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3,75

sur 8354 notes
"L'attrape-coeurs" fait partie d'une grande liste des "livres à lire dans sa vie" et j'ai enfin rattrapé mon retard et dévoré ce fabuleux petit roman.
Holden, le narrateur, est dans une véritable quête initiatique. Passionné de littérature, il n'hésite pas à utiliser les mots pour créer des histoires toutes plus sordides les unes que les autres. Déambulant dans la ville de New York à la recherche d'un but, de compagnie et également de lui-même, il va se promener de gauche à droite vers de vieilles connaissances. Holden est un jeune homme très attachant, qui revient sur son passé et notamment la perte tragique de son frère adoré, événement douloureux qui explique sa longue quête de sens dans le monde.

Un très bon livre à conseiller aux adolescents et aux plus âgés.
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Pour être honnête, je n'ai absolument pas compris l'engouement autour de ce livre. Je l'ai lu en anglais, donc dans sa version originale et dans un cadre scolaire. Je ne m'attendais pas à grand-chose... quoi qu'on en dise, ce qu'on m'a proposé dans le même cadre m'a très souvent déplu. Mais comme c'est un grand classique de la littérature américaine, j'étais tout de même emballée. Je ne peux ni dire que j'ai détesté ni dire que j'ai aimé.
Le style de l'auteur est assez particulier, il se veut "jeune", on dirait un langage parlé. J'ai trouvé qu'il sortait de l'ordinaire, et contrairement à d'autres lecteurs il ne m'a pas du tout dérangé. Ce que je n'ai pas compris, c'est que dans ce livre il se passe littéralement rien, notre personnage principal se balade d'un lieu à un autre, il rencontre des gens leur parle, mais rien de plus. Une tranche de vie. Certains y voient la belle errance de l'adolescence, étant moi même une adolescente (à mon plus grand désespoir), je ne me suis reconnue en rien dans Holden. Je pense que la vie est une perpétuelle crise existentielle, mais je n'ai pas du tout compris les problématiques d'Holden. Et encore moins sa philosophie. Il est tiraillé par son enfance, mais je ne conçois pas sa réaction. Nous avons tous une réaction différente au "passage à l'âge adulte" (je vais pas me lancer sur ce que veut dire "être un adulte" sinon je risque d'en vexer certains). J'ai lu des livres qui m'ont fait aimer un personnage qui était mon opposé, pas celui-ci. Absolument tout et tout le monde est "a royal pain in the ass" pour lui (au secours j'en pouvais plus) C'est un menteur, un peu suicidaire sur les bords, et je ne comprends pas ce que trouvent tous ces gens à ce livre. En dehors du style et du format, qu'est ce que je me suis ennuyée ! Holden est vraiment le genre de garçon que je ne supporterais pas dans la vraie vie. Tout l'énerve, même les problèmes qu'il a lui-même créé et qu'il peut résoudre...
Autrement dit, je suis pas convaincue.
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Ce roman a été une agréable découverte. C'est la raison pour laquelle j'ai pris tout mon temps pour le lire, car je ne voulais pas quitter la trame et Holden, mon cher Holden. Si l'on dit que ce livre pour adolescents est sans conteste mal écrit, qu'est-ce que je réfute cette idée !!

Lorsque je l'ai commencé, je savais d'avance qu'il allait me plaire. J'ai été embarquée dans l'univers newyorkais des années 1950, un univers qui m'a paru très plaisant et différent des autres livres que j'ai pu lire.

Cette histoire part dans tous les sens, j'ai rarement lu quelque chose comme ça. On passe d'une action à une autre, sans réel cadre. Mais ce roman est très engagé, il évoque des sujets importants en profondeur, comme le passage de l'enfance à l'âge adulte, l'ivresse, la solitude, l'errance...

Certes, le style est dépouillé, relâché, écrit comme on parle, dénué de tics de langages et de tournures familières. Mais j'ai vraiment adhéré avec cette écriture. Et je me rends compte que lire un récit si simplement écrit ne me dérange pas du tout...

Holden est un personnage extrêmement attachant. Et ce qui est le plus beau, c'est que je peux l'imaginer à ma manière. Il fait désormais partie de mes Bookboyfriends. C'est fou, tout me plaît chez lui.

