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sur 647 notes
J'avoue que lors de ma lecture, je me suis posé énormément de questions.
Lorsque j'étais enfant, j'ai beaucoup entendu à la télévision ou lors de discussions entre les adultes, parler du groupe “Action Directe” qui revendiquait plusieurs dizaines d'attentats, des “Brigades rouge” qui semaient la terreur, et de bien d'autres groupes terroristes qui sévissaient entre les années 70 et 80…

Ce livre m'a complètement happé, déconcerté parfois, mais je n'ai pas pu le lâcher… Émotion, admiration, mais que de questionnements…

Monica est en manque d'inspiration. Elle se dit qu'il serait intéressant d'écrire sur un sujet qui lui serait complètement étranger : “Les années sanglantes du terrorisme”.
Elle est obligée de faire énormément de recherches, de recoupements, d'études sur la clandestinité, et sur toute cette culture du terrorisme qu'elle ne connaît pas du tout, pour finalement cibler le cheminement d'un quatuor assassin. Deux hommes et deux femmes qui ont fait la une et fait frissonner de peur toute la France, “Action Directe”…

L'écriture de Monica est puissante, belle et cruelle, mais aussi empreinte de douceur et de délicatesse, le récit va petit à petit se superposer à son propre vécu, à sa jeunesse. Mais cela pourrait tout aussi bien être la nôtre. L'histoire d'une famille qui pour moins souffrir, oublie, efface les traumatismes çà et là, pour finalement enterrer tous les secrets de familles qui pourraient remonter au-delà des générations et qui refusent systématiquement de se taire. Si l'histoire d'action directe était une nouvelle excuse pour oublier, le passé rattrape tout de même l'auteure… Elle-même apprend assez tard que son père, diplomate n'est pas son géniteur. Monica est née “de père inconnu”, de là, elle essaie d'y voir clair dans sa propre vie depuis sa naissance. Elle a été elle-même élevée dans le mensonge et par un beau-père (Yves S), qui lui a rétorqué des années plus tard, lorsque Monica ose enfin lui en parler : “Ce genre de choses arrive tout le temps, dans les familles…”. Alors, elle va s'interroger à double titre sur les crimes et le passage à l'acte, sur la culpabilité et le pardon…

C'est un livre qui ne s'adressera pas à tous les lecteurs, mais assurément un très beau livre.
Deux histoires percutantes qui vont s'entrelacer ainsi jusqu'à la fin du récit, enquête documentaire et introspection personnelle, pour le pire et le pardon…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Le roman est à la fois une introspection dans le passé de l'autrice mais aussi une enquête sur les membres du mouvement Action directe. Au fur et à mesure des pages, on découvre les différents pans de l'histoire personnelle de Monica Sabolo. Son travail sur les deux protagonistes qui ont assassiné le PDG de l'entreprise Renault de l'époque, Georges Besse, lui permet d'avoir une lecture de sa vie et des personnages qui étaient le sujet de ses recherches.

On peut être dérouté par cette inclusion de vie personnelle et la recherche sur un fait qui a bouleversé la France de l'époque (milieu des années 1980), mais la manière dont les chapitres et les sujets s'enchainent se fait assez bien. On en apprend un peu plus sur les convictions du mouvement sans jugement et de manière très humaine.

Cette lecture nous plonge dans une époque où certains actes étaient réalisés pour montrer des convictions profondes sans tenir compte des répercussions ou conséquences. Ce travail presque journalistique montre qu'en voulant chercher à comprendre la vérité ou autrui, on peut être amené à le répercuter sur soi-même.
Lien : https://delivresendecouverte..
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Quand Monica Sabolo trouve le sujet de son nouveau livre elle ne se doute pas que celui ci va la pousser au fond de sa mémoire pour faire ressurgir les traumatismes de son enfance.
Son enquête sur le groupuscule Action Directe et le meutre de sang froid en pleine rue de Georges Besses par 4 jeunes personnes en 1986 va servir de parallèle à sa propre histoire et à ses blessures profondes.

