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3,7

sur 1328 notes
Tout çà pour çà, ai-je tendance à dire après avoir refermé cette presque brochure, soit moins de 120 pages en très gros caractères pour myopes incurables et paragraphes très aérés pour faciliter la lecture.
Bon, comme je l'ai lu en un aller-retour de transports en commun, cela ne m'a pas fait perdre trop de temps.
Certes, l'histoire de cette dame pipi du fin fonds d'un joli hôtel de luxe de la Chine nouvelle à un enfant par couple et en surproduction de jouets pour gamins de pays riches à familles nombreuses pouvait paraître pittoresque. Ses dix enfants ont de jolis prénoms et elle raconte sur eux de jolies anecdotes. C'est plein de jolies citations plus ou moins tirées de Confucius, genre «Choisissez un travail qui vous passionne et vous n'aurez pas travaillé un seul jour de votre vie.», (bon, le travail de dame pipi, c'est sûr que vu par le prisme de madame Ming, çà permet de lier conversation, de faire connaissance et de parler de ses dix enfants), ou encore «L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la tient.»
Mais tout çà ne fait pas un livre, surtout quand la chute est aussi prévisible et laisse sur sa faim le lecteur qui a fait tout ce qu'il a pu pour se laisser prendre à un jeu qui n'en est pas un. Aucune construction, aucune inventivité, et le plein de lieux communs d'une banalité regrettable.
Je suppose que si c'était moi qui avait présenté le manuscrit à un éditeur, je me serais attiré dans le meilleur des cas un éclat de rire.
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Eric-Emmanuel Schmitt nous plonge dans le monde de la chine où le principe de la famille est régi par la loi wan xi shao: c'est la politique d'un enfant unique. Un foyer ne peut avoir plus d'un enfant. Cette politique de réduction démographique a été mise en application de manière stricte en 1979. Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus nous fait vivre le côté drastique de cette politique de manière individuelle. le rêve d'un foyer ou d'un individu est implement sapé au profit d'un intérêt collectif mais à quel prix. Madame Ming qui aurait voulu voir des enfants courir autour d'elle, dévoilant chacun une qualité assez particulière, se crée une illusion de dix enfants dont elle serait la mère. Elle repartit chaque enfant dans sa psychologie. Il faut se la raconter pour être vrai. Aussi trouve-t-elle satisfaction à raconter l'histoire de ses dix enfants à monsieur notre narrateur qui l'écoute bien tout en sachant que cela n'a rien de véridique. Mais la plus grande surprise est de constater à la que sa fille unique a aidé sa mère à rendre réels ces dix enfants. En plus cette histoire de madame a servi de thérapie à ceux qui ne veulent pas avoir d'enfants, d'ailleurs le narrateur n'en restera pas en marge...il prendra lui aussi sa dose de thérapie.
Un livre simple à lire, plein de sagesse à travers le personnage de madame Ming et de ses enfants. le langage est vivant et très agréable!
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Petit conte philosophique très enrichissant et plein de tendresse. Découvrir les histoires de ces dix enfants et l'amour que leur porte leur mère est très attendrissant. L'évolution de l'interlocuteur occidental au cours de l'histoire est également touchante et émouvante. Comme quoi, la rencontre de deux cultures diamétralement opposées peut se montrer épanouissante.
Quelques pages de plus ne m'auraient pas dérangée haha.
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En voyage d'affaires en Chine, un cadre croise le chemin de Madame Ming, une dame-pipi d'un grand hôtel. Celle-ci lui parle de ses dix enfants, qui semblent tous plus exceptionnels les uns que les autres. A t-elle tout inventé ou a t-elle trouvé un mystérieux moyen afin de contourner la politique de l'enfant unique ?
J'ai trouvé ce roman très bien exécuté. Simple, dans le bon sens du terme, il se lit très bien et est assez court. L'auteur arrive à parler de la Chine au travers de Madame Ming. Les dialogues entre la dame-pipi et le cadre sont assez savoureux, on se plaît à découvrir chacun de ses enfants. le personnage de Madame Ming est très touchant, de même que la fin est jolie et émouvante.
Rien à dire de plus, c'est un livre qui plaira à tous.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Un roman très court. Plutôt une nouvelle.

