Eric-Emmanuel Schmitt. On a (presque) tout dit. Un nom qui résonne désormais dans les quatre coins du globe, des livres très vite hissés au rang d'oeuvres. de toute évidence, un poids lourd de la scène littéraire française qui nous fait la joie de revenir quasiment à chaque rentrée littéraire nous proposer son dernier cru. 2017 était l'occasion de découvrir
La vengeance du pardon publié chez Albin Michel, un recueil de quatre nouvelles, un exercice devenu habituel pour le natif de Sainte-Foy-lès-Lyon dans le Rhône après son Goncourt de la nouvelle obtenu en 2010 pour
Concerto à la mémoire d'un ange. Un succès qui pour confirmer encore et encore ? Un cuisant échec ? Lettres it be vous dit tout sur ce livre !
# La bande-annonce
Recueil de quatre nouvelles : deux soeurs jumelles que tout oppose moralement s'aiment et se haïssent tout au long de leur vie, un homme jouisseur abuse d'une fille candide et lui arrache son enfant, un père dur et fermé s'humanise au contact de sa petite fille avec qui il se plonge dans le lecture du «Petit Prince» et une femme rend régulièrement visite à l'assassin de sa fille en prison.
# L'avis de Lettres it be
« Les soeurs Barbarin », « Madame Butterfly », «
La vengeance du pardon », « Dessine-moi un avion ». Quatre nouvelles dans lesquelles
Eric-Emmanuel Schmitt va déployer toute son aura scripturale pour dépeindre au plus près les différentes figures du pardon. de la vengeance qui s'ignore au destin qui ne pardonne jamais, tout y passe, le temps de quatre histoires qui, finalement, ont cela en commun qu'un pardon, quel qu'il soit, n'est jamais orphelin de toute conséquence. du déjà-vu diriez-vous … Et pourtant, chez Lettres it be, nous croyions vraiment à la plume de Schmitt pour donner l'élan nécessaire à ces novelas. Et, autant
Karine Giébel nous avait véritablement soufflés dans l'exercice de la nouvelle avec
D'ombre et de silence paru chez Belfond fin 2017, autant
Eric-Emmanuel Schmitt parvient à nous décevoir dès les premières lignes.
De situations convenues et (trop) prévisibles (le parallèle entre le chat sauvage et le serial killer à apprivoiser …) à des personnages mal campés et caricaturaux au possible (les soeurs Barbarin qui paraissent sorties tout droit d'un mauvais téléfilm d'après-midi sur M6, « Dupont-Morelli » pour incarner un financier véreux, franchement …),
Eric-Emmanuel Schmitt n'épargne plus rien aux lecteurs. Même si le rythme est là, on se surprend à conserver cette envie d'avancer dans la lecture. C'est comme boire un bon vin dans un gobelet en plastique : il y a un véritable savoir-faire, il y a une maîtrise de la chose, mais l'écrin n'est franchement pas le bon et ne permet pas de goûter aux différentes nuances.
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