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3,86

sur 1193 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout s'explique du talent hors du commun de cet incroyable Eric-Emmanuel Schmitt!
Il a été touché par la Grâce!
C'est ce qui lui donne cette sensibilité extraordinaire qui lui permet de donner de la lumière à ses personnages, Saad dans Ulysse from Bagdad, Anne, Anny, Hanna dans La femme au miroir, ou même les plus sombres: Hitler dans la Part de l'autre.

Ce livre là est forcément différent: Il s'agit de son expérience. Elle me questionne!

D'autant que quelques jours après avoir terminé cette lecture, j'ai été surprise de voir dans un petit village que je traversais une dame très âgée faire du stop: Je me suis arrêtée et l'ai emmenée au foyer où elle résidait. Elle était toute ridée et rayonnante, quand bien même tout sur elle montrait une pauvreté certaine ... Quand je l'ai déposée, elle m'a remerciée, a fait quelques mètres, puis est revenue sur ses pas pour me dire avec beaucoup de douceur et un beau sourire: 'Je vous souhaite de trouver la Grâce!' ...

Ce livre est un témoignage poignant où sont confrontées croyance et raison... Pour tous ceux qui ne savent pas, qui croient ou pas!
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J'aime les écrits d'Eric-Emmanuel Schmitt.
Mais j'avais été un peu déçue par ses romans depuis "Les perroquets", et curieusement dérangée après l'avoir vu en photo (fort décalage entre son physique et ce que j'en imaginais d'après ses écrits).
Ouvrant ce nouvel écrit avec un peu de réticence, j'ai été conquise très rapidement : j'ai retrouvé tout ce qui me plait dans son écriture et les réflexions qu'il propose. Et étrangement rassurée quand il mentionne avoir lui-même un "sentiment d'inadéquation" vis-à-vis de son physique.
"J'admis sans enthousiasme que je passerais mon existence dans ce corps musclé, massif, athlétique surmonté de traits ronds [...] Quelle incongruité ! Je me ressemblais si peu...".
Mais j'ai surtout été conquise par ce récit d'expérience spirituelle, le partage de ses ré
flexions sur la croyance, et de ce sentiment de plénitude, de confiance qu'il a éprouvé et qui le porte encore.
Si je ne devais avoir qu'un livre de cet auteur, ce serait celui-ci. A lire et relire.
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Superbe livre !!! j'ai aimé la sincérité de ce récit , mais aussi que l'auteur nous invite à une certaine réflexion sur la foi . Je ne peux que le recommander ++++ Il montre une belle aventure humaine .
C'était une très bonne découverte . Mon seul regret c'est de l'avoir déjà terminé ...
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Un ouvrage magnifique, émouvant. de manière pudique, l'auteur bien connu qu'est Schmitt nous offre son témoignage de foi qu'il appelle "Nuit de feu". Lui l'agnostique, le philosophe, lorsqu'il passe une nuit perdu seul dans le désert ressent comme une évidence la présence de celui qu'il n'ose appeler Dieu qu'à demi-mot. Un ouvrage plein d'humilité et de grandeur qui se lit d'une traite.
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J'ai été très touchée par cette lecture intime. Ce voyage dans le grand sud algérien est aussi un pèlerinage intérieur philosophique et spirituel. La grande sensibilité de l'auteur se ressent, certains passages sont d'une beauté incroyable. La plume est vraiment belle et nous emmène aux côtés de cet homme alors âgé de vingt-huit ans à un moment décisif de son existence. le sacré et la croyance sont abordés d'une manière très intéressante, j'ai beaucoup apprécié les passages introspectifs.
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Je découvre Eric-Emmanuel Schmitt avec ce roman qui livre un récit très intime de son ouverture à la spiritualité. Dieu est évoqué dans ce périple autobiographique, mais il est abordé sous un angle qui laisse au lecteur la liberté de se l'approprier... ou pas. Pour ma part, M. Schmitt aborde la foi telle une ouverture, et non un enfermement ; ce quelque chose qui touche à l'indicible et à l'invisible. le débat avec soi-même, et potentiellement l'autre, est lancé...

Un livre humble, poétique. Consolant... que l'on soit croyant, ou non. Un voyage en plein désert qui nous ramène au commencement... Un livre, un récit qui rassure dans le fait d'être encore vivant, quand on ne sait plus trop quoi faire de Soi.
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Je connaissais assez mal Eric Emmanuel Schmitt; je n' avais lu que "l' Evangile selon Pilate" dont je n' avais aimé que la première partie.
Ce livre "La nuit de feu" a été une révélation pour moi et plus précisément la nuit passée par l'auteur seul dans le désert.
Mon envie de rencontre avec les Touaregs et de traversée du Sahara s' est immédiatement réveillée en lisant ce livre.
Livre à conseiller pour ceux qui sont en recherche de vérité et d' absolu.
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ic-Emmanuel Schmitt est un célèbre et talentueux auteur-philosophe, un incontournable de la littérature contemporaine. Il a tout écrit : des pièces de théâtre – souvenez-vous de l'admirable dame en rose -, des romans, des nouvelles, des contes. Il est extrêmement brillant, il fut normalien, docteur et agrégé avant ses 28 ans.

Il fait partie du sérail de mes écrivains préférés, je crois avoir tout lu de lui.

