L'auteur Moshe Betzer est un témoin actif de faits d'armes connus d'Israël, réalisés sous la responsabilités des divers Premiers ministre, ministres de la Défense et chefs d'état-major qui se sont succédés à la tête du pays.
Un témoignage direct de ces hauts faits d'armes.
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Pour la troisième fois dans mes vingt ans d'armée, je reçu la mission d'éliminer Yasser Arafat. J'ai déployé dans Beyrouth assiégée des dizaines de nos tireurs d'élite, chargés de repérer Arafat et les principaux dirigeants de l'OLP. Mais à peine avaient-ils eu l'occasion de le prendre en ligne de mire que l'ONU lui fit obtenir un sauf-conduit pour quitter la ville.
Mes tireurs revirent toutefois munis de photos Polararoïd prouvant qu'ils l'avaient effectivement tenu au bout de leurs lunettes de visée.
En 1967, le monde arabe avait juré de nous rejeter à la mer et le monde arabe avait échoué. Prenant la relève des armées vaincues, l'OLP de Yasser Arafat tenta alors de nous chasser d'Israël par la terreur. Bombes et voiture piégées tuaient des innocents dans les boutiques de Jérusalem, des mines sur les routes du Neguev tuaient des touristes qui se rendaient à Eilat. Au début 1968, l'escalade du terrorisme était telle que les attentats devenaient presque quotidiens.
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Pour les membres de toutes les unités d'élite de l'armée, la leur est toujours la meilleure. Mais quand les ministres demandent à l'état-major si "l'Unité" peut régler tel ou tel problème épineux, chacun sait qu'il s'agit de la sayeret Matkal.
Tandis qu'ils se procuraient des perruques et des robes - sans oublier des soutiens-gorge assez amples pour loger des grenades -, les autres se rendirent un par un chez un habilleur de la rue Allenby à Tel-Aviv. Mais quand il vit le cinquième malabar en deux jours arriver dans sa boutique pour acheter une veste de sport deux tailles trop grande, l'honnête commerçant soupçonna quelque chose de louche. Il fallut envoyer un officier de la sécurité militaire pour apaiser ses scrupules et lui enjoindre de tenir sa langue.
Nous pratiquions aussi l'exercice de la civière, destiné à développer la cohésion chez les jeunes recrues, consistant à se relayer à quatre pour en porter un cinquième- s'il est parfois pénible de faire partie des porteurs, il est souvent pire d'être porté !