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EAN : SIE245327_891
(30/11/-1)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Henry-Jacques, dans son magnifique roman "Jean Costebelle", avait fini par nous révéler le patronyme de Jean-François de Nantes.
"Jean-Jacques de Nantes", lui, n'en aura définitivement jamais.
Il est né au dessus de l'épicerie paternelle, près de la place Viarmes, d'une famille qui, loin de toute gloire, de tout scandale et de toute réputation, jamais ne s'illustra.
Et Jean-Jacques se devait de ne pas illustrer un nom que les siens, de la même manière qu'ils l'avaient reçu, lui avaient transmis obscur.
Le ton est donné.
L'auteur du livre, Jean Sarment, a désiré ici que son personnage principal ne soit pas plus que ce qu'il a été : "Jean-Jacques de Nantes".
Ce livre est un ouvrage au ton particulier, à l'écriture soignée et élégante mais aussi tendre et ironique.
Il a été pensé, conçu et écrit, de 1913 à 1922, entre Sautron et Schlangenbad.
Nantes est son décor.
Nantes, la ville grise au bout de la Loire où il pleut deux cent fois par an.
Et gris, Jean-jacques l'est aussi.
C'est un personnage sans couleur, sans force qui se laisse ballotter dans la vie par ses peurs, par l'autorité de son père, l'amour égoïste de sa mère, par le mépris de ses faux amis et par l'amour qui, tout le monde le sait, est finalement un leurre.
Le livre de Jean Sarment est une fine réflexion sur la force du destin lorsqu'elle devient un étau duquel la faiblesse de caractère ne parvient pas à se dégager.
Ce roman est étonnant et captivant.
Il est taillé d'un style délicieusement désuet et souriant, sculpté dans de vieilles moulures de mots.
Chaque personnage est savamment travaillé, et apporte au destin de Jean-Jacques son lot d'espoir et de déception.
Un de ces personnages, le dandy Angot qui porte le monocle et affecte le genre anglais, semble-t-il, aurait été inspiré par la personnalité du poète nantais Jacques Vaché qui fréquenta Jean Sarment aux heures de sa jeunesse, du surréalisme, de la poésie et de l'esthétique provocation.
Seul, un vieil homme, le père Auffray, offrira à Jean-Jacques l'occasion d'un bonheur simple mais malheureusement sans lui en offrir avec le mode d'emploi.
Ce beau roman laisse songeur, et donne à penser que le bonheur est d'ailleurs chose assez mince et assez voisin de la résignation.
C'est l'histoire d'une petite vie sans puissance, emplie de tendresse et de faiblesse, où le pathétique voisine avec le pathétique.
C'est aussi une belle observation de la vie d'une famille d'antan, des petits et grands événement qui autrefois jalonnaient l'existence.
"Jean-Jacques de Nantes", s'il est peut-être le seul roman d'un homme de théâtre, et un morceau de littérature longuement mûri par son auteur, est aussi un livre original, attachant et déroutant ...


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce plan d'éducation abondait en idées générales et en ingénieux aperçus.
Il commençait ainsi :
1° - Il faut à l'enfant un père - Il faut à l'enfant une mère.
2° - Un enfant qui n'aurait pas de parents serait un immeuble sans escalier.
Etc ...
Ce traité-proclamation comportait une trentaine d'articles.
L'épicier avait consacré à l'établir le résultat de quarante-cinq ans d'ignorance vécus loin de toute fantaisie, et deux soirées à le transcrire et à le coller sur un carton ...
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L'épicier connaissait et appréciait l'instituteur.
"Un républicain, un farouche, qui ne raconte pas d'âneries aux enfants comme les autres avec leur catéchisme et leur Jeanne d'Arc !
C'est un farouche !
C'était un farouche qui n'avait pas su intimider ses deux femmes successives : elles l'avaient trompé l'une et l'autre, et abandonné à ses chapeaux ronds, ses moustaches tombantes, ses chaussures à agrafes et ses petits appointements ...
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Videos de Jean Sarment (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Sarment
"Je suis trop grand pour moi" de Jean Sarment.
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