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3,79

sur 366 notes
Se lit très facilement et avec intérêt. On tourne avidement les pages pour connaître l'avenir de ces quatre destins croisés. Quatre caractères très typés dont on suit l'évolution sur une trentaine d'années à partir de 1981. Une petite longueur çà et là mais, si la toile de fond est bien la politique française, les histoires individuelles sont très attachantes. Bon moment de lecture !
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Très bon livre avec un style agréable même s'il m'a demandé un court temps d'adaptation.
J'ai beaucoup aimé le fait que le livre soit en deux parties: les années Mitterand et les années 2000; voir l'évolution des personnages sur 30 ans.
Le bonheur n'est pas toujours où on l'attend. Il ne se recherche pas, il se vit dans tous les petits moments que la vie a à nous offrir.
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Le 10 mai 1981, le France bascule, tous les espoirs sont permis. François Mitterand est élu. La gauche prend le pouvoir.

Quatre amis vivant en Bretagne, l'année de leur dix-sept ans, celle du bac, vont nous conter leurs espoirs, leurs rêves. Ils partent à la recherche du bonheur, de la réussite.

Paul, le narrateur, méprisé par son père, est envoyé à Paris pour suivre la trace de son géniteur. En effet, il est décidé qu'il fera des études de médecine. Il n'en a rien à faire mais Paris est pour lui synonyme de liberté. Il se cherche, se questionne par rapport à sa sexualité. Il se découvre, il est homosexuel. C'est le personnage que j'ai trouvé le plus attachant.

Rodolphe dont le père est communiste côtoie la politique depuis son jeune âge. Il étudiera à Rennes, y rencontrera Gabriel un militant et se dirigera bien entendu en politique. Il est socialiste dans l'âme et a beaucoup d'espoir à l'aube de sa vie. Il est attiré par le modèle de réussite de Bernard Tapie.

Tanguy est orphelin de père et dès son jeune âge a le sens des affaires, il aidera sa mère dans l'entreprise familiale. C'est un boulimique du travail, du sexe; il veut réussir.

Paul, notre quatrième larron est le seul à rester en Bretagne. Il a reçu un appareil photo de son grand-père. Seule la photographie l'intéresse.

Une ellipse de vingt-cinq ans passe et nous retrouvons nos protagonistes en juillet 2009. Que sont-ils devenus ? Leurs rêves, leurs espoirs se sont-ils réalisés ?

C'est vraiment une fresque d'une génération, la mienne car j'ai un an de différence par rapport à nos amis. On retrace une époque et j'ai aimé y retrouver les chansons, les films qui ont traversé ma jeunesse.

D'un François à l'autre on voit l'évolution du monde politique, l'évolution de notre société, l'apparition du sida...

On retrouve les personnages à l'heure d'un premier bilan à l'aube de la cinquantaine. Ont-ils trouvé le bonheur ? C'est quoi réussir sa vie ?

C'est un oeil critique sur le capitalisme, une fresque politique et sociale, une description du monde de l'entreprise, du rôle et du pouvoir de l'argent, de notre société de consommation et ses maux, du sida, de l'argent au centre des scandales politiques, du harcèlement moral et professionnel, de l'évasion fiscale, les pots de vin…. La vision est juste, l'écriture percutante.

J'ai trouvé quelques longueurs et avoue m'être par moment un peu forcée pour arriver au bout de cette brique de 765 pages. Je suis néanmoins contente d'être arrivée à son terme. Mon état de fatigue du moment ne m'a pas permis d'apprécier à sa juste valeur ce récit d'une grande justesse. Une certaine vision du mode capitaliste, cet aspect fortement mis en évidence , se rapprochant beaucoup trop de mon milieu professionnel actuel m'a probablement empêché de profiter pleinement de la lecture.

Ma note : 7/10
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Le Bonheur National Brut, c'est une histoire d'amitiés, de destins, de désillusions, une histoire humaine sur une trentaine d'année, de ce jour de 1981 où François Mitterrand est élu Président de la République à celui de 2012 où un autre François amène à nouveau la gauche jusqu'à la présidence. Trente et une années, donc, qui voient les illusions, les espoirs et les attentes de quatre jeunes hommes de 18 ans se changer petit à petit en désillusions… Un roman fort, qui nous parle de la France, de notre vie, de la jeunesse, et de la recherche du bonheur.