Ce qui m'a le plus bouleversé, c'est l'amour que Holden porte à sa petite soeur Phoebé. Un amour uni par les liens de la fratrie, un amour intense qui ne passe pas inaperçu !

Le récit est bourré d'humour et de franc-parler, il y a beaucoup de références, c'est un roman comme on en lit pas tous les jours :)

En somme, "L'attrape-coeurs" fait définitivement partie de mes romans préférés !

5/5 (coup de coeur) !


(Issu de mon compte Bookstagram les.lectures.de.faustine)
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Un petit bout de vie de Holden dans lequel se recroise une multitude de regards, de visions et de philosophies. Holden, est-il sur le point de se perdre ou de se trouver ?

Je pense que dans une vie, nous croisons beaucoup de Holden, mais que le jugement prime sur la compréhension. En un seul moment tout bascule et tout est remis en question. Mais cherchons-nous à comprendre l'élément déclencheur dans les vies des personnes égarées ?

Loin de se présenter comme un ouvrage philosophique, L'Attrape-coeurs n'en ait pas moins une nouvelle proposition de voir le monde.
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Finir ou pas ?
OU
La vie est vraiment trop courte...

J.D.Salinger a du être la Françoise Sagan des Etats-Unis ? Quand il écrit ce livre, en 1951, les adolescents sont censés être en apprentissage de l'âge adulte. C'est ainsi qu'ils seront, plus tard, les dignes émules de leurs nobles parents, se montrant à la hauteur des hautes espérances qui reposent sur leurs épaules chétives, frêles dépositaires de la civilisation occidentale pré-'68. Ainsi soit-il.

Salinger ou - mais oui, osons le dire ! - J.D. nous montre Holden, un adolescent de seize ans qui n'en a rien à fiche, de la civilisation occidentale et des responsabilités y afférentes. L'enfance et l'âge adulte semblent également éloignés. Alors il explore le domaine adulte, en buvant des cocktails, fumant des américaines, et essayant de se faire des petites amies. Même, si l'occasion se présente, en faisant de l'oeil aux femmes adultes. Je vous rassure, nous sommes en 1951, et la crainte de la censure ne permet pas de dépasser ce stade oculaire. L'intendance suit, car dans ce milieu très aisé de la Nouvelle Angleterre, la grand'mère, surtout, pourvoit royalement aux finances de l'héritier mâle. Quand l'exploration tourne court, il se réfugie dans l'enfance. Allers-retours incessants.

Vous comprendrez que tous ces voyages imaginaires ne laissent à notre ami que peu de loisir pour les choses académiques, même si Père souhaiterait qu'il se dirige, plus tard, vers Yale ou Princeton. En fait, il vient juste de se faire éconduire de son quatrième collège. C'est fâcheux. Alors, plutôt que d'attendre encore quatre jours que le trimestre finisse, il fait sa valise et, après avoir salué du majeur l' ensemble du dortoir, s'accorde quelques vacances à New York. de quoi se reposer avant d'aller affronter, à nouveau, les foudres maternelles...

J.D. alterne un style très châtié qui sonne éminemment faux, utilisé par l'adolescent pour s'adresser à ses enseignants et aux autres adultes, et le vernaculaire typé des dortoirs de collège. C'est précisément ce contraste entre le prétendu et le vécu qui indigne Holden. Sallinger a fait un excellent travail, dans le sens où il a bien rendu compte des incertitudes, des refus, des illusions et du courage un peu fou que l'on a à seize ans. Il le fait en nous immergeant dans les pensées de Holden, et ce pendant des dizaines de pages, longs épisodes entrecoupés de scènes cocasses.

Je crois que c'est un livre qui a eu quelque chose à dire en son temps. Il a sans doute été un des manifestes d'une génération. Mais, c'était il y a bien longtemps... qu'a t-il encore à dire aujourd'hui ?

