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sur 676 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un tout petit roman de musique, le secret du bonheur et de la réussite selon Eric-Emmanuel Schmitt.

En effet, tout va bien pour le héros de l'histoire. Il est étudiant, il veut jouer Chopin et a les moyens de se payer des cours de piano. Mais ce que Madame Pylinska lui enseigne, ce n'est pas la technique musicale, c'est le silence, la sensibilité et l'amour. Bien sûr, l'apprenti musicien trouve tout autour de lui, il peut tomber amoureux quand son professeur lui demande.

Et peut-être devenir un grand artiste, pas au piano, mais dans le domaine littéraire …

C'est joliment écrit et ç'est plein de jolies musiques et comme un conte de fées, tout réussit à celui qui a reçu tous les dons…
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Eric-Emmanuel Schmitt est passionné de la musique, c'est connu. Il vit accompagné de la musique de Mozart (Ma vie avec Mozart), et admire la musique de Beethoven (Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent).
Ce petit livre, présenté comme auto-biographique, tourne autour de Chopin et du difficile apprentissage du piano. Mais, au-delà, Schmitt montre à quel point l'ouverture à la musique peut aussi être un apprentissage de la vie.
Le prétexte en est les leçons que l'auteur, alors étudiant, a pris auprès d'une professeur de piano assez originale : Madame Pylinska. Cette dame promeut des idées étonnantes, voire farfelues, pour percer le secret pour bien interpréter les oeuvres de Chopin : être attentif à la nature, aux ricochets sur l'eau ou au plaisir de ses partenaires... Sa démarche abandonne les leçons sur le clavier, pour se centrer sur l'émotion ressentie.
Entourée de ses chats, et même d'une araignée mélomane, cette excentrique petite femme se montre tyrannique avec son élève, multipliant les défis dans la vie quotidienne, plus que les heures de cours.
Les scènes se font cocasses et sensibles. Petit à petit, l'étudiant se trouve, parvient à progresser dans son jeu, jusqu'à retrouver l'émotion que lui avait apporté sa tante Aimée jouant Chopin au piano alors qu'il était petit garçon.
L'ouvrage commence comme un hommage musical avant de devenir un joli conte d'apprentissage, réussi et délicat.
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L'intrus n'est pas un gros chat.
Par contre l'araignée est le chat Alfred Cortot.
Qui c'est ?
C'est le mélomane de Chopin !
.
L'auteur joue très bien du piano, mais en force. Madame Pylinska va lui apprendre à saisir l'âme de Chopin, en délicatesse, finesse, comme la rosée sur les fleurs le matin, comme les ondes de cercles produits par un petit projectile sur la surface lisse de l'eau.
Une seule leçon de piano est "traditionnelle", mais madame Pylinska a horreur de procéder ainsi !
Au moment où sa tante préférée est très malade, Eric-Emmanuel est encore guidé par un chat...
En plus d'être une professeure de piano, mais aussi, quelque part, une prof d'amour, Madame Pylinska lui donne une leçon de philosophie sur "la porte étroite". Madame Pylinska est un ange-gardien : )
.
Émouvant, délicat, fin, précieux, magique... entre conte et réalité : cela frise le para-normal et j'adore ça : )
.
Croyez-vous en la métempsychose ?
Moi, oui : )
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Comment se dévoile Chopin ? Comment percer son secret pour le jouer à la perfection ?

Le narrateur, qui n'est autre qu'Éric-Emmanuel Schmitt à vingt ans, souhaite trouver la clé de cette énigme et va prendre des cours de piano chez l'excentrique et déroutante Madame Pylinska.

L'auteur nous joue une partition éthérée, lumineuse. Il rend un hommage absolu à ce grand compositeur : il n'a pas pris que des leçons de musique, mais aussi des leçons de vie.

Quelques savoureuses petites joutes, de truculents passages sur la Callas et Pavarotti, des dialogues loufoques donnent de l'allegro à l'histoire.

