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3,7

sur 1328 notes
Ce dernier tome du Cycle de l'invisible est un vrai coup de coeur. J'y ai retrouvé avec plaisir le phrasé inimitable de l'auteur. A tel point que parfois c'était sa voix que j'entendais au détour des pages.

"La Chine, c'est un secret plus qu'un pays."

Dans ce volet, il nous convie à un fabuleux voyage au coeur d'une Chine résolument tournée vers le futur mais qui, malgré une industrialisation outrancière, conserve sa sagesse d'antan: celle de Confucius.

Au gré des anecdotes de Madame Ming sur ses dix enfants, nous nous débarrassons de nos certitudes matérialistes occidentales et nous nous imprégnons peu à peu de la philosophie asiatique.

Madame Ming distille ses "phrases aigrelettes qui piquent l'esprit" et nous amène à réfléchir sur ce qui fait de nous des individus distincts. En effet, Madame Ming voit en chacun de "ses enfants" ce qui le rend unique. Elle nous enseigne que c'est cette individualité qu'il faut, en chacun de nous, déceler et cultiver avec amour.

A un degré supérieur, elle nous enseigne qu'au delà de nos individualismes, la vraie richesse des hommes est à chercher ailleurs: dans l'ouverture aux autres, la recherche de l'harmonie, les liens familiaux, la transmission d'une sagesse...

Par son histoire, au pays de l'enfant unique, Madame Ming lance un cri. Ce cri fait écho chez le narrateur. En cela, il devra beaucoup à Mme Ming. Grâce à elle, il découvrira ce qui peut donner sens à sa vie...

A nous, lecteurs, elle nous rappelle que l'essentiel est et demeure immatériel...

Bien sûr, vous l'aurez compris, Madame Ming c'est Confucius... le texte est d'ailleurs émaillé de ses nombreuses pensées. Un top trois de mes préférées:

1."Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine."
2."L'herbe, si le vent vient à passer, s'incline nécessairement."
3."Pas trop d'isolement, pas trop de relations, l'exact milieu, voilà la sagesse."

Envie d'écouter les histoires passionnantes de Madame Ming, mère géniale ou affabulatrice touchante? de rencontrer ses dix enfants: Kun et Kong, les acrobates; Da-Xia, la tueuse de Madame Mao; Zhou, l'intellectuel; Ru, l'érudit; Li Mei, la dessinarice qui voit ce que nul ne voit et les autres?

Alors, n'hésitez pas et laissez vous emporter par ce petit conte philosophique. Tout comme le narrateur, votre coeur balancera entre doutes et certitudes... pour, au bout du chemin, peut-être, découvrir le secret de la Chine... si ce n'est celui de la vie...
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Une histoire qui commence de façon originale : le narrateur, venu en Chine pour le business, engage la conversation avec la dame-pipi de son hôtel, l'impériale Madame Ming. Celle-ci lui parle de ses 10 enfants, alors qu'on est en pleine politique de l'enfant unique…
L'histoire n'est pas inintéressante, mais quand même très convenue, et surtout très prévisible. Et même si l'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est impeccable, malheureusement pour le lecteur, Madame Ming connaît Confucius par coeur et nous sort une citation toutes les trois pages. La plupart sont archi-connues, j'en ai plus de la moitié dans un petit livre « Sagesse chinoise » qui dort quelque part au fond de ma bibliothèque depuis des années.
J'aurais aimé tomber sous le charme de ce tout petit roman, avoir le même plaisir qu'avec Oscar et la dame rose ou L'Enfant de Noé. Mais là le charme n'a pas opéré, et concernant le plaisir escompté en commençant ce livre, je dirais, comme Madame Ming, que la vérité m'a fait regretter l'incertitude.

Challenge des 50 objets 2021-2022
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Le narrateur, homme d'affaires polyglotte fait la connaissance de Madame Ming lors d'un voyage d'affaires en Chine. Dame Pipi dans un grand hôtel, c'est une femme plus qu'étonnante. La conversation avançant, elle en vient à lui parler de ses dix enfants. Au pays de l'enfant unique, le narrateur est évidemment étonné et même un peu choqué qu'elle ose lui mentir aussi effrontément.

Petit à petit, une relation se tisse entre les deux personnages qui en viennent à se raconter leurs vies. Madame Ming ne tarit pas d'éloges sur ses enfants, multipliant les détails au point que le lecteur se pose réellement la question de l'existence de ses dix enfants. Tout semble tellement réel, raconté avec beaucoup d'amour et de bienveillance.

Ce roman ponctué de citations notamment de Confucius, est d'une grande douceur. Finalement, savoir si Madame Ming a réellement une si grande famille n'est pas la chose la plus importante. Ce que je retiens de ma lecture, c'est l'amour. L'amour de la vie, la volonté de faire le bien, d'aider son prochain.
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Court récit de la plume magnifique d'E-E Schmitt! J'aime ses envolées de verbes, de noms ou d'adjectifs... Elles font s'envoler mon imagination!

