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sur 1344 notes
Éric-Emmanuel Schmitt a écrit divers récits regroupés sous le titre Cycle de l'invisible. Celui-ci, très court, est paru dans le Livre de poche en février 2015. L'histoire est simple, les personnages sont peu nombreux.
Madame Ming occupe la fonction de Madame Pipi dans un hôtel de Chine où descend le narrateur pour un voyage d'affaires. Bien vite cependant se crée entre eux une relation chaleureuse, un peu mystérieuse faite de confiance et de doutes, car à l'instar du narrateur, on se demande si les enfants de Madame Ming existent vraiment compte tenu de cette loi qui interdit aux parents d'avoir plus d'un enfant. Vérité ou mensonge ? Lequel de ces deux mondes est le plus vrai pour madame Ming ?
On s'attache vite au personnage féminin et aux histoires qu'elle raconte sur ses enfants et ce d'autant plus qu'elle ponctue ses récits de sentences de Confucius. On ne peut que sourire devant cette sagesse millénaire toute présente dans les propos de cette dame toute simple. On a le goût aussi de s'attarder un moment pour réfléchir. J'ai évidemment aimé le style de Schmitt toujours si évocateur. En bref, j'ai vécu un beau moment de lecture et j'ai souri souvent.
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Un livre court, un conte comme sait les écrire Eric-Emmanuel Schmitt, qui se passe en Chine dans la ville de Yunhai. C'est là dans les latrines d'un grand hôtel que vont se croiser madame Ming, dame pipi et un homme d'affaire Français. Entre ces deux là vont s'engager des conversations sur les dix enfants que madame Ming prétend avoir! Un livre qui nous emmène dans la chine à la fois contemporaine, celle des affaires, des cadences de production mais aussi dans cette Chine millénaire où les pensées de Confusius sont omniprésentes. Un joli conte qui traite de la vérité, de la réalité et du rêve. Une histoire simple et très agréable. Ce roman s'achève sur cette pensée : la vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude... A méditer.
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Dans la Chine de l'Enfant Unique, Madame Ming a eu dix enfants.

Dix enfants dont elle conte les aventures, l'histoire, l'enfance, leurs exploits, leurs carrières à un homme d'affaires européen qui ne sait s'il doit la croire ...

Ses histoires apparaissent si réelles qu'au fil de leur rencontres, il se dévoile ...

Ce livre est un conte ... Je ne vous dévoilerai pas sa conclusion ...

Une jolie fable, qui m'a accompagnée le temps de déguster une lunch-box méridienne :)
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le narrateur est un commercial qui fait des séjours réguliers au sud de la Chine. C'est là qu'il va faire la connaissance de Madame Ming qui est « dame pipi » dans l'immeuble-hôtel où se déroulent les transactions de la firme pour laquelle travaille cet homme. La discussion s'ouvre alors qu'il vient de faire tomber de son portefeuille la photo de deux enfants. C'est alors que Madame Ming explique qu'elle a 10 enfants dont elle énumère les prénoms.

S'ensuit au fil de leurs rencontres un dialogue où l'incrédulité du narrateur se bat avec sa fascina tion pour le récit si persuasif de cette femme.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman dans lequel le narrateur au fil de son enquête va découvrir la vérité sur Madame Ming. Un récit émaillé de citations de Confucius avec comme toujours dans les histoires inventées par cet auteur une philosophie de l'existence et un regard optimiste sur la vie et l'humanité de ses personnages.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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A l'heure où de ce coté du monde nous avons le choix d'avoir ou non des enfants, d'en décider du nombre et bientôt plus encore, que ressent une femme chinoise qui n'a le droit d'en avoir qu'un ? Je ne vais pas vous dire combien madame Ming a eu d'enfants, mais vous ne pouvez rester insensible à cette question que pose Éric-Emmanuel Schmitt. La parentalité est une question qui nous touche tous par de multiples questions, choix, envie, joie, difficulté, perte, désir, renoncement…
Sur ce fond de questionnement, il vous invite à aller chercher le meilleur de chacun par le biais de la sagesse de Confucius, accepter la différence, trouver qui nous sommes, accepter de lâcher la quête destructrice de la Vérité pour construire du coté de l'Humanisme. Encore un joli message en si peu de mots, dans une histoire toute simple !
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Lu par l'auteur, un petit conte plein de la sagesse orientale qui raconte les originales rencontres et discussions entre un homme d'affaires venu en Chine et ...la dame pipi de son hôtel. Dans le contexte de l'enfant unique peut-on avoir 10 enfants ou est-ce le surprenant mensonge d'une femme devenue folle, un déni de réel ? Un moment agréable.
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Une nouvelle fois Eric-Emmanuel Schmitt nous propose un petit conte philosophique.
Mais cette fois-ci, le conte n'est pas uniquement destiné au lecteur mais aussi au narrateur.
En effet, même s'il se pose la question de savoir si Madame Ming a bien eu dix enfants, il va rapidement se laisser porter par la description de la vie et du caractère de chacun des enfants.
Chaque « rencontre » d'un enfant au travers des mots de madame Ming sera l'occasion pour elle de donner une règle de vie à notre narrateur, le tout avec poésie, simplicité et humour.
Une belle petite relecture que je recommande de faire dans la foulée d'Oscar et la dame rose, du Sumo qui ne pouvait pas grossir et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran.
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Madame Ming s'occupe des latrines masculines du Grand Hôtel de Guangdong, dans le sud de la Chine. Étrange personnage de bonté et de dévouement, elle voit chaque jour défiler ces hommes dans l'urgence d'un soulagement aussi bref que nécessaire. C'est alors qu'elle rencontre le narrateur – dont le prénom n'est pas cité – et qu'une belle relation de confiance et de partage s'établit entre eux. Il travaille à l'étage supérieur à multiplier les contrats commerciaux avec la Chine et profite de chaque occasion, même de celles qui ne lui sont pas accordées, pour poursuivre ses bavardement avec dame pipi, cette femme pleine de sincérité et de douceur…

