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3,31

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Été 1991. Dans un quartier de Brooklyn, des émeutes éclatent entre la communauté afro-américaine et la communauté juive. C'est dans ce climat que Colombe Schneck raconte une histoire d'amour entre un Américain et une Parisienne.
Esther est venue faire un stage de journalisme à New York. Elle est juive, mais ne connaît rien du passé de sa famille. Ni sa mère ni sa grand-mère Mina ne lui en ont parlé.
Afro-américain, Frederick est professeur de littérature et spécialiste de Flaubert.
Une histoire en miroir, les communautés se battent, Frederick et Esther sont épris l'un de l'autre.
Malheureusement, la lecture est difficile parce que l'auteur saute d'époque en époque. C'est parfois confus.
Dommage parce que l'intrigue est originale.

Lien : https://dequoilire.com/nuits..
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Avec ce onzième livre lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche, le titre me laissait craindre une romance à l'eau de rose. Mais il n'en est rien : s'il y a bien une histoire d'amour (sans grande originalité : une jeune femme tombe amoureuse d'un homme marié plus âgé), les « nuits d'été à Brooklyn » font référence aux émeutes qui ont embrasé un quartier de New-York en août 1991 après la mort d'un petit garçon noir, percuté accidentellement par la voiture d'un jeune homme juif.

A partir de cet événement, l'auteure explore les questions du racisme, de l'antisémitisme, et aborde les difficultés pour les différentes communautés à vivre ensemble dans cette Amérique fracturée, et à dépasser les préjugés.

« On n'y arrivera pas, ce sera toujours nous contre les autres. Nous avons moins, eux ont tout. La rivalité, l'envie, la comptabilité des avantages et des inconvénients, il ne suffit pas d'avoir, il faut que l'autre soit réduit, d'un côté comme de l'autre, par une barrière. »

Si les thèmes traités sont intéressants, j'ai pourtant eu beaucoup de mal avec cette lecture.
D'abord car la chronologie de l'histoire est complètement déstructurée : à chaque chapitre, l'auteure passe d'une période à l'autre, se situant toujours avant où après l'accident. Ces allers-retours incessants rendent l'histoire difficile à suivre, sans pour autant apporter du rythme.
Ensuite car j'ai été rebutée par l'écriture : une écriture sèche et distanciée, descriptive, presque journalistique. J'ai eu trop souvent l'impression de lire une énumération de faits plutôt qu'un roman, il m'a manqué de l'émotion.

J'ai refermé ce livre avec le sentiment de n'avoir pris aucun plaisir à cette lecture. Un rendez-vous manqué malgré l'intérêt du sujet.
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En juin 1991, Esther, une jeune journaliste française de vingt-deux ans, arrive à New-York, pleine de rêves et d'espoir. L'Amérique représente une terre de liberté, de diversité et d'immensité. Elle vient aux Etats-Unis pour y effectuer un stage de trois mois. Elle est juive, parisienne et cultivée.

Quelques jours après son arrivée, elle rencontre Frederick, un professeur de littérature française, spécialiste de Flaubert. C'est un noir américain. Il a la quarantaine, est marié et père d'une adolescente.

Esther et Frederick deviennent amants et profitent de moments privilégiés dans les rues new-yorkaise jusqu'au jour où un drame arrive.

En août 1991, un accident se produit dans le quartier de Brooklyn lors du cortège d'un rabbin. Un des chauffeur, un jeune juif Loubavitch âgé de vingt ans perd le contrôle de son véhicule et percute deux enfants sur le trottoir. Une petite fille est gravement blessée, son cousin meurt sur place. Il s'appelle Gavin, il a une dizaine d'année et il est noir.

Dans ce quartier où se mélangent les deux cultures depuis des années, mais aussi où s'installent des rancoeurs et un sentiment d'injustice et d'inégalités, c'est le drame de trop. Un soulèvement pratiquement instantané se produit. On empêche les secours d'intervenir, c'est la panique des deux côtés. Un mouvement de violence est en marche. Un jeune étudiant juif se fait assassiner quelques heures plus tard dans un contexte de haine intense. Ce sont les émeutes de Crown Heights.

J'ai lu ce livre après avoir vu d'excellents avis de lecteurs. La manière dont est racontée l'histoire m'a plu. le texte est écrit comme un reportage. A travers un fait réel, l'autrice reconstitue les faits et le déroulé des événements étape par étape. La relation qu'entretient Esther et Frederick instaure de l'amour et de la tendresse au milieu d'un mouvement de haine qui s'accentue au fil des pages.

J'ai beaucoup apprécié être projetée au coeur des événements comme si je me trouvais sur place. Il faut tout de même bien se concentrer lors de la lecture car la chronologie est un peu décousue.