Nous suivons ici un narrateur anonyme qui voyage beaucoup pour son travail. Cette situation l'arrange car lui permet d'entretenir des liaisons sans engagement. Ses déplacements l'entraînent assez régulièrement en Chine où il entretient une conversation avec Madame Ming, dame pipi de l'hôtel où il a l'habitude de descendre. Il savoure le récit de cette excentrique qui dit avoir dix enfants, ce à quoi le narrateur n'accorde aucun crédit, connaissant la loi de l'enfant unique. Mais il se prend au jeu et apprécie l'art de conteuse de Madame Ming.

Je vous laisse découvrir par vous-même en lisant si Madame Ming a effectivement réussi à déjouer les autorités chinoises ou non. Ce qui est certain, c'est que cette rencontre change la vie de notre narrateur. Par ses citations de Confucius et par la joie illuminant son visage à l'évocation de chacun de ses enfants, Madame Ming a fini par donner envie au narrateur de fonder une famille et de réfléchir au sens de la vie.

Alors n'attendez pas et prenez votre billet pour la Chine!
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Encore un joli conte philosophique d'Eric-Emmanuel Schmitt, qui nous fait mesurer la chance d'avoir des enfants.
J'ai beaucoup aimé cette plongée en Chine guidée par la plume pleine de finesse, de tendresse et d'humour d'Eric Emmanuel Schmitt; et en compagnie de l'incroyable Madame Ming, dame pipi de son état, et de ses dix enfants.
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« La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude ». Imaginaire, songe, folie, mensonge. Où vivent les chimères ? Dans nos actes, nos âmes, nos rêves ? A quoi sert la réalité si elle ne projette pas l'espoir d'un rêve ? La vérité si elle bonne à dire, est elle pour autant belle à aimer ? le coeur ne résiste jamais très longtemps à la poésie de la sagesse. Pour peu qu'il sache entendre sans juger, voir sans condamner, regarder sans ignorer. Savoir et vérité se croisent là où le visible se conjugue avec l'invisible. Aurions nous besoin bien plus de chaleur que de lumière ? « Rien n'est vrai, rien n'est faux ; tout est songe et , Illusion du coeur qu'un vain espoir prolonge. Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs. » LE TOMBEAU D'UNE MÈRE, Alphonse de la Lamartine, extrait.

Astrid Shriqui Garain

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En chine, Mme Ming est dame pipi dans un grand hôtel où réside provisoirement un homme d'affaire français. Alors qu'il descend aux toilettes pour nettoyer sa chemise qu'il a tâché en se blessant, Mme Ming vient à son secours. Dès lors ils sympathisent se côtoyant un peu plus chaque jour, dévoilant les aléas de leur vie personnelle. Quand Madame Ming annonce qu'elle a dix enfants dans un pays ou il y a une loi exigeant un enfant par famille, l'homme d'affaire ne sait plus si il doit la croire. Et quand elle lui demande, si il a des enfants et qu'il répond qu'il en a deux, alors qu'il vient de plaquer sa petite amie Irène alors qu'elle était enceinte, il réalise la facilité du mensonge qu'on s'invente pour se sortir de situations indésirables. C'est ainsi qu'il écoute assidûment Mme Ming lui parler de ses dix enfants aux destins incroyables puisque rêvés ! Cette femme largement imprégnée de la sagesse de Confucius fascine le jeune français qui finalement se laissera gagner par cette sagesse et s'empressera de rejoindre la France pour retrouver Irène. Un court roman qui clôture le Cycle de l'invisible. L'occasion de s'ouvrir à la philosophie et à la culture asiatique pour une petite introspection toujours bienvenue !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Un court conte philosophique très sympathique.
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Une superbe découverte de cet auteur! Vraiment, je suis désolé de l'avoir séquestré si longtemps à la maison, débordé par ma formation, car je l'ai lut d'une traite également!
J'ai tout simplement adoré! j'ai tout de suite accroché au style de E-E Schmitt et me suis littéralement plongé dans l'histoire! Et comme tous les autres bookcrosseurs, parmi ces citations à tire-larigot de Confucius, j'en ai retenu quelques une, dont celle-ci qui me tient à coeur:
"Choisissez un travail qui vous passionne et vous n'aurez pas travaillé un seul jour de votre vie"
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Schmitt poursuit avec ce recueil son investigation improvisée du spirituel. C'est ce qu'il a appelé le cycle de l'invisible. Les dix enfants... est comme les autres éléments du cycle plus un conte qu'un roman. Schmitt démontre encore ici qu'il est un conteur accompli, qu'il sait ficeler une histoire, qu'il sait y mettre l'essentiel et l'assaisonner parcimonieusement. On ne lit pas Schmitt pour l'inspiration de sa plume, mais pour pénétrer dans les histoires qu'il nous fabrique, qu'il nous sculpte.


Ce sera ici une dame pipi qui oeuvre dans les toilettes du sous-sol du Grand Hôtel de Yunhai dans la province de Guangdong qui deviendra une rencontre déterminante pour le narrateur, un représentant d'affaires parisien. Madame Ming lui racontera, en plusieurs séances, ses enfants, ses secrets et son sage savoir de Confucius. Et par l'entremise du protagoniste... et de la plume de Schmitt, c'est nous qui en bénéficions.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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