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3,84

sur 879 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La narration débute à l'aube des années quatre-vingt-dix au Kerala, dans le sud de l'Inde. Rahel et Estha, frère et soeur jumeaux trentenaires, séparés depuis des années, se retrouvent dans la demeure familiale du village d'Ayemenem où ne subsistent plus que leur grand-tante, l'acariâtre Baby Kochamma, et les souvenirs de leur enfance commune, brisée net l'année de leur huit ans. C'était en 1969, les jumeaux habitaient la grande maison avec leur mère Ammu, divorcée de fraîche date partie revivre auprès des siens, notables de leur bourgade et propriétaires d'une fabrique de conserves. le drame s'est noué sur une quinzaine de jours, leur oncle Chacko, séducteur invétéré et militant communiste par opportunisme, recevait alors son ex-épouse anglaise et leur petite fille, Sophie, nouvelle coqueluche du clan. En parallèle, Ammu succombait à une passion interdite pour Velutha, un jeune intouchable, employé occasionnel de la conserverie. Liaison libre s'affranchissant de la barrière des castes qui leur coûta cher. Il a suffit de quelques instants, un jeu d'enfants sur les flots capricieux du fleuve pour emporter une vie et changer celle des autres à jamais, de la manière la plus cruelle qui soit. le récit oscille sans cesse comme les méandres d'un cours d'eau entre passé et présent, scènes vécues ou oniriques nées de l'imagination fertile des jumeaux dont le regard faussement naïf porte le texte. L'écriture poétique et crue crée une atmosphère aussi étouffante qu'envoûtante qui fait de ce livre une oeuvre marquante à conseiller à tous les publics dès le lycée.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Une écriture dense qui nous plonge au coeur de l'Inde. Un secret de famille plonge une famille dans le chaos. le roman retrace leur histoire à travers les yeux de deux enfants. Roman dépaysant.
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Roman difficile à appréhender. Il faut être concentré et connaître les moments où l'on est réceptif à ce genre de littérature car il est assez compliqué. La narration sert parfaitement le propos et chose rare, les deux se confondent tout le long du roman.

La peinture qui est faite de l'Inde est très sombre et ne donne pas envie d'y aller par peur d'y suffoquer. Il aurait été malvenu que ce livre soit écrit par quelqu'un d'autre qu'un habitant.

L'histoire est très belle dans sa noirceur où rien n'a de sens. La folie semble être la seule chose cohérente qui peut découler de tout ça.

Il est troublant de voir, à toute autre échelle certes, que le chaos qui règne dans cet endroit peut se retrouver en France en 2018. Certes on a plus de contrôle sur le monde qui nous entoure mais on peut vite être perdu dans un "ni queue ni tête" où les valeurs d'entraide, de partage et de tolérance ont été englouties par un capitalisme individualiste où seule la quête personnelle se doit d'être car de la somme des ambitions personnelles découleraient l'intérêt collectif. Un beau précepte qui n'a jamais été fondé mais que l'on continue à croire comme s'il était d'ordre divin.

Sueurs froides.
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Le Dieu des Petits Riens” d'Arundhati Roy ou la vie quotidienne en Inde des jumeaux Rahel et Estha: descriptions sociales et politiques, aventures enfantines, petites joies et grands drames. Un roman au style incomparable, entre réalisme, poésie et onirisme, toujours à hauteur d'enfants, mais dans lequel le nombre de personnages et la complexité chronologique a vite fait de perdre le lecteur inattentif.
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Un plaisir léger, j'ai bcp ri à la description de ces petits riens.
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Arundhati Roy a vraiment une écriture originale. Elle prend plaisir à jouer avec les langues et les sonorités, ce qui donne une saveur toute particulière à sa lecture.

Au début, je dois avouer que j'étais un peu perdue entre les différentes époques, les différents points de vue. On passe sans s'en rendre compte de l' Histoire de l'Inde contemporaine aux petites histoires d'une dynastie familiale en plein déliquescence.

Puis je me suis laissée prendre par le rythme , l'ambiance qui se met en place lentement : l'Inde moderne, ses traditions, ses castes, la politique ainsi que tous ces personnages attachants malgré leurs (énormes) défauts
... et surtout dans l'attente de LA tragédie imminente qui va & doit toucher cette famille.

Comment dire ? On avance dans le brouillard en retrouvant des mots , des phrases clés plusieurs fois répétés qui nous guident mais ne font réellement sens qu'au dénouement final.
Lien : http://mesbettys.over-blog.c..
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ma critique est à lire ici :
http://blabliblo.canalblog.com/archives/2008/06/22/9671614.html


Quelque peu déroutant au début, car les pièces du puzzle nous arrivent apparemment désordonnées, les personnages entrent en scène tour à tour, on s'y perd parfois, puis peu à peu chaque partie trouve sa place et l'histoire se reconstitue, sous nous yeux, en tension.
Une atmosphère très particulière, bien retranscrite, on est sur les lieux, on assiste à ce drame ...

J'ai dévoré ce bouquin !
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Féru d'Inde où je séjourne régulièrement depuis bientôt quatre décennies, j'aime fiévreusement ce pays, ses habitants, ses paradoxes, ses arts et donc sa littérature, Tagore, Das, Naipaul, Rushdie, Mistry, Tejpal, Adiga, Dawesar, ils sont nombreux et nombreuses à m'avoir convaincu, cajôlé, heurté, séduit, énervé, fait rêver avec leurs mots.
Étonnamment, je gardais le Dieu des Petits Riens
d'Arundhati Roy bien en évidence dans ma bibliothèque sans jamais l'avoir ouvert. Je l'ai même emporté lors d'un séjour au Kerala mais il resta dans mon sac !!! Encensé, primé, ce livre m'intriguait mais je lui résistait.
À cause ou grâce à la guerre du pangolin chinois, me voilà puni, pas d'escapade hivernale en Inde aux frontières calfeutrées. le moment était enfin venu pour extraire le mystère du rayonnage et d'y retourner sans quitter mon fauteuil et mon plumard.
J'ai donc découvert le style de Miss Roy, incroyablement fouillé, détaillé, poétique, surchargé au point d'en être parfois long, pesant ; aimé rencontrer et rire avec deux faux jumeaux diablotins attachiants ; détesté une famille qui n'en est pas une ; transpiré dans la moiteur des rizières et des backwaters entourant Kottayam ; attendu le train qui n'en finit pas d'arriver appuyé sur une barrière rouillée ; assisté à la violence des rapports inter-castes qui n'a rien à envier à celle de la police ; fermé les yeux pour mieux visualiser de splendides allégories telle : " Les coudes posés sur l'eau, la nuit les regardait. "
Et l'histoire dans tout ça ?
Sincèrement ; ce n'est pas l'aspect le plus important de ce roman.
J'ai retrouvé l'Inde que j'aime car rien n'y laisse indifférent, les 5 sens en éveil, anarchie démocratique, foutoir organisé incompréhensible peint avec talent par de biens belles phrases, folie incluse.
Bon voyage.
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