Mme Ming est une madame Pipi dans un grand hôtel d'une de ces régions chinoises en plein boom économique. le narrateur est un homme d'affaire aguerri et fatigué qui voyage beaucoup et régulièrement dans cette région. Les rencontres entre les deux vont donner lieu à une discussion sur les enfants de Mme Ming.

Dix ! Comment est ce possible dans cette Chine où la politique de l'enfant unique a commencé dans les années 80 ? Et bien au fur et à mesure on va apprendre à connaitre ces dix enfants et surtout Mme Ming et le narrateur. Ce livre est l'occasion de mieux connaitre la philosophie / pensées de Confucius qui imprègne la culture Chinoise.

C'est une nouvelle sympa, c'est bien écrit. le suspense est présent sans être haletant. On sent l'ouvrage bien maitrisé, peut être même un peu trop. Il manque quelque chose pour en faire un ouvrage vraiment inoubliable… Peut être est ce trop court pour donner une vraie profondeur à certains des personnages et la fin est un peu bâclée mais c'est une belle lecture pour l'été.

Une citation qui m'a plu.
« A la différence des Européens qui conservent des ruines gallo-romaines au coeur de leurs métropoles mais oublient Sénèque, qui visitent des cathédrales en délaissant le christianisme, les Chinois ne logent pas leur culture dans les pierres. Ici, le passé constituait le présent de l'esprit, pas une empreinte sur la roche. le monument demeurait secondaire, d'abord comptait le coeur spirituel, gardé, transmis, vivant, incessamment jeune, plus solide que tout édifice. La sagesse résidait dans l'invisible, l'invisible qui s'avère éternel à travers ses infinies métamorphoses, tandis que le minéral s'effrite. »
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J'ai adoré ce petit livre.
Une histoire de rêve, d'espoir. Une belle histoire qui donne le sourire, malgré la tristesse qu'elle sous entend...
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bon, même si la rencontre entre cette Dame Pipi âgée et cet homme d'affaires occupé semble tout à fait improbable, même si l'histoire de ces dix enfants manque de vraisemblance dans un pays où la natalité est contrôlée, même si ce n'est pas le roman de Schmitt que je préfère, il y a là de quoi passer un bon moment, et les citations de Confucius ont un pur parfum de poésie chinoise.
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Les Dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus appartient au cycle de l'invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt, cycle qui s'attache à évoquer les religions et leur influence sur notre quotidien. Ici, l'auteur, toujours par le biais de la fiction, distille les pensées de Confucius, célèbre philosophe de l'antiquité chinoise.

J'ai dévoré ce court roman en une soirée et suis sortie de cette lecture reposée, remotivée et plus légère, comme souvent après la lecture de cet auteur qui privilégie les messages positifs et encourageants.



Le narrateur, un homme d'affaires européen de passage en Chine, fait la connaissance de Madame Ming, dame pipi au Grand Hôtel à Yunhai. Il est aussitôt frappé par l'aura qui émane de cette dame qui semble deviner chacun au premier regard. « L'endroit se muait en un laboratoire d'expérimentation métaphysique et morale où chaque mortel abandonnait l'illusion de la puissance » p.12. Lorsqu'il engage la conversation avec elle, il découvre avec stupéfaction qu'elle a dix enfants ; il suspecte tout de suite la supercherie au pays de l'enfant unique, où la transgression de la règle coûte cher. D'abord méfiant puis moqueur, il ne peut s'empêcher de revenir à elle pour qu'elle continue à décrire ses enfants, personnages hauts en couleurs, originaux, très différents les uns des autres, contrairement aux poupons que Madame Ming a fabriqués à la chaîne pendant des années. « Dans le destin des jouets, je repérais celui des hommes : seule l'imagination, produisant des fictions et forgeant des lieux rêvés, crée des originaux ; sans elle, nous serions proches, trop proches, analogues, aplatis les uns sur les autres dans les bennes de la réalité. » p. 44 le récit enthousiaste de Madame Ming fait écho aux interrogations profondes du narrateur, jusque-là volage et solitaire : pourquoi ne pas fonder une famille ?

