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3,19

sur 1343 notes
La langue est belle, le récit parfois difficile à suivre, surtout au début du livre. le manque de dialogues, les divagations du narrateur ne facilitent pas la lecture.La fin du roman est peu crédible et me semble en désaccord avec le début.
A part cela, c'est surtout la description d'un monde soumis à une religion dictatoriale qui m'a intéressé. On reconnait l'islam assez facilement dès les premières pages et il me semble que la satire de Sansal est beaucoup plus féroce et aurait dû faire fulminer les imams beaucoup plus fort que quelques caricatures de Charlie hebdo.. Mais lui ne dessine pas, évidemment..
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Je me suis plongée dans ce roman car j'étais intriguée par l'engouement général pour ce livre retenu dans les sélections de plusieurs prix littéraires et parce que j'étais intéressée par le sujet.

Quelle déception!

L'auteur s'inspire du 1984 de George Orwell et y intègre une critique de l'islamisme actuel.
Le monde qu'il imagine est régi par une religion unique, Abi est le chef suprême de ce monde. Foi, obéissance et soumission constituent la devise des Abistanais. Dans cette société totalitaire, tout le monde est surveillé, la pensée unique règne, douter est interdit.

La langue est fouillée mais ardue, les réflexions sont profondes mais j'ai trouvé l'ensemble très ennuyeux, trop pénible à lire. Voilà un livre que je n'ai pas terminé ce qui est rare.

Dommage car je pense que la démarche de Boualem Sansal est courageuse .


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2084, titre accrocheur, mystérieux !!!
2084 évoque un futur proche et lointain à la fois. Boualem Sansal donne le ton dès l’épigraphe : «La religion fait peut être aimer Dieu mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité.»
L'auteur s'inspire du monde de « Big Brother » de Georges Orwell.
En effet, dans les deux romans, on retrouve une société où il n'y a aucune liberté, où le moindre fait ou geste de chacun est surveillé, où la population est soumise à un régime totalitaire, politique pour Orwell, religieux pour Sansal.
L'histoire de ce dernier récit se déroule dans le futur, en Abistan, pays imaginaire. La religion, omniprésente, contrôle tout par le biais de Dieu, Yoläh, et de son délégué, Abi, selon le livre sacré, « Gkabul ».
L'auteur prévient dès le début que cette histoire ne fait mention d'aucune réalité historique, que tout a été inventé. Il y a néanmoins des similitudes, et c'est voulu, avec le monde d'aujourd'hui, notamment avec les différents mouvements terroristes, ou bien encore avec les sectes.
Peu à peu, Ati, le personnage principal, se pose des questions, se détache de la religion et finit par trouver un groupe de personnes vivant sans la religion.
A travers ce livre l'auteur critique ouvertement les pouvoirs et les excès de la religion : notamment les pèlerinages forcés et les exécutions.
Ce livre m'a beaucoup plu : l'histoire est rondement menée, une fois qu'on l'a en main, il est difficile de s'en séparer.
Ce livre a une emprise sur ses lecteurs.
Le lecteur se pose des questions : «Cela pourrait- il arriver en France ?» ou encore «De quelle manière ?»
Ce livre m'a donné des frissons, il m'a touché. A lire absolument!
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Raté !
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Enfumage ou génie ? Voilà bien la question, lecteur…

Ce livre de Boualem Sensal, tant encensé par la critique, m'intimidait tellement qu'il avait fini par prendre la poussière sur mes étagères, c'est dire ! Une dystopie qui se réclame ouvertement d'une filiation avec celle d'Orwell, ça impressionne grave, alors s'il est écrit par un ponte de la littérature moderne, moi j'ai déjà des papillons dans le ventre.

Malheureusement, si la plume de Sensal est délicate et raffinée, l'histoire est ennuyeuse à mourir, tant elle est engorgée d'explications fastidieuses sur le fonctionnement de cette société totalitaire. le tout, nébuleux, indigeste, manque de rythme et se noie dans des considérations qui m'ont épuisée. Ça parle pas mal dans le vent, en fait, oui j'ai le courage de le dire, ça brode et ça blablate, mais au final, rien ne se passe, il n'y a pas d'intrigue et le coup de coeur promis, je le cherche encore après quelques 300 pages qui m'ont toutes poussée au bord de l'abandon.

