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- Mais pourquoi as-tu les yeux qui pleurent ?
- Je viens de manger de la sauce Samouraï. Ça pique !
- Aie aie aie mon pauvre...

En fait, pauvre non, tant Laurent Scalese nous régale avec son roman épicé. Un bon polar saupoudré de délices orientaux. Raffiné. Mais violent. Surtout au palais. La mise en bouche est relevée. Délicieuse. de longue tenue.

Scalese importe le Japon à Paris et nous plonge dans un monde plein de rites, de traditions et de cultures ancestrales. Riche.

L'enquête est puissante. Laurent Scalese joue la carte de l'action puisque qu'on n'est pas à la recherche d'un coupable qu'on ne découvrirait qu'à la dernière page mais plutôt à appréhender et contrecarrer un gang de Yakuzas bien cruels et furieux qu'on se plaira à détester.
Dans sa galerie de méchants, Scalese fait fort car ils sont hauts en couleur et fascinants. de vraies bonnes gueules de salopards. Qu'on va adorer détester.

Et tous ses personnages ont des personnalités bien distinctes, attachantes, brillamment construites car composées de plusieurs nuances.
L'on se plaira à découvrir Sagane, Besançon, Colossus et Dubreuil, un parterre de flics au top. Comme on est dans un polar, le personnage principal, Élie Sagane, lieutenant de son état, est à la fois fragile et impitoyable, plein de fêlures et hargneux comme un pitbull. Ambigu à souhait et aux réactions surprenantes. Écorché vif.

Wasabi in Paris avez-vous dit ? Aie aie aie !
3,5/5
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Le premier roman policier de Scalese, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur connaissait déjà bien son affaire. Plus qu'un simple polar, "Le samouraï qui pleure" est une immersion dans le monde de la mafia japonaise. En plus de passer un très bon moment de suspense, on apprend des choses. Une lecture intelligente. Elie Sagane, le lieutenant de la Crim', est très attachant, on a envie de le suivre au coeur de l'enquête, même quand les sabres des yakuzas sifflent au-dessus des têtes. Génial.
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Je continue ma découverte de la bibliographie de cet auteur avec son tout premier roman publié, le samouraï qui pleure
Pour une première oeuvre, c'est un coup de maître et un coup osé: la mafia nipponne s'invite à Paris…
Le titre m'interpelle déjà… Peut-on imaginer un samouraï, noble guerrier courageux, pleurer?
C'est une grande découverte de la culture japonaise par le biais d'un monde de crimes, de sang, d'honneur, codifiés et théâtralisés. L'auteur maîtrise le sujet, l'histoire de ce monde est très documentée et distillée au fil des pages, sans aucune lourdeur… Notre esprit visualise et appréhende peu à peu ces moeurs asiatiques qui nous sont tant étrangères et qui pourtant nous interpellent.
Un microcosme au sein même de la capitale, une des multiples ramifications d'une organisation criminelle japonaise, une des plus puissantes au monde, si ce n'est la plus puissante, les Yacusas sont les héritiers des rites ancestraux de l'ère Edo et au nom d'un Code d'honneur unique, sèment la mort et semblent obéir à des règles qui laissent la Police perplexe mais attisent la curiosité de Sarah, spécialiste de la culture japonaise et de Elie Sagane, inspecteur râpeux et quelque peu sauvage.
Ce polar reflète l'ambiance policière à la française, les rouages y sont très bien décrits au travers de différents personnages tels qu'on peut les imaginer, réalistes et authentiques sans tomber dans le gros cliché de base; avec un usage de l'argot propre au milieu, qui réveille quelque peu la nostalgie des films des années 70/80; avec une dénonciation discrète des dysfonctionnements de cet appareil et des difficultés d'exercice de ce métier.
L'intrigue est un peu classique à mon sens mais est très bien menée, au gré de chapitres courts et trépidants, au rythme donc soutenu et nerveux. le dénouement est surprenant dans le cadre de l'enquête mais n'en demeure pas moins très réaliste. Il y a réellement de quoi se questionner sur la pieuvre mafieuse en ce monde et ce polar prouve, si besoin en est, qu'oeuvrer dans l'ombre ou en pleine lumière n'en amoindrit pas la puissance et l'influence néfaste sur nos sociétés.
De suicides déguisés en tentatives de meurtres, de scènes sanglantes à l'esthétisme extrême-oriental en courses poursuite, ce livre se lit d'une traite et avec grand plaisir…
J'ai découvert avec curiosité le personnage de cet inspecteur, Elie Sagane, que l'on retrouvera par la suite dans le sang de la mariée ou le baiser de Jason, et qui en devient très vite attachant malgré un côté légèrement sexiste et antipathique. Un de ces personnages que l'on déteste adorer…
Et c'est sans réserve que je vous invite à découvrir pourquoi un samouraï peut pleurer…

Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Avec ce roman je remonte le temps puisqu'il s'agit là du premier paru de Laurent Scalese. Une histoire très bien montée, des personnages attachants ou franchement repoussants, à la psychologie fouillée. Les gentils flics sont opposés aux méchants mafieux japonais à Paris, d'une part l'amitié et d'autre part la soumission bien plus que la loyauté. Des suicides rituels cachent des meurtres sanglants et autant de règlements de compte. Question : quand le suicidé a la tête tranchée, suicide rituel certes mais … qui a tranché la tête ? C'est bien toutes ces énigmes imbriquées que va tenter de résoudre Elie Sagane.
Seule difficulté : ma mémoire visuelle qui emmagasine les noms de personnages, a été malmenée par les noms japonais, heureusement que fidèle à mon habitude depuis que j'ai commencé les polars nordiques, je tiens près de moi la liste des personnages … de toute façon (dans ce roman) tous les japonais sont à classer chez les méchants !
J'ai donc beaucoup aimé cette intrusion mafieuse comme c'était déjà le cas dans « la liste interdite » d'Olivier Descosse et je me désole en sachant que je suis presqu'à jour avec cet auteur : il n'en reste qu'un à lire avant la prochaine parution … vite la prochaine Monsieur Scalese !
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Après « L'Encre et le sang », coécrit avec Franck Thilliez, et « La Cicatrice du diable », c'est le troisième ouvrage de Laurent Scalese que je lis.

Le samouraï qui pleure » plonge le lecteur dans l'univers de la mafia et de la grande criminalité japonaises. Un restaurateur japonais et sa famille sont retrouvés morts à Paris, leurs corps atrocement mutilés. « Suicides rituels », conclura une criminologue spécialiste de l'Extrême-Orient… Ou pas…

Une construction redoutable, avec des chapitres très courts et des rebondissements incessants. Pour sûr, on ne s'ennuie pas et, au fur et à mesure que la situation semble de plus en plus désespérée pour l'équipe policière, on se demande bien comment cela va pouvoir se dénouer. C'est plein de sang, de gens vraiment pas gentils et on sent bien le piège inexorable se refermer sur les enquêteurs. Et même si on s'auto-convainc à la méthode Coué tout du long que ça va « bien » finir, on est pris jusqu'au bout dans l'ambiance fortement étouffante et sanguinolente de l'intrigue.

Mais au-delà de l'intrigue – prenante – un autre des points forts de ce policier est la descente très documentée dans le monde des yacuzas. Laurent Scalese nous décrit de manière très détaillée les subtilités de la culture japonaise, des rites que nous n'imaginerions pas en Occident et les dessous d'un monde méconnu, la mafia japonaise. Je ne connaissais absolument rien au sujet, hormis deux ou trois détails, et ne sais donc pas s'il y a une part inventée dans ce portrait de civilisation mais le tout a l'air très crédible. Et effrayant.

Certains personnages peuvent paraître un brin caricaturaux par moments, notamment Elie Sagane, son personnage récurrent. Il passe d'un état d'âme à l'autre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tour à tour d'une froideur rédhibitoire et l'instant suivant d'une tendresse déroutante. Mais c'est le tout premier roman de l'auteur et c'est donc la première fois qu'il met en scène Elie, ce qui explique certainement le tout. Mais pas de panique, cela n'altère en rien le plaisir de la lecture, les personnages n'en perdent pas leur caractère personnel propre et restent attachants.

L'unique chose qui m'ait vraiment dérangée, surtout au début, ce sont les noms des personnages japonais. J'ai eu le plus grand mal à savoir qui était qui, d'autant qu'ils sont nombreux à intervenir. Lorsque enfin j'avais retenu un patronyme, le concerné se faisait tuer… Damned !

