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sur 1328 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plait le plus, non ? »
La troublante Madame Ming à la peau diaphane, dame pipi dans un hôtel cinq étoiles d'une grande ville industrielle de Chine n'a pas fini de mettre les nerfs de notre narrateur à rude épreuve… Lui, l'occidental cartésien, le riche polyglotte surdoué, l'homme d'affaires roublard, est irrésistiblement attiré par cette drôle de femme à l'élégance discrète. Lui, l'homme sans attache, sans véritable chez soi, sans amour ni amis, et surtout sans enfants, qui virevolte à s'étourdir d'un point de la planète à l'autre, d'un hôtel de luxe à l'autre, est pris dans les rets de la voix suave et envoutante de Madame Ming quand elle raconte la vie de ses dix enfants.
Et quels enfants ! Brillants, originaux, adorables, tapageurs, tellement aimants… Lei Mei la rêveuse qui perçoit des choses que nul ne remarque ; Ru le sage et Zhou le retors ; Wang et ses jardins imaginaires ; Shuang le vertueux ; Da-Xia la résolue ; Kun et Kong les deux casse-cous ; Ho épris de vérité, et Ting Ting l'ainée, la plus sérieuse, la plus appliquée… Il se doute pourtant que dans l'histoire merveilleuse de ces dix enfants doit se cacher bien des exagérations, bien des jobardises. Et d'ailleurs, ces dix enfants existent-ils vraiment ? Mais qu'importe ! Ce conte enchanteur plein d'une sagesse ancestrale le subjugue, le transporte, lui fait un bien fou, et en même temps le navre car il renvoie cet homme sans enfants à ses propres inconséquences, à ses éternelles fuites…
Je suis toujours aussi envouté et charmé par les ouvrages du « cycle de l'invisible » d'Eric-Emmanuel Schmitt… Il y a tant de tendresse, de poésie, de bienveillance, de sagesse et de sourires dans ses petits livres, tant de réflexions sur le sens que l'on doit donner à notre vie, qu'à chacune de leur lecture je me sens comme revigoré.
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Un homme d'affaires français fait couramment des voyages en Chine.
Pendant ses tractations, il laisse ses clients réfléchir et descend au sous-sol de l'hôtel où il rencontre Madame Ming.
Celle-ci est responsable des toilettes de l'hôtel.
Il engage la conversation avec elle après avoir laissé tomber la photo de ses deux enfants, fait-il croire à la dame.
Et elle commence à lui raconter l'histoire de ses 10 enfants.
L'homme croit à une supercherie car en Chine, on ne peut avoir qu'un enfant.
Les histoires de Madame Ming sont amusantes et sont chaque fois enrichies d'une pensée de Confucius.
C'est ainsi que l'auteur nous familiarise avec la spiritualité chinoise.
C'est un petit livre que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir.
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Qu'il est agréable durant cette période ô combien anxiogène de se plonger une heure durant dans un conte philosophique où l'apparente simplicité de l'histoire, n'a d'égale que le talent de l'auteur.
C'est en Chine que nous emmène Eric-Emmanuel Schmitt, dans un grand hôtel d'Yunhai auprès de Madame Ming attachante et pittoresque dame pipi.
Elle se prend de sympathie pour un français au point de lui parler de son incroyable famille de 10 enfants dans un pays qui applique pourtant la politique de l'enfant unique.
Comment est-ce possible ? Réalité ou affabulation ?
De confidences en confidences, les questions se posent.
Mais au fond « La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plaît le plus, non ? »
Un tout petit livre pour un grand plaisir !
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J'ai adoré ce petit livre.
Une histoire de rêve, d'espoir. Une belle histoire qui donne le sourire, malgré la tristesse qu'elle sous entend...
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Les Dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus appartient au cycle de l'invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt, cycle qui s'attache à évoquer les religions et leur influence sur notre quotidien. Ici, l'auteur, toujours par le biais de la fiction, distille les pensées de Confucius, célèbre philosophe de l'antiquité chinoise.

J'ai dévoré ce court roman en une soirée et suis sortie de cette lecture reposée, remotivée et plus légère, comme souvent après la lecture de cet auteur qui privilégie les messages positifs et encourageants.



