EE Schmitt nous retrace un voyage qui s'annonçait banal. Marcher dans les pas d'un Saint homme :
Charles de Foucauld, dans le but premier de faire un repérage cinématographique. Schmitt, qui a vingt-huit est non croyant. Il s'engage donc dans le Hoggar, en compagnie d'un groupe d'européens conduit par un touareg, qui deviendra au fil des journées de marche, son ami.
A l'occasion d'un arrêt au pied du Mont Tahat (2900m), quelques uns d'entre eux décident d'en faire l'ascension. du haut la vue est magnifique.
Eric Emmanuel Schmitt va commettre une erreur due à sa jeunesse orgueilleuse. Pour la descente, il part devant, sûr de lui, sûre de son sens de l'orientation. le désert est trompeur, il se perd et la nuit tombe. Grâce à la sage décision de s'enterrer dans le sable, il évitera de mourir de froid. Au matin, il comprend qu'à la position du soleil il est du mauvais côté
Du Mont. Il le gravit à nouveau et retrouve le camp de base.
Ce n'est plus le même homme qu'il était. Il s'interroge sur cette force qui l'a aidée. N'a –t- il pas eu l'impression de voir son âme se détacher de son corps pendant la nuit ? Son être se dédoubler ? Quelque force occulte était à es côtés ? Dieu ? le voilà donc devenu croyant. Mais pense-t-il vraiment au Dieu de la religion ou a une force suprême qui n'a pas de nom ? Ce qu'il retient en tout cas c'est que rien sur cette Terre n'est peut- être le fait du hasard. Si la nature, l'être humain, le monde animal…. Qui tire les ficelles de tout cela. Qui règle cette merveilleuse mécanique de la vie ?
Il revient avec une croyance qu'il a découverte lui-même cette nuit du feu, sa nuit du feu.
Belle ouvrage. On sort grandit de ce désert, de la vie de ce Touareg, de cette révélation.