Un bon polar. Ça se lit vite. Ou ça se déguste selon les goûts. La structure en chapitres très courts permet de faire une lecture d'une traite ou de la faire durer davantage. Laurent Scalese propose ici un polar à la française, avec des ingrédients de construction anglo-saxons et une ambiance japonisante. Un chouette moment de lecture qui me donne envie de découvrir d'autres livres de l'auteur.
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J'ai terminé la trilogie Scalese avec ce superbe samouraï. Une brillante, divertissante et didactique immersion dans la culture japonaise, via notamment les redoutables yakuzas. On ne s'ennuie pas une seconde, ce roman a un charme fou, il nous emmène ailleurs, loin, très loin. le héros, Elie Sagane, est depuis devenu un personnage récurrent dans l'oeuvre de Scalese et une figure marquante du roman policier français.
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Découverte d'un auteur que je connaissais de nom mais que je n'avais jamais lu. Un polar/thriller à la fois classique dans ses techniques narratives mais original dans son style, émaillé d'argot, de périphrases et d'une gouaille efficaces, et dans le contexte choisi, le choc entre la culture occidentale et la tradition japonaise. Très intéressants aussi les personnages et les relations entre eux.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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L'Asie est un sujet qui fascine beaucoup de lecteurs, ce n'est pas mon cas. L'histoire ne m'a pas passionnée, pourtant elle est originale et bien écrite, elle permet de découvrir beaucoup de traditions, notamment concernant les armes, le combat, la mafia… puisque c'est un polar. L'aspect "recherche médicale" peut aussi susciter l'intérêt.
Si ce roman n'est pas celui que j'ai préféré ces derniers mois, l'histoire est pas inintéressante, le suspense est bien réel, il est agréable à lire. Les gestes violents sont nombreux mais les descriptions restent supportables.
J'incite les gens qui s'intéressent à l'Asie et en particulier à la culture japonaise à lire ce roman d'un auteur que j'apprécie par ailleurs.
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Le Samouraï qui pleure est une lecture en demi-teinte. J'ai beaucoup aimé l'aura du roman. Les nombreuses références à la culture nippone sont très précises et très agréables. L'ambiance de l'enquête policière m'a également beaucoup plue même si certaines avancées de l'enquête sont parfois tirées par les cheveux.

Par contre je n'ai vraiment pas adhéré à l'écriture. J'avais parfois l'impression de ne lire qu'une succession d'expressions imagées sans réel lien entre elles. le langage est vulgaire : l'auteur préfère semble-t-il employer les expressions familières en lieu et place des mots courants de la langue française telles que "clope", "flingue", "poulet", "pioncait", "pigé". Est-ce pour souligner le caractère bourru de l'inspecteur ? En tous cas je trouve ça assez dommage...
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Obsédant, envoûtant, enivrant !

Mon avis :

"Dès son arrivée, il avait lu les cinquante premières pages d'un polar de James Ellroy intitulé L.A. Confidential et en était arrivé à la conclusion que le type qui l'avait adapté au cinéma était un génie. Un vrai bordel, ce bouquin."

Premier livre écrit par l'auteur, je dois dire que le thème de l'Asie et plus particulièrement du Japon ne pouvait que me plaire. Il se trouve que ma première lecture était "La Cicatrice du Diable", le milieu du cinéma en était alors le thème. Des sujets qui me parlent il y a de quoi apprécier sa lecture dès la première page.

Tous les mots japonais sont expliqués et habilement intégrés à l'histoire. Je ne sais pas vous mais le fait d'avoir un renvoi en fin de livre ou en bas de page a tendance à "couper" le rythme de la lecture et à me détourner inconsciemment de l'histoire. Ici ce n'est pas le cas et c'est fort appréciable.

L'on voit également que l'auteur a fourni un travail de recherche impeccable sur les rites et moeurs du pays ou en tout cas maîtrise son art et sa passion et j'ai eu grand plaisir à me plonger dans ce contexte que j'admire et qui m'effraie à la fois. C'est vraiment un univers fascinant car totalement à l'opposé du monde occidental mais aussi parce qu'il y a une certaine noblesse dans leurs us et coutumes.

Le Samouraï qui pleure met tout cela à l'honneur. Deux pays s'affrontent, deux mondes qui diffèrent et qui vont fusionner tout en laissant une empreinte funeste. Les dommages collatéraux n'existent pas dans le vocabulaire nippon, seul l'honneur de la patrie et des idéaux justifie les actes et ceux qui doivent mourir vous saluent !

Nous avons deux duos dans cette affaire, d'un côté Elie Sagane lieutenant de police et Sarah criminologue spécialiste de l'Extrême-Orient et de l'autre deux amants qui collectionnent les "suicidés". Il y a une belle opposition dans ces deux hommes et ces deux femmes, de part leur culture bien-sûr mais aussi dans leurs appétences.

J'ai eu l'impression que certains clins d'oeil aux futurs écrits étaient présents, l'auteur avait-il déjà les titres en tête ? J'aimerai aussi le remercier pour les synonymes originaux pour la clope (sèche, crameuse, pneumophage...) ainsi que ceux utilisés pour les pistolets ou les projectiles amenant un côté ludique et non répétitif.

Pour conclure mon avis qui ne permet pas tellement de connaître mon sentiment, c'est pour moi un vrai coup de coeur que j'ai dégusté sur plusieurs jours. Souvent quand j'aime énormément je dévore mais pour d'autres j'aime prendre mon temps, c'est aussi ça être passionnée. Quatrième lecture de Laurent Scalese et j'ai l'impression à chaque fois de découvrir un auteur différent ; comme s'il nous permettait de voir un peu de son âme mais qu'on ne pouvait l'apercevoir qu'à travers un prisme, sous une lumière différente, comme s'il nous donnait un morceau de puzzle pour ne pas le comprendre de suite mais au fil de ses écrits.


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