« Madame Ming incarnait la permanence dans un monde versatile. »

Elle lui raconte ses dix enfants, Li Mei, ses jumeaux Kun et Kong et tous les autres. DIX! Mais Madame Ming, comment est-ce possible d'en avoir dix alors que l'État chinois interdit aux couples d'avoir plus d'un enfant??! Au départ, il subit ses affabulations, puis éprouve de la sympathie pour elle. Une amitié se développe sous le couvert des confidences, dans ce milieu parfumé aux boules à mites à l'odeur de cèdre, et qui au départ n'avait rien on s'entend d'un lieu où s'attarder dans l'épanchement de sentiments. Rien que pour ce contraste délirant j'ai eu envie de remercier l'auteur, il m'a fait vraiment rire! :D Cette p'tite parenthèse mise à part, il réalise son besoin de fantaisie, d'illusions. Celui de s'évader dans un monde factice où la réalité se confond avec le rêve et l'urgence de vivre. Il en arrive à comprendre que le bonheur est plus fort que la recherche de vérité.

« À travers ces broderies où s'épanouissait son imagination, je sentais sa carence, sa nostalgie de transmettre, son aspiration à aimer. »

Toujours dans la poursuite de mes lectures du « Cycle de l'invisible », qui accorde à chacune de ses six nouvelles le plaisir de nous faire découvrir une religion ou une quelconque forme de spiritualité, Éric-Emmanuel Schmitt nous parle ici des entretiens de Confucius sur l'amour familial et le sens du respect. Ces quelques pages de douceur et d'amour nous amènent à nous questionner sur la vérité. Mais surtout sur la réalité à laquelle il ne faut pas s'attarder au détriment du rêve. le bonheur est dans l'équilibre fragile des choses qui nous entourent.

Qui ne voudrait pas d'une Madame Ming dans sa vie? Je me suis profondément attachée au personnage qu'elle incarne avec tant de tendresse et d'humanité...

« de la Chine de Mao, madame Ming conservait l'égalitarisme ; de celle de Confucius, elle perpétuait l'humanisme. »
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Un court roman d'à peine 115 pages, mais que de sagesse et de leçons de vie dans cette histoire.
Le raconteur est un homme d'affaire qui pour son travail voyage beaucoup en Chine. A Yunhai dans le Grand Hôtel, il sympathise avec madame Ming, qui est madame pipi. Celle-ci lui parle de ses dix enfants alors que dans le pays ici, un seul enfant est autorisé. On navigue dans le réel, le rêve, l'imaginaire le tout baigné dans la sagesse de Confucius.
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Éric-Emmanuel Schmitt est membre de l'académie Goncourt ; il a écrit des dizaines de livres, reçu des prix littéraires et il anime des masterclass d'écriture. Autant dire qu'il maîtrise son sujet.
Ce très court roman ne déroge pas à la règle : style excellent, construction parfaite, argument original, émotion à l'arrivée.

Mais à force de lire des oeuvres de l'académicien je ne peux m'empêcher de voir les ficelles, et d'avoir l'impression sous-jacente qu'il applique des recettes.

Après tout peu importe, avec de bonnes recettes on réussit ses plats, et cette histoire de dame-pipi chinoise à la sagesse confucéene aidant un homme d'affaire français brillant mais un peu perdu à trouver sa voie fonctionne parfaitement.
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