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3,28

sur 692 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est mon huitième livre de cette romancière rencontrée à un festival du livre à Saint- Louis près de Mulhouse , où elle dédicaçait «  Rose» en 2011, son oeuvre de l'époque.

Depuis la lecture de «  Elle s'appelait Sarah,» je n'ai pas cessé de lire cette romancière franco - anglaise.
Si les thèmes explorés sont toujours les mêmes à savoir la douleur du deuil, l'empreinte des lieux, les maisons, le poids des secrets , les changements climatiques , le lecteur découvre un roman d'anticipation qui nous entraîne dans un futur inquiétant , l'univers de l'intelligence artificielle, des drones et robots ....
Paris a été endommagé par des attentats, la Tour Eiffel n'existe plus , remplacée par un hologramme illuminé le soir.

Après la rupture violente avec son deuxième mari : François dont on découvrira les motifs dans des chapitres dédiés à des carnets intercalés avec la nouvelle vie de cette écrivaine Clarissa......

Elle emménage dans un appartement luxueux , ultra moderne avec vue imprenable sur la ville bouleversée construit dans l'ancienne zone d'attentats grâce au CASA : centre de synergie artistique... réservé aux artistes ...
Quel est cet organisme ?
Ce lieu privilégié est censé lui permettre de continuer son oeuvre.....?
Elle bénéficie d'une assistante - robot personnelle qui lui lit ses mails et effectue toutes sortes de tâches, nommée Madame Dalloway en référence à Virginia Woolf ,Ombre Fascinante qui plane sur le livre comme Romain Gary, d'ailleurs .
Beaucoup de références littéraires hantent et inspirent cette oeuvre.
L'auteure dissèque avec talent ,humanité, profondeur et humour ses personnages , sa fille Jordan, sa petite fille très proche d’elle, son premier mari américain Toby, François , son deuxième mari , décrits minutieusement .


..


Elle mène une intrigue diabolique, explore les menaces qui pèsent sur notre intimité, notre liberté et notre libre- arbitre ...
Où «  La littérature n'avait plus sa place, où des individus de tous âges , tous milieux , de toutes nationalités postaient la vidéo de leur suicide. Où lire ne réconfortait plus, Lire ne guérissait plus » «  Alors pourquoi Continuait - elle à écrire? Elle écrivait pour laisser une trace , même si elle ignorait qui la recueillerait . » ....

Sans rien dévoiler je dirai que la fin déçoit un peu , je ne suis pas adepte des romans de science fiction apocalyptique .
Le lecteur reste en proie à ses questionnements.
Cependant ce roman d'anticipation suscite une réflexion intense sur l'écriture , le pouvoir des lieux, les intrusions cauchemardesques dans notre vie personnelle , le malaise, le chagrin, les doutes ou la puissance d'une imagination trop fertile ?
Peut - être un prochain livre tranchera t- il ces questions?
« Les fleurs de l'ombre » ont été écrites simultanément en français et en anglais .
Le chat de l'histoire«  Chablis » ne rassure pas.... pour moi, amoureuse des chats....
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Clarissa Katsef vient de quitter son mari après avoir découvert qu'il avait une double vie. Elle en a l'habitude mais cette fois, il semblerait que ce soit plus grave, puisqu'elle décide de faire ses valises illico presto et se met à la recherche d'un appartement. Lors d'une réception, quelqu'un lui parle d'une résidence flambant neuve réservée aux artistes. Étant elle-même écrivain, elle tente sa chance et après un « interrogatoire orienté » sa candidature est acceptée alors qu'elle n'y croyait guère.

