Vers le soleil

Pour quelle raison ai-je choisi ce livre dans l'immense pile proposée par un ami ?
Parce que le nombre d'étoiles attribué par les lecteurs de Babelio à cet ouvrage est exceptionnellement haut...
Parce que je n'avais jamais entendu parler de Julien Sandrel...
Parce que j'aime découvrir de nouveaux auteurs...
Parce que l'effondrement du pont de Gênes m'a horrifiée...
Parce que le titre laissait transparaître une jolie espérance...

J'ai bien fait de me laisser tenter.
C'est un livre agréable et une histoire originale.
Mais je n'ai pas bien fait de croire au coup de coeur.
C'est un livre téléguidé, une histoire improbable, une écriture très simple, une fin un peu précipitée. le tout est comme anesthésié par un manque de suspense et de grâce.

Parfois, lorsque je referme ce genre de livres en ressentant une pointe de déception, je me dis que j'ai perdu un peu de mon émerveillement et de la magie qui ont illuminé mes lectures de jeunesse. J'ai l'impression d'être devenue plus pointue, plus exigeante, un peu désabusée parfois.

J'ai besoin qu'on me sorte vraiment de ma zone de confort, qu'on m'entraîne vers un inconnu littéraire, qu'on me surprenne, qu'on titille ma curiosité, qu'on secoue mon intelligence, qu'on fasse surgir les émotions du plus profond de moi...
Or Vers le soleil n'a rien éveillé de tout cela. Il ne laissera qu'une fine trace bientôt effacée par mes nouvelles lectures.

C'est en allant Vers le soleil qu'un drame irréparable peut surgir, c'est en empruntant un chemin vers la lumière que les ténèbres deviennent plus opaques, s'est en s'approchant de l'aube que la nuit est plus que ténébreuse! Et dans vers le soleil, c'est en se préparant à une retrouvaille assez émoustillante que Tess tombe sur une catastrophe, l'effondrement du pont Morandi à Gênes qui, , va faire chambouler toute sa vie, surtout celle de sa fille, Sienna, en vacances chez son oncle Sacha...mais celui-ci n'est vraiment pas son oncle...c'est tout un tissu de mensonges qui se démaille peu à peu…
Vers le soleil est un roman qui se lit tout seul tant les personnages sont façonnés avec suavité, on voudrait les écouter, sombrer dans leurs peines, leurs inquiétudes, se glisser dans leur confusion, percer leurs secrets…
Un véritable moment agréable, on passe avec ce roman!

Julien Sandrel est un soleil. Il réchauffe le coeur et l'âme, mais brûle aussi parfois. Parce que la vie est faite de bons moments, de belles ondes, tout comme de passages difficiles.

Julien Sandrel est un écrivain qui brille, cette chaleur qui se dégage de ses livres et de son écriture est un bien réconfortant.

Après un feel-good militant (son précédent roman Les étincelles), on pourrait qualifier Vers le soleil de feel-good dramatique. Ça peut paraître contradictoire, mais c'est bien là toute l'étendue du rayonnement de cette nouvelle histoire.

14 août 2018, le pont traversant Gênes s'effondre. Terrible réalité. L'auteur prend pour décor cet événement pour raconter une histoire de famille. Atypique. Basée sur un mensonge (avec des bonnes intentions, mais un mensonge tout de même). Cet ouvrage d'art qui s'écroule ouvre des brèches dans la vie de Tess, de sa fille Sienna. Et de Sacha, père qui n'en est pas un.

Cet événement dramatique fait s'effondrer la scène où des relations humaines avaient été construites sur une invention. Et met en lumière que des liens qui ne sont pas de sang peuvent être encore bien plus solides.

Sandrel aime parler des familles recomposées, de cet amour qui ne naît pas d'une « obligation ». En variant les ambiances d'un livre à l'autre, tout en restant lui-même, on y retrouve à chaque fois des histoires autour de la notion de famille ; singulières. Et des récits qui parlent souvent du mensonge qui, un jour ou l'autre, explose à la figure de ceux qui travestissent la vérité, même en pensant bien faire.

