Une citation de ce livre vaut à elle seule cette critique ; celle encadrée au dessus du bureau de l'éditeur qui embauche notre héros Phlip Bowman :
"C'est un roman terriblement banal aux personnages superficiels décrits dans un style qui vous fait grincer des dents. L'histoire d'amour est sordide et sans aucun intérêt, en fait elle aurait plutôt tendance à vous dégoûter. Rien ne nous est épargné, sauf peut-être le plus obscène. Ce livre ne vaut rien"
"On en a vendu deux cent mille exemplaires, se vanta Baum.
Cette mise en abîme par l'auteur lui-même fait de l'auto dérision qui, par là même, me fait lire cette histoire jusqu'au bout.
Le début se déroule en pleine guerre du Pacifique, à Okinawa, Bowman est présenté comme un jeune homme pur et vierge, au regard des exploit amoureux vantés par ses camarades.
Vivian, Enid, Christine, Katherine, Anet, Anne se succèderont tout au long de la vie de Philip.
Amours, illusions, trahisons, rien ne manque avec ce brin d'érotisme qui convient à une série de conquêtes.
Ce qui m'a le plus intéressée dans ce roman , ce sont les évocations d'artistes et d'écrivains du 20è siècle : Garcia Lorca, Picasso et Marie-Thérèse Walter,Charis Wilson,
Edward Weston (et au gré de mes recherches
Tina Modotti),
Ezra Pound, autant de figures qui m'ont fait consulter Wilkipédia. Il y a aussi des auteurs inventés.
Ce roman m'a beaucoup plu, plus que "
L'homme des hautes solitudes", autre roman de Salter.
Roman passionnant, je l'ai lu presque d'un seul coup!