Il faut dire que nous sommes dans un pays dévasté par des attentats commis par des drones, alors que les jeux olympiques de 2024 allaient commencer. Des immeubles, ont été éventrés ainsi que la tour Eiffel qui est toujours en chantier. La résidence CASA a été construite sur une zone particulièrement touchée et le but est de faire revenir les gens, dans des conditions de surveillance extrêmes : tout est verrouillé, tenu par des robots et autres joyeusetés : on ouvre la porte avec son empreinte oculaire, dans la salle de bain, sur le miroir, une plaque où Clarissa doit poser sa main tous les jours pour évaluer son état de santé, et cerise sur le gâteau, une « voix » (le style des voix d'un GPS mais cent fois plus sophistiquée car paramétrée après un interrogatoire non moins rigoureux.

Passionnée par Romain Gary et Virginia Woolf, Clarissa a visité leurs maisons car elle est attirée par les lieux et leur mémoire ainsi que leur influence sur ceux qui les occupent, surtout quand il s'agit d'écrivains qui ont choisi d'y mettre fin à leurs jours.

En hommage, elle a choisi comme pseudonyme le nom de Clarissa Katsev et appelé son robot Mrs Dalloway.

« Elle avait hésité au début entre Mrs Danvers et Mrs Dalloway, avant que sa vénération pour Virginia Woolf ne prenne le dessus. »

Très vite, elle se sent mal dans cet appartement luxueux mais déshumanisé, avec l'impression d'être épiée en permanence, et finit pas dépérir. Il y a des disparitions mystérieuses, des bruits inexpliqués, une psy férue d'informatique qui joue les garde-chiourmes, big brother n'est pas loin…

En fait, je n'avais pas tellement envie de lire ce roman car les chroniques ne semblaient guère enthousiastes et surtout ce thème me fait peur (la surveillance via les e-mails les applications, l'intelligence artificielle, les réseaux sociaux et leurs dérives ne m'inspirent que méfiance et cette lecture ne va arranger ma confiance. Mais, je voulais me faire ma propre opinion, et les romans que j'ai lus pendant le confinement sont assez éloignés de ce qui me plaît d'habitude.

Cette uchronie tient la route, et au passage tient plutôt en haleine et on a envie de savoir le fin mot de l'histoire : délire ou réalité ? et Clarissa empêtrée dans ses mariages, ses relations familiales compliquées et ceux qui doutent de sa santé mentale, c'est plutôt amusant.

En fait, je me suis beaucoup plus intéressée à tout ce qui concerne Virginia Woolf et Romain Gary que j'aime beaucoup, leurs citations servant de trame au récit, les relations familiales complexes de Clarissa, le deuil qu'elle a subi, ses mariages, et surtout son bilinguisme et la manière dont Tatiana de Rosnay a construit son intrigue sur ce thème, ainsi que les allusions au Brexit, à l'Europe qui se décompose, au dérèglement climatique qui a fait disparaître les plages, les canicules, bref ce qui nous attend si on continue « à regarder ailleurs pendant que la maison brûle ».

Le miel qui coûte aussi cher que le caviar car introuvable, ou encore les fleurs qui sont toutes artificielles car la végétation a tiré sa révérence, même les arbres sont synthétiques, cela fait froid dans le dos…

Petit bémol : j'avoue une certaine ambivalence comme je l'ai dit, car l'auteure accorde beaucoup de place aux derniers moments de ces deux auteurs qu'elle aime, au détriment de l'histoire en elle-même, (je me suis rendue compte que j'ai surtout souligné essentiellement leurs citations !) et cela ne suffit pas pour emporter le lecteur, par contre, cela donne envie de lire les biographies qui leur sont consacrées.

Dans l'ensemble, ce roman m'a quand même plu, même si l'intrigue me laisse sur ma faim, il m'a surtout donné une furieuse envie de commencer enfin à lire l'oeuvre de Virginia Woolf que je remets depuis des années au lendemain (la procrastination est très difficile à soigner chez moi !) et je ne sais pas si c'était le but de l'auteure… J'ai l'impression de tourner en rond en rédigeant cette chronique, j'en suis désolée…

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman de Tatiana de Rosnay, depuis « Elle s'appelait Sarah » en fait, car il y avait toujours une certaine frustration, je trouvais les sujets trop « faciles » avec parfois une impression de romance qui me laissait sur ma faim, donc je n'en ai pas lu beaucoup…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir ce roman qui tranche complètement avec les livres précédents de Tatiana de Rosnay.