Cette fois-ci, il est beaucoup question de paternité, même si la relation mère-fille est un autre point essentiel du récit. Une filiation artificielle qui se transforme par la force des choses.

Comme à son habitude, l'écrivain parle de quête de sens (même si parfois on le cherche sans le savoir), un sujet essentiel de ses romans. Il aime placer ses personnages face à un mur, qu'ils peuvent éviter de justesse en choisissant le bon tournant de vie.

Et regarder Vers le soleil, changer sa vision des choses, aller de l'avant, vers la lumière.

Quels beaux personnages à nouveaux ! Touchants, vibrants. A l'image de cette petite fille étonnante, au handicap peu commun, et qui veut s'en servir comme d'une force. Ces protagonistes subliment une belle histoire, dure parfois, où la tension est également bien présente.

Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle et apporte une nouvelle pierre à l'édifice d'un Julien Sandrel qui décidément, sait parler des âmes et des émotions comme personne.

Il nous guide pour regarder Vers le soleil. Quand le sort et la vie poussent à se surpasser, ensemble.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..

Sacha est comédien et a du mal à percer dans le métier. Un jour de 2015, il rencontre Tess qui lui propose un rôle un peu spécial : jouer l'oncle de Sienna, sa fille unique qui n'a jamais connu son père.

Août 2018 : Sacha part pour la première fois en vacances avec Sienna en Italie. Tess devait les accompagner mais les rejoindra plus tard car elle a un empêchement. Elle logera à Gênes chez son amie Francesca lorsque le pont s'effondrera… Tout comme la vie de Sacha qui ne veut rien laisser transparaître mais dont la relation à sa fausse nièce Sienna changera du tout au tout. Il est finalement très attaché à elle. L'angoisse, la fuite, les secrets… C'est un périple dangereux qui va démarrer pour les deux personnages.

Sienna est attendrissante, très en avance pour son âge quand même. L'auteur a choisi le roman choral, forme littéraire que j'apprécie mais c'est un peu déséquilibré entre Tess et Sacha : c'est beaucoup le point de vue de ce dernier dont le lecteur dispose. Les combines pour pouvoir fuir sont pas toujours très crédibles, je sais bien qu'on est en Italie mais quand même…
En revanche, le livre se lit rapidement et on a vraiment envie de savoir la fin. Un peu déçue mais je lirai tout de même les étincelles.

Julien Sandrel, une nouvelle fois, nous offre une histoire délicate, fine comme de la dentelle de Calais.

De Londres en passant par Paris, Gênes ou Venise, on découvre l'histoire de Tess, Sienna, Sacha, Francesca, Chiara et bien d'autres.

L'auteur, avec un talent qui ne se dément pas, nous embarque, nous ballote au gré d'un drame brutal, des émotions qui en découle, pour nous laisser finalement entrevoir la lumière, mais que de péripéties à vivre. On vibre avec Sacha et Francesca.

D'une écriture délicate, il tisse une histoire d'amour peu ordinaire entre une petite fleur, un comédien et une femme meurtrie qui s'autorise à nouveau à ouvrir son coeur.

L'auteur nous offre un bouquet d'émotions à vivre lorsque le pont Morandi s'effondre. Soutenu par un vrai suspense, une fois de plus, l'histoire se déroule sans qu'il soit possible de quitter ces personnages désarmants d'humanité.

"Come prima, tu me donnes tant de joie". C'est cela un roman de Julien Sandrel, à travers les difficultés de la vie, l'avènement de ce que l'humain peut offrir de plus tendre.

Un joli moment de lecture hors du temps, qui fait du bien à l'âme, plein de poésie, mais qui donne aussi à réfléchir sur des questions intemporelles : l'amour, la filiation, la violence, la différence.