Où est passée la puissance promise en tête de gondole ? Elle s'apparente plus, pour moi, à un verbiage qui laisse le lecteur sur le bord de la route. le génie de Sensal réside, au final, dans le courage qu'il a de dénoncer haut et fort les déviances d'un système religieux liberticide qui emprisonne l'Homme, et ça s'arrête là pour moi.
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C'est avec soulagement que je suis arrivé à la fin de ce 2084. Ce livre ne m'a pas intéressé.
C'est un récit très intellectualisé qui laisse beaucoup de place à la réflexion, et cela a été un frein à mon plaisir de lecture. Beaucoup de digressions pour expliquer comment et pourquoi fonctionne le système qui est au coeur de l'intrigue ... Ce n'est pas ma tasse de thé, mais ce n'est pas pour autant que c'est inintéressant. le propos en filigrane est intelligent et engagé, le récit cependant est soporifique.
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Étrange lecture, quelque peu déprimante, mais c'est bien normal vu que le genre dystopie est rarement peuplé de personnages heureux galopant dans des champs de coquelicots...
Récit d'une dictature religieuse s'étendant sur tout le globe, 2084 est un récit proprement glaçant qui met mal à l'aise, comme toutes les oeuvres explorant l'homme dans ce qu'il a de moins glorieux. le désir de l'auteur de rappeler 1984 est vraiment marquant mais on pourrait y voir des traces d'autres grandes oeuvres du genre.
Le gros défaut de l'oeuvre, ce n'est pas la déprime apportée par cette histoire, non, ça c'était à prévoir, mais c'est le genre de narration en lui-même. Là où 1984 avait un bon équilibre entre la simple description de l'état du pays et les malheurs de son personnage principal; 2084 est peuplé d'énormes blocs où la structure de la société est décortiquée, et on en oublierait presque le nom de notre malheureux héros !
Assez violent dans sa vision du genre humain et hélas l'expérience a montré, dernières horreurs en date à l'appui, que l'homme est bien capable de tout cela.
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Plus qu'un roman « 2084 – la fin du monde » représente pour moi un conte philosophique qui invite son lecteur à une réflexion sur les impacts de l'emprise de la religion (et surtout sa radicalisation) sur un pays, un peuple, sur la nature Humaine. Et même si, à aucun moment, le mot « islam » n'est mentionné, le système visé par Boualem Sansal est bien l'islamisme radical, à l'oeuvre dans certaines parties du Monde.

L'inspiration du « 1984 » de George Orwell est évidente : rien que le nom de l'oeuvre ou l'utilisation de l'Abilang – Novlangue chez Orwell – et la description d'un empire totalitaire dans lequel le peuple est soumis et où l'individualité n'existe pas. Par contre je trouve que le lien avec « 1984 » de George Orwell s'arrête là.
Dans « 2084 » l'histoire va très vite (trop vite), les personnages sont finalement peu développés, même Ati qui est pourtant le personnage central. Dans la première partie du roman, la rencontre avec Nas, fortuite et finalement peu étaillée, ne laisse pas présager que cette rencontre aura une si grande importance dans la suite du roman et qu'elle est déterminante dans la pérégrination de Ati.

Malgré cela l'intérêt du roman porte sur l'introspection du personnage principal qui se lance dans une enquête sur l'Existence (qui sommes-nous ? qui y a-t-il de l'autre côté des Frontières ? etc). Alors OUI « 2084 – la fin du monde » atteint sa cible, dénoncer, via le conte, des phénomènes actuels de radicalisation religieuse, dans certaines parties du Monde. Mais pour une oeuvre dont on a tant parlé, et qui a été récompensée à plusieurs reprises, on en attendait plus (j'en attendais plus en tous cas), une caricature plus profonde, plus franche, plus féroce peut être… or je n'ai rien ressenti de tout cela, on a l'impression de survoler les sujets et quand on referme ce livre on reste sur un « petit » goût d'inachevé.
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Sous-titré « La fin du monde », 2084 est un roman qui a fait couler beaucoup d'encre au moment de la rentrée littéraire. J'ai laissé passer quelques temps avant de m'y attaquer, par peur surtout de ne trouver qu'une pale imitation du 1984 de George Orwell, comme pourrait le laisser entendre le titre.

Nous sommes donc en 2084, en Abistan, le pays où l'on célèbre le culte d'Abi – délégué de Yölah. Dans cette « lointaine » contrée, tout est sous surveillance : le cerveau des habitants est occupé à retenir les paroles de son prophète, à se conformer à ses idées – à ses ordres – et il en oublie de réfléchir … Tout est soumis à un mystérieux « Bigeye » qui surveille tout et tous.

