Le bonheur national brut, c'est le portrait d'une génération, la mienne.
Le livre commence le 10 mai 1981, jour de l'élection de
François Mitterrand.
Pour certains, c'est une ère nouvelle qui commence.
L'auteur nous livre ici le destin de 4 copains de lycée , qui, à quelques jours du bac, font des projets d'avenir.
Et nous allons suivre sur 30 années, le parcours de chacun d'eux.
Benoit, tout d'abord, passionné de photographie arrivera à se faire un nom dans le métier.
Tanguy, lui s'acharne à poursuivre des études, Rodolphe s'investit dans la politique et s'applique à contredire son père dans le choix du bord qu'il choisi et enfin Paul, qui lui, souhaiterait pouvoir assumer et vivre au grand jour son homosexualité alors que nous sommes en plein dans la tourmente des années sida.
De Mitterand à Hollande, 30 ans plus tard, de l'époque de l'homosexualité taboue au mariage pour tous, nous suivons l'épopée de chacun, de rêves en désillusions.
Le livre est jalonné de faits politiques qui ont marqué la France.
Livre en deux parties.
Dans la première partie, nos 4 protagonistes ont 18 ans et toute l'insouciance de leur âge.
Dans la seconde, ils vivent l'âge adulte avec leurs responsabilités, le travail, les enfants, et tout le reste.
Gravitent autour d'eux bien sûr, les femmes de chacun, les amoureux de Paul.
Et c'est une grande fresque sociale que nous lisons.
J'avoue ne pas avoir apprécier ce livre à sa juste valeur à cause justement des longs passages politiques qui le ponctuent.
Mais
François Roux a su brillamment faire varier son récit, incluant des passages romanesques passionnants et il a su rendre chacun de ses personnages attachants, y compris les plus détestables.
En conclusion c'est une belle rentrée littéraire qui commence et encore une fois, merci Albin Michel.