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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ambre est en pleine forme, mais terriblement déprimée. Olivier est malade, il se rebelle, mais il apprend « à vivre chaque jour de plus comme une vie entière ».⠀⠀
⠀⠀
Il fallait être enfermée dans la dépression comme Ambre pour ne pas percevoir de maladie chez Olivier, mais au contraire une insolente vitalité... elle l'attribue au fait qu'il vit dans une exaspérante famille parfaite, sans voir qu'il s'agit d'une force qu'il puise dans son désir de ne pas mourir.⠀⠀

Lorsqu'elle est détrompée, Ambre peut enfin faire un premier pas hors de la dépression.⠀

Mais on sait bien qu'il ne suffit pas de secouer quelqu'un de déprimé pour que ça aille mieux. Il ne suffit pas non plus de donner l'ordre de vivre « comme si tu devais mourir demain » : l'idée est belle, mais comment peut-elle fonctionner, si c'est une pure injonction ? Par contre, si on vit auprès de quelqu'un qui doit mourir demain et qu'on s'attend à ce qu'une partie de soi meure avec lui, ça, ce n'est plus une injonction : c'est réel. Et pour Ambre, ce sera le moteur pour se dépasser.⠀

Et pour les lecteurs, qu'est-ce que ça produit… est-ce que ça suffit, de lire un livre qui relate cette expérience ? Certainement pas, non plus. Par contre, quand on entre en empathie avec un personnage de roman qui traverse ces épreuves, quelque chose en nous vit et meurt avec lui et nous donne l'intuition du moteur que cela enclenche.⠀

🙏J'ai vécu une étape de plus en proposant à l'autrice une interview (lien ci-dessous). Je m'attendais à ce qu'elle parle du livre, et elle est allée plus loin en parlant du chemin qui l'a menée au livre : pas autobiographique, mais tiré de son expérience et soudain, ce n'étaient plus des pages de papier ou de fichier que j'avais devant moi, mais les confidences d'une amie, qui mettaient en perspective une histoire qui m'avait déjà fortement remuée.⠀

« Olivier, avec toi la vie était une fête. » Avec Lumière, aussi : et finalement, ce n'est pas malgré le sujet du livre, mais grâce à lui.
Lien : https://www.dejalu.fr/experi..
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Je remercie chaleureusement Christelle Saïani pour l'envoi, en service presse, de son roman Lumière.
Ambre et Olivier sont voisins : elle se débat dans les difficultés, il a le bonheur insolent, une famille unie, des amis présents.
Ce déséquilibre, trop difficile à supporter, devient un véritable point de crispation pour Ambre qui nourrit peu à peu un ressentiment tenace à l'égard de son voisin.
Un jour, elle s'en prend à lui, pour déverser sa douleur, avant de venir lui présenter ses excuses.
Elle découvre alors une faille dans la vie parfaite d'Olivier et le bonheur auquel elle aspire se lie curieusement au destin de cet homme si longtemps détesté...
Ce qui m'a étonné en commençant ce roman, c'est l'écriture. Lumière n'est pas un roman écrit à la va vite, familièrement.
Lumière est un livre très bien écrit, avec de belles tournures de phrases, de jolis mots.
C'est ce qui m'a frappé au premier abord, on sent que l'autrice apprécie la langue française et elle nous le montre joliment :)
C'est un réel plaisir de lecture. J'aime les mots, et il est toujours agréable de lire un ouvrage de littérature, avec une histoire actuelle et bien tournée.
C'est un roman d'aujourd'hui, une fiction certes mais avec un goût un peu amer si on a eu affaire à la maladie présente ici.
Une maladie qui frappe de nombreux foyers, fait beaucoup de dégâts et n'épargne personne, jeunes comme moins jeunes.
Dans mon entourage, j'en connais plusieurs qui sont atteints ou qui l'ont eu.. ce crabe.. alors évidemment Lumière me parle.
Les mots posés sur les maux d'un des personnages sont très parlants, on sent que l'autrice a eu un proche qui est passé par là...
J'ai été charmée par l'écriture, par l'histoire, par les personnages. A commencer par Ambre, cette jeune femme fragile qui va faire connaissance de son voisin Olivier et sa famille. Un chat écorché qui rencontre un homme à son tour écorché, malgré son apparente joie de vivre.. Une rencontre bouleversante, et inoubliable.
Lumière est un roman que je n'oublierais pas immédiatement, ça c'est sur. Ambre, Olivier et ses proches vont rester dans ma mémoire quelques temps.
L'histoire est simple mais touchante, et captivante. La psychologie des personnages est bien fouillée, je me suis même attaché à des personnages secondaires. Vous l'aurez compris, pour un premier roman c'est une réussite et l'écriture m'a bluffée.
Je mets un énorme cinq étoiles, je ne peux pas en dire plus car il se lit mais n'est pas si évident que ça à chroniquer.
Je rajouterais juste : lisez-le, vous ne serez pas déçu :)
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Léo rompt avec Ambre par un simple texto. Une passion de quelques mois les unit, pour Ambre il y avait forcément une suite, pour Léo c'était une passion pansement.

