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3,07

sur 391 notes
Premier roman de James Salter pour moi et dernier pour lui — et certainement pour moi aussi —, Et rien d'autre évoque la vie de Philip Bowman, sans commencer au début ni terminer par la fin. Quand je dis sa vie, c'est ce que l'on croit au début, mais très vite il ne sera plus question que de sa vie amoureuse ou plutôt de fragments de celle-ci. Il faut dire que le héros possède un pouvoir de séduction extraordinaire, ses conquêtes lui tombent dans les bras à la première seconde de leur rencontre et les séparations sont tout aussi subites. Après sa participation à la Seconde Guerre mondiale, qui ne le marque pas plus que ça, Bowman devient éditeur. Certes, on apprend qu'il aime les livres, mais c'est tout ce que l'on saura de sa vocation et de son métier. Il pourrait en effet être comptable ou quincailler, cela ne changerait rien. L'auteur a peut-être pensé que cela le rendrait plus intéressant a priori. Les chapitres se succèdent avec d'importants sauts dans le temps, du coup on finit par se perdre dans les personnages, peut-être parce qu'ils manquent de personnalité et peinent ainsi à marquer la mémoire du lecteur. Quelques chapitres sont consacrés à des personnages secondaires, que l'on ne retrouve plus par la suite, et n'ont au bout du compte aucun intérêt pour l'histoire. Et le livre s'arrête brusquement, alors que Bowman aurait pu continuer à rencontrer des femmes pendant au moins vingt ans de plus. Par ailleurs, Salter aurait dû laisser son héros aux États-Unis, ses escapades à Paris et Madrid illustrant surtout la méconnaissance de ces villes réduites à un décor de carton-pâte. Mais beaucoup d'auteurs français font de même avec New York, cela doit faire chic auprès des éditeurs… Vous l'aurez compris, j'ai été très déçu par celui qui est présenté comme un grand écrivain américain. Il me faut pourtant nuancer : pris isolément, certains chapitres sont très réussis, en particulier pour les scènes de sexe qui sont très bien écrites, et on sent enfin par moment une profondeur mélancolique qui m'a parfois ému, mais l'ensemble ne tient pas et, pour une fois, le tout est inférieur à la somme des parties.
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Un livre emprunté car les critiques "officielles" l'encensaient. Quelle déception, non dans l'attente mais simplement dans la narration molle, éperdument molle de chapitres en chapitres, d'anecdotes en détails sans vie.
Aucun regard sur son époque, juste la vie triste d'un homme qui "soit-disant" aime les femmes, sans jamais savoir choisir, sans réel inérêt pour elles d'ailleurs. Il avance dans la vie avec la froideur de tous ses sentiments, sans fantaisie, sans autre chaleur.

Fade et froid !

Nostalgie sans teintes, rien !!
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pas du tout aimé ce gros bouquin
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Un avis mitigé pour ce roman qui retrace la vie d'un éditeur américain. Pas vraiment désagréable et bien écrit, mais j'ai eu l'impression d'assister à un défilé de personnalités, de rencontres en digressions, sans jamais pouvoir m'attacher.
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Grosse déception. A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à ce qu'il soit question d'édition et de travail éditorial. Mais pas un mot n'est dit sur les travaux du personnage principal. Il est seulement question de snobisme et de relations sexuelles, d'égoïsme et d'égocentrisme. le personnage central n'a aucune morale et ne se préoccupe en rien des conséquences de ses actes. Tout lui paraît également indifférent, à croire que l'homme n'éprouve aucun sentiment, qu'il est vide au-dedans. Cela est fort dommage, car autrement, James Salter a une plume. Force est d'admettre qu'il écrit - ou plutôt écrivait - très bien.
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4 étoiles par LIRE
je devais donc le lire !
Les 50 ères pages : un jeune américain part faire la 2ème guerre mondiale contre le Japon; j'ai déjà beaucoup lu cela, dans les années 60. Mais ça ne va pas - le style !; je m'arrête.
Qu'est ce qui m'échappe ? Je relis l'article de LIRE n° 429. FB est dithyrambique: "...un romancier subtil...l'un des plus fins stylistes ..." Sans doute grisé par le fait que "...depuis des années nous nous rencontrons régulièrement. JS me reçoit chez lui ..."
et pourtant celui-ci n'a rien écrit depuis ... 35 ans !
Je reprends ma lecture et l'interrompt à la page 104 Où est le lecteur ébloui par tant de beauté...l'un des plus subtils styliste contemporain ? le style est mauvais ! c'est rare mais je stoppe définitivement cette lecture.
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Après avoir servi dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale, Philip Bowman rentre aux États-Unis. À New York, il trouve un travail dans une maison d'édition, employé d'abord comme lecteur avant de faire ses armes comme éditeur et directeur de collection. Très vite, il rencontre Vivian, fille d'un riche propriétaire terrien en Virginie, et l'épouse. Ce mariage arrivé sûrement un peu trop vite se révèle être un échec. Vivian le quitte, avouant l'évidence : ils n'ont rien en commun. À partir de là Philip Bowman se laisse porter par ses désirs, rencontrant des femmes toujours plus belles, souvent déjà mariées, vivant avec elles des passions toujours plus fortes. On le suit dans sa vie d'éditeur, au cours de dîners mondains, de voyages avec ses liaisons qui se suivent et se ressemblent presque.