#LesFleursdelombre #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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«La ferme, Mrs Dalloway
Situé dans quelques années dans un Paris traumatisé par de nouveaux attentats, le nouveau roman de Tatiana de Rosnay explore de nouvelles applications domotiques et met en garde contre les dérives qu'elles peuvent engendrer.

Clarisse Karsef vient de se séparer de son mari et cherche un appartement où elle pourra poursuivre dans la quiétude son travail de romancière. Lors d'une rencontre en librairie un architecte lui propose de s'inscrire pour obtenir une place dans une nouvelle résidence destinée aux artistes. Baptisée CASA (Centre adaptatif de synergie artistique) ce programme immobilier a la particularité de disposer de toutes les avancées en matière de domotique. le dossier de Clarissa est finalement acceptée après un entretien d'évaluation suivi d'une batterie de questions destinées à paramétrer au mieux les capteurs et autres outils mis à sa disposition.
Lors de son emménagement, on lui propose de choisir le nom et la voix de son assistant personnel. En hommage à Virginia Woolf, dont elle admire l'oeuvre, elle opte pour Mrs Dalloway. Dorénavant, elle conversera avec cette voix qui lui lira ses courriels, règlera la température, s'assurera de son confort, vérifiera qu'elle a bien transmis ses paramètres de santé grâce aux appareils installés dans sa salle de bain.
Si elle vit d'abord cette «présence» comme un jeu, elle ne va pas tarder à s'en inquiéter. Car justement, elle sent cette présence, comme du reste son chat dont le comportement se fait de plus en plus méfiant. Sans compter que de la tour d'en face, il lui semble bien qu'on l'observe (un petit jeu auquel elle se livre aussi d'ailleurs, découvrant ainsi des scènes à la Edward Hopper à travers les fenêtres des immeubles opposés. Elle qui pensait avoir trouvé là un havre de paix pour y poursuivre son travail de romancière se retrouve en panne sèche, incapable de se concentrer et insomniaque.
Son père, quasi centenaire, essaie bien de lui remonter le moral depuis Londres où il est installé, alors que Jordan, sa fille la prend plutôt pour une affabulatrice. Heureusement, elle va pouvoir compter sur sa petite fille Andy qui, en rendant visite à sa grand-mère, se rend elle aussi compte de quelques bizarreries et décide d'en avoir le coeur net.
Tatiana de Rosnay parvient parfaitement à rendre compte de l'évolution psychologique de son personnage. Quand le verre à moitié plein devient le verre à moitié vide, quand chaque petit détail devient un indice à charge. Pourquoi tous les artistes sont-ils, comme elle, parfaitement bilingues? Pourquoi son voisin, qui a émis lui aussi des critiques, a-t-il disparu d'un jour à l'autre? Et la charmante Mia White, l'admiratrice qu'elle a accepté de rencontrer, ne serait-elle pas chargée de l'espionner? Dans un Paris encore traumatisé par les attentats – notamment celui qui a fait exploser la tour Eiffel – et qui souffre régulièrement de canicules étouffantes, l'angoisse grimpe comme la température…
Mise en garde contre les dérives de l'intelligence artificielle, ce roman qui dépeint une période anxiogène durant laquelle l'Europe se disloque, les abeilles disparaissent, la France est dirigée par une femme populiste, un Brexit dur accroit le fossé de part et d'autre de la Manche, les libraires sont une sorte de secte qui défendent un objet désuet, le livre est aussi un appel à réagir. Sans en dévoiler l'épilogue, on se concentrera sur l'aspiration à la liberté qui reste une arme redoutable, y compris contre les intelligences artificielles.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Clarissa Katsef, romancière, décide suite à une rupture brutale avec son mari, d'emménager dans un nouvel appartement. Ce dernier appartient à la résidence CASA, un organisme mécène qui loue exclusivement ses biens à des artistes sélectionnés sur le volet. C'est donc dans un immeuble flambant neuf et moderne, érigé sur les ruines causées par les attentats qui ont foudroyé Paris il y a 15 ans, que Clarissa, auteure très sensible à la mémoire des lieux, s'installe. D'abord très heureuse de son appartement doté d'un assistant virtuel et de bien d'autres technologies destinées à lui faciliter la vie, l'auteure sent peu à peu que l'on grignote son intimité. Voire plus.