Mon avis:
J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre.
Les débuts étaient assez flous et j'avais du mal à comprendre le sens de ce livre. Ce genre de livre n'est d'ailleurs pas celui dont j'ai l'habitude de lire. Mais au fil des pages, je me suis attaché à Monica Sabolo, j'ai commencé à la comprendre, à comprendre ses traumatismes et ainsi à la trouver tres touchante.
Ce livre grandit au fil des pages et au fur et à mesure que Monica Sabolo avance à la fois dans son enquête et dans son histoire personnelle.
Ces 2 histoires en miroir sont racontées par Monica Sabolo avec subtilité et sensibilité. Son écriture est fluide et agréable.
Cette enquête m'a aussi permis de connaître le groupe Action Directe. C'est un récit très bien documenté
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Le parallèle entre les membres d'Action Directe, leurs crimes, leurs clandestinité et l'enfance dramatique de l'auteur ne m'a pas du tout parlé. Pour moi le lien de la "clandestinité" ne se fait pas , n'a pas de sens. Pour moi c'est un livre décousu sans véritable aboutissement que ce soit pour la compréhension des motivations des membres d'AD que pour les interrogations et les réponses que cherche l'auteur. D'après ce que j'ai entendu en interview ce livre a été salvateur pour elle et c'est bien là le plus important.
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J'avoue, c'est sa nomination pour le Goncourt, le Renaudot et le Femina, qui m'a intriguée et fait lire ce livre. Je ne savais pas spécialement à quoi m'attendre et je n'avais jamais lu l'auteure, j'y ai donc plongé un peu à l'aveugle.

Monica Sabolo nous emmène dans un roman-enquête. Elle raconte comment elle s'est intéressée à deux femmes, membres d'Action Directe, connues pour avoir assassiné en pleine rue le patron de Renault, Georges Besse, en 1986.

Si j'ai tout d'abord été happée par le récit, je ne connaissais que vaguement l'affaire et les divers bandes activistes politiques de l'époque, mon intérêt pour l'histoire s'est peu à peu essoufflé.
L'auteure raconte en parallèle sa vie et la découverte que son père n'est pas celui qu'elle pensait être. J'ai été émue par ce qu'elle nous livre de son histoire personnelle.

Nous avons donc d'un côté, un récit intime et de l'autre, un fait divers dont on ignore qui sont vraiment au fond ces deux femmes qui décident d'abattre un homme en pleine rue. de ce texte lu, il y a plusieurs semaines, il me reste peu de choses. C'est un rendez-vous manqué.
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C'est l'histoire d'Action Directe racontée par Monica Sabolo qui en profite pour revisiter son passé.
Très bon livre et bien écrit. Il est très documenté sur Action Directe. Mais le parallèle avec l'enfance de l'auteur est parfois périlleux. J'ai été troublée par la complaisance vis-à-vis de certains membres d'Action Directe. J'ai craint le syndrome de Stockholm, mais heureusement pas. Peut-être avec un personnage. le livre n'a pas eu le prix Goncourt mais c'est tant mieux, trop bien pour avoir ce prix.
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Il y a des livres que l'on referme sans vraiment savoir si l'on en a apprécié la lecture ou non. Des livres lus entièrement sans plaisir ni déplaisir, que l'on reprend chaque soir en un geste automatique plongeant dans un récit dont on ne capte pas tout le sens mais qui informe, éclaire, touche.
Je n'ai, en effet, pas saisi le parallèle entre la vie bouleversante de l'autrice et la violence des membres d'un groupe terroriste des années 80. Il question de secret, de clandestinité, de silences et de loyautés, de rédemption peut-être aussi, mais il m'a surtout semblé côtoyer au fil des pages la fascination surprenante d'une jeune femme victime dans son enfance d'un père incestueux pour certaines personnalités fortes d'Action Directe.
Le travail d'enquête réalisé par M. Sabolo est incroyable mais l'idée d'y relier sa propre vie m'a échappé. Je comprends bien que l'autrice ait trouvé un appui pour ses révélations, qu'elle ait tissé entre eux (les membres d'Action directe) et elle-même une trame sur laquelle elle a puisé sa force, cependant j'ai parfois peiné à la suivre … sans jamais abandonner. Il faut dire que le talent de Monica Sabolo, sa plume et sa franchise, y sont pour beaucoup.
Une lecture que je ne parviens à classer. Un livre à lire pour se faire sa propre idée.

