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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Empire Falls, une petite ville du Maine a perdu son aura. La crise est passée par là, jadis prospère grâce à l'empire Whiting, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Miles Roby gérant d'un snack connaît bien ces habitants, amis d'enfance où pas. Miles est un gars sympathique, un type qui ne fait pas de vague, un revenant tant il est transparent quoi de plus normal quand on habite une ville fantôme.
Miles est perdu, égaré, en pleine crise existentielle, Janine sa "future ex femme" va se remarier avec un prof de gym, sa fille Tick supporte mal son nouveau beau-père, Max le père de Miles un parasite notoire qui prend la vie comme elle vient, et madame Whiting propriétaire de la moitié de la ville et patronne de Miles.
" le déclin de l'empire Whiting" prix Pulitzer 2002 m'a emballé, le style d'abord, un mélange de Jonathan Franzen, de Richard Ford de Russell Banks, une fluidité du texte qui nous emporte au gré des pages dans la vie de ces personnages. Leurs difficultés à vivre, leurs espoirs, et leurs rêves.
Richard Russo est ce genre d'écrivain que j'aime et que je recherche; j'aime ces auteurs qui m'interpellent, me déstabilisent à travers des phrases des situations. J'apprends à me connaître en lisant ces histoires, ces tranches de vies pour ensuite poser mes jalons sur une route pas toujours tracée.
un livre que je recommande à celles et ceux qui aiment la littérature américaine, les sagas familiales et les études psychologiques.
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Le Déclin de l'empire White est un livre où il ne se passe rien pendant les trois premiers quarts du roman. Pourtant la tension monte doucement jusqu'au raz de marais inattendu. Richard Russo distille les détails précurseurs du drame humain qui va submerger la petite ville d'Empire Falls.
Le lecteur ne faute pas par manque d'attention, mais les détails précurseurs sont noyés dans le climat dépressif de cette ville.
A la fin de la lecture du livre, je me suis étonné que le manque d'actions ne m'ait pas gêné. Richard Russo par sa qualité d'écriture a su me captiver en racontant des histoire humaines
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Au comptoir de Miles, c'est toute l'Amérique qui défile chaque jour, on y croise des paumés, des loosers de toute sortes mais surtout des gens "normaux", c'est à dire des personnes fragiles, tristes, désabusées, en colère, mais aussi des personnes qui vont bien ou du moins qui essaient de s'en sortir, jusqu'à être euphoriques parfois...
Richard Russo dépeint avec grâce et sensibilité les ambiances, les êtres, les endroits qui, pour la plupart nous semblent communs, banals et qui sous sa plume se parent de nostalgie, de douceur et de tendresse.
Il nous incite à regarder évoluer ses personnages avec compassion.
Il nous parle de chacun d'eux , il les détaille, les décortique, mais nous parle surtout de nous car on se retrouve forcément dans l'un ou l'autre de ces héros du quotidien, car ils essaient tous d'aimer, d'être aimé, de profiter de chaque petits instants joyeux ou sereins que la vie nous offre.
Les romans de Richard Russo ne racontent pas d'histoires extraordinaires, il ne s'y passe rien de spectaculaire, mais il décrit simplement la vie des uns, imbriquée dans celle des autres et l'ensemble nous offre un ballet gracieux qui dégage une énorme humanité, et ça, ça fait du bien !
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Formidable ! Allons à l'essentiel. Dans l'Empire Whiting, déclin ou pas, ce sont les femmes qui portent la culotte. De terribles viragos capables de pousser les inconscients ayant osé un jour leur dire « Oui, ma chérie » à les poursuivre pour les trucider à coup de pelle ou bien à se supprimer eux-mêmes comme le regretté (sauf par sa veuve) Charlie. C'est aussi drôle pour le lecteur que tragique pour les infortunés mâles de cette famille fortunée qui possède l'essentiel de la ville d'Empire Falls.
" J'ai dit..., avait commencé une troisième fois sa future épouse.
_ Oui, ma chérie. Excellente idée", avait convenu Charles Beaumont Whiting, qui, en cet instant fatidique, était devenu Charlie Whiting. Plus tard, bien plus tard dans sa vie, il allait s'amuser de cette remarque, plutôt désabusée, qu'il avait toujours eu le dernier mot lorsque son épouse et lui s'étaient trouvé des opinions divergentes, et que ce dernier mot - il y en avait en fait trois - était : "Oui, ma chérie." S'il avait dû savoir combien de fois il allait répéter cette locution à cette femme, savoir que ces trois mots allaient devenir le mantra de leur mariage, il se serait peut-être rappelé l'invitation du fleuve, s'y serait jeté hic et nunc pour suivre en aval l'orignal, en s'épargnant ainsi un monde de souffrances et le prix du revolver qu'il achèterait trente ans plus tard pour mettre fin à ses jours.
" Et voudrais-tu éteindre cet immonde cigare, je te prie ?"