Pour une expérience immersive, accompagnez cette lecture de sonates de Chopin ! C'est jouissif !
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Un émouvant hymne à Chopin qui s'adresse à son professeur de piano Madame Pylinska grâce à sa tante Aimée, son inspiratrice. Une belle promenade littéraire en musique.
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Depuis l'enfance, l'auteur est fasciné par la musique de Chopin et désespéré de la jouer si mal. Jeune étudiant à l'École normale, il décide de reprendre son apprentissage. « Je cherchais un professeur qui m'aiderait à résoudre le cas Chopin. Il m'obsédait. Sa lumière me manquait, sa paix, sa tendresse. La trace qu'il m'avait laissée, un après-midi printanier à l'occasion de mes deux ans, oscillait entre l'empreinte et la blessure. Quoique jeune, j'en éprouvais de la nostalgie ; je devais lui soutirer son secret. » (p. 14 & 15) Ce professeur, c'est l'exigeante, excentrique, intransigeante et peu commode Madame Pylinsja. Effarée par ce géant qui voudrait s'attaquer à la délicatesse de Chopin, elle commence par l'éloigner du clavier et le soumet à des exercices originaux, pour ne pas dire extravagants. L'on apprend ainsi des techniques orgasmiques (lisez, vous comprendrez !) pour assouplir un jeu trop mécanique. Car pour percer le secret de Chopin, il ne faut pas pratiquer avec acharnement, mais savoir écouter la voix qui vient de soi ou l'histoire triste d'un proche qui a vécu un amour secret toute sa vie.

J'ai longtemps lu Éric-Emmanuel Scmitt du bout des yeux, trouvant sa prose jolie, mais inconsistante. J'ai récemment particulièrement apprécié La nuit de feu où il raconte une expérience spirituelle au désert. Avec cette nouvelle tranche de vie, il m'est encore plus sympathique, mais je retrouve des travers de certains de ses romans. L'histoire est charmante, les anecdotes aussi, néanmoins il m'en reste bien peu à la fin de la lecture. Enfin – et ce n'est pas de la faute de l'auteur –, je n'aime pas Chopin, je n'aime pas George Sand : le premier a produit une oeuvre trop frêle à mon goût, la seconde a un style indigeste et pataud qui me reste sur l'estomac. Madame Pylinska et le secret de Chopin est surtout à prendre pour la leçon d'amour qu'il égrène au fil des pages.
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Bouleversé après avoir entendu sa tante Aimée jouer du Chopin sur le Schiedmayer familial, Eric Emmanuel Schmitt a voulu apprendre à jouer du piano.
Après avoir acquis des connaissances, il a demandé à son professeur d'aborder Chopin. Il voulait percer son énigme mais les frissons n'étaient pas là. La vie continue et quelques années plus tard, à 20 ans, il a de nouveau envie d'essayer. Il va alors prendre des cours avec Mme Pylinska, une polonaise émigrée à Paris. Elle a de bien étrange manière d'enseigner le piano. On peut la qualifier d'intransigeante et d'excentrique
Un roman tout en émotion, tendresse, sensibilité, humour comme l'auteur a toujours su faire. L'apprentissage du piano a été pour lui l'apprentissage de la vie.
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Une nouvelle, un conte initiatique, un roman, une autobiographie, ce petit livre est un peu tout à la fois... c'est bien écrit, les deux femmes de l'histoire ont des personnalités très particulières, et l'initiation du jeune "Éric", futur écrivain, est entre leurs mains. L'approche musicale est très bien vue, la relation avec la professeure très juste. Il reste que l'auteur s'octroie quelques facilités avec l'intrigue et des rebondissements assez attendus ; quant aux digressions animales qui peuplent cette histoire, elles sont pour moi de trop. Une lecture agréable pour la partition musicale et sensuelle... et Chopin, qu'on peut presque entendre, en fermant les yeux....
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Un roman récit qui parle de la délicatesse et de la beauté d'une pièce musicale. Je veux bien croire qu'un artiste (un musicien en l'espèce) passe peut-être toute sa vie pour l'exécution d'un instant de grâce incommensurable et inégalable. Sur le plan technique, l'exécution parfaite d'un même morceau par le même pianiste peut-être tout à fait différente sur le plan sensible : il y a des parts d'âmes, de mystères, de contextes, de poésies, de tout et de rien, qui se mêlent pour une rencontre singulière.

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J'ai aimé cette nouvelle écrite toute en finesse, en tendresse et en émotions.
Monsieur Schmitt excelle dans ce genre de court récit, avec des personnages attachants, comme celui de Madame Pylinska, professeure de piano, un peu excentrique, mais d'une intransigeance et avec une grande sensibilité. Elle a surtout une approche et un amour inconditionnel pour la musique et en particulier pour celle de Chopin.


Son élève n'est d'autre que l'auteur lui-même, étant jeune et voulant se perfectionner au piano. Et qui aura une relation un peu particulière avec sa professeure.
Le tout est écrit avec grand tact et Eric Emmanuel Schmitt nous communique son amour qu'il a pour la musique entre autres.


Et je me suis laissé complètement emporter par cette histoire, remplie de beaux sentiments et de quelques notes d'humour.
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