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3,67

sur 1573 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après plusieurs Goncourt réussis (ceux d'Alexis Jenni et de Pierre Lemaitre, entre autres) celui-ci m'a laissé un peu sur ma faim. Non pas tant à cause de l'histoire, plutôt intéressante, ma foi, qu'à cause de la manière dont tout cela est raconté. A côté de très bons passages où l'on entend Montse, la mère de la narratrice, raconter son merveilleux été 1936, dans une langue métisse pleine d'invention, que de pages laborieuses et appliquées ! Ce qui se voudrait enlevé est souvent plat comme un soufflé froid. Écrire de manière orale ne donne pas tous les droits, et en tout cas pas celui de bâcler son texte. Mais le pire est encore lorsque se trouve convoquée la haute figure de Bernanos, témoin indigné des premiers massacres franquistes : on se croirait alors égaré dans une honnête rédaction de collège. Je suis d'autant plus déçu que j'avais beaucoup aimé, en son temps, "La compagnie des spectres", du même auteur.
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Il faut toujours se méfier des livres primés...En l'occurence ce Goncourt ne m'a pas séduit. Je n'ai jamais été touché par les personnages et le style est loin de m'avoir séduit. En plus, ne parlant pas du tout espagnol, j'ai été assez frustré avec les mots et phrases de cette langue non traduit.
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Déjà beaucoup de critiques sur ce livre et je me range du côté des normands dubitatifs. Je ne sais pas si une version audio est prévue, mais j'ai déjà eu l'impression de l'entendre sur le papier. C'est indubitablement une performance réussie pour l'auteur, même si je n'ai personnellement que moyennement apprécié ce franco-espagnol et surtout ces passages purement espagnols ( que je ne comprends pas). de la même façon, l'usage des parenthèses, des majuscules et de tout ce qui rompt la fluidité du discours est certes efficace, mais pas vraiment agréable à lire, à mon goût, sauf à le faire à haute voix. Bernanos, lui même, m'a semblé à chaque fois arriver comme un cheveu sur la soupe. Et pourtant, cet inconfort voulu est parfaitement cohérent avec la situation chaotique de l'Espagne décrite, faite d'utopies, d'excès, de désillusions et d'écoeurements. On ne peut que reconnaitre le talent de l'auteur à rendre vivante et palpable cette atmosphère. A vous de choisir entre "les flatulences intestinales du peuple ibérique, amateur de pois chiches et la vulgarité plus discrète et tempérée du peuple français, amateur de haricots blancs ( p 118)".

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Roman à deux voix.
La voix de la narratrice est celle de la fille du personnage principal : Montse. Les passages dictés par Montse sont délibérément retranscrit dans la langue française un peu adaptée de celle-ci. D'autres passages sont en espagnol non traduit, dommage quand on ne parle pas cette langue !
Les paragraphes sont ponctués de reflexions de l'ecrivain Georges Bernanos témoin de cette période. Finalement, cela n'apporte pas grand chose au texte.
Le premier chapitre, très long, relate la période d'insurrection.
J'ai commencé à m'intéresser à cette histoire à partir du second chapitre. Comme quoi, il faut toujours laisser une chance à l'auteur...
C'est dommage car le premier chapitre prend les 2/3 du livre. L'impression finale du livre est moins négative mais ce titre ne sera pas mon coup de coeur de la rentrée littéraire !!
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La curiosité est un vilain défaut, dit-on régulièrement. Avant d'entamer la lecture de Pas pleurer j'aurais dû y repenser. Oui j'ai été curieux de voir ce que donnait ce roman. J'avais quand même pu lire que Pas pleurer avait été le choix du moins pire parmi la sélection des romans pour le Goncourt.

Le sujet, la guerre d'Espagne, est intéressant. Ce n'est pas un sujet que j'ai l'habitude de rencontrer en littérature. Par contre c'est sur le style et la structure du roman que j'ai buté. C'est simple , la première partie c'est un tiers d'espagnol, un tiers de français martyrisé et un tiers de français littéraire. Bien sûr cela est nécessaire pour faire vivre le personnage de Montse (la grand-mère). Ça donne quelque chose de vivant, de très oral, mais bon quand il y a trois ou quatre lignes en espagnol non traduites, merci pour ceux qui ont fait allemand LV2. Même si j'ai fait de l'espagnol c'était assez difficile question vocabulaire.

De plus Bernanos est invoqué assez régulièrement, notamment par le biais de citations où il dénonce l'horreur des exactions commises par les troupes de Franco. C'est un procédé répétitif et qui décrédibilise le récit. Comme s'il fallait l'appui de Bernanos aux dires de la grand-mère. Moi la grand-mère je ne demande qu'à la croire. Mais ajouter à ses propos des citations confirmatrices, ça crée le doute.

