Jean-Paul Sartre raconte sa jeunesse, et ses premiers contacts avec
les mots lus puis écrits. C'est plaisant et humoristique d'assister au spectacle, de découvrir les émotions d'un petit-garçon impressionné par son grand-père, mais avec le riche vocabulaire d'un homme de 50 ans !
Il aurait dû, à mon avis, s'arrêter à la page 150. Car dès qu'il dépasse ses 10 ans, je retrouve le
Sartre que je déteste ; le seul philosophe que je n'aime pas, et pourtant, j'ai lu un certain nombre de livres de philosophie, ces derniers temps.
Pourquoi je n'aime pas
Sartre ?
Excellente question, et je vous remercie de...
Parce que c'était lui ; parce que c'était moi.
Là, pour le coup, je suis viscéral ; pourquoi m'étendre sur cette passion triste ? Bah, il n'atteint pas mon coeur.
Déjà, je n'arrive pas à être impartial à son sujet ; l'image qui me vient est celle d'un
Sartre perché sur son tonneau en 1968, haranguant les étudiants, ou l'image d'un
Sartre méprisant que j'ai senti dans
le mur ou
L'existentialisme est un humanisme, avec son style que je n'aime pas, nébuleux, mais pas comme
Nietzsche. Lui, on sent qu'il souffre.
Sartre semble se moquer. Peut être est-ce bien ? Comme
Faulkner que je n'aime pas ou
Rabelais que j'adore, mais sans doute pas pour les mêmes raisons. Pourquoi fait-il ça ?
Autant le revival de son enfance est frais et bondissant, autant après, les coq à l'âne, la morbidité, les assertions non explicitées m'énervent. Peut être souffre t-il ? On ne sait pas...
J'ai eu du mal à finir ce livre.
Voilà. désolé.