C'est dans une écriture fluide et prégnante que Tatiana de Rosnay nous entraîne dans le sillage de son héroïne Clarissa. Réflexion sur la mémoire des lieux, mise en perspective d'un futur proche aseptisé où le monde doit se relever des violences terroristes et des effets catastrophiques du changement climatique, dénonciation des dérives liberticides des nouvelles technologies où une intelligence artificielle omniprésente prend le pas sur notre intimité et la réalité, le roman de Tatiana de Rosnay est pour le moins intriguant et pluriel.

A la fois angoissant et et pessimiste sur le devenir de l'homme face à de nouvelles technologies de plus en plus inquiétantes, il met également en avant l'importance des émotions, de la création artistique, des traumatismes - bien humains - et des liens familiaux qui demeurent un point d'ancrage essentiel et salvateur dans un monde où l'humanité se désintègre progressivement. La relation entre Clarissa et sa petite-fille est notamment très émouvante et gaie. Au contraire, les confessions de François nous plongent dans une perplexité glaçante...
"Les Fleurs de l'ombre" développe une intrigue diablement efficace, l'angoisse monte crescendo et l'habile introduction des "Carnets de note" de Clarissa dans le récit lui-même ajoute une note addictive. On veut en savoir plus ! Bien plus qu'un roman d'anticipation, cette histoire très riche entraîne le lecteur sur différents chemins.
Pour une première rencontre avec Tatiana de Rosnay, c'est plutôt réussi.





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Tatiana de Rosnay est une écrivaine, dont la renommée n'est plus à faire. Seulement, avec ma manie de lire tout azimut, je n'avais pas encore eu l'occasion de m'y aventurer. Ma curiosité a enfin pu être satisfaite grâce à son dernier né.

Alternant mes lectures entre différents styles et ne regardant pas les quatrièmes de couverture, je pensais me lancer dans un roman de littérature blanche. Or, « Les fleurs de l'ombre » a tout d'un thriller noir. Un monde futuriste où l'intelligence artificielle tient une place importante, un immeuble expérimental qui surveille ses locataires, une héroïne torturée par son passé… on retrouve un grand nombre d'ingrédients propices au genre. En suivant le quotidien mouvementé de Clarissa, le lecteur navigue entre paranoïa et manipulation. On ne sait jamais si les évènements inquiétants sont réels ou sont le fruit d'un esprit dépressif. Grâce à une plume maîtrisée, la tension reste constante et on est emporté par l'histoire.

Mais le récit n'est pas uniquement une machination diabolique. L'auteure profite de cette trame narrative pour parler de thèmes plus profonds. Elle aborde le deuil d'un enfant, l'échec des relations amoureuses, le rapport à notre habitation, l'intrusion du progrès dans nos vies…

Il y a deux ans, j'avais lu « La fille d'avant » de JP Delaney, dont l'idée de départ était identique. J'avais loué son efficacité et reproché son manque de profondeur et de crédibilité. Tatiana de Rosnay aborde donc le même sujet, mais avec plus de finesse et substance. Elle ajoute à son thriller psychologique une dimension humaine, qui accentue sa réalité.