La veuve possède et régente la petite ville comme la petite vie de beaucoup de ses habitants, en particulier celle de Miles, le gérant du grill qu'elle laisse vivoter avec la plus extrême mesquinerie. Pauvre Miles. Sa femme le quitte pour un bellâtre qui vient faire le fier à bras au grill en se moquant de lui. Sa fille, qu'il adore, ne lui adresse la parole que par onomatopées. Son père indigne ne vient le voir que pour lui soutirer ou lui voler le peu d'argent qu'il détient et Charlène, la jolie serveuse dont il est amoureux depuis vingt ans, enchaîne les mariages ratés à peu près au même rythme qu'il retourne ses burgers sur son grill pendant que le flic local ne songe qu'à lui chercher noise. Un loser, un raté ? Non, un homme bien, doté d'une trop mauvaise main pour pouvoir gagner au poker de la vie, mais un personnage finalement très attachant.
La tension monte lentement jusqu'à ce que la colère finisse par rattraper certains des personnages en surprenant le lecteur qui ne l'a pas bien vu venir. C'est tellement bien raconté que la vie quotidienne se suffirait à elle-même. On y prend un plaisir étonnant avec une empathie croissante pour les occupants, Walt le frimeur excepté, de l'Empire grill. Amours déçus, occasions ratées, déclin industriel, jeunesse envolée et gâchée. Drôle, tragique, amusant, ironique ou cruel, c'est un récit passionnant où tout est remarquablement dépeint. La lutte déséquilibrée de quelques personnages dignes et courageux par moments, contre la méchanceté, la bêtise et la cruauté qui les cernent. J'ai adoré. Alors, pour convaincre les hésitant(e)s, de découvrir eux-aussi la petite ville d'Empire Falls, à l'opposé des paradis inaccessibles à Miles de Camden ou de Martha's Vineyard, laissons opérer le talent de l'auteur.
« La mi-temps terminée, les équipes de Fairhaven et d'Empire Falls reprenaient place sur le terrain. Janine s'efforça de paraître intéressée, optimiste. Pourtant, voyant les cheerleadeers pirouetter en rythme, elle ne put s'empêcher de penser que, plus tôt qu'à leur heure, elles seraient aussi mariées, enceintes de ces garçons casqués ou de ceux d'une ville voisine. Que cette vie, aussi vite, s'abattrait sur eux. La panique, d'abord, d'y être confrontée seule, puis un mariage précoce pour déjouer ce lugubre destin, suivi par les innombrables mensualités de la voiture et de la maison, et les notes du médecin, et le reste. le plaisir qu'ils prenaient à ce sport brutal s'éclipserait lentement. Ils graviteraient dans des bars semblables à celui de Bea pour échapper aux mêmes filles, celles-là sur le terrain, puis aux enfants que, ni eux, ni elles, ne seraient assez intelligents, ou indépendants, pour éviter. Il y aurait la chaîne sportive sur le grand écran TV de la taverne, de la bière en abondance, et ils parleraient encore quelque temps d'aller jouer, mais s'ils le faisaient, ils se blesseraient, et rapidement leurs blessures deviendraient synonymes de leur « état physique » et ça serait terminé. Leurs jobs, leur mariage, leur vie, tout ça, une corvée. Une fois par an, pris d'un coup de folie, ils grimeraient leurs visages, s'entasseraient dans les minivans de leurs femmes, et, s'ils en avaient les moyens, ils prendraient la route pour voir un match des Patriots. le match terminé, à moitié saouls, ils rentreraient chez eux, personne n'ayant assez d'argent pour dormir sur place. C'est-à-dire chez eux à Empire Falls, si cela existait encore.
Les plus aventureuses ou les plus désespérées de leurs épouses profiteraient de leur brève absence pour engager une baby-sitter et chercher au Lamplighter Motor Court un autre de ces hommes-enfants, tous plus ou moins bourrés en permanence, au détriment de leurs érections. Elles voudraient trouver un petit aperçu de la route qu'elles n'avaient pas prise, pour découvrir que c'était en fait les mêmes deux voies bitumées et minables qu'elles suivaient depuis le début, excepté ce tronçon-là, méconnu, qui de toute façon menait à une destination semblable. »
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Depuis que ses usines de textile ont été fermées, la petite ville d'Empire Falls dépérit lentement. Il faut dire que sans les emplois apportés jadis par l'empire industriel de la famille Withing, la ville est moribonde.
A l'Empire grill, le dinner du coin, Miles essuie les verres de ses clients et les pots cassés de sa vie, avec résignation.
Au comptoir se succèdent les personnages les plus pathétiques : son ex-femme partie chercher une nouvelle jeunesse avec un petit coq rencontré en salle de sport, son cuistot alcoolique sporadiquement présent, son ami proviseur à l'estomac fragile, sa fille ado maussade en pleine crise, son insupportable père sans le sou et désoeuvré, le vieux curé dément, le flic véreux du coin et j'en passe.
Lui même ressemble à un hamster s'épuisant dans sa roulette depuis qu'à la mort de sa mère il est revenu tenir le grill. Envolés ses rêves d'université.
Le tout sous l'oeil condescendant de la veuve Whiting, Big Mother rancunière à qui appartient la moitié des commerces de la ville, qu'elle gère comme un marionnettiste diabolique depuis sa propriété au bord de la rivière.