Tout est dit dans le titre, et pourtant, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'existence de ces enfants, si précisément évoqués par Madame Ming. Cela m'a fait penser au film de Tim Burton, Big Fish, dans lequel un jeune homme tourne le dos à son père parce qu'il ne croit pas un mot de toutes les aventures fabuleuses, dignes des contes de fées, qu'il dit avoir vécues. On se rend finalement compte qu'il s'agissait de deux manières d'appréhender la réalité, deux regards différents sur le monde.

C'est un roman qui, me semble-t-il, appelle une deuxième lecture, une lecture plus attentive à la recherche des symboles qui ponctuent le récit.

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Il est très difficile de parler de ce roman sans le trahir.Il fait partie du cycle de l'Invisible, comme les magnifiques " Oscar et la dame rose" et " L'enfant de Noé" .Je l'ai beaucoup aimé aussi, même s'il a moins de force que les deux cités.

L'histoire, comme le titre le laisse entendre, se déroule en Chine, pays de l'enfant unique (les choses sont en train de changer, d'ailleurs, car les parents ayant privilégié les garçons, il y a actuellement un déséquilibre dangereux dans la population) .Or, Madame Ming prétend avoir dix enfants.Le titre suggère aussi qu'elle affabule.

Le lecteur se pose des questions, d'autant plus que chaque membre de sa nombreuse progéniture connait un destin original, particulier, qu'elle se plait à magnifier, elle, la dame-pipi de l'hôtel, dans les récits qu'elle en fait à l'homme d'affaires-témoin, intrigué et fasciné par cette femme originale.

Le livre s'apparente à une fable, oscillant entre réalité et imaginaire.Les histoires racontées sont pleines de verve et d'humour et nous font pénétrer, de manière rocambolesque bien souvent ,dans l'univers chinois.

Au fond, il répond à une question essentielle: le rêve,l'imaginaire ne sont-ils pas indispensables pour supporter certains aspects pénibles de la vie ?"La vraie vie est ailleurs", écrivait Rimbaud.Comme il avait raison ! Et comme le ce court roman l'illustre bien !

Le dénouement est plein de surprise, fort émouvant et révèle un aspect délicat du livre: l'amour filial.Il donne une dimension plus intense à l'ensemble.
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Les 10 enfants que madame Ming n'a jamais eus est un roman court, c'est plutôt une « bonne grosse » nouvelle, 107 pages, en lettres taille 14. Voilà pour mes considérations physiques. Je rajoute le prix tant qu'à faire : 12 €.
En pleine Chine où le pouvoir politique limite les naissances, Ming, une madame pipi annonce à un type, un français qui travaille là-bas, qu'elle a 10 enfants. L'histoire est somme toute assez simple mais encore une fois l'auteur y met tout son talent. Schmitt y parle de ce grand pays asiatique au travers d'une femme au métier tout ordinaire. Est-ce par excès de modestie ?
En tout cas, la rencontre occident-Extrême-Orient fonctionne assez bien. L'histoire de Madame Ming, l'histoire d'une femme du peuple est assez bien décrite, sans fioriture, sans jugement. On y parlera à coups sûrs de grossesse non désirée / désirée, ce dilemme, cette différence entre nos deux peuples, aussi de ce point de détail du livre qui retient ma mémoire : la Chine garde le passé au travers des âmes, non au travers des monuments. Bon, d'accord, Schmitt en parle mieux que moi…
L'auteur a sa façon unique de décrire le monde, avec discernement, avec de belles phrases, avec classe quoi !
Ah mais oui, il y a quand même autre chose qui n'est pas terrible dans le roman ; ce sont les proverbes, les citations, les maximes … Ouh là là ! Il y en a un plein. Confucius a bien inspiré Schmitt. (L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la tient – La joie se cache en tout, il faut réussir à l'extraire – Avoir de défauts et ne pas s'en corriger, là réside la tare….n'ayez crainte, il en reste des dizaines ) On dirait qu'il manque juste la caricature du chinois jaune avec son chapeau triangulaire qui dit : ‘ Bienvenue honorable étranger ‘.
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