Ambre tombe dans une dépression terrible. À ses demandes d'explications, Léo ne répondra jamais. Ambre arrête de se nourrir, de vivre. Sa mère très inquiète va déclencher des soins par l'intermédiaire du médecin traitant et d'une prise en charge de la jeune femme.

Pendant ce temps Olivier, son voisin, marié, deux enfants, heureux et épanoui, apprend qu'il a un cancer des poumons, souvenir de son ancien tabagisme. Il prend la maladie à bras le corps avec un optimisme incroyable, porté par sa famille et ses amis.

Alors si vous pensez que je vais vous raconter que la rencontre de ces deux êtres se termine par une histoire d'amour, laissez tomber et passez votre chemin, car malgré la sensualité exacerbée d'Ambre il s'agit d'abord d'une histoire d'animosité. ou plutôt de jalousie d'un bonheur insupportable pour Ambre.

Olivier malade, Ambre meurtrie, apprennent à se connaître plutôt dans l'appartement d'Olivier. Elle qui se laissait mourir de faim apprend à se préoccuper du bien être d'un autre et à se délecter des odeurs de bonne cuisine provençale qui se dégagent de la cuisine d'Olivier. C'est important la cuisine, c'est ce qui rassemble les gens souvent. Lui qui meurt de maladie puise dans son optimisme pour redonner le goût de vivre à Ambre.

C'est un récit qui se lit d'une traite, un récit pudique et sensible, une ode à l'amitié et à la vie.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Quatre jours.
Quatre jours que j'ai fini Lumière.
Quatre jours que je rumine en vain cette critique, quatre jours que je cherche les mots ... et rien ne vient. Rien qui puisse traduire l'émotion qui fut mienne à la lecture de ce premier roman poignant, d'une infinie justesse.
Quatre jours que je pense à Ambre et à Olivier, quatre jour que j'attends l'illumination, la phrase d'accroche parfaite pour dire à Christelle Saïani combien son histoire m'a touché, mais je crains de ne pas être au niveau.
Tant pis, je me lance.


Lumière, c'est d'abord une rencontre.
Ambre & Olivier, deux voisins de palier, deux vies cloisonnées comme tant d'autres dans ce monde "où chacun tourne sur lui-même, désolidarisé de ce qui l'entoure, absorbé par ses propres ambitions, ses désirs, ses frustrations, ses chagrins, [...] où chacun évolue sur sa trajectoire, évite les points de contact qui obligeraient à l'ouverture".
Ils n'avaient jusque là rien échangé d'autre qu'un bonjour/bonsoir assorti d'un sourire gêné, en partageant le même ascenseur, et voilà que deux drames surviennent (une éprouvante désillusion sentimentale pour elle, un "pépin de santé" format XXL pour lui), qui télescopent leurs existences. C'est le début d'une formidable amitié, chacun s'appuyant sur l'autre pour rester debout et faire face à l'Épreuve.
Elle réapprend à vivre, à raviver la flamme, il apprend à s'éteindre, à accepter la nuit qui vient. Comme un transfert de chaleur, la transmission d'un feu.