Au final, bien qu'abordant un thème douloureux, le récit, avec son style confus, a entrainé une lecture rébarbative et très forcée.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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Lydia Salvayre recueille les souvenirs de sa maman Montse qui avec son langage " frangnol" remue les cendres de sa jeunesse pendant la guerre civile d'Espagne et particulièrement les années 36/37 !
A cette voie de la mémoire s'ajoute celle de Georges Bernanos qui de Palma de Majorque ou il vivait a pris position sur les atrocités de cette lutte fratricide.
Deux voix pour dénoncer l'épuration entreprise par les nationaux avec la bénédiction immonde et mafieuse du haut clergé local !
Cette république est séparée en deux : d'une part avec le front populaire composé de différentes gauches qui vont s'entredéchirer, d'autre part :le front dit "nationaliste" formé par des droites coalisées insensibles à la misère du peuple !
Montse va suivre son frère José pour vivre à la ville une phase libertaire de la révolution, et elle va rencontrer l'amour en la personne d'André : un français venu aider les brigades internationales..pour elle , ce sera un amour intense, inoubliable qui va donner naissance à une petite Lunita ...mais elle sera obligée pour laver son honneur ( et celui de sa famille ) d'épouser le rival de José , un bourgeois fils adoptif de don Jaime Burgos et engagé dans le communisme par réalisme et opportunité ! " Noche y el dia " disait sa mère car José est un "rouge" qui par souci de justice voulait collectiviser puis redistribuer les terres : un idéaliste, passionné et sentimental alors que Diego le jalousait et voulait faire profit de la guerre !
En janvier 1939 l'armée républicaine est défaite par les armées franquistes, et des milliers d'espagnols sont obligés de fuir pour éviter les représailles de Franco .
Montse et Diego partent s'installer dans un village du Languedoc ..là ou Lydia Salvayre écoute une nonagénaire être encore émue par la journée radieuse ( et la nuit ) du 13 août 1936 !
Roman sur la mémoire sélective : celle qui efface les mauvais jours, la pauvreté, la guerre et la " " sensorielle" qui imprime le bonheur, les émotions pour toujours !
Un regret car au début le "frangnol est drôle, mais ajouté aux jurons et aux phrases en espagnol ( sans traduction annexée ) ...le récit a pris certes un relief " folklorique mais a perdu en compréhension !
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Pas pleurer porte bien son titre. Aucun passage larmoyant ou mélodramatique dans ce roman. le problème est que l'histoire, avec un petit et un grand H, est particulièrement complexe.
Montsé nous fait revivre les velléités de justice des ouvriers et des paysans, la victoire du Front populaire, l'insurrection militaire qui déclencha la révolution, la répression menée par les franquistes et les phalangistes, les républicains, les nationalistes, la passivité coupable du clergé…
Autant vous dire qu'au milieu du livre je ne savais plus où j'en étais, qui pensait quoi, qui avait raison ou tort…
Diego est-il communiste ? José anarchiste ? Quelles sont les idées de Montsé? Et Don Jaime alors?
Ajoutez à cela de (trop) longs passages en espagnol, non traduits, et les renvois multiples à Georges Bernanos qui entrecoupent le récit, et vous aurez un drôle de fouillis !
Pour couronner le tout, Lydie Salvayre introduit dans ce roman une ponctuation tout à fait surprenante…Comme il y a eu l'art avant-gardiste, il y a maintenant la ponctuation avant-gardiste. Ainsi lorsque l'un des personnages parle et qu'il ne termine pas sa phrase pour une raison ou une autre, à bas les points de suspension ! Retour direct au récit sans avertissement. Par exemple :
«Vous vous en foutez bien sûr, d'ailleurs vous vous foutez de tout du moment que vos rentes tombent dans votre
Don Jaime s'était brusquement levé de sa chaise.».
Cela m'a laissée perplexe.

Un avis très mitigé donc sur ce livre, aussi bien sur le fond que sur la forme. Je n'ai jamais vraiment compris sur quelles bases était attribué le prix Goncourt. Bernard Pivot, membre du Jury cette année, a affirmé qu'au-delà du récit c'est une oeuvre qui a été récompensée. C'est le premier livre de Lydie Salvayre que je lis, je ne peux donc pas me porter juge, mais, pour ma part, Pas pleurer ne sera pas dans le Top 5 des romans 2014.
Lien : http://inthemoodforculture.b..
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Et oui, en tant que bibliothécaire, je me devais de lire le roman qui a obtenu le Prix Goncourt 2014 ! Même si j'ai eu du mal à rentrer dedans et que ce roman retrace la guerre d'Espagne... les guerres, la politique ne sont pas forcément des sujets que j'affectionne particulièrement ou que je lis régulièrement, même si bien sûr je peux en lire de temps en temps, j'ai tout de même des périodes que je préfère à d'autres... tout ça pour dire que ce n'était pas vraiment bien parti au départ mais qu'en fait, malgré le fond politique et de guerre, je suis bien rentrée dans l'histoire. L'auteure écrit bien et reflète bien l'esprit d'un pays en pleine guerre... c'est une belle histoire que d'écrire celle de sa mère. Ce n'est pas un coup de coeur, j'ai sauté de nombreux passages mais il vaut tout de même le détour.
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Je n'ai pas été transporté par cette histoire. La guerre d'Espagne ne transparait que très peu dans ce roman et l'histoire de la mère de l'auteur, sans être banale n'est pas extraordinaire. un Goncourt ? ...
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J'ai appris beaucoup de choses sur la guerre civile en Espagne grâce à cette oeuvre, mais je ne parle pas un mot d'espagnol, alors j'ai été très gêné par ces incursions de phrases en espagnol disséminées un peu partout.
En revanche, la double, voire la triple voix dans l'écriture est très intéressante.
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