Avec une plume délicieusement cynique mais toujours un regard tendre porté sur les gens (drôle de melange qui fait tout le sel de ses livres), Richard Russo raconte par le menu le quotidien d'une bourgade américaine modeste, avec ses vies sacrifiées, ses rêves avortés, sa décadence.
Comédie humaine aussi drôle que tragique, chronique subtile d'un coin de zinc où l'ennui côtoie l'espoir dans l'odeur de bacon et de café, le plus connu des romans de Russo est assurément un grand roman sur le déclin du rêve américain.
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La petite ville d'Empire Falls , dans le Maine , qui a bâti sa prospérité sur les filatures et la confection , vit maintenant le marasme de la crise économique avec son cortège de chômage et de misère .
Une seule famille , en trois générations , avait bâti un véritable empire économique et était propriétaire des usines , des maisons , des terrains et même du restaurant où exerce Miles , le héros autour duquel gravite tout un univers de personnages plus ou moins sympathiques , plus ou moins hauts en couleurs comme Mark son père , ou dévoués comme Martha sa mère .
Russo pratique une sorte de pointillisme littéraire , ses personnages sont tous remplis de contradictions , de rêves inassouvis , d'échecs plus ou moins flagrants . Il sait nous les rendre attachants par une floraison de petits détails qui sonnent si vrais qu'on a l'impression de les connaître et de partager leurs vies et leurs drames .
Ces micro-histoires s'entrecroisent dans de roman qui est une véritable saga . On embrasse par exemple les trois générations de Whitings qui ont fait la ville et on ne peut s'empêcher de penser à l'histoire des Peugeots , Renaults , Boussacs ou Michelins . Cette famille si, prospère est l'exacte décalque de la ville . C.B. Whiting , l'héritier est un velléitaire incapable de reprendre en main l'héritage familial car il n'a pas la poigne de fer de ses ancêtres . Il finit même par se suicider plutôt que de tuer sa femme . Celle-ci mourra noyée , laissant comme dernière survivante de la dynastie , une fille handicapée et plutôt caractérielle . Les personnages issus du peuple sont , bien sûr , plus attachants , mais tous ont quelque part une fêlure , une faiblesse qui rendra possible le dénouement tragique de l'histoire .
Malgré tout , ce livre n'est pas triste , il relève plutôt d'une douce amertume . Ce qui arrive , devait arriver , chaque micro-évènement y amène doucement .
Russo fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle des rouages du roman , son style est clair , précis et limpide . Il a amplement mérité son Prix Pulitzer car il nous offre un véritable chef d'oeuvre .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J ai passé quatre semaine en compagnie de ce gros roman , j'avais noté cet auteur chez Cuneipage, à propos d'un autre titre que je lirai également. J'ai commencé par celui-là car il était diponible à la médiathèque.
C'est un roman exigeant et long à lire, mais jamais ennuyeux et qui peint toute la société nord-américaine aux différents stades de la vie.
De l'enfance , en passant par l'adolescence jusqu'à la vieillesse, tout est là avec des propos d'une justesse étonnante.
Je sais qu'un livre me restera en mémoire quand j'ai envie de noter une multitude de passages.
Les scènes dans le bar de Miles sont criantes de vérité.(Mais trop longues à recopier!)


