de 130 ans aujourd'hui si les documents officiels le confirment bien entendu. Cela serait la plus vieille humaine au monde. Et dire que Jeanne Calmant est morte âgée de 122 ans. Cela laisse également de la marge sur ce qui nous attend !

Pour en revenir avec cette lecture, j'ai bien entendu apprécié les premières pages qui traitaient le problème avec un certain humour. Perdre la mémoire et se croire dans une autre situation du passé peut avoir un côté rigolo. Cependant, à force et à mesure que le récit avance, cela devient plus grave. Les effets de la dégénérescence sont abordés dans toutes leurs extrémités.

Je ne crois pas que le but de l'auteur était que nous éprouvions de la pitié pour ces malades. Bien sûr, éprouver de la compassion est tout à fait normal. Cependant, il voulait nous montrer le mécanisme, le regard des autres, la prise de conscience de cette maladie ... Quelques fois, il va trop vite en effet notamment dans la progression de ce mal qui ronge la mémoire.
J'ai bien aimé une scène en particulier où l'un des malades plongés dans un mutisme total se souvient de son passé grâce à un seul mot qui a une profonde signification pour lui.

Rides est véritablement une oeuvre profonde et émouvante. Elle m'a laissé un goût assez triste. Elle me dit aussi qu'il faut savoir profiter de la vie à chaque instant. Tant qu'on le peut encore ! Cette lecture ne sera pas facile car le sujet n'est pas marrant et il n'y aura aucun angélisme de bon aloi. La réalité pure ! C'est ce qui rend cette oeuvre si poignante !
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Cette bande dessinée apporte un regard très juste et tout en tendresse et délicatesse sur le grand âge, la maladie d'Alzheimer et la vie en maison de retraite.
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Un banquier derrière son bureau reçoit des clients. Il se retrouve dans une maison de retraite. Que lui est-il arrivé? Sa tête est partie en vrille. Là parmi d'autres pensionnaires âgés, Ernest rentre peu à peu dans la maladie d'Alzheimer. Une amitié s'installe avec Emile et les journées passent au milieu de petits vieux piquant du nez. L' auteur dépeint avec lucidité et humour cette période de fin de vie si triste.
Attention! pas de misérabilisme! Paco Roca trace le destin de certains de nos aînés dont e cerveau clignote puis s'éteint.C'est la vie!
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Ernest est atteint par la maladie d'Alzheimer. Son fils, Jean, le place en maison de retraite.
Ernest va y rencontrer Emile qui soutire de l'argent pour un oui pour un non à ses camarades notamment à Simone qui veut toujours appeler ses enfants.
Alfonse répète tout ce que les autres disent.
Madame Rose se croit dans un train direction Istanbul...
La sujet est traité d'une manière sérieuse mais aussi drôle et touchante.

A lire!
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Des dessins tout doux pour illustrer la vie des résidents de la maison de retraite dans laquelle Ernest vient d'être placé par son fils. Un établissement à deux étages où le deuxième étage est réservé aux "assistés" (doux euphémisme)...
Les journées n'en finissent pas... et toujours cette crainte de passer à l'étage supérieur...
Tirées d'histoires vraies, toutes les petites anecdotes en sont d'autant plus émouvantes. Quelques scènes en revanche sont de trop (comme l'escapade en voiture) et semblent n'être là que pour doper artificiellement le scénario. Ce n'était vraiment pas nécessaire.
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