J'ai passé un bon moment avec mon premier livre de cette auteure. J'aurais juste un reproche à faire au niveau de sa fin. Je sais que l'auteure aime laisser le lecteur finir ses histoires. Néanmoins, j'ai trouvé le dénouement très très ouvert, peut-être trop… d'où ce petit gout de frustration, qui ne remet pas en cause la réussite globale de cette aventure !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Clarissa Katsef dont le pseudonyme est un hommage à Virginia Woolf et à Romain Gary, est une auteure franco-anglaise d'un certain âge. On apprend au début du roman qu'elle vient de quitter son mari et qu'elle cherche un nouveau logement pour recommencer sa vie.
Vouant un culte aux deux écrivains, Gary et Woolf, qui ont tous les deux mis fin à leurs jours chez eux, elle aborde très souvent dans ses romans les thèmes de l'intime, du deuil et de l'influence des lieux que l'on habite.
Nous sommes dans un futur proche. de terribles attentats ravagent l'Europe. La tour Eiffel n'est plus. de même, les abeilles ont disparu et de fortes canicules s'abattent sur Paris. Les robots et l'intelligence artificielle ont envahi toutes les sphères de la vie, notamment la sphère privée.
Dans ce contexte, Clarissa apprend qu'une résidence, située dans le quartier rénové de la Tour Eiffel, propose à des artistes des appartements neufs. le programme CASA régit ces logements et sélectionne les artistes.
N'y croyant pas, Clarissa est retenue et obtient un magnifique et grand appartement au huitième et dernier étage de la résidence. Elle fait la connaissance de Mrs Dalloway, son assistante virtuelle, tout spécialement programmée pour la servir et ne répondant qu'à sa voix.
Bienvenue à CASA ! Clarissa ne se sent pas bien dans ce grand appartement entièrement robotisé et sous vidéo-surveillance. Elle est soumise à un contrôle quotidien. Ce qu'elle écoute, son poids, ses rêves, ses mails, ses appels... tout transite par le programme CASA, lui ôtant toute intimité.
Qui se cache derrière ce programme ? Pourquoi son chat ainsi que sa petite-fille semblent ressentir une présence et entendent des claquements étranges ? Clarissa n'arrive pas à habiter les lieux... Entre son passé douloureux, sa séparation d'avec son mari et son manque d'inspiration, elle perd peu à peu pied.
J'ai plutôt aimé ce roman de Tatiana de Rosnay, premier que je lis de l'auteure. J'ai été maintenue en haleine par ce futur proche inquiétant, par cette résidence mystérieuse et par la vie de Clarissa, à un tournant de sa vie. Oscillant entre roman psychologique, thriller et science-fiction, ce livre se lit agréablement.
Cependant, j'ai un peu été déçue par le dénouement. Beaucoup de pistes sont lancées sans qu'on ait vraiment de réponses. A ne pas lire comme un bouquin de SF, ni comme un thriller, donc, mais plutôt comme un roman de littérature blanche.
L'écriture est fluide, mais certains dialogues m'ont paru superflus.
C'est un roman dont je me souviendrai sans doute, le décor futuriste est plutôt bien amené, mais il m'a manqué quelque chose.
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Ecrit dans un style fluide et agréable, le dernier roman de Tatiana de Rosnay nous transpose dans un Paris futuriste en partie défiguré par une vague d'attentats qui ont eu raison de la Tour Eiffel.
A travers l'expérience d'une écrivaine sexagénaire, en rupture avec sa vie, on entre dans une résidence bien particulière réservée aux artistes où une équipe en apparence chargée de veiller sur eux sonde le fond de leur âme.
Basé sur le rapport qu'entretiennent les créateurs et les artistes avec les lieux qui les environnent, on partage les expériences de Virginia Woolf et de Romain Gary, qui tous deux se sont donné la mort dans des endroits qui leur étaient familiers.
Malgré un suspense bien entretenu, on se doute vite de ce qu'est la vocation de cette résidence pour artistes, et le dénouement vient le confirmer.
On retrouve dans le parcours de cette romancière des éléments qu'on imagine autobiographiques, comme le goût pour les films de Stanley Kubrick et le choix des auteurs fétiches.
Un livre agréable à lire qui permet de passer un moment agréable, un peu hors ud temps, même si le futur que nous offre l'auteure n'a rien de réjouissant.
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Mon premier Tatiana de Rosnay et la rencontre fut belle !