Colombe Schneck parle de l'Amérique de George Bush (père), de racisme, d'apartheid, d'antisémitisme, de discrimination, d'inégalités sociales à travers un fait divers réel qui a secoué l'est du pays durant quatre jours d'intenses violences urbaines.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce livre ainsi que la plume de Colombe Schneck. J'aurais juste préféré que l'histoire soit un peu plus longue et l'enquête plus creusée. Une très bonne lecture.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Pouf, je me suis un peu essoufflée avec ce roman, qui traite de la confrontation noir- blanc( juif, en plus!!)
L'écriture est bien maîtrisée, le fil rouge du roman- un accident dans lequel un jeune garçon décède- occupe une grande place, parallèlement à une histoire d'amour prof noir- étudiante blanche, juive.
Tout est un peu trop compliqué pour moi et bien que le fond du roman soit intéressant, je n'ai pas vraiment adhéré.
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Dans ce récit Colombe Schneck s'est emparée du thème des émeutes de 1991 à Brooklyn qui opposèrent de jeunes afro-américains à des juifs Loubavitchs, tous cohabitant le même quartier sans jamais se mêler. Elle y mêle une histoire d'amour entre une jeune française juive, étudiante en journalisme, venue faire un stage à New-York et un Américain noir professeur d'université. C'est un roman sur le racisme et l'antisémitisme, le poids des origines, la haine de l'autre quand il est différent de nous, les manquements de la police, mais c'est aussi un roman d'amour.
Le style de Colombe Schneck est enlevé, factuel, journalistique, les chapitres sont très courts. J'ai lu dans une sorte d'urgence, voulant connaître la suite mais j'ai été très gênée par tous les incessants flashbacks. C'est trop désordonné pour que j'apprécie vraiment ce roman au thème passionnant mais à l'écriture déroutante.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Je reviens vers vous avec un livre publié en février 2020.

🌻New York, 1991. Esther, une jeune juive parisienne, est stagiaire au Monde quand elle rencontre Fréderick, un professeur de littérature, spécialiste de Flaubert. Frédérick est marié? Qu'importe, cela ne lest empêchera pas de devenir amants. Par contre qu'il soit afro-américain devient un obstacle à leur histoire d'amour…

🌻C'est qu'entre-temps, à Crown Heigts, un quartier de Brooklyn, ou cohabitent difficilement noirs et hassidim, un drame a éclaté. Un Juif a percuté en voiture deux enfants qui jouaient dans la rue, en tuant involontairement un. Des émeutes éclatent, et bien vite les cris de Morts aux Juifs résonnent dans la rue…

🌻Dans ces conditions, Frédérick quitte brutalement Esther, la laissant seule avec son chagrin.

🌻Sur cet arrière-plan historique, à la fois méconnu et passionnant, Colombe Schneck, auteur que j'apprécie, a écrit un bon roman, habilement construit, mais que j'ai trouvé un peu froid, mécanique, alors que son héroïne mettra des années à se remettre de son histoire d'amour manquée avec Frédérick. Dommage…

🌻Mais il est vrai aussi que ce confinement prolongé me met dans un drôle d'état, et me laisse imperméable à certaines lectures.
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Je suis ressortie plutôt mitigée de cette lecture. Certaines choses m'ont plu, d'autres déplu, et même si au final je l'ai trouvé intéressante, je ne peux pas dire qu'elle s'imprimera comme une lecture agréable dans ma mémoire.

Commençons par ce qui m'a déplu. L'élément qui m'a empêché de m'imprégner totalement de l'histoire, c'est la construction. Colombe Schneck a fait le choix de proposer des chapitres avant l'événement qui se superposent à des chapitres après l'événement, à la suite les uns des autres. Un coup on est le 18 août, le chapitre suivant le 26 août, puis on remonte au 16 juin… bref, j'en perdais la notion du temps. Et ça m'a perdue à certains moments ! Si le roman avait été plus linéaire, je suis persuadée que j'aurais été davantage impliquée dans cette histoire.

Par ailleurs, j'ai trouvé que le côté historique du roman, c'est-à-dire l'explication des émeutes, s'estompe au fil du récit, ce que j'ai trouvé dommage. le premier chapitre, qui décrit l'accident, est très fort. Malheureusement les jours d'émeute qui s'en suivent ne sont que trop survolés à mon goût, et l'ambiance de haine et d'injustice n'est pas suffisamment impactante à mon goût. Pour le décrire on assiste à des réunions qui n'ont que peu de valeur ajoutée, plutôt que de se retrouver dans la sueur et les cris de la rue. Et même si le principal est là, la situation aurait mérité d'être davantage décrite.

Un dernier point négatif pour moi, est que je n'ai pas du tout été impliquée dans l'histoire d'amour entre Esther et Frederick. A aucun moment je n'ai ressenti d'amour entre ces deux personnages, mais plutôt une espèce de fascination et un attrait de la nouveauté et de l'inconnu. Au final nous n'assistons qu'à peu d'échanges entre ces personnages, ce qui rend les conséquences de la situation à Brooklyn sur leur histoire… inconséquente en quelque sorte.

Malgré tous ces bémols, deux choses ont rattrapé ma lecture. La première chose, c'est le personnage d'Esther. Sans elle, je ne sais pas comment je serai ressortie de ma lecture. J'ai été énormément touchée par sa candeur, par la manière dont son passé familial et religieux impacte sa vie et l'embourbe. La fin du roman, qui tourne entièrement autour d'elle, m'a énormément plue.

