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Robbie Rodriguez (Illustrateur)
EAN : 9781401254346
144 pages
Vertigo (05/05/2015)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Every journey starts with a single step. Cicero's started when he crashed into a TV repair shop and eventually landed in the FBP Academy.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Wish you were here (épisodes 8 à 13) qu'il vaut mieux avoir lu avant (en fait, il est recommandé d'avoir commencé cette série par le premier tome The paradigm shift). Il contient les épisodes 14 à 19, initialement parus en 2014/2015, écrits par Simon Oliver, dessinés et encrés par Alberto Ponticelli (avec l'aide de Nathan Fox pour l'encrage de l'épisode 14). La mise en couleurs est réalisée par Rico Renzi.

Épisodes 14 & 15 – Comme tout le monde, Cicero Deluca n'est pas né adulte, et il a dû trouver sa voie, passer de petit génie scolaire dans un milieu qui le regardait bizarrement, à un agent expérimenté du FBP, en passant par l'université de formation des agents du FBP. Dans cet établissement, sont formés les agents de terrain comme Adam Hardy, et les chercheurs scientifiques comme Cicero Deluca.

Épisodes 16 à 19 – À la fin du tome précédent, les personnages principaux se faisaient récupérer manu militari par des gardes armés qui les emmenaient en hélicoptère. Ils découvrent leur destination : une petite île rocheuse sur laquelle est construit un observatoire astronomique. le temps est venu pour eux de faire connaissance avec le mystérieux Lance Blackwood. Il leur explique pourquoi les phénomènes physiques se détraquent, ainsi que la raison pour laquelle il détient les manuscrits du professeur Hardy (le père d'Adam).

Voilà une série un peu irritante : à la fin de chaque tome, le lecteur se dit qu'il lira le prochain avec plaisir. En prenant le tome suivant et en le feuilletant, il se rappelle que les dessins ne sont pas très avenants. En commençant le premier épisode, il se rappelle également que le scénario peut être un peu plan-plan. Ça ne rate avec le présent tome.

Alors que Robbi Rodriguez (le dessinateur initial) a laissé sa place à Alberto Ponticelli, le lecteur a l'impression de retrouver exactement le même type de dessins : des traits un peu lâches, et un niveau de détails assez bas. Cela donne une apparence peu séduisante, des personnages aux visages peu amènes et aux traits assez vagues, des expressions pas toujours nuancées. En regardant les arrière-plans, le lecteur finit par se rendre compte qu'ils sont présents avec une bonne régularité. Il est impossible d'oublier où se situe une séquence en cours de lecture. En outre Ponticelli insère assez de détails pour que chaque endroit soit spécifique, qu'il s'agisse d'une salle de cours, d'un dortoir, d'un observatoire astronomique, d'une autoroute urbaine, d'un camion-citerne transportant du lait, ou encore d'une base secrète.

Le lecteur peut juste regretter que Ponticelli se contente parfois de représenter l'aspect général d'un élément, un peu éloigné d'un dessin réaliste. Par exemple, l'horizon de gratte-ciels se compose de rectangles rapidement tracés, dans lesquelles d'autres rectangles dessinés en colonnes sont censés figurer les panneaux de verre de la façade. Ça reste un peu trop succinct pour que le lecteur puisse se projeter sur place. Il en va de même avec la pelouse du stade abritant les rescapés de la tornade. On comprend sans peine ce dont il s'agit, par contre il n'est pas possible de se représenter la texture de la pelouse, encore moins la forme des gradins, ou d'avoir une idée du nombre de personnes ayant trouvé refuge dans cet endroit.

Alors qu'il s'attend à voir un monde très concret en proie à des manifestations de phénomènes physiques hors de contrôle, le lecteur voit plutôt des environnements et des accessoires dessinés avec soin, mais restant un peu impersonnels, très éloignés d'une représentation photographique. Il grince des dents à une ou deux reprises, quand en plus Ponticelli utilise des conventions visuelles tirant le récit un peu plus vers le fantastique. Certes les phénomènes physiques sont depuis le début représentés de manière fantaisiste et esquissée, mais il n'est pas obligé de continuer à perpétrer cette représentation. Il est encore plus difficile d'avaler cette base secrète aux dimensions gigantesques, sous un petit îlot rocheux.

Comme pour les dessins, le lecteur se dit dans un premier temps que Simon Oliver raconte son histoire de manière pépère en utilisant les situations classiques, sans les étoffer beaucoup. Ça va de l'élève brillant persécuté par ses camarades de classe, au riche capitaine d'entreprise qui se sert de son argent pour avoir sa milice privée (et sa base secrète), en passant par le nouveau personnage qui explique par le menu détail ce qui est en train de se passer.

Ce n'est pas franchement mauvais. le lecteur sourit bien volontiers à ce tire-slip (wedgie) sortant de l'ordinaire. Mais lorsqu'il a acquis la conviction que ce n'est pas la peine de continuer à lire cette série, Simon Oliver passe la vitesse supérieure le temps d'une scène ou deux. Il peut s'agir de l'évocation d'une découverte scientifique significative comme celle du rayonnement thermique cosmologique par Arno Penzias et Robert Wilson en 1964, ou d'une considération sur l'une des spécificités de la race humaine (en l'occurrence son adaptabilité).

Simon Oliver peut également insérer une remarque en passant sur la liste des choses que l'on tient pour acquis et qui s'allonge chaque jour, à un moment du récit où elle résonne de pertinence. Il sait également insérer quelques respirations humoristiques, avec un sens du rythme et du moment impeccable (l'allergie au lactose d'Ina). Il peut encore faire référence à Caroline Herschel, l'une des toutes premières astrologues, à un moment pertinent, apportant un éclairage inattendu sur un personnage.

À une ou deux reprises, le scénariste retombe aussi dans ses travers, qu'il s'agisse d'une compréhension scientifique partielle (évoquer ensemble le concept délicat de début de l'univers, et celui de la matière noire), ou implanter cette base secrète impossible dans un endroit où les contraintes de construction sont rédhibitoires.

Après avoir tout lu, le lecteur se surprend à nouveau à retrouver son envie de connaître la suite de ce récit qui parvient à le surprendre. Certes, il présente des défauts, allant de dessins trop simplifiés par rapport à la nature du récit, à des éléments de l'intrigue qui exigent une suspension d'incrédulité trop élevée. Certes les personnages manquent un peu de caractère, qu'il s'agisse de Cicero Deluca, d'Adam Hardy, de Rosa Reyes, ou d'Ina la nouvelle venue. Mais d'un autre côté, les dessins sont suffisamment substantiels pour attirer le lecteur, et la narration accède par moments à un niveau littéraire remarquable.
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