La nuit de feu, son dernier livre, n'est pas un roman, il est témoignage d'une extase mystique à la Blaise Pascal dont il a d'ailleurs emprunté le titre.
EES nous confie une partie très intime de sa vie. Il a 28 ans, aux confins d'un improbable tournant : restera-t-il sur cette voie toute tracée de maître de conférence en philosophie à l'université de Savoie qui personne n'en doute, le mènera à la Sorbonne ou au prestigieux Collège de France ? Cet avenir-là, tout tracé est très logique et répond à ce que tout le monde attend de lui. Sa question pourtant est : Qui était-ce, moi ?

la-nuit-de-feu-albin-michel-eric-emmanuel-schmitt

Gérard V., un metteur en scène souhaitant réaliser un film sur Charles de Foucault « Ce chrétien converti qui ne veut convertir personne. » l'invite à mettre ses pieds dans ceux de celui que les Touaregs appelleront « Frère Charles de Jésus », à Tamanraset, Assekrem, dans le Hoggar. Et le voici embarqué dans cette aventure. Tout le monde dit qu' »On ne sort pas indemne du désert ». Il va changer le reste de la vie d'EES.

Tout à chacun rêve de ce désert. J'aime beaucoup ces paysages, j'ai toujours eu envie d'un périple dans le désert, surtout oserai-je dire s'il me permet de découvrir vraiment qui je suis. L'envie est là, bien tapie, mais le courage me manque.

Ce livre est très beau : beaucoup de lyrisme, de délicatesse et de poésie, même si parfois l'écriture manque un peu de simplicité. Difficile de poser le livre, il se lit d'une traite, puis on y revient. On vit avec lui cette aventure spirituelle, on connait les différents protagonistes. Ce n'est pas un livre où EES ferait l'apologie de Dieu. Non, EES ne cherche pas à convaincre de l'existence de Dieu. Il nous amène à réfléchir. Qui tire les ficelles du monde ? de notre vie ? Qui graisse les rouages du fonctionnement de l'univers ?

J ‘ai beaucoup apprécié son explication de l'intégrisme et fanatisme, en cette période si troublée par des fanatiques qui n'ont rien de religieux pourtant.

« En notre siècle où, comme jadis, on tue au nom de Dieu, il importe de ne pas amalgamer les croyants et les imposteurs : les amis de Dieu restent ceux qui le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place en prétendant L'avoir trouvé. »
Sa posture philosophique et spirituelle est aussi celle du refus des religions instituées, ce qui n'a rien à voir avec l'athéisme.

Eric-Emmanuel Schmitt reste un rigoureux philosophe : » Si on me demande: « Dieu existe-t-il ? », je réponds: « Je ne sais pas » car, philosophiquement, je demeure agnostique, unique partie tenable avec la seule raison. Cependant, j'ajoute: « Je crois que oui ». La croyance se distingue radicalement de la science. Je ne les confondrai pas. Ce que je sais n'est pas ce que je crois. Et ce que je crois ne deviendra jamais ce que je sais.«
Lien : http://www.plkdenoetique.com..
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« La nuit de feu » touche juste. Remarquablement écrit, il confronte nos évidences. La philosophie ne naît-elle pas de l'étonnement des choses simples ?
Des personnages aux certitudes revendiquées et antagonistes se rencontrent. Dans le désert, ils marcheront deux semaines, ensemble. Leurs heurts sémantiques couvent une commune obsession : l'explication : « Les dieux changent, se succèdent, meurent, les modèles cosmologiques également, et ne persiste qu'une ambition, celle d'expliquer. » (p.69)

Les mots ne rapprochent pas toujours. Ils peuvent éloigner, enfermer, orienter : « En secouant la tête, je chasse les militaires lexicaux. » (p.138)
Croyant ou incroyant, par quoi sommes-nous guidés ? « Jadis, les gens croyaient parce qu'on les y incitaient, aujourd'hui, ils doutent pour le même motif. » (p.78)
Eric-Emmanuel SCHMITT ne nous fait pas uniquement partager une expérience personnelle avec son verbe scintillant : «  En contraste avec l'austère absence de meubles, de bibelots ou d'images, le couscous m'apparut fastueux, coloré, ses viandes et ses légumes posés tels des bijoux sur un coussin de semoule. » (p.9). Ce que l'auteur nous offre de plus précieux, c'est un paradigme qui rompt l'opposition binaire entre croyant et incroyant.

Le pourquoi du comment est également inaccessible à chacun, fondant une nouvelle fraternité ; celle des ignorants.
La véritable fraternité ne réside pas dans le partage d'une croyance ou celui de son absence. La fraternité, mère de tolérance, prend sa source dans l'acceptation de l'ignorance comme donnée intrinsèquement humaine.
Ainsi Eric-Emmanuel SCHMITT, à travers le récit d'un homme qui se perd pour mieux se trouver, éprouver l'indicible grâce, ne cherche pas à convaincre.
Il clarifie, par sa rigueur conceptuelle, une confusion entre croire et savoir : « Ce que je sais n'est pas ce que je crois. Et ce que je crois ne deviendra jamais ce que je sais. »(p.181)

L'agnosticisme devient le paradigme de notre fraternité.
Qu'elle décide de croire, ou de ne point croire, l'humanité doit avoir conscience de son ignorance : « Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se présentent trois types d'individus honnêtes, le croyant qui dit "je ne sais pas mais je crois que oui", l'athée qui dit : "je ne sais pas mais je crois que non", l'indifférent qui dit : "je ne sais pas et je m'en moque. » (p.181)

La nuit de feu est un excellent livre, que j'ai relu, sans le consumer, dès sa dernière page achevée.

Renvoyant dos à dos les dogmatiques de toute obédience, il resitue l'agnosticisme à la hauteur d'un humanisme pacifique : « Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance. L'humanisme pacifique coûte ce prix-là. Tous, ne ne sommes frères qu'en ignorance, pas en croyance. »(p.182)

Respecter l'autre, c'est reconnaître et accepter que pas plus que moi, il ne sait. Il s'essaie.





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merveilleux tendresse amour du désert et découverte de son moi
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