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sur 1326 notes
« La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plait le plus, non ? »
La troublante Madame Ming à la peau diaphane, dame pipi dans un hôtel cinq étoiles d'une grande ville industrielle de Chine n'a pas fini de mettre les nerfs de notre narrateur à rude épreuve… Lui, l'occidental cartésien, le riche polyglotte surdoué, l'homme d'affaires roublard, est irrésistiblement attiré par cette drôle de femme à l'élégance discrète. Lui, l'homme sans attache, sans véritable chez soi, sans amour ni amis, et surtout sans enfants, qui virevolte à s'étourdir d'un point de la planète à l'autre, d'un hôtel de luxe à l'autre, est pris dans les rets de la voix suave et envoutante de Madame Ming quand elle raconte la vie de ses dix enfants.
Et quels enfants ! Brillants, originaux, adorables, tapageurs, tellement aimants… Lei Mei la rêveuse qui perçoit des choses que nul ne remarque ; Ru le sage et Zhou le retors ; Wang et ses jardins imaginaires ; Shuang le vertueux ; Da-Xia la résolue ; Kun et Kong les deux casse-cous ; Ho épris de vérité, et Ting Ting l'ainée, la plus sérieuse, la plus appliquée… Il se doute pourtant que dans l'histoire merveilleuse de ces dix enfants doit se cacher bien des exagérations, bien des jobardises. Et d'ailleurs, ces dix enfants existent-ils vraiment ? Mais qu'importe ! Ce conte enchanteur plein d'une sagesse ancestrale le subjugue, le transporte, lui fait un bien fou, et en même temps le navre car il renvoie cet homme sans enfants à ses propres inconséquences, à ses éternelles fuites…
Je suis toujours aussi envouté et charmé par les ouvrages du « cycle de l'invisible » d'Eric-Emmanuel Schmitt… Il y a tant de tendresse, de poésie, de bienveillance, de sagesse et de sourires dans ses petits livres, tant de réflexions sur le sens que l'on doit donner à notre vie, qu'à chacune de leur lecture je me sens comme revigoré.
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Un petit conte philosophique bien sympathique. Qui se lit tout seul, déjà par son écriture mais aussi par le peu de pages qu'il renferme.

C'est le style de roman ponctué de petites phrases qui marquent et auxquelles on réfléchi volontier.

Un roman qui nous montre qu'une rencontre, quand elle est bonne peu changer le monde. Et en plus un peu d'humour ponctue le tout.. cette lecture était un petit moment de bonheur.

Cerise sur le gateau... ce micro-roman donne vraiment envie de lire confucius
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Un homme d'affaires français fait couramment des voyages en Chine.
Pendant ses tractations, il laisse ses clients réfléchir et descend au sous-sol de l'hôtel où il rencontre Madame Ming.
Celle-ci est responsable des toilettes de l'hôtel.
Il engage la conversation avec elle après avoir laissé tomber la photo de ses deux enfants, fait-il croire à la dame.
Et elle commence à lui raconter l'histoire de ses 10 enfants.
L'homme croit à une supercherie car en Chine, on ne peut avoir qu'un enfant.
Les histoires de Madame Ming sont amusantes et sont chaque fois enrichies d'une pensée de Confucius.
C'est ainsi que l'auteur nous familiarise avec la spiritualité chinoise.
C'est un petit livre que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir.
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Un représentant Français se retrouve dans le Guandong à Yunhai, ville usine du monde notamment pour la fabrication des jouets.
Il se met à discuter avec la dame pipi, madame Ming qui avoue avoir dix enfants. Alors que la politique de l'enfant unique est en vigueur depuis plusieurs années en Chine...
Ce très court roman peut s'apparenter à une fable dont la maxime serait
" La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude".
Très beau texte , comme l'auteur en a l'habitude . Avec cette opposition entre la culture chinoise , portée ici par le confucianisme et le " pragmatisme "occidental.
Le narrateur est confronté à sa propre réalité par une dame pipi chinoise qui affirme avoir élevé dix enfants. Lui, le grand négociateur , craint par ses interlocuteurs se met à vaciller devant une simple subalterne.
La fin est très belle , apogée de quelques pages qui poussent à la réflexion avec notamment une très intéressante comparaison entre la culture chinoise qui n'a pas besoin de la pierre pour s'exprimer quand la culture occidentale n'aurait justement plus que la pierre.
Rapide à lire, efficace, tout en douceur et évocation.
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Un peu recueil de citations confucéennes, un peu fable philosophique, voici une sympathique petite parenthèse "lecture courte". Mais comme on croque une chouquette légère et savoureuse, on ne peut pas en rester là... une seule chouquette ça a le goût de trop peu et à moins d'avoir un appétit de tout petit petit oiseau, on n'est pas rassasié.
Voilà, vite mangée, vite lu... aussi vite critiqué !
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Qu'il est agréable durant cette période ô combien anxiogène de se plonger une heure durant dans un conte philosophique où l'apparente simplicité de l'histoire, n'a d'égale que le talent de l'auteur.
C'est en Chine que nous emmène Eric-Emmanuel Schmitt, dans un grand hôtel d'Yunhai auprès de Madame Ming attachante et pittoresque dame pipi.
Elle se prend de sympathie pour un français au point de lui parler de son incroyable famille de 10 enfants dans un pays qui applique pourtant la politique de l'enfant unique.
Comment est-ce possible ? Réalité ou affabulation ?
De confidences en confidences, les questions se posent.
Mais au fond « La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plaît le plus, non ? »
Un tout petit livre pour un grand plaisir !
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J'ai continué le Cycle de l'invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt avec Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus, et si les autres volumes avaient bercé mon coeur, il est malheureusement resté hermétique à celui-ci.