On rit parfois, par exemple, lorsque le seul jeune américain qui n'avait pas conduit avant de prendre des leçons passe son permis au péril de la vie de l'examinateur est à mourir de rire (finalement , l'examinateur n'aura que le poignet cassé!).
On sourit souvent aux remarques douces amères sur les défauts des personnages secondaires.

Et des personnages, il y en a beaucoup certains hauts en couleur comme ce vieux prêtres complètement frapadingue qui écoute en confession des amours des uns et des autres, en se faisant passer pour son collègue.



Certains sont d'une humanité qui me touche comme Béa, tenancière de bar,la mère de Jeanine, la future "ex" femme du personnage principal, qui se trompe souvent et qui préfère se fâcher contre sa mère plutôt que d'ouvrir les yeux sur ses conduites.

Et puis il y a Francine Whiting qui a provoqué le malheur de tant de gens! Elle est souvent haïssable mais finalement est-elle responsable ou victime?


Mais le roman ne se résume pas à une peinture de personnages, on a peur également car on sent une tension monter peu à peu jusqu'au dénouement et la violence d'un jeune trop cassé par la vie.


J 'aime beaucoup la personnalité du personnage principal qui se laisse tout le temps avoir à cause de sa gentillesse , il le sait mais n'arrive pas à devenir méchant.
Il accepte de servir dans son bar, l'homme qui lui a ravi sa femme , mais j'ai adoré qu'il lui casse la figure le jour où , enfin, la coupe a été trop pleine.
Tout le roman est sous-tendu par une histoire qui s'est passée du temps de l'enfance de Miles, on la découvre peu à peu et on sent que le point final ne pourra être mis que lorsque tout sera enfin éclairci.



