AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 774 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre pour la première fois la plume d'Eric Emmanuel Schmitt à travers ce recueil de nouvelles toutes axées sur la thématique du pardon.
La première nouvelle est consacrée à l'histoire de deux soeurs jumelles. Lili et Moïsette très différentes de caractères. Peut être est ce dû à la différence d'attention et d'amour portée par les parents. Lili semble avoir toutes les qualités et pardonne à sa soeur qu'elle adore et Moïsette devient progressivement une petite fille jalouse, envieuse, haineuse ne supportant pas le pardon de sa soeur. J'avoue que ce récit m' a rendue mal à l'aise.
La deuxième est consacrée à un riche banquier qui à l'âge de 17 ans a séduit alors qu'il était en vacances à la montagne une jeune fille surnommée simplette. Naîtra un garçon qu'il finira sur le tard par reconnaitre. Ce garçon leur causera bien du souci et chacun des parents pour pardonner par amour devra faire un gros sacrifice.
La troisième nouvelle m' a fait froid dans le dos. Elise se rend depuis deux ans au parloir pour visiter le meurtrier de sa fille, un tueur en série. Lui accordera -t-elle son pardon?
La quatrième met en scène un monsieur de 92 ans qui a été pilote allemand pendant la guerre et sa petite voisine Daphné. Tous deux vont s'apprivoiser grâce à l'amour des avions et à la lecture du petit prince de Saint Exupéry.

Commenter  J’apprécie          360
L'art de la nouvelle est un art difficile, tous les lecteurs et les écrivains le savent.
E.E.S. y excelle et ce recueil en est la preuve.
J'ai surtout aimé celle qui lui donne son titre " La vengeance du pardon", titre antinomique s'il en est, et parfaitement adapté à l'histoire.
Je vous le conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          330
Je vous redonne régulièrement des nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur lyonnais et évidemment internationalement connu que j'ai eu l'occasion de rencontrer une ou deux fois lors de ses venues sur Lyon.

Stakhannoviste de l'écriture, Eric-Emmanuel Schmitt publie plus d'une oeuvre par an, qu'elle soit théatrale, romanesque ou essai, et pour cette rentrée littéraire 2017, il revient avec "la Vengeance du pardon", un recueil de quatre nouvelles qui s'intéressent à la psychologie et aux motivations de l'être humain.

Comme à chacune de ces oeuvres, ce recueil se veut emprunt de philosopie, captivant, accessible et ludique, et cette année, bonne nouvelle, cette publication évite la plupart du temps la facheuse tendance de l'auteur à flirter avec la facilité et la naiveté .

Avec "la Vengeance du pardon", l'auteur d'Oscar et la dame rose prouve une nouvelle fois que c'est le genre des nouvelles qui lui sied le mieux, et en tout cas qu'il parait le plus convaincant par rapport à ses autres productions dans lesquelles il s'exprime.

Reconnaissant sans problème que la nouvelle est son genre préféré, sachant manier à merveille les fulgurances et la chute qui éclaire tout le reste du récit, Schmitt trousse quatre nouvelles très diversifiées autour du thème du pardon, et plus particulièrement la violence du pardon et qui soulève les interrogations suivantes : peut-on vraiment pardonner même l'impardonnable ? Vengeance, pardon, pourquoi choisir l'un par rapport à l'autre?

On aime chez Schmitt son sens de la formule, sa pertinente approche psychologique et que le pardon peut revêtir bien des formes diverses et peut redonner foi en l'humain. et que, même quand celui ci montre sa face la plus sombre, la lumière peut advenir au bout d'un long chemin de croix

Des quatre nouvelles, dont on se gardera de révéler les surprises, on aime particulièrement s'il faut en retenir une, la seconde, miss Buterfly, où une intrigue financière à la Jérome Kerviel va croiser une rencontre sentimentale totalement improbable, et où le pardon revetira des oripaux particulièrement singuliers.

Mais dans leur intégralité, ces quatre histoires sont des preuves qu'Eric-Emmanuel Schmitt manie parfaitement l'art du conteur, et sait se réinventer ,tenir son lecteur en haleine, et que définitivement il sait manier comme les grands spécialistes du jour parfaitement l'art de la nouvelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          301
Quatre histoires faciles à lire, presque légères, mais ce que j'aime chez EE Schmitt, c'est qu'il amène des pistes de réflexions intéressantes.