Quand j'entre dans un roman, j'entre, sans m'en rendre compte, dans la peau d'un des personnages. C'est ainsi que je vis le texte à travers ses yeux. Comme vivre une pièce de théatre depuis la scène, sans être vu ni des acteurs ni des spectateurs. Une lecture empathique, donc. Ceci n'est possible que si l'univers romanesque et mon vécu ont des points communs. Et, bien sur, j'ai moi aussi eu seize ans. En début de lecture, pendant quelques minutes, j'ai ressenti à nouveau cette impression de désorientation, de solitude, de nausée. de chute libre. C'était extrêmement désagréable. L'impression a beaucoup diminué après, mais je n'ai quand même pas l'intention de passer 230 pages dans la tête d'un adolescent.

C'est pourquoi ceci est un des très rares livres que je n'ai pas terminé. J'ai tenu cent pages. Puis je me suis dit, comme le ferait Holden : la vie est vraiment trop courte pour se faire chier. Allons voir ailleurs.

Alors, quelle note donner ? Si je repositionne ce livre dans son contexte, c'est probablement un roman qui a constitué un témoignage important. Quatre étoiles. Si j'écoute mon sentiment : deux, et encore. Comment arbitrer ? Ce n'est pas parce quelque chose a rempli sa fonction, et maintenant n'en a plus, que cette chose n'a plus de valeur. Et ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé avoir seize ans que ce livre est mauvais. Soyons honnêtes. Bon, 3 1/2.

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Décidée à combler certaines lacunes dans ma culture littéraire, j'ai abordé ce roman sans me douter qu'il allait autant me plaire. Cet adolescent paumé, indécis sur son avenir et en échec scolaire est émouvant, malgré un langage qui se veut provoquant (mais qui ne l'en rend que plus crédible). L'amour fraternel qu'il porte aussi bien à ses frères qu'à sa soeur (que visiblement il adore), est touchant. Ces quelques jours de dérive nous entrainent dans sa psyché, torturée comme il se doit, sans tomber dans l'ennui que je redoutais...
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Très bon livre selon moi. Étrangement, car je ne l'ai pas retrouvé dans les critiques que j'ai lues sur ce livre, c'est surtout l'aspect psychologique de Holden qui m'a marquée. Sa quête de lui-même à travers les rues de New York, les sentiments qui l'assaillent, le sentiment d'être seul au milieu de tant de faux-semblants. Aussi, j'ai trouvé la représentation de son deuil pour son frère très bien faite, à la fois délicate et subtile, mais aussi très vraisemblable.
Livre que je recommande.
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Je ne gardais aucun souvenir de ce livre que j'ai pourtant dû lire étant jeune. Pas sûr que je garde grand souvenir non plus de ma relecture... C'est un peu comme pour le petit Prince: c'est un incontournable, mais je n'arrive pas à saisir le sens du texte, le message de l'auteur. Pour moi c'est avant tout une galerie de personnages mettant en avant la superficialité des gens et des relations. Je comprends que Holden se sente "cafardeux et paumé".

On le suit pendant les quelques jours où il erre dans New York, n'osant rentrer chez lui annoncer à ses parents qu'il a encore été renvoyé. Visiblement le jeune garçon ne trouve sa place nulle part. Est-ce pour cela qu'il aime mentir ("Une fois que j'ai commencé, je pourrais continuer pendant des heures")? Pour s'inventer une vie intéressante? Mais que recherche-t-il en fait? Il ne semble pas le savoir lui-même. Il recherche la compagnie des uns et des autres, y compris de vagues connaissances, afin "d'avoir avec elles une petite convers' intelligente" mais "pratiquement impossible". Les rencontres s'enchaînent ainsi de déconvenues en déconvenues, entretenant la déprime du personnage (et l'ennui du lecteur).

A un moment, on le sent nostalgique de son enfance ("Ce qui était extra dans ce musée c'est que tout restait toujours exactement pareil. Y'avait jamais rien qui bougeait"). Est-ce le cap de l'adolescence qui lui semble difficile? Ce passage où l'on s'éloigne de l'enfant que l'on était sans connaître l'adulte que l'on veut devenir ("Je suis coincé. Je suis vraiment coincé.")? Et en même temps Holden semble garder un souvenir traumatisant "de quelque chose de pervers" qui revient à la surface lorsque son ancien enseignant lui caresse la tête pendant son sommeil ("Ce genre d'emmerde m'est arrivé au moins vingt fois depuis que je suis môme")... Aurait-il subi des agressions sexuelles?

