le titre très énigmatique, l'auteur connu: Prix Goncourt 2014:pas pleurer,que j'avais beaucoup aimé, sans hésitation, j'ai emprunté ce roman à ma bibliothèque.
J'ai fini avec difficultés ,l'histoire aurait pu "m'accrocher",mais je pense que c'est assez loin de la réalité.
Cet homme Anas, professeur de français,qui pour cause de maladie va tout lâcher, et se réfugier dans un village provençal où là, il va être examiné à la loupe,"disséqué "par de "bonnes langues",les "piliers de bistrot "de ce petit village.Et c'est ce qui m'a le plus gêné: ce côté caricatural même si au départ l'analyse des personnages est bien menée ,mais pour moi ,avec trop d 'exagération.La fin tout comme michdesol, me laisse sceptique ,une fin bâclée et peu plausible concernant Marcelin.⭐⭐⭐ (certains seront étonnés pour les 3 étoiles au vu de ma critique mais l'écriture, la syntaxe sont bonnes d'où mes 3 etoiles)
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Une histoire sans rebondissement mais avec une très belle écriture, cette auteure nous fait comprendre toute la bêtise, les frustrations, la colère et la haine qui animent ceux qui ont peur des étrangers mais aussi de tous ceux qui ne pensent pas comme eux et font preuve d'ouverture d'esprit, de respect et d'empathie.
C.Meaudre
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Je ne raconte pas le livre, il est déjà présenté.
On peut effectivement être dérouté par la caricature des propos des trois habitués du café des sports, des premières interrogations face à l'étranger basané qui arrive seul aux alentours d'Aix en Provence, puis, au fil des jours, à l'exaspération de ne rien savoir, s'ajoute la colère et la haine qui gonfle, qui gonfle. Je pense qu'il faut cette exagération, qui prêterait aussi à sourire, pour nous rappeler que malheureusement, le racisme ordinaire existe, que la colère et la lâcheté des faibles peut conduire à des actes irréversibles.
"Chaque jour la colère montait.
La dire ne suffisait plus à l'apaiser. On avait même l'impression que la dire l'augmentait."
On reconnaît bien là, l'effet de groupe.
J'ai apprécié le contraste entre les propos de bas étage et le journal tenu par par le jeune professeur, la victime. Il utilise l'imparfait du subjonctif pour garder la belle langue qui lui est rempart contre l'incompréhension puis la peur.
Il y a aussi le troisième personnage, Jacques le "parisien" ,représentatif du groupe médian : le témoin qui n'intervient pas, quelle qu'en soit la raison.
"Quant à Jacques, il se taisait, appuyé au comptoir, le nez dans son verre, le front soucieux, coupable".
Un livre qui secoue.
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