L'idée de départ est intéressante, touchante même. le narrateur, un homme d'affaires français, rencontre une dame-pipi dans un grand hôtel de la province de Guangdong. Cette rencontre qui aurait pu en rester aux politesses d'usage, « Bonjour », le bruit d'une monnaie jetée dans une assiette, « Merci », « Au revoir », atteint d'autres paliers.

En effet, madame Ming n'est pas qu'une simple dame-pipi. Madame Ming est une personnalité fascinante qui peut se vanter d'avoir eu dix enfants dans une Chine pourtant sous le joug de la politique de l'enfant unique. Dix enfants ! Et tous extraordinaires !

Alors mensonge ? Vérité ? Folie ? Ce sera au narrateur de le découvrir.

La plume est allègre, travaillée comme toujours chez cet auteur, et le récit nous fait frôler du bout des doigts les préceptes de Confucius. Madame Ming est attachante et pousse le narrateur à voir le monde qui l'entoure autrement, il évolue à son contact pour accéder au bonheur, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour me faire basculer dans l'enthousiasme qui a caractérisé les autres récits du Cycle de l'invisible. Est-ce parce que je ne suis pas familière de Confucius ou parce que l'histoire aurait gagné à être développée davantage pour éviter cette sensation de survol ? Honnêtement, je ne sais pas. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Madame Ming, me suis retrouvée dans celui du narrateur, mais la sauce n'a pas pris totalement.

Il ne me reste que le sumo qui ne voulait pas grossir pour conclure le Cycle, et malgré cette légère déception, j'ai hâte !

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Madame Ming est contrainte, par le gouvernement chinois, de n'enfanter qu'une seule fois. Portée par l'amour de cette enfant unique, elle se construit une vie, une identité en s'appuyant sur les illusions qu'elle se plaît à nourrir : elle a, non pas un, mais 10 enfants. Mais oui, mais oui...
Cet univers imaginaire l'empêche de sombrer, la nourrit et déclenche même un 'effet boomerang' chez cet homme qui se plaît à l'écouter raconter sa vie. Lui, un séducteur invétéré, qui jusqu'alors voulait échapper à ses responsabilités de père !!
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A la hauteur de ce roman, ma critique sera courte. Même si l'on sait que la quantité ne fait pas la qualité, je suis restée un peu sur ma faim...
Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus raconte la rencontre improbable entre une dame-pipi, madame Ming, d'un grand hôtel dans la province de Guangdong, et un riche homme d'affaires français, venus négocier des contrats dans cet hôtel. Au fur et à mesure de leurs rencontres, Madame Ming lui parlera de ses dix enfants, tous possédant un don assez remarquable. Mais cet homme d'affaires a bien du mal à croire à toutes ces histoires, dans ce pays où justement on applique la politique de l'enfant unique....
Certes, ce roman est agréable à lire, les personnages sont hauts en couleur et attachants, on se pose nous-mêmes des questions quant à la véracité des propos de madame Ming... Malgré tout, ce conte illustrant la pensée de Confucius m'a laissée perplexe.
E-E Schmitt ne m'a pas fait voyager jusqu'en Chine...
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Voici un conte philosophique qui m'a bien plu même s'il ne s'agit pas la du meilleur écrit de l'auteur. Eric-Emmanuel Schmitt nous emmène en Chine : " La Chine, c'est un secret plus qu'un pays. Madame Ming, l'oeil pointu, le chignon moiré, le dos raidi sur son tabouret, me lança un jour, a moi l'européen de passage.- Nous naissons frères par la nature et devenons distinct par l'éducation.Elle avait raison... Même si je la parcourais, la Chine m'échappait. A chacun de mes voyages, son sol s'étendait, son histoire s'évaporait, je perdais mes jalons sans en gagner de nouveaux, malgré mes progrès en cantonnais, en dépit de mes lectures, quoique je multipliasse les contrats commerciaux avec ses habitants, la Chine reculait a mesure que j'avançais, tel l'horizon.- Au lieu de se plaindre de l'obscurité, mieux vaut allumer la lumière, affirma madame Ming.Comment ? Quel individu choisir pour fouiller ce sol énigmatique ? Quelle proie harponner ? La Chine contenait autant de sujets que la Méditerranée de poissons.- La planète porte un milliard de Chinois et cinq milliards d'étrangers, murmura madame Ming en ravaudant une paire de bas."

Madame Ming est vraiment un personnage attachant. Elle m'a beaucoup fait sourire car elle a réponse a tout, toujours un proverbe de circonstance. Mais son sujet de conversation favori est bien sur ses enfants :
"- J'ai dix enfants.Sur le coup, je crus que ma maîtrise du cantonnais chancelait... Par sécurité, je répétai le chiffre "dix" en mandarin, en anglais ; a chaque fois, elle confirma de la tête.Incrédule, je déployai mes doigts en éventail.- Dix ?Pour me tranquilliser, elle énuméra les prénoms :- Ting Ting, Ho, Da-Xia, Kun, Kong, Li Mei, Wang, Ru, Zhou, Shuang.L'amour que ces vocales éveillaient en elle, illuminant ses yeux, gonflant ses traits, rendit son visage un instant juvénile." Forcement avec ce titre, on se doute qu'il y a une entourloupe, surtout dans un pays comme la Chine est pourtant on écoute son récit avec intérêt. "La vérité, c'est juste le mensonge qui nous plaît le plus, non ?"

L'écriture de l'auteur est comme toujours agréable a lire et on se lasse pas une minute de ce court récit. J'ai beaucoup aimé la fin ou notre narrateur, a beaucoup appris auprès de notre dame pipi et qui prends une décision qui va changer sa vie.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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