Voilà un roman qui se lit tellement vite que je n'ai même pas eu le temps d'y glisser un marque-pages !
C'est une histoire très simple mais assez originale. Paul, un petit garçon, accepte un drôle de marché avec un drôle de bonhomme : celui-ci lui fera ses devoirs pendant une semaine en échange de ses prépositions et articles définis. Malgré les quelques désagréments que provoquent sa façon de parler, Paul prend goût au temps libre que lui laisse cet accord et rempile pour une deuxième semaine, au prix de ses formes verbales...
C'est raconté très simplement, un peu à la manière d'un conte. C'est une lecture que je recommanderai plutôt pour des élèves de fin de primaire. Je travaille en collège et je l'ai découvert parce qu'une collègue veut le proposer en lecture à des élèves de 6e mais c'est vraiment simpliste pour des collégiens. Cependant, pour des élèves faibles lecteurs, cela peut-être une lecture accessible. L'histoire est sympathique mais sans être très marquante, peut-être parce qu'elle est très brève et un peu superficielle.
Challenge Romans Jeunesse 2023
Commenter  J’apprécie         20
C'est un magnifique petit roman, abondamment illustré de vignettes, de dessins au trait vite faits mais tellement parlant. Petit parce que court autant que dense, mais en aucun cas, simpliste. Lu à voix haute, il acquiert toute sa saveur et toute sa puissance. Ainsi entend-on ce dont Paul accepte de se passer. Il n'est pas Faust, il ne vend pas son âme, quoique, il vend des mots, des lettres, des conjugaisons, l'un après l'autre, pour gagner du temps, pour jouer plus quitte à parler moins. Jusqu'au jour où il prend conscience, que ce ne sont pas des mots qu'il vend, des mots pour des devoirs ou des apprentissages, ce sont ces mots, ceux avec lesquels il dit, joue, s'exprime et en un mot, vit.
Ainsi, au fil du texte, entend-on, par défaut, la valeur grammaticale des catégories de mots, des formes verbales, et l'importance lexicale des consonnes par exemple. Omettez les prépositions et le rapport entre les objets deviendra compliqué à décrire. Passez-vous des articles et la subtilité de l'usage de l'indéfini comparativement au défini sautera aux oreilles de votre locuteur. de même comment lui signifierez-vous singulier et pluriel, masculin et féminin. Ainsi les déterminants, qu'ils soient articles, numéraux, démonstratifs, possessifs, interrogatifs, exclamatifs ou indéfinis sont-ils absolument nécessaires aux substantifs !
C'est par et dans leur absence que se révèlent pleinement l'utilité et le rôle que les parties du discours et les conjugaisons tiennent dans la phrase. Leur implication grammaticale est fondamentale, pour la connaissance. Pourtant, vient un temps où il ne s'agit plus de grammaire, où il ne s'agit plus de savoirs, leur valeur est tout simplement capitale pour la liberté d'expression. Sans ces mots à la nature bien définie et aux fonctions indissociables des modalités d'écriture, l'élocution de chacun s'en trouve grandement limitée. Se priver de la grammaire, c'est se priver du bonheur de dire, avec détail et précision, à voix haute ou en la couchant sur le papier, tout simplement, sa pensée.
Commenter  J’apprécie         20
Mais être dispensé de devoirs à la maison, Paul trouve quand même ça vraiment bien. Enfin, il peut faire ce qui lui plaît en sortant de l'école. Ce qu'il préfère c'est jouer au football. Mais il est tout seul. Les autres ne viennent au stade que lorsqu'ils ont terminé leurs devoirs. Qu'est-ce que Paul pourrait bien faire pendant ce temps ? Il s'allonge dans l'herbe et regarde le ciel.
Paul s'ennuie.
Il y avoir un homme rosses oreilles.Homme aimer manger.
Reprends vos prépositions
Aux meilleures conditions.
Enlève attributs par lots,
contre salade de mots.
Vous débarasse à prix fixe
de vos consonnes (sauf x).
Cédez présents et parfaits
contre vos devoirs tout faits.