La seconde chose vraiment très positive qui ressort de ce roman est la réflexion qui l'entoure. J'ai adoré la manière subtile dont Colombe Schneck explique tout ce qu'implique d'appartenir à une communauté, dans le sens de la couleur de peau ou de la religion. Elle utilise également le témoignage de manière très intelligente, nous aidant à réaliser la situation atroce dans laquelle se sont retrouvés les habitants de Crown Heights. Il est rare qu'un moment me fasse réaliser à quel point ma situation est privilégiée, ce fut pourtant le cas de celui-ci.

Même si je suis mitigée sur Nuits d'été à Brooklyn, je ne peux nier son intérêt. Je continuerai donc à suivre Colombe Schneck dans le paysage littéraire français !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Dans la série d'une docufiction mettant en scène l'auteure au coeur des émeutes entre les Noirs et les Juifs américains au début de années 1990 provoquées par une mort accidentelle, voici le dernier roman de Colombe Schneck, le tout servi sur fond d'adultère frisant la caricature entre une jeune stagiaire française juive et un professeur de littérature noir-américain….
Autant dire que les ficelles sont un peu grosses. Certes le fond soit passionnant, mais faute d'une mise à distance et d'un véritable travail littéraire, ce qui aurait pu devenir une oeuvre marquante reste un roman de seconde zone.
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Eté 1991 : Esther jeune journaliste française d'origine juive se rend à NY afin d'effectuer un stage au sein du journal le Monde. Alors qu'elle enquête sur une tragédie survenue dans le quartier de Brooklyn, elle fait la connaissance de Frederick, marié, la quarantaine, d'origine noire américaine et professeur de littérature française émérite à l'université de NY.

Nait alors entre eux une relation amoureuse dont ils se sont conscients de la fragilité, du sursis et de la difficulté de survie face à ces nombreux obstacles qui ne pourront qu'inévitablement les éloigner l'un de l'autre : en somme, un amour voué à l'avance à s'échouer sur les berges de la différence.

La différence, c'est aussi elle qui rend impossible la cohabitation entre les communautés juive et afro-américaine dans ce même quartier de Brooklyn, où la tension est maximale depuis cet événement tragique où un enfant afro-américain a été accidentellement tué, renversé par un chauffeur juif, et un étudiant juif assassiné par des émeutiers dans les jours qui suivirent, déclenchant ainsi 3 jours d'émeutes où les corps et les esprits s'embrasent.

Fiction et réalité s'entremêlent au gré des chapitres, dans un aller-retour incessant dans le temps, (chaque chapitre a pour titre une date) au point de me lasser, et de me perdre surtout, dans le déroulé des événements. Tout comme, je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages, en raison d'un récit qi m'a semblé être énoncé de façon journalistique alors que j'aurais préféré que l'on me raconte une histoire, pour susciter en moi empathie et intérêt. Trop de « froideur » du récit qui m'a tenu éloigné de cette lecture ajouté à une chronologie des événements me laissant un sentiment de construction du récit plutôt confus.
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Ou comment je me suis perdue dans les rues de Brooklyn.

Dans un dédale d'anecdotes, à la chronologie plus que tortueuse, se rencontrent et s'aiment Frédérick, noir, marié et professeur de littérature française et Esther, étudiante judéo-parisienne en stage à NYC.

Tel un malheureux fil d'Ariane dans leur histoire, cette romance s'écrit en 1991, à Crown-Heights, au sein de Brooklyn, où un accident de la route tue Gavin Cato, un petit garçon noir de 7 ans. le chauffeur du véhicule, Yosef Lifsh est un juif loubavitch. Et ce qui aurait pu n'être qu'un fait divers sera en réalité l'étincelle d'un conflit sous-jacent de longue date… « Morts aux juifs ! Vive Hitler ! » criera, des jours d'émeute durant, ce peuple noir, se sentant outragé. Contraints de partager ce quartier, juifs et noirs ne se tolèrent plus.

J'ai appris de mon errance bien-sûr. Je ne connaissais rien à cet évènement et ses conséquences. Loin de la regrettable et habituelle suprématie blanche, ce sont les minorités entre elles qui se sont affrontées. Quant à l'inertie de la police américaine, outre sonner tristement actuelle, elle vaut le détour…

De ce labyrinthe, j'aurais néanmoins aimé trouver la sortie. Il m'a d'ailleurs fallu consulter le plan sur Wikipédia pour être sûre d'aller dans le bon sens… Pour que les méandres des questionnements intérieurs d'Esther, partagée entre ses origines, ses amours et sa sensibilité m'embarquent, il les aurait fallu plus profonds, plus précis. L'histoire d'amour, au milieu des brèches qu'offrait le contexte m'a semblé une impasse. Enfin, le recours, excessif de mon point de vue, aux énumérations, n'a pas vraiment guidé mes pas.

Promenade en demi-teinte mais promenade intéressante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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