Lumière, ce fut aussi pour moi une très belle surprise, d'autant plus vive que ce roman semblait - a priori - être à mille lieue de mes lectures habituelles ! Les toutes premières lignes, axées sur les prémices enflammées d'une passion amoureuse, m'ont d'abord fait craindre ce genre de romance un peu mièvre que je fuis habituellement : ouf, j'ai vite été rassuré, il n'en est rien.
Autre thématique ô combien redoutée : celle du combat contre la maladie. S'il est une littérature qui m'effraie - vraiment, viscéralement - c'est bien celle (infiniment respectable !) qui met des mots sur l'indicible, sur l'injustice suprême, sur l'anéantissement fulgurant d'un être dans la force de l'âge... Celle qui raconte les couloirs de l'hôpital Necker, celle qui parle de familles brisées, de maux incurables et soudains. J'avoue, pour les "étoiles contraires" et les "deux petits pas sur le sable mouillé", généralement je déclare forfait (me demandez pas pourquoi, faudra que j'en parle à mon psy...)
Or avec Lumière, Christelle Saïani a réussi le tour de force de m'emmener doucement, sans heurt, au bout de son histoire. Dieu sait pourtant qu'elle ne m'a rien épargné, ni les douloureuses corruptions du corps, ni la perte d'autonomie, ni le deuil, ni la colère et les larmes des proches, ni la chambre conjugale métamorphosée (jadis un "refuge, un sanctuaire, un lieu de communions, de rires et de jouissances" devenue "chambre d'hôpital, médicalisée, angoissante et austère"), ni les éprouvantes interrogations existentielles.

Mais c'est là, enfin, la grande force de Lumière : par son écriture sobre, pudique et délicate, mais aussi par la puissance des liens d'amitié qui unissent Ambre et Olivier, par leur tendresse résolue, par le courage et la bienveillance de Naïs (la merveilleuse épouse d'Olivier) et tous leurs amis, attentifs et dévoués jusqu'au bout, le chemin de croix s'aplanit peu à peu... Bien sûr le dénouement est inéluctable, mais au coeur de ce que l'on prenait à tort pour des ténèbres absolues, la petite étincelle gagne par contraste en intensité.
Fort de cet éclairage fragile mais tenace, peut-être est-il temps à l'instar d'Olivier de "se poser les bonnes questions : Qu'est-ce que je dois retenir de ma vie ? Qu'est-ce que je désire transmettre ? Quelles sont mes priorités dans le peu de temps qu'il me reste à vivre ? Quels sont les liens forts que j'ai tissés ?"

En attendant de trouver la réponse à ces interrogations pour le moins cruciales, j'adresse déjà un grand merci doublé d'un grand bravo à l'auteur de ce livre court et intense, qui nous invite à (ré)apprendre à "vivre chaque jour de plus comme une vie entière". En cette période de fêtes, croisons les doigts pour que son joli texte auto-édité rencontre toujours plus de lecteurs, et que nombreux soient les exemplaires emballés aux pieds des sapins, comme autant de belles lumières de Noël !