Un grand roman , j ai tout aimé et aussi parce qu'il a réussi à me faire ralentir mon rythme de lecture habituel.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Empire Grill un boui-boui graillonnant à Empire Falls, petite ville du Maine désertée par les industries.
La délocalisation au Mexique de ses activités par la puissante dynastie Whiting a entraîné une décrépitude généralisée et l'absence de perspective. Un bourg comme tant d'autres...
Et pourtant c'est dans ce grill miteux que l'on se sent bien. Miles, le gérant, est le brave type par excellence. Sa simplicité irradie autour de lui comme s'il y avait un lien d'identité entre le lieu et la personne qui l'occupe. Et justement, voilà que la restauration décolle grâce à l'inventivité culinaire du frère de Miles et qu'elle attire bien au-delà du cercle des habitués.
Empire Grill est au centre du roman, c'est aussi là que les scènes les plus réussies prennent place parmi les flemmards du comptoir. de Janine, la future ex-épouse de Miles, à sa fille Tick en pleine crise d'adolescence, de Max le grand-père exaspérant à Walt, le Silver Fox, l'amant qui a séduit la femme de Miles. Lieu de rencontre, de travail, de loisirs ou simple passe-temps on y passe quand on ne sait plus où traîner ses guêtres. Une galerie de losers au caractère bien trempé anime les lieux et, paradoxe, on aimerait les connaître et être avec eux.
Le roman oscille entre la peinture bienveillante d'une communauté oubliée du rêve américain et la recherche personnelle de Miles sur son passé et sa mère, véritable fil rouge du roman.
L'auteur évite soigneusement le piège du misérabilisme. Les personnages sont malins et font face grâce à une carapace forgée par des années d'infortune. le sens de la répartie semble être la chose la mieux partagée à l'exception notable des deux ex-époux, Miles doté de l'esprit d'escalier et de Janine "pas le genre de femmes qui tirait avantage d'une exégèse constante du sarcasme ". Une communauté engluée dans ses difficultés où il ne se passe pas grand-chose mais où le drame n'est jamais très loin. On est loin du roman feel-good et une bonne dose d'humour et de décalage permet d'emporter l'adhésion et de donner au texte du brio quand parfois il tire un peu en longueur.
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Quatrième lecture de Richard Russo depuis le premier confinement, c'est incontestablement l'auteur de l'année chez moi. Et toujours le même bonheur de me lancer dans un pavé en souhaitant le faire durer le plus longtemps possible tellement j'aime son univers.

Nous sommes à Empire Falls, petite ville du Maine, dominée par la famille Whiting depuis plusieurs générations. Autrefois florissante, l'entreprise de la famille a périclité et Empire Falls avec elle. Dans cette famille, les hommes ont la fâcheuse habitude d'abréger eux-mêmes leur vie, laissant les femmes au gouvernail. Francine en est la dernière représentante. Elle est aussi la propriétaire du bar miteux tenu par Miles Roby.

Ce dernier est le personnage central du roman. Sa femme vient de le quitter pour un vantard insupportable qui vient lui casser les pieds tous les jours au bar. Sa fille ado ne lui adresse presque pas la parole. Sa servante, Marlène, dont il est amoureux depuis longtemps, sans le lui dire, n'a pas d'attirance pour lui. Comme si ce n'était pas suffisant, le père de Miles, un incapable indécrottable et alcoolique, lui soutire de l'argent sans aucun scrupule.

Beaucoup de personnages dans ce roman dont on se demande ce qui les lie subtilement tout au long du roman. Par des retours en arrière réguliers à l'époque où la mère de Miles était encore vivante, nous comprenons peu à peu ce qui a retenu Miles à Empire Falls, et ce qui fait que, sous couvert de l'aider, la vieille Francine Whiting le maintient dans un statut minable, qui aurait horrifié sa mère.

Ce n'est pas un roman trépidant où l'action domine, loin de là, il est pourtant captivant, tellement les personnages sont bien vus et approfondis. Au fil des retours en arrière, on pressent ce qui a pu se jouer autrefois pour Miles, gamin de 9 ans, parti en vacances tout seul avec sa mère.

Miles est un homme attachant, souvent bien trop gentil avec son entourage. L'histoire s'accélère dans les derniers chapitres, avec un dénouement époustouflant. le tout raconté avec humour et tellement de tendresse. Ce roman a reçu le prix Pulitzer de la fiction en 2002.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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On me dit que Musso est plus lu que Russo ?

Okidoki

2ème livre de cet auteur que je m'envoie ; une partie de l'histoire se déroule dans un grill/dîner et pourtant,ce livre, encore une fois, c'est de la grande cuisine : personnages, descriptions, histoire, dialogues tout est bon.

Et cette fin...

Voilà vous avez 1 bouquin pour vos vacances et pour le prix en plus : un pullitzer et une adaptation par HBO, ça a quand même plus de gueule que le prix du cercle de Scrabble Des lecteurs de Télé Z et une adaptation par TF1, non ?

Ce Russo commence tranquillement à titiller mes chouchous écrivains américains.
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