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3,48

sur 1526 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire est originale et superbement écrite par Jean-Christophe RUFIN, comme d'habitude, simple et efficace.
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Un polar signé Jean-Christophe Ruffin, De l'Académie Française, mazette ! Et quel polar ! Des personnages hors du commun, tel Aurel, ce roumain exilé en Guinée, devenu diplomate à la force du poignet après avoir été un temps sans papiers. Tel encore ce Jacques Mazières, retrouvé mort, pendu par un pied en haut du mat de son voilier, dans la marina de Conakry. Telle encore sa compagne du moment, cette mystérieuse beauté du cru nommée Mame Fatim. Et maints autres du même acabit, que l'auteur fait vivre (ou revivre) intensément sous notre regard éberlué. J'avoue n'avoir encore jamais pris autant de plaisir à la lecture d'un roman policier digne de ce nom, tant l'action est soutenue, au fil de l'enquête menée clandestinement par ce vice-consul en mal de reconnaissance, mis au placard pour cause de… compétence ! Cerise sur le gâteau, l'auteur règle ses comptes avec les pratiques mafieuses de la Françafrique, qu'il a bien connues. Un coup de torchon salutaire…
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Avec, "le suspendu de Conakry", J.C. Rufin se lance dans un genre nouveau pour lui : l'enquête policière.
J'avais été déçue par "le roi Zibeline" mais je retrouve là, avec bonheur et au mieux de sa forme cet auteur médecin-romancier-aventurier-diplomate, que j'apprécie tant.
Exotisme africain, embrouilles familiales, intrigues diplomatiques constituent un excellent cocktail pour ce roman qui offre une vraie pause détente.
Et qualité essentielle, Rufin évite de nous perdre dans des rebondissements et péripéties infinies et lassantes ; ce que je reproche souvent aux polars.
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Je ne présente plus Jean-Christophe Rufin, membre de l'Académie Française, tellement chaque rendez-vous littéraire qu'il nous offre, est réussi. Apparemment, le Suspendu de Conakry et surtout son héros, le consul de France Aurel Timescu, nous réserve d'autres aventures.

Dès la première page de ce livre, le tragique est convoqué avec ce corps d'homme blanc suspendu par un pied au mât d'un bateau dans la marina de Conakry, capitale de la République de Guinée : « Nul n'osait parler. Tout le monde observait car, ensuite, il faudrait se souvenir et raconter aux autres. » Soudain, une femme complètement nue apparaît sur le pont. C'est Madame Fatim : hilarité générale !
Ce décor planté, entre en scène Aurel, membre du service consulaire de l'ambassade de France : « C'est digne et heureux que le consul s'avance vers le club-house, entre une double haie de palmiers royaux au garde-à-vous. » Cet homme est unique. Toujours habillé comme dans sa Roumanie natale, Français d'adoption – il faudra attendre un peu pour connaître son parcours – il ne transpire jamais.
J'ai souffert pour Aurel qui est brimé par l'ambassadeur, son supérieur hiérarchique, mais cet homme m'a régalé par son aplomb, son humanité et son opportunisme, tout au long du livre : « La Roumanie de Ceausescu où il avait grandi, était à cet égard une école d'une exceptionnelle rigueur, qui armait à jamais contre la bêtise et le mépris. »
C'est dans sa Clio blanche de fonction qu'il se déplace en ville. Lui qui aurait aimé être policier profite de l'absence de l'ambassadeur pour réaliser une enquête étonnante, en dehors des sentiers battus, un régal d'écriture et de surprises dont il est impossible de dévoiler les méandres.
Jean-Christophe Rufin ayant été ambassadeur de France à Dakar (Sénégal), il connaît bien l'Afrique et cela se ressent tout au long du récit. de même, il n'épargne pas nos services à l'étranger, avec leurs lourdeurs comme ce service des visas, une usine à gaz…
Très émotif, Aurel, réussit à avance tout de même dans ses recherches. La rencontre avec Jocelyne, la soeur de la victime donne des passages tout en délicatesse, des descriptions méticuleuses sans négliger l'humour : « Décidément, rien n'était simple dans cet assassinat. C'est ce qui le rendait passionnant. Aurel n'aimait pas les événements simples. »
Son faible pour le vin blanc ne l'empêche pas d'être lucide et efficace comme lors de cette scène dans le bureau du commissaire Bâ, avec Mme Fatim.