C'est donc l'histoire de Paul, principalement, qui nous raconte son histoire, sa vie, sur près de trente ans. Il nous raconte également l'histoire de ses trois meilleurs amis, Rodolphe, la grande gueule qui rêve de faire l'ENA et de la politique, Tanguy, le prétentieux qui veut devenir chef d'entreprise et Benoît qui a très peu d'ambition, sauf peut-être celle d'être libre et de faire ce dont il a envie à chaque instant. Ce sont leurs rêves qu'on nous raconte, au début des années 80, et les entraves qui les empêchent de s'émanciper : le père de Paul qui le rabaisse à chaque instant, qui veut en faire un médecin, alors que Paul rêve de cinéma et n'ose avouer son homosexualité ; la famille communiste et prolétaire de Rodolphe dont il n'arrive pas à s'émanciper et qui le poursuivra toute sa vie ; le père décédé de Tanguy qui, par son absence, le pousse à se surpasser et l'oblige à une compétition de chaque instant. Et puis, à la fin des années 2000, on retrouve les quatre hommes et apprenons à les connaître à nouveau. Que sont-ils devenus ? Que sont devenus leurs rêves de gloire, leurs ébauches d'amour, leurs principes et leur morale ?

Ce roman est une magnifique chronique sur la société des trente dernières années, de ce qu'était la France et ce qu'elle est aujourd'hui – mais au fond, a-t-elle vraiment changée, ou est-ce nos personnages qui ont simplement vieillis ? Il nous donne un regard fort sur cette jeunesse qui pense pouvoir conquérir le monde et qui se bute à un monde dur, froid et sans pitié. C'est notre société qui nous est contée par François Roux, notre jeunesse et notre élite, les magouilles qui bouffent la politique, le fric qui régit tout. Il s'agit d'un portrait dur de cette société, un regard désenchanté porté par Paul. Et c'est peut-être ce qui fait que je n'ai pas eu la petite étincelle en lisant ce roman, qui en aurait fait un coup de coeur. Peut-être ne suis-je pas prête à jeter mes rêves aux orties ? Parce que, même quand on réussit, ce roman nous montre que le bonheur n'est pas atteint pour autant… Et pose la question dans ces dernières pages de ce qui constitue le bonheur. Et j'ai encore envie de croire que ce bonheur existe…

C'est donc un roman qui fait réfléchir, énormément. Un roman très bien construit, qui alterne le récit de Paul à la première personne du singulier, à ceux de ces trois compères à la troisième personne du singulier. On les retrouve une journée en particulier, une journée importante pour l'un d'entre eux, de mai 1981 à juin1984, puis de juillet 2009 à mai 2012. Cette ellipse de 25 ans est une excellente idée puisqu'elle entretient le mystère, elle nous pousse à tournée les pages fébrilement afin de voir si les rêves des quatre amis se sont réalisés ou non. Au-delà de ce suspens que l'auteur réussit à insuffler dans un roman qui n'est pas du genre thriller, il réalise avec ce livre un travail incroyable : les sujets et thèmes abordés sont infinis, et tout est extrêmement bien documenté, je n'ose imaginer la travail de recherche derrière ce roman de près de 800 pages…

Je ne peux terminer cette chronique sans aborder les personnages, au centre de l'intrigue. Les quatre jeunes hommes sont très différents les uns des autres et complémentaires à la fois. Si certains de leurs actes ou de leurs pensées m'ont parfois hérissés le poil, on s'aperçoit que derrière chaque individu, il y a du bon et du moins bon, que derrière le chef d'entreprise ou le politique, il y a des fêlures, et derrière le photographe ou le comédien, de l'égo et de la rancoeur. Cela permet de relativiser sur la nature humaine, et ce n'est pas déplaisant ! Les personnages secondaires sont très bien construits, ils sont aussi fouillés que les principaux, ce qui leur donne une profondeur même si on ne les croise que sur quelques pages. Que ce soit le modèle de Benoît, la logeuse de Paul ou encore le collègue de Tanguy que l'on croise rapidement, ou Alice et Juliette, rares personnages féminins qui vont, malgré leur caractère de personnages secondaires, avoir une importance dans l'intrigue, chacun se révèle dans son entièreté, on sent leurs espoirs et leurs attentes sur quelques pages… C'est juste un magnifique travail que nous propose François Roux !