Le mot de la fin pour Edmond Rostand (à mettre peut-être en exergue de la future version papier ?), qui comme Christelle avait compris :
"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière".
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Je tiens le livre dans les mains et caresse ses couvertures souples d'un noir profond, doux et velouté. le titre ressort en blanc : Lumière, et au-dessus le nom de l'auteure, Christelle Saïani. Deux lignes d'écriture qui montent en un fil lumineux, à peine aperçu, dessinant un profil féminin, très jeune, émergeant du noir ou disparaissant lentement embrassé par la nuit. le toucher et la vue, deux sens plus que sensibles sont gâtés, comme l'est le sixième, celui sans nom. J'ouvre le livre et le contact se fait aussitôt, il nous est dédié, à nous lecteurs, à tous ceux qui veulent l'ouvrir, entrer en lui, l'écouter, le parcourir, vivre avec lui pour quelque temps.
Chaque chapitre a son personnage qui se présente, nous ouvre sa vie ses douleurs et ses joies, en monologue, seul avec lui-même, et l'auteure de l'accompagner par un titre, entre parenthèses, peut-être des discrets repères qu'elle donne à ses lecteurs, une façon délicate de ne pas déranger ses personnages, comme si elle n'était pas là, ou alors en présence invisible et légère, metteur en scène en empathie avec ses acteurs, chef d'orchestre silencieux, attentif à l'harmonie de la musique des coeurs.
L'environnement les objets sont ressentis vivants et décrits comme tels avec émotion envie volupté sensualité, tout parle un langage de couleurs et de matières adressé aux sens qui s'en réjouissent et en demandent encore et encore.
Mais le coup brutal et sec arrive sans crier gare, il assène de toute sa force, ébranle un équilibre qui se sentait choyé et soutenu par le ciel bleu de la vie. Tout s'effondre en chute libre devant quelques mots directs, adressés sans fard, impitoyables, et sous la menace des nuages noirs de l'orage, s'accrocher devient impossible, pas la force, pas le temps, tout devient lisse et glissant. Un amour trompé, une maladie qui s'abat et condamne, sans introductions ni préliminaires.
Le noir devient opaque, pesant, engourdissant, aucun passage, aucune ouverture, mais il y a une faille, une imperfection, un point faible... une percée de lumière s'y aventure, quelques souvenirs heureux avec leurs goûts et leurs couleurs, un regard, une présence, une main qui serre doucement pour dire Je suis là, et la surface du miroir se brouille et reflète autre chose, autrement, fait découvrir ce qui passait pour inexistant...
Souvent les yeux ne voient que les apparences et s'arrêtent éblouis à la surface, miroir aux mille reflets, finement ciselés, trompeurs, farceurs, clowns au sourire figé, et, comme une "petite tipule aveuglée, attirée par une lumière illusoire qui finit par voler en rond autour d'elle jusqu'à l'épuisement", ils ne cherchent plus et gardent la fausse richesse qui les a meurtris.
Le mot lumière revient en leitmotiv sur des photos, dans des souvenirs d'enfance, des souvenirs d'enfants, dans un moment présent où tout s'engouffre dans le néant, devant une porte qui s'ouvre offrant généreusement un sourire qui surprend, dans un rayon de soleil qui donne à chaque chose ses couleurs, là où paradoxalement, on ne la voit pas souvent... comme un rappel de son existence, tout près, à portée de main. La lumière revient à chaque instant, en contraste, en appui, en éclat, en consolation, en force et souffle de vie, en amour infini.
L'histoire d'une rencontre de deux êtres, Ambre jeune femme à l'amour bafoué, et Olivier, le voisin qu'elle détestait pour le trop plein de sa vie, Olivier qui lutte contre le cancer avec force et le soutien de sa famille et de ses amis.
Christelle Saïani parle de nos plaies devenues cicatrices ou qui saignent encore, et pour les guérir un seul médicament, vivre, s'ouvrir au monde et à l'autre, les écouter sans juger, les reconnaître comme frères et amis, et les aimer de cette reconnaissance, reconnaissance de l'humain donnée par la vie.
Je pose le livre souvent, mes yeux se voilent souvent.
Les yeux de l'écriture, souvent à l'aide d'une loupe très grossissante, posent leur regard attentif et interrogateur, sur des détails, sur des vies minuscules, sur un petit éclat respirant la vie, qu'ils présentent en gros plan et sur écran panoramique, on ne peut pas les voir autrement.