Tension grandissante, humour toujours, scène démente, incroyable retournement de situation, l'auteur nous amène jusqu'à une belle fin, un peu triste mais quand même teintée d'optimisme…
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Le suspendu de Conakry, c'est Jacques Mayères, un riche français retrouvé mort, accroché au mât de son voilier dans la Marina de Conakry. Mais qui donc a pu commettre un tel acte ?
Aurel Timescu est Consul de France en Guinée. D'origine roumaine, il a passé son enfance sous la terrifiante dictature de Ceaucescu, est devenu français - et Consul - dans des circonstances peu banales …
Moqué par le Consul Général de Conakry autant que par le reste du personnel, il est relégué dans un “placard” du Consulat où il tente d'écrire des opéras.
Cet être timide et mal fagoté, ancien pianiste à Paris, dont la seule faiblesse est son goût trop prononcé pour le vin de Tokay, va brusquement se transformer en un efficace “Columbo” : eh oui, le plus grand rêve d'Aurel le Consul est de devenir détective !
Jean-Christophe Rufin nous livre ici une sorte de roman policier bien ficelé, une gourmandise qui se dévore avec délice : je me suis régalée !
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Découverte de nouveaux personnage de JC Ruffin par un heureux hasard ou plutôt par une maladresse de ma bibliothécaire. Je ne sais pas qui est reparti avec mon livre mais je ne regrette pas ce malheureux échange. Surprenant petit livre, j'ai adoré.
Alors certes le rythme n'est pas vraiment soutenu et l'intrigue policière très convenue voire facile. A cela ajoutons un héros singulier, décalé et saugrenu....mais seulement au premier abord....Tout le talent de l'auteur s'exprime ici : comment faire de ce personnage falot et sans envergure le pilier du récit??
Aurel Timescu prend petit à petit de la consistance au point d'occulter complètement le crime commis. Il n'est plus simplement l'enquêteur qui dénouera le mystère, non ce petit bonhomme nous attrape par les sentiments et renverse tout sur son passage. le meurtre passe au second plan, la région aussi. Tout ne sert désormais que de prétexte pour mettre en scène ce consul hors norme.
Le livre est moins une enquête policière qu'une brève fenêtre dans la vie d'un homme pas si insipide que ça, finalement.
J'attends avec impatience d'autres aventures.
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nouveau registre, plus d'histoire, ... une enquête ? à peine... une description de moeurs d'une certaine classe de la société; la désinvolture mais pas sans la détermination et la perspicacité
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C'est peu de dire que je me suis prise d'affection pour Aurel Timescu, consul de France à Conakry.
Et pourtant Jean-Christophe Rufin n'en fait pas un portrait très flatteur : physique ingrat, dégarni, mal fagoté.
Aurel ne supporte pas la chaleur, pas de chance quand on est en poste en Guinée. Ses supérieurs le trouvent bizarre, il est clairement mis de côté par ses collègues. Son seul ami est le commissaire de police.
Et pourtant Aurel supporte tout cela avec flegme, lui qui est né en Roumanie et a traversé bien d'autres difficultés.
Aurel a toutefois une passion, en plus de la musique et du piano : les enquêtes policières et une véritable soif de justice.
Alors quand un meurtre étrange est commis, le voici qui se met en tête de le résoudre.
C'est alors le début d'une enquête trépidante menée en compagnie de la soeur du défunt et qui nous amène au coeur de la diplomatie internationale.
Ce que j'ai aimé : Aurel est un anti-héros attachant qu'on aimerait retrouver dans d'autres aventures et enquête (il semble que cela soit prévu ). Les allusions à la vie passée du Consul qui nous éclairent sur sa personnalité. L'écriture légère et vive qui nous mène tambour battant jusqu'à la résolution du meurtre.
Ce que j'ai moins aimé :
Le personnage de la soeur du mort est présent mais pas assez exploité, à mon sens, dans l'enquête.
Au final, un livre très agréable qui se lit d'une traite et un personnage farfelu auquel on s'attache très vite.
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e dernier Ruffin. le Consul de France de Conakry mène une enquête parallèle sur le meurtre d'un riche ressortissant français. C'est juste top ! le personnage principal est l'anti héros par excellence. Au charme désuet, on s'attache facilement à lui. Concernant l'histoire, on se trouve vite plongés dans les méandres de la diplomatie étrangère sous couvert d'un vaste trafic de drogue. Un petit roman bien rythmé. On ne s'ennuie pas une seconde.
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coup de coeur, quel bonheur de découvrir le dernier roman de Jean Christophe Rufin, le suspendu de Conakry. Moment de détente et de plaisir, roman distrayant qui nous fait voyager sur les rives guinéennes. Une brillante écriture pleine d'esprit et d'humour. Une sorte de roman-thriller diplomatique.

La force de ce roman est son personnage principal haut en couleur, Aurel Timescu, natif de Roumanie, ancien pianiste de bar,  un physique à la limite parfois du ridicule, une dégaine indescriptible, des vêtements inappropriés,  pleins d'obsessions et de manies, une intelligence et une clarté d'esprit en décalé, en fait un anti-héros très attachant  qui ne peut que marquer les esprits, une sorte d'hurluberlu passionné par les enquêtes criminelles,  bien plus que par son poste actuel : Consul de France à Conakry . Sorte de consul potiche mis au placard sans connexion internet et sans ligne téléphonique, risé de ses collègues, alcoolique au vin blanc, dôté d'une sensibilité à fleur de peau et suscitant notre empathie et l'intérêt tout platonique d'une femme admirative de son obsession à démêler la vérité.

L'auteur de plus nous plonge au coeur de la Guinée, il  y dépeint avec brio  le racisme, les nostalgiques du temps des colonies, l'administration corrompue, la misère de la population.

L'histoire :  un riche plaisancier français à la retraite, Jacques Mayères,  qui a tout quitté, femme, maison et amis... pour un destin inconnu est retrouvé sauvagement assassiné, le corps suspendu par un pied au mat de son bateau. le fameux Aurel dont je vous ai parlé précédemment se passionne pour ce crime inexpliqué. Aidé par la soeur du défunt, il  part à la recherche du coupable. le trouver serait pour lui une sorte de revanche face au mépris qu'il subit et une manière aussi de livrer un combat contre l'injustice et pour lui c'est aussi une quête existentielle.

On quitte Aurel avec regret , il nous a ému, surpris, attendri et on espère le revoir très vite dans de nouvelles aventures ...
Lien : https://www.voyagelivresque...
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