Julien Sandrel a cette faculté de nous plonger dans les drames les plus sombres pour nous faire vivre des sentiments forts et nous laisser entrevoir l'espoir d'un arc-en-ciel après la pluie.


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Cher Julien,

Pour parler de ton roman, le mieux c'est de ne rien dévoiler de ton intrigue si ce n'est que c'est l'histoire d'une prise de conscience jusqu'à l'évidence….

Toute la magie de ce récit, c'est d'avancer au rythme de tes personnages, de se laisser porter, page après page, ne surtout pas vouloir prédire l'avenir, juste suivre le cheminement, et profiter. Chaque étape doit être parcourue lentement pour en apprécier toutes les sensations, un lâcher-prise pour la lectrice que je suis qui a parfois tendance à lire la dernière page pour savoir avant la fin, pensant ainsi mieux gérer les ressentis. Mais là, non, je n'ai pas voulu devancer les évènements, j'ai suivi le process, les changements qui s'opèrent, j'ai observé l'éveil de celui qui devient au fur et à mesure des heures celui qu'il peut être, celui qui doit choisir soit de construire pour durer, soit rester sur l'éphémère.

Durant ma lecture, j'ai vécu des moments intenses, d'autres plus légers mais toujours cette émotion devant ces liens qui se tissaient profondément. J'ai tremblé, espéré, savouré ce périple à travers l'Italie. Impossible de reposer ton livre, il fallait que je sache, que j'aille jusqu'au bout du périple, même si parfois j'appréhendais, que mon coeur se serrait. Petit à petit, les secrets se dévoilent, et plus j'en apprenais sur chacun, plus je m'attachais à eux, espérant une issue conforme à mes souhaits.

Qu'ajouter de plus, sinon te dire que ce livre est celui de toi que je préfère, qu'il transmet un message profondément humain et bienveillant, qu'il se dévore avec bonheur. Que conseiller, sinon de le lire !!
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Au delà de l'auteur, c'est l'événement au coeur de ce roman qui m'a incité à le lire : l'effondrement du pont de Gênes le 14 août 2018. Il a raisonné en moi pour y être passée en famille l'année d'avant ...
Je n'ai pas vraiment pu lâcher l'histoire du week-end. Cela démarre de façon coquace pour Sacha ..quand on lui propose un rôle très particulier à jouer et bien payé !
Puis, l'enchaînement d'une catastrophe.. un compte à rebours qui défile à vitesse grand V ..et toujours ce rôle à jouer ! Je n'en dirais pas plus !

Nous sommes en Italie durant l'été 2018. Tess à confié sa fille Sienna à son ami Sacha qui se fait passer pour l'oncle de la fillette. C'est une situation provisoire car Tess doit rapidement les rejoindre pour les vacances. Malheureusement tout va être bouleversé car alors qu'elle s'est arrêtée chez son amie Francesca à Gênes, le pont Morandi s'écroule. Tess fait partie des personnes disparues suite à cet effondrement.
Cet événement va mettre en lumière les difficultés du passé de Tess. Sacha quant à lui s'interroge sur ses sentiments concernant Tess et sa fille. Doit-il enfreindre la loi pour préserver Sienna?
Un joli roman qui nous emmène sur le chemin de la naissance de la paternité (pas forcément biologique). La plume de Julien Sandrel se lit sans difficultés et nous entraîne avec bienveillance dans le monde de Sacha, Sienna et Tess.

Quand le pont de Gênes s'effondre le 14 août 2018, laissant Tess prisonnière sous les décombres, ce sont tous ses secrets et ceux de Sacha qui volent en éclat. Car Tess cache un lourd secret et a engagé Sacha, acteur, pour qu'il se fasse passer pour l'oncle de sa fille, Sienna. le temps a passé et l'acteur n'a plus l'impression de jouer un rôle, ses liens avec Sienna et Tess sont devenus très forts. Alors, lorsqu'il se retrouve seul en Italie avec cette petite fille avec laquelle il n'a aucun lien légal, sans savoir si sa mère a survécu, il doit agir vite et fuir avec elle pour ne pas la perdre.

