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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet album est vertigineux… comme un flocon. Oui, vous lisez bien : comme ces conglomérats d'infimes cristaux et de milliards de molécules, prodiges de chimie, de thermodynamique et de symétrie, qui révèlent leurs motifs envoutants pour peu qu'on les examine d'assez près.

De même, les somptueuses illustrations gothiques de Laurent Gapaillard charment dès le premier coup d'oeil, mais ne livrent leurs mille détails qu'à celui ou celle qui prend le temps de s'y plonger (extrait accessible via le lien ci-dessous). Quel fourmillement de vie dans les entrelacs gelés du paysage hivernal de la couverture ! Tel des flocons composant des motifs uniques à partir de plusieurs structures, ces arabesques à l'encre de Chine évoquent à la fois les gravures de contes de Gustave Doré, les lithographies qui suscitèrent tant de passions scientifiques à d'autres siècles et des caricatures. L'illustrateur y glisse malicieusement des motifs de flocons un peu partout, des collerettes des femmes à la ronde des invités…

Le texte astucieusement rimé voltige à la lisière entre conte, fable et poésie. En quelques mots s'installe une atmosphère de fin du monde qui place la soirée d'étrennes impériales sous tension : le ciel menace, une mystérieuse comète interpelle l'assemblée qui reste malgré tout accaparée par de futiles préoccupations. Arrive Johann Kepler avec, dans le creux de son gant, un concentré de révélations que la foule n'est sans doute pas prête à recevoir.

Pour la petite histoire, le véritable Johann Kepler fut mathématicien impérial pour le compte d'un Habsbourg. S'il est plus célèbre pour ses travaux sur la révolution des planètes, il signa l'une des premières études consacrées aux cristaux de neige, intitulée L'Étrenne ou la neige sexangulaire. Il fallait l'esprit de Bertrand Santini pour imaginer, à partir de cette anecdote, une fable sur la vanité des Hommes qui se croient au centre de la création et ne veulent pas voir que le véritable danger ne vient pas des cieux, mais d'eux-mêmes… La métaphore de cet univers qui fond sur le doigt humain est saisissante.

Jamais la rencontre entre science et philosophie n'aura été si belle. Un album splendide, à lire et relire.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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« Le flocon » est l'adaptation dans d'un conte fantastique du XVIIème siècle, accompagné d'illustrations noir et blanc d'une minutie à couper le souffle entre tradition graphique du XVIIIeme et modernité du XIXeme siècle. Comme tous propos de l'époque l'histoire interpelle le lecteur et relève davantage de la fable philosophique dans les interrogations soulevées : Qui sommes nous, pauvres humains, pour nous croire supérieurs à la puissance de la nature ? le savoir, les certitudes scientifiques, et l' opulence, sont-ils plus précieux que la simple et pure beauté qu'offre celle-ci, tel un flocon, éphémère, dérisoire, qui, vu à la lunette magique révèle une source d'émerveillement inépuisable ?

Chaque questionnement est porté par des gravures qui prolongent la réflexion.
Le roi de l'histoire, un peu plus finaud que la majorité de ses courtisans l'a bien compris, mais sera cependant la victime de leur bêtise et de leur vanité…
Lien : https://liresousletilleul.ov..
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Le texte est de très bonne qualité mais ce sont les croquis que j'ai trouvé extraordinaires !
En noir et blanc, ils sont parfaits pour amener doucement l'hiver. Les détails qui fourmillent dans ces dessins et la poésie entre les lignes forment un parfait duo.
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Magnifique.
Si je ne devais dire qu'un mot.

Magique, visuellement éblouissant.

Cet album se vaut par la poésie de son texte ainsi que par ses illustrations, dans le style des gravures du 19ième siècle.

Magnifique flocon, qui nous rappelle à quel point l'argent, l'arrogance et la recherche de l'extravagance nous font passer à côté des merveilles de la nature, aussi minuscules soient-elles qu'un flocon de neige.

Bravo à l'auteur que je découvre, Bertrand Santini.