Ecriture tendre, douloureuse, chaleureuse, écriture qui marque à chaque mot et à chaque phrase la chair et l'âme, écriture qui m'a rappelé à chaque page ce que j'avais déjà vécu, écriture qui m'a abîmée et qui m'a pansée en même temps, m'a soulevée et m'a embrassée, éclairée et illuminée, écriture généreuse qui offre et partage sans rien demander en retour mais je lui donne ma reconnaissance pour des moments uniques d'émotion de plaisir littéraire, des bains somptueux dans la magie des mots, et de lumière qui m'a réchauffée.
Des mots riches et sorciers qui emmènent d'autres mondes et se lient ensemble en comparaisons et métaphores, attributs venus de loin, des évasions lointaines à peine imaginables côtoient une émotion intime, dedans et dehors, de très près et de très loin, une seule famille.
Sous la plume de Christelle Saïani les mots, comme les humains, se rencontrent, se transforment, se métamorphosent, acquièrent une nouvelle lumière et la transmettent. Une alchimie de l'amour, vieux comme le monde et dont la richesse de sens lui donne une fraîcheur éternelle.
Lumière en circulation libre tout le long du roman, en rappels incessants, en souvenirs du passé et exigences du présent, en regards vers le futur, en caresse pour un corps abîmé et en baume pour des âmes dans le besoin, lumière comme refrain et comptine pour les jeunes et les moins jeunes, lumière comme chemin à tracer pour soi-même et ses frères humains, pour tout le vivant petit ou grand, pour les plus beaux rêves que la terre raconte quand elle se laisse embrasser par le ciel, jeu amoureux, tout en douceur, des deux amants à l'amour éternel.
La vie épuisée, essoufflée s'en va, doucement, vers la porte qu'elle passera toute seule, mais jusque là elle se fait accompagner par la musique des voix les plus chères, par les couleurs qui rendent l'arc-en-ciel jaloux et par les parfums de la terre entière et surtout par cette vibration, ce mouvement, cette respiration bienfaisante que la vie envoie et que le coeur reçoit.
Merci beaucoup, Christelle, j'ai la gorge nouée.
Je ferme le livre, mes mains restent à caresser le velouté des couvertures en suivant la ligne claire, fine, à peine esquissée, présence vibrante de Lumière.
Je venais de finir Profanes de Jeanne Benameur et Manifesto de Léonor de Récondo, je mets Lumière à côté d'eux, trois livres, un lien, celui de la vie, de l'amour et de l'amitié.
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Dès les premières lignes, nous plongeons dans une écriture d'une poésie admirable. Comment peut-on écrire un livre pareil ? Il y a tant de douleur. Tant d'amour. de force et d'espoir aussi. Tous ces ingrédients se mélangent, deviennent homogènes et éclatent, à chaque page, en une myriade d'émotions qui vous transpercent l'esprit et le coeur.
L'auteur nous conte l'histoire de deux êtres, Ambre et Olivier. La rencontre d'une jeune femme dont le coeur a volé en éclats, déchirée par une passion amoureuse aussi brève qu'intense, la rendant transparente aux yeux de tous. Et celle d'un jeune homme dont l'amour de la vie, le cocon familial dans lequel il s'est lové avec son épouse et ses enfants, la force tranquille de ses amis, le transforment en un véritable guerrier face à une fin que tous savent inéluctable.
Mais ne croyez pas que l'écriture est larmoyante. Bien au contraire, on se rend compte à quel point la langue française est belle, riche et foisonnante.
Qui n'a pas pensé, à ses moments de doute ou de tristesse, aux petits bonheurs de son enfance lorsque maman nous préparait des petits plats qui nous réchauffaient le coeur ? Ici, c'est pareil, je n'ai pas arrêté d'avoir faim et envie de mitonner des petits plats succulents. Si ! Madame Saïani, vous devriez aussi écrire des recettes de cuisine ! Avec la poésie que vous y mettez, personne ne pourrait y résister !
Et là, je m'adresse à vous lecteurs et ami(e)s babéliotes. Depuis le temps que je lis vos chroniques, je peux déceler chez vous vos aspirations, vos préférences. J'aime vos coups de gueule comme vos coups de coeur. Toutes nos différences qui font la richesse de cette communauté de lecteurs. Et je rejoins la superbe critique de Tandarica que j'applaudis à deux mains. S'il y a bien UN livre ne laissant personne indifférent et qui aura l'adhésion de tous, c'est Lumière.