Le narrateur, un homme d'affaires européen de passage en Chine, fait la connaissance de Madame Ming, dame pipi au Grand Hôtel à Yunhai. Il est aussitôt frappé par l'aura qui émane de cette dame qui semble deviner chacun au premier regard. « L'endroit se muait en un laboratoire d'expérimentation métaphysique et morale où chaque mortel abandonnait l'illusion de la puissance » p.12. Lorsqu'il engage la conversation avec elle, il découvre avec stupéfaction qu'elle a dix enfants ; il suspecte tout de suite la supercherie au pays de l'enfant unique, où la transgression de la règle coûte cher. D'abord méfiant puis moqueur, il ne peut s'empêcher de revenir à elle pour qu'elle continue à décrire ses enfants, personnages hauts en couleurs, originaux, très différents les uns des autres, contrairement aux poupons que Madame Ming a fabriqués à la chaîne pendant des années. « Dans le destin des jouets, je repérais celui des hommes : seule l'imagination, produisant des fictions et forgeant des lieux rêvés, crée des originaux ; sans elle, nous serions proches, trop proches, analogues, aplatis les uns sur les autres dans les bennes de la réalité. » p. 44 le récit enthousiaste de Madame Ming fait écho aux interrogations profondes du narrateur, jusque-là volage et solitaire : pourquoi ne pas fonder une famille ?

Tout est dit dans le titre, et pourtant, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'existence de ces enfants, si précisément évoqués par Madame Ming. Cela m'a fait penser au film de Tim Burton, Big Fish, dans lequel un jeune homme tourne le dos à son père parce qu'il ne croit pas un mot de toutes les aventures fabuleuses, dignes des contes de fées, qu'il dit avoir vécues. On se rend finalement compte qu'il s'agissait de deux manières d'appréhender la réalité, deux regards différents sur le monde.

C'est un roman qui, me semble-t-il, appelle une deuxième lecture, une lecture plus attentive à la recherche des symboles qui ponctuent le récit.

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Une superbe découverte de cet auteur! Vraiment, je suis désolé de l'avoir séquestré si longtemps à la maison, débordé par ma formation, car je l'ai lut d'une traite également!
J'ai tout simplement adoré! j'ai tout de suite accroché au style de E-E Schmitt et me suis littéralement plongé dans l'histoire! Et comme tous les autres bookcrosseurs, parmi ces citations à tire-larigot de Confucius, j'en ai retenu quelques une, dont celle-ci qui me tient à coeur:
"Choisissez un travail qui vous passionne et vous n'aurez pas travaillé un seul jour de votre vie"
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Le narrateur est un commercial qui fait des séjours réguliers au sud de la Chine. C'est là qu'il va faire la connaissance de Madame Ming qui est « dame pipi » dans l'immeuble-hôtel où se déroulent les transactions de la firme pour laquelle travaille cet homme. La discussion s'ouvre alors qu'il vient de faire tomber de son portefeuille la photo de deux enfants. C'est alors que Madame Ming explique qu'elle a 10 enfants dont elle énumère les prénoms.

S'ensuit au fil de leurs rencontres un dialogue où l'incrédulité du narrateur se bat avec sa fascina tion pour le récit si persuasif de cette femme.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman dans lequel le narrateur au fil de son enquête va découvrir la vérité sur Madame Ming. Un récit émaillé de citations de Confucius avec comme toujours dans les histoires inventées par cet auteur une philosophie de l'existence et un regard optimiste sur la vie et l'humanité de ses personnages.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Un court roman philosophique sur la place de la vérité et celle du mensonge. Madame Ming est dame pipi dans un hôtel, elle rencontre le narrateur présent pour affaire. Madame Ming a dix enfants, est-ce possible dans un pays où on prône la politique de l'enfant unique ? Que cache cette révélation ? C'est poétique, tout en finesse, une jolie balade en Chine, une belle leçon comme à chaque fois ! C'est un vrai plaisir de lire Eric-Emmanuel Schmitt, tellement bien écrit, ça fait du bien à ma diction et à mon vocabulaire
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Eric-Emmanuel SCHMITT est en passe de devenir l'un de mes auteurs préférés.
Je retrouve tout ce que j'aime dans ses livres, notamment des contes philosophiques.
Et quel talent!
Il me tarde d'en lire un autre, car après Oscar et la dame rose, Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus fait également office de chef d'oeuvre à mes yeux!
Prochain achat: L'homme qui voyait à travers les visages!
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Un conte philosophique et poétique.
Me Ming a son propre secret… Elle avoue à l'étranger qu'elle est la mère de dix enfants. Impensable. Comment, au pays de l'enfant unique, qui devient celui de l'enfant roi, une femme pourrait-elle mettre au monde dix enfants ?
Ainsi, l'intrigue est bien souvent dissipée derrière la portée philosophique du texte.
Au coeur de cet ouvrage, la place de la famille bien sûr, cependant, d'autres thèmes, toujours profondément humanistes sont abordés au fil de l'oeuvre.
La force de ce livre est sa bienveillance, celle de Me Ming envers le narrateur : il s'agit de ce regard, qui vous perce et qui vous présente dans un miroir votre propre reflet mais sans jamais vous juger.
Ce court texte renferme plus qu'il n'y paraît dans ses pages et entre ses lignes.
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