L'Ours

Je tiens à remercier l'auteure Florence Salit de m'avoir fait confiance en m'envoyant son tout premier roman pour un SP.

Vous pouvez vous procurer son livre ici :

https://www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/florence-salit-/lours_354953

📜Mon ressenti📜

Tout d'abord parlons de la couverture. Bien que très épurée, elle va à l'essentiel, le titre est en corrélation avec le visuel et la 4ème de couverture. Belle prise en main, agréable au touché, un sentiment de solitude mêlée de force se dégage de ce visuel. A l'intérieur, la police d'écriture est bien lisible, les chapitres au nombre de 24 sont courts et invitent le lecteur à continuer sa lecture.

Dans ce livre, je fais la connaissance de Gabriel, père célibataire de 2 enfants Aurore et Grégoire. Il est chroniqueur, imbu de sa personnage et je l'avoue, j'ai eu parfois envie de le tarter !!!!

Certes il manie sa plume avec vigueur, rigueur, professionnalisme mais parfois trop sarcastique, il ne prend pas de gants pour rédiger des avis négatifs et déverse sa verve avec insolence et imprudence.

Sûr de lui, se croyant meilleur en tout, il prend un malin plaisir à descendre les auteurs et il s'en réjoui. Mais pourquoi ? Pourquoi est-il comme ça ?

Un jour son responsable lui impose de lire et chroniquer un feel-good ! OMG ! Lui qui déteste les froufrous roses et insipides ! Pour lui les feel-good ne sont que des ramassis de mots bons pour les ménagères qui s'ennuient. Et surtout sans surprises. Mais des surprises il va en découvrir à la lecture du premier chapitre et Gabriel va vouloir en savoir plus sur ce roman qui le déstabilise.

Je ne peux vous en dévoiler davantage. J'ai beaucoup apprécié ce roman qui nous plonge dans l'univers des chroniqueurs, auteurs, leurs ressentis, leurs humeurs, leurs doutes. La lecture est captivante, surprenante, les chapitres s'enchainent à un rythme soutenu. Cette histoire met en lumière les dessous de l'écriture, tout ce qui peut se passer entre la naissance des idées, l'écriture, la relecture, les critiques, l'édition et les lecteurs.

Certains passages m'ont fait sourire, d'autres hausser les yeux et serrer les poings tellement Gabriel est parfois odieux avec la gent féminine mais aussi avec son meilleur ami, Olivier.

J'ai passé un agréable moment, c'est un beau roman , c'est une belle histoire (pour ceux qui ont la référence pour les autres c'est une chanson de Michel Fugain lol), c'est aussi un roman d'amour sans culcul la praline.

L'ours, le grizzly ou le nounours guimauve va falloir choisir !

Merci encore à Florence Salit pour ce premier roman ! J'attends le second.

J'ai découvert ce roman grâce aux livres voyageurs. Sans ma participation, je dois être honnête avec vous, je ne pense pas qu'il aurait attiré mon attention, comme quoi, il faut parfois sortir des sentiers battus, cela nous permet de faire de belles découvertes.

Pour rester dans l'honnêteté, j'ai eu un peu de mal au début, ce fut compliqué de me plonger réellement dans ma lecture, et cela m'a fait peur. Je n'aime pas abandonner un livre, je veux toujours me pousser à aller plus loin, après tout ce n'est pas après deux ou trois chapitres que nous pouvons clairement savoir la suite. Je me suis donnée un objectif, lire au moins 7 chapitres. Et là, surprise moi-même, mais je me suis prise dans l'intrigue, je voulais comprendre, et savoir ce que l'auteure réservait à ses personnages.

Comme quoi, il faut aussi se donner des objectifs pour parfois parvenir à autre chose. Je voulais lire au moins 7 chapitres, j'ai terminé le livre en étant satisfaite de m'être un peu forcée pour continuer. Je ne le dirai jamais assez, même à mon fils cadet qui aime la lecture autant que moi, n'abandonnez pas dès le premier couac que vous rencontrez, donnez une chance à votre lecture, vous aurez peut-être finalement une bonne surprise.

Gabriel, voilà un personnage des plus intéressant à rencontrer, croyez-moi, il a des choses à dire. de prime abord, c'est un homme que vous préférez éviter, surtout si vous êtes écrivains. Il est critique littéraire et sa manière de parler des livres est pour le moins très dure. Mais au fond, sa dureté vient forcément de quelque part, et si, un élément de son passé refaisait surface et que tout se retrouvait étaler à qui veut le lire ?

Ce sera une question importante pour la suite de votre lecture. Car tout va commencer à se compliquer lorsque son employeur va lui imposer de livre un livre qui n'est clairement pas dans son style, pour en réaliser une critique. Ce livre, il se vend bien, mais son auteur reste très mystérieux sur son identité, nous ne connaissons que son pseudo d'auteur, mais, après à peine un chapitre, lui, il sait que quelque chose cloche, il sait qu'il ne va pas forcément aimer ce qu'il va lire, et pas uniquement parce que le feel-good n'est pas sa tasse de thé !

L'ours, voilà bien un surnom fait pour lui ! Et clairement, je n'en vois aucun autre qui convenait à la perfection à ce livre. Alors, comme moi, laissez-vous emporter par ce ras de marée qu'est Gabriel, ne vous laissez pas rebrousser chemin si votre départ est compliqué.

L'ours est un livre qui parle d'un livre, une subtile mise en abîme de l'écriture, des sensations et émotions qui s'y rattachent. Il s'agit de l'histoire d'une histoire, de la naissance des idées, des premiers mots qui les transportent sur une feuille blanche jusqu'aux moments où elles quittent le papier pour s'immiscer, se refléter ou résonner dans nos pensées. Quelle part de la vie d'un auteur dans les phrases qu'il écrit? Quelle proportion d'intime, de vrai? C'est sur ces questions, et davantage encore, que L'ours trace des lignes qui se mêlent avec justesse et sensibilité. Les personnages se dévoilent à mesure que leurs destins s'entrecroisent, à mesure qu'ils parlent de romance, de thriller, de critiques ou d'inspiration, à mesure que les joies, les échecs, les doutes et les peurs s'avouent en filigrane. Alors les frontières s'estompent et s'esquisse la belle et complexe nature qui relie les mots et le moi.