Ainsi tout est très confus chez Holden qui donne des rendez-vous auxquels il n'a pas vraiment envie d'aller, qui trouve les types "foireux" mais continue de les fréquenter, qui connaît "un tas d'endroits où aller" sans jamais se décider ("Vous pouvez jamais trouver un endroit qui soit sympa et paisible, parce qu'y en a pas"), qui "aime rien" -surtout pas les conventions sociales qui donnent une vie étriquée- et porte un regard désabusé sur la vie et les gens. Tellement "seul et paumé" ("Avec qui? -Personne. Moi, moi-même et encore moi.") qu'il continue de s'adresser à son frère Allie qui est mort ("Je le sais qu'il est mort. Mais je peux quand même l'aimer, non? Juste parce que les morts sont morts on s'arrête pas comme ça de les aimer, bon Dieu -spécialement quand ils étaient mille fois plus gentils que ceux qu'on connaît qui sont vivants et tout")...

Heureusement il y a Phoebe, sa petite soeur. Phoebe illumine sa vie. Elle est curieuse et intelligente. Attachante. Elle le comprend. Avec elle, Holden est heureux ("J'ai cru que j'allais chialer tellement j'étais heureux, si vous voulez savoir"). Après toutes ces heures d'errance, la fillette sera finalement son point d'ancrage. C'est cela qu'il veut faire: "Attraper les mômes s'ils approchent trop près du bord. Je veux dire s'ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C'est ce que je ferais toute la journée. Je serais juste l'attrape-coeurs et tout". Phoebe a autant besoin de lui que lui d'elle. Car au bout du compte, Holden est un ultra-sensible qui s'attache bien plus aux autres qu'il ne le laisse croire: "Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer". A chacun d'interpréter cette phrase (et cette oeuvre) énigmatique(s) comme il le voudra...
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-a..
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Seul crédit à accorder à ce livre: tenir compte de l'époque, du conformisme qui régnait dans la société américaine d'alors, prendre en compte l'idée que nombreux se faisaient du "parfait' adolescent américain. le seul mérite du livre est d'avoir essayé de faire sortir une certaine enfance américaine d'une cloison. ça a peut-être surpris, choqué et fait vendre, surtout la vulgarité sortant de la bouche d'un ado. C'est tout. Rien d'autre à retenir de ce livre. C'est mal écrit, même s'il se met dans la peau d'un ado. Je ne comprends pas pourquoi des contemporains continuent à le citer comme "extraordinaire" en terme de style. Il y a plein d'autres bouquins de ce genre, et mieux écrit surtout.

Plus que tout c'est le fait de sacraliser le livre d'une époque, d'un temps qui m'énerve. C'est tellement banal ce que Salinger a fait, mais du fait de sa personnalité les gens veulent nous faire croire au génie.
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Une lecture décevante d'une oeuvre qui a pris un gros coup de vieux. le style assez insipide n'arrange rien. Surtout, cette histoire montre à quel point la société américaine a pu être injuste.

La réussite de ce livre, et donc son succès, a été d'ouvrir les yeux de la bourgeoisie blanche américaine. Voilà qu'un gamin en échec scolaire, touchant à l'alcool et à la drogue, conte à tous son histoire, somme toute assez banale. le problème, c'est que cette histoire pourrait être celle de leurs gamins. Succès du livre suite au traumatisme.

Auparavant j'avais lu Black Boy de Richard Wright, une histoire similaire, autobiographique, mais d'une violence incomparable car à son époque, un gamin noir livré à lui-même risquait sa vie tous les jours. Une lecture tellement plus sombre et puissante que celle contant la "fuguette" de Holden.

En faisant de l'Attrape-coeur un immense succès, la société américaine révélait sa profonde iniquité, tremblant pour les petites frasques de ce gamin blanc, mais se fichant royalement de la misère, de la violence et de l'injustice des petites vies gamines comme celle de Richard Wright.

Seuls ceux qui s'intéressent à la psychologie adolescente y verront une lecture intemporelle.
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