« Toutes les pistes buissonnières ont été comptées et effacées, les esprits sont strictement réglés sur le canon officiel et régulièrement ajustés. »

Ati est un fonctionnaire de l'État, envoyé se soigner dans un sanatorium. Ce lieu est doublement symbolique : lorsqu'il en revient, Ati a le corps lavé de toute maladie, mais l'esprit également. Dans les montagnes, loin de la ville et des prêcheurs, il s'est mis à réfléchir … Bientôt, il se lance dans un voyage extraordinaire à travers la capitale, bien décidé à attendre son coeur et à obtenir des réponses.

Comme dans 1984, le système de l'Abistan récupère les événements à son gré : par exemple, il déplace régulièrement la présumée maison du prophète, pour que chaque province puisse se prévaloir d'avoir vu naître Abi, chacune à son tour. Même si cet événement s'oppose à toute logique, personne n'y voit rien à redire : « le Système n'était jamais ébranlé par la révélation d'un fait gênant, mais renforcé par la récupération de ce fait. »

Ce qui est dit en terme d'éducation est particulièrement alarmant :

« A l'école déjà il découvrait que l'enseignement public était une calamité, source de toutes les calamités, une chose si insidieuse, imparable et implacable comme la mort. Elle faisait de lui, avec un vrai engouement de sa part, un petit directeur de conscience compulsif et hargneux, avaleur de contes noirs et de légendes gamines, récitateur de versets abracadabrantesques, de slogans obtus et d'anathèmes insultants, et pour l'exercice physique, un parfait exécuteur de pogroms et de lynchages en tout genre. Il ne restait plus de temps ni d'attention pour le reste, les matières facultatives, la poésie, la musique, la poterie, la gymnastique. » Un extrait qui pourrait faire écho à toutes les dictatures du XXe siècle.

Car au final, rien n'est vraiment original dans ce roman : on y retrouve tous les ingrédients du totalitarisme, plus ou moins développés; on y trouve un personnage qui va essayer de s'opposer au système et va se faire broyer. La seule originalité est que le système est basé sur la religion, et une religion qu'on connaît et qui fait peur, mais au final toutes les dictatures ont développé une sorte de religion, à base de culte, d'icônes, de dieux divers et variés.

Au final, c'est un beau manifeste – écrit avec une plume chatoyante – contre l'obscurantisme et pour la liberté, et qui a eu de l'écho car il visait spécifiquement l'islamisme, mais qui n'a pas la stature de la fable d'Orwell. En particulier parce que l'on a l'impression de lire un essai : l'auteur construit son monde, et nous le fait découvrir à travers son personnage principal, Ati, mais il ne fait pas vraiment vivre celui-ci, comme a pu le faire Orwell. Pour ma part, je suis restée à l'extérieur d'un bout à l'autre, et je regrette le manque de clarté de certains passages, qui m'ont perdu.

Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Une étrange (et assez mitigée) expérience que la lecture de ce 2084, qui s'annonce comme une fable dystopique dans la filiation d'Orwell.

La première partie est plutôt captivante, l'écriture est très belle, on est campés dans l'atmosphère étouffante de ce pays fictionnel où règne une dictature théocratique totalitaire. Boualem Sansal décrit à merveille les ressorts d'un tel système. Je me suis arrêtée plus d'une fois pour noter des phrases qui m'ont faire réfléchir ou m'ont marquée par les parallèles qu'on peut en faire avec certains processus idéologiques et politiques bien réels.

Puis viennent des longueurs, on ne comprend plus très bien où on va, il ne se passe pas grand chose et j'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal assez lisse.

À la fin, tout s'accélère, on est plongé dans tout un tas de noms et de détails factuels qui détonnent completement avec le rythme lent du début. La résolution (s'il y en a une?) semble bâclée par l'auteur, comme s'il avait été pressé par le temps pour terminer son livre. Dommage!

En résumé, j'en garde quelques citations et quelques très belles images, comme celle de ce mystérieux village abandonné qui vient remettre en question le récit religieux totalitaire.
Mais aussi le sentiment d'un plaisir de lecture plutôt faible. Un livre à lire pour réfléchir, en tout cas pas pour s'évader ou se divertir!
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