La nostalgie de l'ange

Voilà Un livre que je n'oublierai pas! Comment ne pas être touché et emporté dans l'histoire?! Alice Sebold m'a emmenée immédiatement dans un univers à la fois effrayant, émouvant et fabuleux. N'ayez pas peur de vous lancer dans la lecture de ce livre à cause du thème qui peut rebuter certains! Alice Sebold vous réserve (aussi) de beaux moments, des images indélébiles se graveront dans votre esprit sur base des mots si bien choisis par l'auteur pour décrire le monde de Susie.

Je savais que ce roman serait émouvant autant que le film que j'ai adoré ! J'ai repoussé cette lecture bouleversante à maintes reprises afin d'être dans de bonnes ''dispositions'' pour lire et se faire mal…car ''La nostalgie de l'ange'' est une blessure ouverte qui ne cicatrise jamais.
C'est vrai que je savais d'avance l'intrigue et les événements qui ont eu lieu mais je voulais plus. Je voulais lire les mots et me perdre dans la douleur de Susie et des siens et ce, après que les images se soient ancrées dans mon esprit. Cette histoire a quelque chose de magique puisque Susie est là, un ange gardien qui n'a de cesse de veiller sur sa famille et suivre la vie des autres. Ses yeux scrutent un bonheur défendu et un monde sans elle. Son coeur palpite comme un petit papillon pris, trop tôt, dans un filet
Qui des deux est meilleur ? le film ou le roman ?
A vous de voir mes chers Babeliotes !

Je ne sais pas trop ce qui m'a poussée à choisir ce roman, pas vraiment dans le style de ce qui m'attire habituellement. Sans doute la 4ème de couv', qui regroupait l'avis de plusieurs " grands " de la littérature (...dont Yann Queffelec), et qui avaient tous adoré ? Alors j'ai tenté.
Et bien m'en a pris. Contrairement à ce que j'avais pu penser, ce livre parle surtout, à travers le regard de l'enfant, de la vie : évidemment, la souffrance, le deuil, mais par dessus tout cette capacité à vivre malgré tout, et l'espoir. L'ensemble raconté sans violence outrancière ni sentimentalisme. Je me suis aussi surprise à partager la douleur des proches de Susie, et à haïr son meurtrier...
Juste le premier chapitre, le plus éprouvant, mais indispensable, sans doute...
et la fin qui m'a beaucoup déçue, interminable et plutôt abracadabrante, Quel dommage...

Un très bon livre, une histoire touchante, qui reste gravée dans la mémoire.
Je pense regarder le film dont il est inspiré

Déchirant. Dévastateur. Magique. Epuisant. Voilà les mots qui me viennent en tête quand je pense à La nostalgie de l'ange.

Immortalisée par son âme d'adolescente de 14 ans, Susie Salmon observe, depuis un paradis façonné à l'effigie de ses rêves d'antan, sa famille en deuil et son redoutable assassin. Sur ces bases narratives simples, La nostalgie de l'ange entremêle les intrigues, superpose les enjeux dramatiques et multiplie les personnages. le travail d'Alice SEBOLD est à ce titre impressionnant dans son jusqu'au-boutisme, quasiment chaque dénouement étant mis en perspective avec un autre. Une manière inconsciente, sans doute, de relier directement le monde des morts et celui des vivants. Les tous premiers passages de la nostalgie de l'ange sont particulièrement émouvants, ils montrent les disponibilités observatrices, émotionnelles et réactives d'une jeune adolescente dont le destin terrestre bascule suite à un abus de curiosité. de l'autre côté une vision d'ensemble de tous les êtres vous ayant choyés ou terrorisés s'avère révélatrice. L'entre deux mondes permet de capter tout en délivrant des passages magnifiques dont certaines significations restent à définir la détresse, l'angoisse et la sensibilité à l'état pure de ceux que l' on perçoit toujours mais dans un monde virtuel. Un nouvel état révèle le pain béni des philosophes, le retrait. Celui permettant de s'imprégner à distance dans un contexte encourageant la soif de continuer un monde vous ayant brutalement congédié.

La nostalgie de l'ange s'éloigne très vite des livres de fantôme traditionnel; pas des draps en mouvement ici, ou des portes qui claquent dans la pénombre. Susie communique émotionnellement avec ses proches, et ses propres états d'âme (tout ce qui lui reste, en somme) influent tacitement sur leurs agissements. Affichant un goût prononcé pour le surréalisme, Alice SEBOLD a l'audace de ne pas poser de mot précis sur les phénomènes ici relatés, et signe comme si de rien n'était le roman fantastique le plus plausible qu'on ait pu lire depuis longtemps. de fait, l'argument fantastique en lui-même n'est pas ici le principal centre d'intérêt de l'auteur. Car La nostalgie de l'ange a choisi de souligner le basculement d'un rêve américain idéalisé vers une société consciente de sa propre déchéance, appelée à se complaire du jour au lendemain dans une relation d'amour-haine avec la figure du serial killer. Pertinente, l'auteur confronte tout au long de la nostalgie de l'ange deux imageries antinomiques, jusqu'à balader son "ange" dans les souvenirs macabres de son croquemitaine. Il était pourtant tentant, dans ce contexte, de pencher pour un roman d'enquête conventionnel ou bien un drame pur et simple. Mais Sebold n'avalise aucune de ces options, ou plutôt les avalise toutes deux simultanément, un genre nourrissant l'autre de manière souvent imprévisible.