Chapeau bas Christelle Saïani.
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A Marseille, Olivier a une vie qu'envie sa voisine d'immeuble Ambre : une femme dont il est resté amoureux comme au premier jour, de beaux enfants, un groupe d'amis fidèle et joyeux. Mais Olivier a aussi un cancer. Cela, Ambre ne le sait pas, repliée sur sa propre douleur suite à une rupture sentimentale brutale. Ambre se laisse partir, petit à petit, ne trouvant dans sa vie rien qui vaille d'être vécu. Et puis un jour, au détour d'une rencontre, Ambre fait enfin la connaissance de son voisin. C'est à travers un Olivier dont la vie se retire peu à peu qu'Ambre réapprend à aimer la sienne. Solaire, généreux et bienveillant, Olivier va être tout simplement la lumière qu'attendait Ambre.

L'exercice littéraire n'est pas simple lorsqu'il s'agit de parler d'une personne atteinte d'un cancer et de son quotidien avec la maladie. le danger de tomber dans le pathos ou dans un récit larmoyant est souvent l'écueil des écrivains qui s'y frottent. Christelle Saïani, avec son roman « Lumière », n'a donc pas choisi la facilité mais a pourtant relevé le défi.

« Lumière » appartient à ces romans qui conjuguent brillamment deux qualités : la beauté des mots alliée à une histoire magnifique.
Christelle Saïani, dans une écriture soignée, exigeante et sensible, nous offre des portraits bouleversants, d'une part avec ses deux personnages principaux, Olivier et Ambre, et d'autre part avec les personnages secondaires qui viennent compléter ce récit plein de vie. La beauté de ses mots sublime une histoire qui nous touche en plein coeur, le détail de ses descriptions sert un cadre qui nous semble ainsi plus familier. On pourrait croire, étant donné le « pitch » de départ, que ce roman va nous plonger dans la tristesse. Si celle-ci nous effleure bien sûr quelquefois, elle n'est pourtant pas le sentiment qui demeure. Olivier est un soleil autour duquel femme, enfants et amis se soudent dans l'attente inéluctable de sa disparition. Il insuffle du début à la fin un message d'espoir et de courage. A travers le regard d'Ambre, nous découvrons ce cercle familial et fraternel, joyeux et tendre ; nous suivons la lente diminution physique du malade sans jamais tomber dans un voyeurisme malsain ; nous partageons ces temps de joie, de partage puis de confidence où Olivier, à l'heure de ses derniers instants, évoque ses bonheurs et ses fêlures pour mieux partir le coeur apaisé. La relation entre Olivier et Ambre, fil de traîne du récit, est bouleversante : perdue dans ses fêlures, Ambre reçoit de son ami le plus beau des présents : celui de s'aimer et d'aimer la vie.
Que dire de plus ?
« Lumière » est un roman bouleversant, une ode à l'amour et à l'amitié, un message d'espoir. Un roman qui en parlant du cancer, nous parle surtout de la vie.
Un immense merci à Christelle Saïani pour ce beau cadeau.
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Tout empli de lumière ce livre est une bonbonnière de sentiments positifs qui vous inonde le coeur et l'esprit d'une douce et merveilleuse coulée de tendresse, d'amitié, de tolérance et d'amour de l'autre, des autres.

Rencontre de deux personnes, Olivier et Ambre , à des moments cruciaux de leur vie où la souffrance va les rapprocher dans une lumineuse et pourtant improbable amitié.

" C'est la volonté qui mobilise nos ressources les plus profondes, c'est elle qui impacte tous nos gestes". (p.80)

" Pour s'accomplir il faut parfois courir de grands risques".
(p.81)

Olivier et son combat, entouré des siens et de ses amis.
Olivier qui va renouer avec son père. Cette séquence du père et du fils qui ne se sont jamais compris, éloignés, et qui se retrouvent est absolument insoutenable de tant d'amour tu, les sentiments très forts sont justement écris, rattraper le temps perdu, ce temps assassin ;
Cela vous fait venir les larmes aux yeux !

J'ai beaucoup aimé marcher dans le "Lumière"
Merci à mon cher ami babelio, qui a su cerner ma sensibilité et ne se trompe jamais quand il m'envoie un livre.
Mais là, il a su me faire pleurer à chaudes larmes et ça faisait bien longtemps que ça ne m'était arrivée en lisant un livre.