Sur fond d'événement tragique réel, Vers le soleil est une belle histoire. Comme dans La Chambre des Merveilles ou dans La Vie qui m'attendait, le récit se déroule au sein d'une famille, Julien Sandrel aborde des sujets parfois graves et le dénouement vient d'un acte d'amour puissant de la part d'un des personnages. On retient que l'amour et la famille peuvent aider à traverser les plus grandes épreuves de la vie.

J'ai bien aimé ce roman qui m'a d'abord fait m'intéresser à la chute du pont Morandi sur laquelle j'ai eu envie de me documenter, avant de me laisser emporter par la cavale de Sacha et Sienna. le lien entre les deux personnages et le rôle protecteur de Sacha m'ont touchée. Julien Sandrel dépeint ici une famille moins conventionnelle, une famille qu'on construit et qu'on choisit.
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Comment vous parler de ce roman qui m'a tant émue. C'est un gros coup de coeur pour moi. le 4ème roman que je lis de Julien Sandrel, je crois que je les ai lus dans l'ordre depuis que je l'ai découvert grâce à une amie qui m'avait offert La Chambre des merveilles en @livredepoche l'été 2019. Vers le Soleil est sorti en poche en mars 2022, mais c'est à la médiathèque que je l'ai emprunté.
Sienna est un rayon de soleil, cette petite fille qui n'a pas connue son père et qui recherche à travers Sacha la relation et cet amour qui manquent à sa vie. Sacha qui s'est attaché à elle alors qu'il n'était là que pour jouer un rôle au départ. Mais comment résister à cette joie de vivre, cette jeunesse sincère, joyeuse, irrésistible, sa petite fleur sauvage qui ne demande qu'attention et amour.
Tess, sa mère, a quitté sa famille en Angleterre et le père de cette enfant car elle subissait des violences conjugales. Elle a refait sa vie, changer de nom et tout fait pour que personne ne la retrouve jamais, et surtout pas le père de Sienna qu'elle craint toujours. Mais elle se retrouve coincée avec le fils de sa meilleure amie, ensevelie sous les décombres du Pont de Gênes qui s'est effondré le 14 août 2018. C'est l'horreur, elle perd la notion du temps, de l'espace, elle n'arrive plus à bouger, à peine à respirer. Son seul espoir est de trouver un rayon de lumière, un trou qui ramènerait un peu d'oxygène en attendant les secours.
Sacha, qui a pris le rôle de l'oncle de Sienna, se retrouve seul avec la petite fille et cherche à la protéger du mieux qu'il peut en lui cachant ce qui est arrivé à sa mère. En découvrant le passé de Tess, il fera tout pour que Sienna ne tombe pas dans les filets de cette famille que Tess a fuie et dont Sienna ignore tout. Mais le seul moyen pour y parvenir est de s'enfuir avec elle. Avec le soutien de personnes qu'il connaît à peine mais qui vont comprendre sa situation, ils vont partir et éviter autant que possible la police qui les recherche déjà.
C'est avec beaucoup de sensibilité, de joie et de lumière aussi, que Julien Sandrel nous entraîne dans cette histoire prenante et bouleversante. J'ai eu du mal à lâcher le roman. Majoritairement raconté par le point de vue de Sacha, on se retrouve parfois avec Tess et Sienna juste quand il le faut pour vivre avec elles toutes les émotions de l'intérieur, leurs ressentis à chaud.
Et le dernier rayon de soleil de ce livre mais pas le moindre, c'est la Toscane, l'Italie, Venise…
Un livre que j'ai terminé avec une larme sur la joue, qui m'a énormément touchée, en plein coeur. Merci @juliensandrel pour ce beau roman.