AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 441 notes
5
20 avis
4
26 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis
Un petit livre glaçant. Cela commence dans une apparente frivolité et vous emmène dans les affres des dilemmes de conscience, de la pression sociale, de la ruine financière, de la vie et de la mort. le tout construit sur le mode d'un courant de conscience très crédible.
La famille d'Else est ruinée. Mais la jeune fille peut la sauver si elle accepte la proposition d'un vieux Monsieur de "voir" la jeune fille. Nous suivons alors le monologue intérieur d'Else, son apparente légèreté, ses doutes, son impossibilité à décider, son traumatisme profond et toutes ses conséquences. Un classique du flux de conscience.
Commenter  J’apprécie          130
Le répugnant, pour Else contrainte sur l'instance expressive lue de sa chère mère dévoilant la contrariante situation de son époux le père de l'adolescente couvert de dettes. L'argent n'a pas d'odeur a ce qu'il paraît! Il y a là senteur de mort, la honte d'une jeune fille dite hystérique, mais parfaitement consciente de l'effet visuel, et charnel qui se produisent sur un homme pervers vieillissant, assoiffé de jeunesse, possédant une fortune, et jouisseur tout court. La révélation d'un jeune corps qui se transforme, les formes nouvelles, une arme dans les mains de la jeune fille consciente de sa beauté, aux premiers émois sensuels, sexuels qui la tarabuste. Hésitations à son corps défendant, puis le désespoir d'imaginer son père en prison, ce père fantasmé, détenant le pouvoir des futurs choix amoureux de sa fille, un oedipe entretenu. Le passage à l'acte. Hystérique Else?
Arthur Schnitzler, à travers son propre fantasme, raconte à partir d'un fait divers les obsessions de l'homme vieillissant, son rapport à la mort, la jeunesse, la féminité et les secrets cachés de sa propre fille morte, qu'il tente découvrir à propos du suicide de celle-ci, le pourquoi. Je comprends qu'il est été poursuivi, et détesté par les nazis, il est aussi le révélateur d'une conscience que Freud n'aurait certainement pas démenti.
L'argent mène le monde, les riches pervers s'en réjouissent et le sexe fait bon ménage.
Commenter  J’apprécie          20
Magnifique nouvelle sur les interrogations, les émois légitimes de l'adolescence qui se termine avec la découverte du désir.
Un esprit en continuelle ébulition et contracditions.
Fin tragique, la réalité de l'acte gagne. Else meurt.
Commenter  J’apprécie          10
Mademoiselle Else est une jeune viennoise en villégiature en Italie. Elle apprend par une lettre de sa mère que son père est endetté et qu'il risque la prison. Elle doit aider au plus vite son père en jouant de ses charmes auprès d'un riche marchand d'art nommé Dorsday. J'ai apprécié cette bande-dessinée même si je m'attendais à quelque chose de bien meilleur graphiquement. Les dessins sont simples et les dialogues ne sont pas très recherchés. La fin est décevante, je m'attendais à mieux. Néanmoins, la lecture est rapide et agréable.
Commenter  J’apprécie          200
J'ai lu ce livre du 13/04/2016 au 15/04/2016.
J'ai lu le livre parce que j'étais curieuse et emballée par le titre et la 4ème page de couverture. Je me suis dis chouette, on va découvrir la littérature viennoise.
Bon la nouvelle était sympa mais il y a un gros problème, c'est Else, l'héroïne principale !!!
En effet, j'ai adoré l'intrigue et tout mais à travers la nouvelle qui est un monologue intérieur de mademoiselle Else.
Tantôt elle dit oui pour le deal puis non etc... Alors que c'est se mettre nue pour le gars qui va sauver son père de la prison, du déshonneur et qui l'aime et ne fera pas plus qu'admirer. Elle est outrée alors qu'elle ne cesse de se la brosser en disant qu'elle a de jolies seins etc... Je la trouve très prétentieuse et folle de se suicider pour ça surtout qu'elle décide de se mettre nue devant tous et pas en privé. Donc je ne l'ai pas du tout aimé ce personnage. Par contre j'ai adoré Paul et Monsieur von Dorsday . Oui je sais que c'est étonnant mais voilà. Sinon une belle écriture et une intrigue cohérente dommage que je déteste Else.