Le personnage de Bowman semble flotter à la surface de la vie, se construisant d'heureux souvenirs, sans que rien ne vienne marquer durablement sa vie, si ce n'est peut-être le souvenir de la guerre. le roman baigne dans une atmosphère mondaine, rien n'est tout à fait sérieux, rien n'est durablement sincère. Les événements qui s'enchaînent ressemblent à des anecdotes auxquelles on ne peut vraiment s'attacher. Il y a certaines longueurs qui ne gâchent rien à l'ambiance générale du roman, une sorte d'évanescence. Des longueurs qui rendent les passages intéressants encore plus précieux. Il s'agit souvent des histoires d'amour de Bowman. L'auteur excelle en effet lorsqu'il s'agit de parler de sensualité, de révéler les commencements de l'amour. Des débuts, il y en a beaucoup. Les fins sont assez floues. Les personnages font leur apparition et disparaissent avec une rapidité déconcertante, à l'image du temps qui passe et qui semble être le vrai sujet de ce roman.

Considéré par beaucoup comme le plus grand styliste des auteurs américains, James Salter a sans conteste une plume remarquable. Cependant, il faut parfois s'accrocher pour le suivre. On peut perdre pied dans cet univers où tout semble éphémère, où les personnages semblent danser un ballet sans fin, où les phrases parfois longues suivent le cours de la pensée. Sous couvert de superficialité et de mondanité permanente, le roman est remarquable par son élégance et par une réflexion lucide sur le temps qui passe et la place des souvenirs.
Lien : https://cafeantidote.wordpre..
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Une citation de ce livre vaut à elle seule cette critique ; celle encadrée au dessus du bureau de l'éditeur qui embauche notre héros Phlip Bowman :

"C'est un roman terriblement banal aux personnages superficiels décrits dans un style qui vous fait grincer des dents. L'histoire d'amour est sordide et sans aucun intérêt, en fait elle aurait plutôt tendance à vous dégoûter. Rien ne nous est épargné, sauf peut-être le plus obscène. Ce livre ne vaut rien"

"On en a vendu deux cent mille exemplaires, se vanta Baum.

Cette mise en abîme par l'auteur lui-même fait de l'auto dérision qui, par là même, me fait lire cette histoire jusqu'au bout.
Le début se déroule en pleine guerre du Pacifique, à Okinawa, Bowman est présenté comme un jeune homme pur et vierge, au regard des exploit amoureux vantés par ses camarades.
Vivian, Enid, Christine, Katherine, Anet, Anne se succèderont tout au long de la vie de Philip.
Amours, illusions, trahisons, rien ne manque avec ce brin d'érotisme qui convient à une série de conquêtes.

Ce qui m'a le plus intéressée dans ce roman , ce sont les évocations d'artistes et d'écrivains du 20è siècle : Garcia Lorca, Picasso et Marie-Thérèse Walter,Charis Wilson, Edward Weston (et au gré de mes recherches Tina Modotti), Ezra Pound, autant de figures qui m'ont fait consulter Wilkipédia. Il y a aussi des auteurs inventés.

Ce roman m'a beaucoup plu, plus que "L'homme des hautes solitudes", autre roman de Salter.
Roman passionnant, je l'ai lu presque d'un seul coup!
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Je me suis vraiment ennuyée...que de poncifs ... pourtant le roman avait très bien démarré!
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fin de lecture de ce livre et je reste perplexe
Salter semble nous passer plusieurs messages, dont l'un pourrait etre :
n'attendez pas trop de la vie , car vous allez etre déçu
philipp ferait ici cet apprentissage , sans trop le savoir , juste de se rendre compte plus ou moins consciemment qu'il va devoir se contenter du quotidien .
peut etre aussi une critique , assez dure au final , de la société americaine (voire occidentale ) qui se perd ou s'étiole dans les petitesses du quotiden.
mais au fond , une grande partie de la littérature actuelle va dans ce sens , et ici salter en parle tres bien , à mots couverts
Lien : http://delmas.mjj@voila.fr
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