La première histoire parle de rivalité entre des soeurs, ou plutôt de la jalousie, cette impression que les autres reçoivent davantage. C'est injuste, la vie, certains en reçoivent plus, sont plus beaux ou plus intelligents ou plus doués dans le sport. Cela m'amène une question pour les parents, comment apprendre à nos enfants à être heureux pour soi et à être contents pour l'autre, fier d'être de sa famille, plutôt que jaloux? (Je n'ai pas la réponse…)

L'amour inconditionnel des parents, tout donner… C'est la saison des étrennes et des parents vont dépenser pour leurs enfants des montants qui dépassent leurs moyens. Et peut-être que les enfants ne le méritent pas vraiment. (Pour ce qui est de la fin,)
La troisième histoire m'a donné un peu plus de mal. Entrez en contact et pardonner au meurtrier de sa fille… cela m'apparait bien difficile! Et je ne suis pas sûre de l'idée du formidable pouvoir du pardon. Un gamin harcelé dans la cour d'école qui pardonne au harceleur par exemple, je ne suis pas convaincu que cela ne stimulera pas l'agressivité du méchant…

La dernière nouvelle est un peu un hommage au Petit Prince, avec un vieil aviateur dont le coeur est transformé par la rencontre avec une petite fille. Et à plus de quatre-vingt-dix ans, il pourra régler ses comptes avec son passé.

Au final, une charmante lecture, mais je vous pardonnerai de ne pas aimer ma critique…
Commenter  J’apprécie          270
La vengeance du pardon... Moui...? Mais comment le pardon peut-il se transformer en vengeance ??

C'est ce titre qui suscite l'interrogation qui m'a attirée.

Eric-Emmanuel Schmitt nous livre ici 4 nouvelles dont le fil conducteur pose de grandes questions : comment pardonner l'impardonnable ? Qui mérite ou pas ? Sommes-nous tous égaux face au pardon et au désir de vengeance ? Comment le pardon peut-il devenir la pire des vengeances ?

Ces 4 histoires, mettant en scène l'ordinaire, viennent taper pile poil là où ça fait mal chez le lecteur qui s'insurgera, admirera ou condamnera.C'est là tout le talent d'Eric-Emmanuel Schmitt d'amener la réflexion grâce à une écriture simple, fluide et extrêmement bien construite.
Commenter  J’apprécie          260
A travers quatre nouvelles particulièrement bien construites, Eric-Emmanuel Schmitt décide cette fois d'explorer les vertus du pardon et leurs conséquences sur la vie des protagonistes.
Du parcours difficile de soeurs jumelles que tout oppose à un aviateur allemand qui rencontre une petite fille qui lui ouvre les yeux sur son passé, on voyage dans quatre univers bien différents.
Toujours sous-tendus par une oeuvre littéraire ou musicale, chacune des nouvelles transporte le lecteur dans les arcanes des sentiments humains, des frustrations, de la jalousie ou de la pulsion meurtrière.
Ces histoires, toujours aussi bien racontées par cet auteur talentueux, sont parfois bouleversantes et possèdent toutes le même dénominateur commun : le pardon et la capacité de l'humain à y recourir.
Une mention spéciale pour Mademoiselle Butterfly, un texte poignant autant qu'il est beau.
Commenter  J’apprécie          240
Quatre nouvelles de longueurs différentes autour du thème du pardon.

Les soeurs Barbarin démarre comme un Amélie Nothomb. Un côté exagéré, décalé, qui gène un peu au début. Voilà deux soeurs jumelles, Lily et Moïsette. L'aînée, Lily, capte l'attention, réussit scolairement, expérimente en premier les relations avec les hommes... Bref, elle devient insupportable à sa soeur Moïsette, moins brillante, mais jalouse en tout. Et malgré toutes les crases que Moïsette fait à Lily, cette dernière ne se départit pas d'une attitude protectrice vis à vis de sa petite soeur. Quelle plaie ces êtres trop parfaits…

La deuxième nouvelle porte le nom de l'héroïne musicale qui l'inspire : Mademoiselle Butterfly. Ou comment une jeune fille, bergère en montagne, simple, voire simplette, d'une grande beauté, se laisse séduire par un beau jeune homme, qui en la conquérant ne cherche qu'à gagner un pari. S'en suit neuf mois tard un bébé qui sera la plaie et la joie de son père devenu grand banquier d'affaire.