Ma note : 6/10
Commenter  J’apprécie          00
Oui admirable ..... mais surtout pour moi dérangeant : Schnitzler réussit avec grand talent( à travers son procédé littéraire qui consiste à écrire la pensée de son héroine) à exposer l'état névrotique grave de cette jeune jouvencelle ! On rentre dans le cheminement chaotique des émotions ambivalentes de celle ci : lucidité criante face aux fragilités familiales mêlée à des contradictions fortes concernant son attitude face à la gente masculine , conscience de cette monnaie d'échange dont elle est l'objet et qui "tue" son appartenance à cette famille qui la livre en pâture sans scrupules...... révoltée et flattée à la fois .....consciente du pouvoir de son pouvoir d'attraction sur les hommes et sachant en jouer avec volupté avec le sentiment de culpabilité qui découle de ce plaisir ......
C'est d'hystérie dont il s'agit dans ce portait (appelée aussi histrionie par la suite ) : le narcissisme maladif , la relation au père dans le schéma oedipien , la sexualité refoulée , le besoin constant d'attirer l'attention dans la théatralisation et se sentir le centre du monde , le mouvement tumultueux des émotions toujours dans les extrêmes ......
oui admirable .....bien que ce ne soit pas une vraie lecture plaisir .....
Néanmoins je pense que je ne résisterai pas à l'envie de découvrir Schnitzler à travers d'autres ouvrages .........
Commenter  J’apprécie          60
Schnitzler est magistral. Il dissèque avec brio l'esprit de cette jeune fille intelligente, un peu vaniteuse certes, mais surtout dévouée à son père. Nous la suivons dans sa descente en enfer avec émotion. Elle nous livre toute une palette de sentiments au travers de ses réflexions. Je retiens surtout sa solitude. Dans cette bourgeoisie pleine de faux semblants, elle devra assumer seule l'irresponsabilité de ses parents. Ce livre est envoûtant car toutes les tentatives que la narratrice imagine, nous laissent croire qu'une issue est encore possible, et d'un coup de plume _une écriture très moderne_ nous plongeons dans ses doutes, ses craintes, ses peurs. A dix-neuf ans tout est si extrême...
Commenter  J’apprécie          440
Avez-vous aimé les monologues décousus et déjantés d'Ariane dans Belle du Seigneur ? Alors vous aimerez certainement ceux de Mademoiselle Else, en proie au questionnement, dans son hôtel de luxe de San Martino di Castrozza (situé dans le massif des Dolomites en Italie du Nord).

Nous voilà aux côtés d'Else, une jeune demoiselle de dix-neuf ans, bourgeoise, fille d'un célèbre avocat viennois. Elle est belle comme un ange et n'ignore pas ce détail. Elle est en villégiature avec sa tante et son cousin. C'est une bourgeoise mais elle vit comme une aristocrate ; elle a des goûts d'aristocrate, et son éducation familiale n'y est certainement pas étrangère.

Son père est brillant, renommé, recherché pour ses talents devant la cour, mais il vit notablement au-dessus de ses moyens. Avec le train de vie qu'il mène et qu'il offre à sa famille, les gages de trente-six plaidoiries par jour, même très bien rémunérées, n'y suffiraient pas.

Else est donc dans son hôtel bien prout-prout : on navigue dans ses pensées et ses réflexions personnelles lorsqu'elle reçoit un courrier express de sa mère, qui lui indique qu'une nouvelle fois, son père est au bord du gouffre et que cette fois-ci, s'il ne trouve pas trente mille florins pour dans deux jours, ce sera les menottes aux poignets, et sa carrière brisée, et la catastrophe pour la famille, et la fin de la vie dorée, et tout ce que vous pouvez imaginer encore.