En ce qui concerne les personnages, c'est sans doute Jack Salmon, le père de Suzie, qui m'a le plus touché. Depuis la mort de sa fille, il fait tout pour retrouver le corps de sa fille et par la même occasion son meurtrier. Jack, meurtri par ce drame, n'a plus que Suzie en tête et se morfondre sur lui-même.
La soeur de Suzie est aussi un personnage incroyable. Après le drame, elle devra subir le malheur de son père, devra en quelque sorte prendre la place de Suzie - irremplaçable dans le coeur de son père, pense-t-elle - et être identifiée aux yeux de tous comme "la soeur de Suzie SALMON". Mais malgré tout ça, elle aimait sa soeur et est prête à tout pour retrouver son meurtrier. C'est ce qui d'ailleurs, la rapproche de son père.

Pour ce qui est du style d'écriture, je dirais qu'il impose chez le lecteur un certain malaise, une angoisse profonde et persistante, c'est tendu et assez frustrant, à l'image de la scène où Harvey invite Susie à visiter son "coin pour enfants", le théâtre de sa destinée fatale. On sait d'avance ce qui va se produire, et on est là, impuissant devant cet événement horrible, tragique qui va bouleverser sa vie ainsi que celle du monde qui l'entoure.

J'ai trouvé qu'il y avait certains moments de vide dans le roman. Mais Sebold a su exploiter en quelque sorte ce vide, le remplir avec des phrases en suspens, des murmures, des sous-entendus... Elle est là la merveille : elle a rempli du vide avec du vide. Et puis ces phrases qui marquent : "Salmon, comme le saumon, prénom : Susie" "Tu es la fille Salmon, c'est ça ?" "Tu es magnifique, Susie Salmon". C'est étrange, c'est beau, c'est poétique. Un roman d'une élégance rare et d'une finesse exemplaire.

Magnifique roman, plein de pudeur, d'espoir , de douleur. le poids de le vie et de la mort, de ce que la vie a de dur et de merveilleux, est ici raconté d'une façon aérienne par la narratrice, morte assassinée, qui observe depuis son paradis ceux qu'elle aime, apprendre à vivre sans elle. En lisant ce livre on se prend à rêver que peut-être nos défunts sont là, près de nous, qu'ils nous accompagnent. Et puis c'est magnifiquement écrit ! Il n'y a pas vraiment de tristesse dans cette histoire. Il y a le regret de ne plus vivre et puis évidemment la douleur du deuil mais personnellement j'ai ressenti tout le long une incroyable force de vie, plus forte que tout.

Dans les années 1970, Susie, quatorze ans, est violée et assassinée par son voisin. C'est depuis son paradis qu'elle nous raconte son histoire et l'enquête sans fin, le corps restant introuvable. Elle dépeint les différentes réactions des vivants depuis son paradis. Elle les observe, tente de communiquer et se trouve confronter à son impuissance.

Un livre tout simplement poignant que l'on ne peut pas lâcher une fois commencer. Comme dans les vieux épisodes de Columbo, on sait dès le début qui est le coupable et tout ce qui concerne la mort et de Susie. le narrateur n'est autre que la jeune fille ce qui rend l'ouvrage d'autant plus émouvant.

Ancré dans la réalité puisque tout se déroule dans une petite bourgade des Etats-Unis, il est d'autant plus déroutant de voir le surnaturel apparaître à travers le personnage de la jeune fille mais aussi de son paradis et de son regard sur sa famille, ses amis mais aussi son assassin.

Cet ouvrage dénote aussi toute cette "nostalgie" présente dès le titre. En effet, non seulement on voit le regret de Susie d'être partie trop tôt mais aussi comment une famille se reconstruit (ou pas) après une telle tragédie. Qui va continuer à penser à elle? Comment les événements vont-ils tournés?

En lisant le livre je m'étais attendu a découvrir des paysages merveilleux comme dans le film, mais bon on ne peut pas tout avoir ! C'est tout de même un roman inédit qui nous permet de nous mettre à la place de Susie, une ado assassiné par son voisin...

J'ai lu ce livre il y a plusieurs années mais l'histoire est tellement horrible et émouvante qu'elle est restée gravée en moi pour longtemps.
On suit "l'après" de la vie de cette pauvre petite fille portée disparue et dont personne n'imagine ce qu'elle a vécu.
On a vraiment envie de l'aider et de raconter à tous ses proches la terrible vérité de ce qui s'est réellement passé.

Un livre que j'ai beaucoup aimer mais j'avoue avoir préférer un million de fois l'adaptation au cinéma.