Pour conclure, je dirais que c'est un roman important, essentiel, extrêmement fort et réaliste. Et c'est ce côté réaliste uniquement, à un moment de l'année où j'ai peut-être besoin de romans plus légers, qui m'empêche d'en faire un coup de coeur. Mais il n'empêche que je vous le conseille très chaudement !
Lien : https://breveslitteraires.wo..
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Le roman de François Roux se divise en deux parties bien distinctes : nous suivons d'abord nos quatre jeunes copains de mai 1981 à novembre 1983. Ensuite, nous les retrouvons 28 ans plus tard. Il s'agit d'un roman d'apprentissage mais également d'une fresque sociale qui nous donne à voir les bouleversements d'un pays et les doutes de quatre jeunes gens devenus adultes… C'est ambitieux, touchant, percutant et addictif. Impossible de lâcher ce livre une fois commencé. Tous les lecteurs peuvent y trouver leur compte : ceux qui ont connu l'effervescence de 1981, les débuts des années sida, ceux qui s'intéressent aux dessous de la politique ou tout simplement aux histoires d'amour. Bref, j'ai adoré ce livre très bien construit, bien écrit et qui contient quelques réflexions intéressantes sur les relations humaines, nos parcours de vie, nos désillusions…

Gwen (Conflans Sainte Honorine)
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Le grand livre de la rentrée. Ce roman très contemporain pourrait déjà être classé comme roman historique. Il couvre en effet 30 ans d'histoire entre l'élection de François MITTERRAND et celle de François HOLLANDE. Très bonne idée de départ pour illustrer la notion de bonheur sur fin des trente glorieuses. Un régal de lecture, des personnages attachants et un sentiment de bonheur malgré la noirceur de certaines situations.
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A plusieurs reprises, le bonheur national brut m'a fait penser à Une vie française de Jean-Paul Dubois, avec ce parallèle entre l'histoire de personnages fictifs et la vie politique française. Contrairement à Dubois, Roux s'intéresse essentiellement au monde politique de gauche. Je ne vais pas vous mentir : si vous êtes de droite, pas certaine que vous ressentiez le même enthousiasme que moi pour ces quatre personnages... Et oui, car le capitalisme et ses travers ne sont pas oubliés et prennent même une place importante dans la réflexion que mènent ces personnages.

François Roux brosse un portrait de notre société qui m'a plu. Il pointe des travers qui me parlent, des excès qui me révulsent parfois, en intégrant le tout dans un contexte réaliste (on reconnaîtra aisément quelques ténors socialistes...). le monde politique dépeint est loin d'être rose et délicat, il grouille de magouilles telles qu'on en découvre tous les jours dans les médias. Mais au-delà de cet univers politique, c'est bien à ces quatre hommes que je me suis attachée. Des hommes pris dans leurs états d'âme, entre leurs idéaux et la réalité, des hommes qui vont sortir de leur chrysalide adolescente pour devenir des acteurs de leur temps.
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Le bonheur national brut est un indice de mesure du bien-être qui existe depuis 1972 au Bhoutan, petit royaume enclavé entre l'Inde et la Chine. Sur même principe que l'indicateur économique du PIB (Produit International Brut), le BNB a pour objectif de guider le développement économique du pays vers l'épanouissement et le bonheur de la population. C'est également le titre du deuxième roman de François Roux publié en 2014. L'histoire d'un groupe composé de quatre amis qui évoluent, entre l'arrivée des socialistes au pouvoir en 1981 avec l'élection de François Mitterrand, et celle de François Hollande en 2012. En même temps, c'est 30 ans de l'histoire de France qui nous est raconté. Quand la petite histoire rencontre la grande Histoire.

Le 10 mai 1981, François Mitterand est élu. La gauche prend le pouvoir, tous les espoirs sont permis. Quatre amis vivant en Bretagne, l'année de leur dix-sept ans, celle du bac, vont nous conter leurs espoirs, leurs rêves. Ils partent à la recherche du bonheur, de la réussite.

Une ellipse de trente ans passe et nous retrouvons nos protagonistes à l'aube de l'élection d'un autre président socialiste, François Hollande. Que sont-ils devenus ? Leurs rêves, leurs espoirs se sont-ils réalisés ?

D'un François à l'autre on voit l'évolution du monde politique, l'évolution de notre société, l'apparition du sida… On retrouve les personnages à l'heure d'un premier bilan à l'aube de la cinquantaine. Ont-ils trouvé le bonheur ?