Or, il s'avère qu'auprès d'Else, dans cet hôtel séjourne un certain von Dorsday, ami de la famille et qui a déjà, par le passé, mis la main au porte-feuille pour colmater une fuite d'ordre similaire. La maman, en épouse modèle, demande donc instamment à sa fille de bien vouloir faire l'entremetteuse entre lui et la dette de son père.

Else, avec ses allures altières (je l'imagine très bien en Katharine Hepburn, par exemple dans le film Indiscrétions), est catastrophée d'avoir à s'abaisser de la sorte devant ce vieillard qui lui glisse de temps à autres des regards lubriques. Comment le lui dire ? Doit-elle le lui dire ? le déshonneur ou la chute ? Dans un cas comme dans l'autre, il y a à y perdre du prestige, n'est-ce pas mademoiselle Else ? But what else ?

Arthur Schnitzler nous fait vivre l'ébullition sous ce joli crâne, les contradictions, les déterminations, les contre-ordres, les battements de coeur de cette petite Else. Et l'autre, von Dorsday, comment va-t-il réagir ? Comment va-t-il la recevoir ? Ne va-t-il rien lui demander en échange ? Comment faire ? Comment savoir ?...

… et bien en lisant Mademoiselle Else, pardi ! ce que je vous laisse le soin d'accomplir si ce n'est déjà fait. Un roman disent certains, une nouvelle prétendent d'autres, on s'en fiche éperdument rétorquent les derniers. Tous ont probablement un peu raison bien que personnellement j'inclinerais davantage sur la désignation de nouvelle.

Une nouvelle donc très plaisante, très bien menée, tout-à-fait maîtrisée quant à sa forme et sa constitution mais qui n'est pas forcément hyper accessible car elle nous oblige à nous fondre dans le moule de la pensée d'Else, ce qui n'est pas forcément du goût de tous.

Personnellement, j'y vois, pour mille et une raisons, qu'il serait long et fastidieux de développer ici, un fort lien de parenté avec Belle du Seigneur, en particulier pour le personnage d'Ariane, car tout génial qu'il était, Albert Cohen ne pouvait pas créer cela de rien et je parie ma main gauche et mon oreille droite qu'il connaissait cette nouvelle de Schnitzler avant de nous servir son monument.

Mais tout ceci n'est que mon avis et, what else ? pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1342
La forme de ce roman intrigue : il s'agit d'un monologue intérieur d'une jeune fille de la bonne société viennoise, Else. Elle est en villégiature en Italie avec sa tante et son cousin quand elle apprend par télégramme que son père est ruiné. Sa mère la conjure de demander la somme manquante à un marchand d'art et ami de la famille, lequel profite de la situation pour demander à Else de la voir nue.
Cette exigence déclenche chez Else une crise d'hystérie que le lecteur suit peu à peu. Pensant tour à tour à sa future humiliation et au possible suicide de son père, Else se déconnecte lentement de la réalité ... le roman est évidemment intéressant par sa forme, par les thématiques qu'il exploite aussi : la mort comme échappatoire, l'ingénuité de l'adolescence, la description de la bonne société viennoise.
Commenter  J’apprécie          30
La narration est subtile mais reste intense permettant ainsi d'intégrer complètement et surtout rapidement le personnage principal de ce court roman. J'ai beaucoup apprécié rentrer dans la tête de cette jeune fille à la fois outrée et flattée de la proposition qui lui est faite, pudique mais fascinée par le pouvoir de son corps, qui alterne les personnages mais ne cesse de jouer. Un petit bémol cependant : je ne sais pourquoi mais malgré la rigueur et la justesse des sentiments décris, il m'a semblé déceler un fond de misogynie ; nullement affichée mais qui imprègne l'oeuvre dans son ensemble. Mais peut-être suis-je juste folle.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1208) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11170 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}