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J'ai aimé découvrir cette France des années 80 trouble. La tension général en Europe, la montée de l'extrême gauche. L'auteure nous emmène dans cette France qui cherche son identité. A travers le groupe Action directe l'auteure va finalement trouver son identité.

Dans ce roman à deux voix Monica Sabolo cherche des réponses sur sa vie. Son père et ses absences, ses actes, pourquoi est il comme cela. Elle cherche les pièces du puzzles de son passé, à quel moment tout a dérapé, pourquoi ne se souviens t'elle pas ?

De l'autre côté Action directe, l'assassinat de Georges Besse le patron de Renault, quels sont 30 ans après les remords des auteurs de ce crime. Où sont passés ces gens d'action directe, qui vivent dans la clandestinité ?

Un roman que je n'ai finalement pas très bien compris. J'ai eu du mal à suivre les parallèles entre la vie de Monica Sabolo, les personnes et les actes d'action direct. J'ai ressenti dans l'écriture beaucoup d'empathie pour les partisants des groupes armées revolutioniste et ce sentiment m'a mis mal à laise. Les événements se sont passés entre 1979 et 1987, à cette époque je n'étais pas née, mais comment peut ont avoir de l'empathie pour des gens qui ont tués des pères, blessé des centaines de personnes, agressés des milliers d'autre ? Ce qui m'a amené à me poser une question. Sommes nous coupable toute notre vie ? J'ai aussi pensé aux familles des victimes... Les sentiments qu'elles peuvent ressentir face à ce sentiment d'empathie presque d'admiration pour ceux qui ont détruit leur vie.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman empreint d'une grande délicatesse. le traitement que l'autrice réserve aux personnes de la vie réelle m'a touchée car elle ne fait pas preuve de voyeurisme et ne cède pas à la tentation de la moralisation d'actes commis par certains membres d'AD ou par son père. Ici, pas de révélations à sensations, juste le roman d'une quête, double : le pardon de la victime, la demande de pardon du fautif. Est-ce nécessaire ? utile ? elle m'a amenée à me le demander mais je n'ai pas encore trouvé ma réponse. Ce roman a donc eu un écho bénéfique sur ma perception de l'erreur, du crime en tant que victime ou en tant que spectatrice. Il est difficile de pardonner à son bourreau, son maltraitant. Mais on peut aussi apprendre à vivre avec et reconnaître que le maltraitant est un individu avec ses faiblesses.
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Pour moi la phrase fondatrice de ce livre se trouve en page 278 : « On ne peut pas tout expliquer, non, mais face au désespoir, demeure la possibilité d'une échappée, une vie clandestine, née d'un court circuit. »
Car, comment expliquer l'alternance entre la vie de la narratrice et l'histoire du groupe évolutionnaire « Action directe » qui, dans les années 80 perpétra un certain nombre de crimes, au nom d'une idéologie d'extrême gauche.
C'est que comme elle nous le dit « je ne savais pas encore que les années d'Action directe étaient faites de ce qui me constitue : le secret, le silence et l'écho de la violence »
Comment vit-on avec la mort que l'on a donné froidement sur un trottoir parisien ?
Comment vit- on avec une histoire personnelle dans laquelle les non dits prévalent ? avec le souvenir d'un père abusif qui ne trouve rien d'autre à dire que « c'est très courant dans les familles »
Monica Sabolo revient sur son histoire, sur les trous qu'elle y reconnait, avec beaucoup de sensibilité, de la finesse, et même de l'humour.
Elle fait de même avec les membres d'Action directe qu'elle rencontre personnellement et qui deviennent bien autre chose que le « groupuscule » comme ils étaient nommés à l'époque. A essayer de percer leurs mystères, à vouloir comprendre la psychologie de chacun, elle les rend infiniment humains.
Nathalie Ménigon, ce n'était, pour moi, qu'un nom, un personnage détestable ! L'autrice la rend humaine, et touchante et c'est cela qui me restera.
Nous faire changer de point de vue, n'est ce pas la marque d'un grand livre ?

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