Je recommande, bien évidemment.
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Pour illustrer un cours de dessin sur la plume et l'encre de Chine notre professeure nous a proposé l'album "le flocon" afin que l'on puisse observer le résultat d'un dessin à la plume ... époustouflant ... le texte, le conte est agréable à lire, en vers, l'histoire est très philosophique ... mais plus que tout, même sans texte, les illustrations sont vraiment extraordinaires. Une minutie, un sens du détail, un travail digne des Dürer ou autres artistes que l'on admire dans les musées.
Vraiment, un album à acheter, à garder en excellente place dans sa bibliothèque et à proposer à tout qui aime les livres et à des enfants suffisamment grands pour qu'ils puissent avoir la patience d'observer les illustrations dans tous les détails ... Une merveille
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Un livre magnifique, des planches très très très détaillées dont la patine fait penser à celle des gravures de Gustave Dorée. Un conte philosophique court mais percutant qui fait l'éloge de l'émerveillement et de la simplicité, un petit héros ignorant les moqueries hautaines de puissants que leurs propres excès mèneront à une incinération en règle. Même la prose n'est pas bridée dans sa finesse, preuve que les livres pour enfants sont des trésors qu'on aurait tord de mettre de cotés à l'âge adulte. On passe plus de temps à planter le nez dans les dessins qu'à lire le texte. C'est un bijou d'orfèvrerie merveilleux et minuscule, comme un flocon.
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: L'auteur Bertrand Santini nous a habitué à des récits de fin d'année un peu gothiques ( sauf ses romans canins " Gerty" bien entendu, très drôle). Ces contes seront tristes, lugubres, mais tendres, dans la tradition de Hans Christian Andersen avec sa Petite fille aux allumettes. L'auteur donnera l'impression d'offrir un sens de l'équilibre dans la palette des émotions des contes de fin d'année: un sentiment fantôme flottant à la fois du merveilleux à la mélancolie Dickensienne, avec ce petit pincement au coeur pour quelque chose de perdu.
Il faut le reconnaitre, l'hiver occupe cette ambivalence, mordante, froide et réconfortante. Tout dépendra de quel côté il pourra être admiré.
Santini reste à nos yeux un adorable artiste sacripant, un coeur d'adulte conservant un vrai goût pour l'irrévérence de l'enfance, évitant trop de candeur et de mièvrerie à travers ses histoires. Ces personnages y seront à l'aise, au naturel, un peu exemptés des conventions de ce qui se fait ou ne se fait pas en bonne société adulte, ils seront des enfants.
Ainsi, lorsqu'un riche orphelin souhaitera rappeler du royaume des morts ses parents parce qu'ils lui manquent, il le pourra, même si ce n'est pas de bon ton ( " l'Étrange Réveillon" chez Gautier Languereau).

Certains de ses personnages seront étranges ou amis avec des monstres ( "Le Yark" , " Miss Pook et les enfants de la lune" et " Hugo de la nuit" chez Grasset Jeunesse). Nous ne serons pas très éloigné d'un héritage issu de l'auteur-illustrateur Maurice Sendak.

" le flocon" restera dans cette belle tendance noire et blanche affectionnée par l'auteur sur ses associations artistiques. le dessin de Laurent Gapaillard ( déja sur le " Yark"), inspirera cette fois le travail de gravure d'une autre époque , ces premiers temps de l'imprimerie, avec pour l'ensemble un vrai détail graphique offert, un soin particulier apporté sur la restitution de la nature asséchée par le froid, le jeu d'ombre et de lumière sur les squelettes gothiques, cathédrales de dentelle.
En observant la première de couverture, nous suputtons déja peut être une histoire triste, avec cet enfant planté dans un décor sec, à l'orée d'un bois, au seuil d'une ville.
Il est vêtu comme un mendiant et les animaux du bois l'observe au travers des fourrés et du haut des branches dépouillées. Il ne fait pas encore trop froid.