Ce livre est la fresque d'une génération. Nul doute que ça parlera aux lecteurs de la tranche 30-40 ans car François Roux retrace avant tout une époque dans toutes ses composantes : on y retrouve les chansons, les films qui ont traversé notre jeunesse. C'est également un oeil critique sur notre société contemporaine. Une fresque politique et sociale qui dénonce les excès du capitalisme, du rôle et du pouvoir de l'argent, de notre société de consommation, du sida, de l'argent au centre des scandales politiques, du harcèlement moral et professionnel, de l'évasion fiscale, les pots de vin… La vision est juste, l'écriture percutante.

On ne s'ennuie pas une seule seconde pendant la lecture de cette brique de 768 pages. François Roux scanne avec grande précision la France des années 80 : on y retrouve ses vinyles d'AC/DC, Rocard et la 2e gauche, le Palace et les paillettes, Bernard Tapie comme ange noir annonciateur d'une économie fondée sur la finance, l'apparition du SIDA… C'est une véritable machine à remonter le temps qui nous est offerte. Il décrit ces années où l'économie était une affaire d'hommes et pas de finances, où la politique était guidée par les convictions et pas encore un objet de marketing. Un temps où les nouvelles méthodes de management n'avaient pas encore fait des ravages… C'est drôle, c'est vif, c'est bien documenté. Au fil des années, le récit se pose, devient moins drôle, moins vif, à l'image de cette France qui se crispe, qui se durcit.

« le bonheur national brut » est avant tout un roman sur la jeunesse, ses espérances et ses batailles. Sur la maturité ensuite, ses renoncements, ses relâchements, ses abandons. Comment vivre heureux ? le bonheur est-il toujours là où on le cherche ? Qu'est-ce que réussir sa vie ? le roman de François Roux pose toutes ces questions dans une perspective économique et politique autant que dans les trajectoires individuelles de ses personnages, les questionnements d'une génération, celle de « la crise, du chômage, de la surconsommation, de la mondialisation, de la croissance molle, de l'argent roi soudain devenu fou ».

Le parti-pris de François Roux, cette fulgurante ellipse, de coller le récit de la jeunesse à celui de l'âge mûr, est terriblement efficace. Vertigineux télescopage, qui met en évidence le choc entre les aspirations de la jeunesse et ce que la vie en a fait.

Enfin, c'est un roman sur l'amitié, ce sont ces pages qui offrent ses plus beaux extraits : « Et je me dis que l'amitié était décidément une chose bien étrange qui pouvait associer des individus aussi dissemblables que nous l'étions alors et que nous le fûmes pendant les trente années qui suivirent. Après tout, pourquoi pas ? » (p.14).

Une fresque captivante. La chronique d'une génération. Maitrisé de bout en bout, ce roman d'apprentissage à quatre voix est une photographie saisissante d'un monde en mutation. le lecteur est tout aussi attendri par les destins des quatre garçons devenus des hommes qu'aux descriptions d'une époque révolue.
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Quatre copains, quatre vies, quatre destinées : Paul, Rodolphe, Tanguy et Benoit. le jour de l'élection de François Mitterrand, ce sont quatre garçons de 18 ans, plein de vie. Ils sont emplis d'insouciance, de rêves et d'optimisme. La vie s'ouvre à eux. Ils ont envie d'une vie politique, d'une vie de manager d'entreprise, d'une vie de bohème et de théâtre ou d'une vie libre et de photographie. Trente ans plus tard, la veille de l'élection de François Hollande, nous allons les retrouver dans leur vie d'adulte. Les quatre protagonistes sont très attachants. Nous les suivons avec bonheur dans leur vie avec leurs joies, leurs problèmes et les préjugés auxquels ils font face. Nous les voyons évoluer de l'adolescence à l'âge adulte. L'environnement dans lequel ils ont grandit, l'éducation qu'ils ont reçu a construit leur personnalité et leur caractère, ce qui conditionne leurs comportements d'adulte. Beaucoup de sujets sont traités avec justesse et sincérité. notre vie de mondialisation, de capitalisme et notre société de consommation qui nous happent sont très bien décrits. Ce roman nous force à réfléchir, à ne pas perdre de vue d'où l'on vient. le retour aux sources, traité ici, est important pour ne pas sombrer, pour conserver notre équilibre. Ce roman politique et de société nous oblige à réfléchir sur notre développement personnel, et nous pose la question de ce que représente le bonheur. La plume de François Roux est fluide, très agréable à lire. On est pris dans l'histoire et le destin des personnages de la première à la dernière page. Ce roman, une fois fini, ne laisse pas indifférent. Faisons tout pour être heureux et épanouie, ne laissons pas notre vie filer sans l'avoir vécue.
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