Souvenirs douloureux se sont mêlés à cette histoire, comme tous ceux qui l'auront lue sans doute.
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Léo l'homme qu'elle aime vient de rompre sans explication, Ambre voit sa vie se briser en éclat. Son voisin Olivier tente courageusement de lutter contre un cancer ; avec Nais la femme d'Olivier, Myriam et Tom ses enfants et tous ses amis, Ambre va apporter sa petite brindille pour construire un nid douillet pour cet homme dont la vie s'échappe peu à peu.

Il est bien difficile pour moi de trouver les mots justes pour restituer les émotions ressenties à la lecture du roman de Christelle Saïani. Si vous aimez la littérature, la vraie, la belle, celle qui vous emporte, qui vous bouleverse, loin des livres des écrivains à la mode, si vous souhaitez donner un coup de pouce à ce premier roman autoédité et qui mérite tellement mieux que de rester à l'ombre des mastodontes de l'édition, courrez chez votre libraire pour moins de treize euros vous deviendrez propriétaire d'un petit bijou.

Ce récit, porté par une si belle écriture sensuelle, tendre et pleine de pudeur, met tous nos sens en éveil, on goûte à la délicieuse gourmandise sucrée des désirs d'une passion naissante, on découvre la beauté de la Sainte Victoire et de la nature environnante ; on touche la douceur d'un regard, on hume les doux parfums de l'enfance, on écoute une marmite qui mijote.

Un livre lumineux une ode à l'amour, à l'amitié, à la vie tout simplement, un cocon de tendresse dont on ne voudrait pas s'échapper. Il n'y a rien de larmoyant dans ce récit bien au contraire et pourtant vous serez comme moi entièrement retourné.
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Ce roman est un cadeau fait au lecteur. Une ode à la vie, à l'amour, à l'amitié.

Ambre est dévastée par un chagrin d'amour. Elle jalouse cette famille voisine qui semble baigner dans un bonheur insolent alors qu'elle se noie dans la dépression. Mais quand elle découvre ce qui se tait derrière cet amour de la vie, sa propre vision va basculer, malgré elle.

C'est avec une magnifique écriture poétique et sensuelle que Christelle Saïani écrit son premier roman. Une poésie et une beauté qui se retrouve dans les émotions, les paysages (qu'elle est belle cette Saint Victoire), les situations. Avec sensibilité, humour, pudeur, colère, tendresse, l'auteure nous parle de la maladie, du diagnostic à la fin de vie, du combat de chaque jour, du deuil, de l'avant et de l'après.

Ce récit choral est porté principalement par deux voix : celle d'Ambre, jeune femme dévastée par un amour tué en plein vol, et celle d'Olivier, mari, père de famille, fils et ami, être lumineux dont la force, la sérénité et la sagesse illuminent la vie de tous ceux qui l'approchent.

L'auteure dessine ses personnages avec tellement de délicatesse, d'authenticité, de sincérité, de générosité que j'ai eu la sensation de faire partie de cette famille élargie. J'ai ri de l'humour et de la joie de vivre qui se dégagent de chacun. J'ai salivé en respirant l'odeur des plats qui se préparent ou mijotent dans la cuisine. J'ai espéré. J'ai pleuré. J'ai été réchauffée par l'amour vrai et désintéressé, par cette solidarité. J'ai été bouleversée par la philosophie de vie d'Olivier, par sa force intérieure, par la cohésion et la complicité autour de lui et de sa famille, par la lumière qui brille au fond de ses yeux et qui éclaire le chemin de ceux qui lui sont chers, dans les moments de joie comme dans la douleur extrême.

Une seule petite réserve : certains dialogues qui semblent figés et sonnent un peu faux. Peut-être parce que l'ensemble est d'une telle justesse.

Bref, énorme coup de coeur pour cette Lumière qui, je l'espère, va briller longtemps en moi.

Et un immense merci à Christelle Saïani pour sa confiance, et pour ce magnifique cadeau.
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