L'histoire.
Le dernier jour de l'année des notables et des scientifiques seront conviés à venir saluer leur roi. Chacun apportera un présent, selon lui, digne de son rang et de l'honneur qui lui est fait avec l'invitation.
Un jeune mathématicien un peu philosophe, on le devine, offrira quelque chose de très rare à observer pour le roi: un flocon.
Un royaume sera mis à l'épreuve, vous le verrez.
Le texte de Santini sera poétique.
"... les flocons sont des lettres expédiées par le ciel, messagers de la pensée des étoiles..."
Sans doute est-ce à nous dire que la beauté est là et que parfois on ne la voit pas, on la dédaigne, on ne la cherche pas là où elle se trouve.

Les auteurs remettront à niveau nos valeur avec une nouvelle quète de simplicité, une nouvelle rencontre avec la beauté naturelle et très accessible, ce qui ne gâche pas plus sa valeur.

Le flocon.
Quel spectacle kaleidoscopique!
Les images, quelle merveille!
Jeux gothiques de dentelle, des rosaces anamorphoses où l'illustrateur nous offrira des vues amples, monumentales, parfois vertigineuses. Nous nous détacherons du modèle historique à la gravure à la façon Gustave Doré bien plus statique et théâtrale. Laurent Gapaillard repoussera les limites du genre avec la fantaisie moderne.
La magie s'annoncera dans l'histoire avec l'infiniment petit et les hommes de science autour du roi s'en trouveront chamboulés.
Le roi vivra l'expérience comme une révélation. Que peut-il avoir vu en observant le flocon à la lunette?

L'auteur aura bien choisi le style graphique pour accompagner ce récit qui ressemblera fort à un nouveau mythe biblique.
" le flocon" sera un mythe plus moderne sur l'orgueil, l'impudence et l'humilité.
Et la chute sera redoutable.
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Féerie Pure

Dans ce voyage onirique et fantastique nous découvrons un royaume étrange qui fête le nouvel an.

Ce royaume s'illustre au fil des pages dans des planches toutes plus fantasmagoriques les unes que les autres. Un noir & blanc qui intrigue et subjugue par ses vues de hauts étourdissantes et son côté baroque qui pourrait sombrer dans le trop plein sans cette maîtrise absolue.

C'est le coup de crayon inimitable qui nous replonge dans l'écrin majestueux de la Passe-Miroir qui est à mon sens l'une des rares couvertures francaises à pouvoir tenir la comparaison avec les éditions britanniques. Je pourrais observer le travail de Laurent Gapaillard sans jamais m'en lasser tant les détails sont minutieux et touchent à la magie créatrice la plus pure.

Le conte philosophique en lui-même qui a sans nul doute plusieurs niveaux de lecture m'a surprise et laissé un peu sur ma fin lors de cette première rencontre.

Mais c'est un objet livre divinement bien travaillé qui mérite un grand bravo. Gallimard_jeunesse a encore frappé en comprenant le pouvoir d'un visuel percutant et soigné.

Somptueux.
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Un magnifique album destiné aux petits comme aux grands!
Un soir de fin d'année, un jeune homme interrompt les festivités du palais pour présenter au roi un présent. Ce qu'il montre dans sa main n'est qu'un simple flocon.
Mais cette chose minuscule va bouleverser la soirée par les révélations qu'elle engendrera.
Un album magnifique, tout d'abord pour ces belles illustrations remplies de détails extraordinaires, pour la mise en page très sobre et festive, et surtout pour le message qui se dégage de cette lecture. Je ne m'attendais pas du tout à cette chute qui est tout simplement merveilleuse!
Je recommande ce livre à tous et toutes, une belle leçon d'humilité.
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C𠆞st la nuit du Nouvel An,
Et le ciel annonce un terrible événement…

Un conte à l'élégance classique qui lance un cri de révolte : un album d'exception !

Pour célébrer la nuit du nouvel an, le Roi d’un immense empire offre une fête en son château.

De tout le Royaume, les nobles invités se pressent pour déposer aux pieds de Sa Majesté des cadeaux rivalisant de splendeur. À minuit, Johann Kepler, jeune mathématicien de la cour se présente devant le Roi avec pour unique cadeau, un flocon de neige…

Un beau travail graphique, on se régale avec les illustrations. Un belle histoire sur homme, la science, la vie au sein de l'univers.
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