La vengeance du pardon suit une visiteuse de prison qui rend visite dans une maison d'arrêt alsacienne au tueur en série qui a ôté la vie à sa fille. le tueur n'a montré aucun regret, aucune humanité lors de son procès. Quel motif peut amener cette mère éplorée à chercher à rencontrer et (re) rencontrer encore cet être dénué de conscience ?

Dessine moi un avion est bien entendu une variation autour du Petit prince et de Saint-Exupéry : la rencontre d'une petite fille et de son vieux voisin, ancien pilote allemand pendant la guerre.

Quatre histoires plus ou moins réussies (Schmitt a fait bien mieux dans le genre). Les soeurs Barbarin, même si la chute en est prévisible, constitue un traitement original. Mademoiselle Butterfly accumule un peu trop les poncifs. La vengeance du pardon propose une intrigue osée. Dessine-moi un avion clôt bien le sujet avec ce propos qui résume le fond de ce livre : « (…) on ne pardonne pas quelque chose, on pardonne à quelqu'un. L'acte reste mauvais, mais la personne ne le devient pas. On ne peut la réduire à son geste nocif. Pardonner revient à considérer l'individu en entier, à lui redonner le respect et le crédit qu'il mérite ».
Commenter  J’apprécie          140
Après plus d'un an sans m'être plongée dans les mots d'E.E. Schmitt, j'en avais presque oublié la douceur. Et comme j'avais tort de m'en priver. Quatre nouvelles aux univers forts différents et qui nous tendent pourtant un même fil rouge autour du pardon ou plutôt des pardons. En refermant le livre, on prend conscience en effet, qu'il en existe une multitude et qu'ils sont nécessaires. Toutefois certaines choses demeurent peut être impardonnables et il est parfois plus difficile d'avoir été pardonné que d'espérer l'être.

Un titre parfait et un excellent moment de lecture, même si la musicalité de l'écriture m'a un peut moins portée qu'avec d'autres recueils de l'auteur.

Merci à l'équipe Babelio pour cette excellente masse critique!
Commenter  J’apprécie          140
Cet auteur est un dessinateur formidable. Comme ces portraitistes de la place du Tertre à Paris qui en quelques traits vous croquent et vous rendent plus vivant qu'une photographie. Voilà sa façon d'écrire des nouvelles, en mettant en exergue les traits les plus forts de l'existence de ses personnages. Tant dans leur abnégation que leur égoïsme le plus pur. Et ça fonctionne diablement bien. Comme dans les contes où l'on assouvi nos pulsions mauvaises au travers de la méchante sorcière. Puis l'on se rassure dans un happy end où les gentils gagnent toujours.

Là je vous laisse la surprise des fins, car on sait bien que dans la vraie vie tout ne finit pas toujours bien.

En revanche, je reste convaincue que le meilleur travail d'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt à ce jour reste La Part de l'autre. Mais même les Beatles n'ont pas composé que des énormes tubes, et on salue l'ensemble de leur oeuvre. Je fais de même pour cette bibliographie : M. Schitt je vous tire mon chapeau.

Alors faut-il le lire ? Oui oui. Et la Part de l'autre ensuite. J'insiste.
Commenter  J’apprécie          120
Ma première lecture d'Eric-Emmanuel Schmitt et pas la dernière.
La vengeance du pardon est un recueil de quatre nouvelles avec en fil rouge les différentes formes de vengeance ou de pardon ou des deux à la fois...
Des jumelles rivales, un étudiant à l'égo surdéveloppé et le fruit de sa bêtise, un détenu et la mère d'une de ses victimes, un ancien aviateur de l'armée allemande et une petite fille innocente.
Une étude psychologique écrit avec simplicité.
Une lecture que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          121




Lecteurs (1708) Voir plus



Quiz Voir plus

la vie rêvée d'Hitler...

Par quoi commence le récit et la vie d'Adolf H.?

par sa réussite au concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts de Vienne.
par son mariage avec Sarah
par son coming out

9 questions
453 lecteurs ont répondu
Thème : La Part de l'autre de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur ce livre

{* *}