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, frais et naturel. Ce bouquin se boit comme du petit lait.

L'histoire m'a beaucoup plu même s'il y a quelques scories.
Clarissa est attachante et les personnages secondaires ne sont pas en reste. Il y a pas mal de suspense et j'ai eu du mal à lâcher le bouquin avant la fin.

Et surtout, ce roman fait réfléchir sur de nombreuses thématiques : la place des artistes dans le monde, l'écologie, la sexualité, le développement de l'Intelligence Artificielle... Ainsi énumérée, ces sujets peuvent sembler ne pas avoir de rapport entre eux mais Tatiana de Rosnay mène son récit de main de maître et l'ensemble est cohérent.

Enfin, j'ai adoré la fin ouverte. Il reste des zones d'ombre que chacun est libre d'interpréter comme bon lui semble.
J'aime quand un écrivain laisse ses lecteurs réfléchir par eux-mêmes, c'est tellement vivifiant !

Malgré tout, le roman a des petits « défauts » comme le faux suspense concernant François (il ne faut pas être grand clerc pour comprendre, il y a trop d'indices). Et j'ai trouvé l'auteur trop critique concernant la sexualité de celui-ci.

Mais cela n'a pas gâché mon plaisir, Les Fleurs de l'ombre est une belle surprise :-)
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Quand j'ai commencé ce livre, j'ai immédiatement senti que je n'allais pas le lâcher. Quand on connaît l'univers, ses thématiques au fil de ses ouvrages et un peu la vie de l'auteur, on la retrouve au travers de son héroïne et de cette histoire. Je trouve que Tatiana de Rosnay a une écriture pleine de charme, intelligente et dans une simplicité tranquille. Elle aborde des thèmes terribles et contemporains au travers d'une femme attachante et bouleversante de par son vécu douloureux. C'est également une ode à deux auteurs dont on a envie de découvrir les ouvrages grâce à cette lecture. J'ai adoré.
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Comme je n'avais pas trop apprécié la lecture de Sentinelle de la pluie, j'avais envie de me "réconcilier" avec la plume de Tatiana de Rosnay. C'est chose faite avec Les fleurs de l'ombre :-).

Fidèle à ses thèmes de prédilection : l'empreinte des murs, le chagrin d'un deuil, le poids des secrets , les problèmes liés aux changements climatiques , la famille bilingue, etc... Tatiana de Rosnay nous amène dans un futur (2034) assez menaçant. C'est un dystopie où suite aux attentats la Tour Eiffel et toute une partie de Paris n'existent plus, les immeubles qui les remplacent sont ultra modernes et gérés par des robots et l'intelligence artificielle. Les courses sont livrées par des drones, Les fruits et légumes n'ont plus leur goût authentique.

Je pense que dans le personnage de Clarissa Katsef, il y a beaucoup de la personne de Tatiana de Rosnay : femme issue d'une famille bilingue, écrivaine passionnée par les empreintes des lieux, concernée par le changement climatologique, il y a aussi beaucoup de références vers Virginia Woolf et Romain Gary, les auteurs préférés de Tatiana de Rosnay.

Lecture intéressante (et inquiétante) qui incite le lecteur à réfléchir sur notre future pas si loin que ça. A-t-on vraiment envie que l'intelligence artificielle gère notre vie, a-t-on envie que l'on soit surveillé 24H/24H sur les moindres de gestes que l'on fait. A-t-on envie de connaître davantage les ravages des inondations ou des canicules ? La réponse est évidente !

La fin de l'histoire me laisse un peu sur ma faim, mais c'est peut-être voulu par l'auteure.

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