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3,52

sur 43 notes
Je tiens à remercier Babélio et sa masse critique privilégiée et les éditions Arthaud. Je vais finir par croire que Babelio me connaît parfaitement. Car j'ai des gros seins et j'ai été une passionnée de danse et surtout j'ai encore eu un coup de coeur. Et pourtant c'était un roman improbable.
Je m'attendais à du chick lit et pas du tout à être émue.

Je vous présente Dextre, Sinistre et Barberine, 3 entités qui n'arrivent pas à se côtoyer. Dextre et Sinistre veulent s'épanouir. Baberine veut devenir danseuse étoile. Dextre et Sinistre veulent sentir des sensations fortes. Barberine ne vit que pour la danse et un corps parfait sans encombres.

Ce roman raconté à deux têtes narre la passion de Barberine pour la danse et sa galère pour arriver à ses fins. Cependant elle doit faire face à un corps qui change.
D'un coté nous avons Barberine qui énoncera ses doutes. Et de l'autre ses jolis néné qui donneront leur vision du monde. J'ai adoré les deux côtés de l'histoire qui apporte son lot d'émotion et de fous rires. J'ai adoré la manière qu'a Baberine à cacher la vérité pendant que Dextre et Sinistre dévoile la réalité. Alors que Barberine ne se consacre qu'à la danse, Dextre et Sinistre se focaliseront sur des choses plus importantes de la vie. Ces merveilleux nichons vont pointer du doigts leur maltraitance, leur caresse, les soins, leur souffrance, leur plaisir. Leur vision de la vie est touchante et je vous avouerais que je regardais mes gros nénés autrement. Je me suis mise à leur parler moi aussi.

On oublie le titre drôle, la couverture girly, c'est un roman profond qui parle du complexe de toutes les femmes. Gros, tordus, trop petits, pas de tétons, les aréoles trop marquées, tombants, qui pointent trop.... nos chers nénés attirent l'oeil homme ou femme. S'ils pouvaient parler, ils auraient des choses à dire.

Donc voilà un coup de coeur original pour Veronique Sels d'avoir écrit ce roman original. Grace à elle je ferais plus attention à mes seins. Leur nom depuis ce roman George et Clooney.....
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Je tenais tout d'abord à remercie Babelio et les éditions Arthaud de m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce roman.

La ballerine aux gros seins est une histoire originale et singulière, qui se présente comme un livre à trois voix. D'un côté nous avons Barberine, jeune femme qui rêve de devenir danseuse ; d'un autre Dextre et enfin Sinistre, le sein gauche et le sein droit de Barberine. Barberine n'aime pas ses seins, qu'elle trouve trop gros, trop volumineux, mais surtout pas adapté à une danseuse telle qu'elle. Elle va donc tout faire pour les cacher, quitte à les malmener ou les réduire, au détriment de Dextre et Sistre, qui nous racontent avec maintes détails tout ce qu'ils ressentent.

Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'extravagance de l'auteure, qui laisse la parole aux seins. Ainsi, elle leur donne la parole, et eux décrivent avec minutie tout ce qu'ils ressentent et tout ce qu'ils pensent. C'est une démarche bien curieuse, mais qui a pourtant le mérite de nous faire ressentir toutes les sensations décrites par les seins. Les femmes se reconnaîtront – ou reconnaîtront leurs seins. Les hommes pourraient découvrir et enfin comprendre certaines choses.

Véronique Sels nous offre également un véritable moment de réflexion sur ces deux seins que nous portons quotidiennement : à quoi servent-ils vraiment ? Avoir des gros ou des petits seins, peut-il être encombrant ou gênant ? Les seins, sont-ils seulement un effet de mode, qui fluctuent en fonction des époques et des manières de penser ? En tout cas, j'ai trouvé l'idée de mettre en scène les seins passionnante, puisque cela permet de les voir comme des matières véritablement vivantes, et non réduites à un état de passivité quotidienne. L'auteure les ramène ainsi à leur condition initiale de chose vivante, qui permet de faire ressentir la vie.

C'est une histoire étonnante, qui peut en déconcerter plus d'un. Mais ne vous méprenez pas : derrière l'originalité de l'histoire, se cache quand même un récit parfois drôle, mais souvent émouvant et touchant. Même si je n'ai pas trouvé cette lecture particulièrement exceptionnelle, j'ai grandement apprécié l'originalité et l'audace de l'auteure, ainsi que la richesse d'écriture dont elle a usé pour écrire ce livre.

La ballerine aux gros seins va vous surprendre, peut-être vous émouvoir, mais ne vous laissera pas indifférent. Les seins vont vous parlez, vous faire sentir, ressentir, comprendre ou imaginer. Préparez-vous à sortir de votre zone de confort !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve qu'on ne donne pas assez souvent la parole aux seins. Or, non seulement ils savent parfaitement s'exprimer lorsqu'on leur en donne l'occasion, mais encore ils ont des avis très pertinents sur tout un tas de sujets (essentiellement des sujets "mammaires", il est vrai). J'en veux pour preuve ce livre tout-à-fait charmant de Véronique Sels. Les seins dont il y est question sont ceux de Barberine Blin, danseuse de son état, qui aurait bien aimé ne pas en avoir, de seins, vu que "les seins sont à la ballerine ce que la surdité est au musicien : une malédiction". Véronique Sels nous entraîne avec brio, légèreté, humour et fantaisie dans l'univers de cette ballerine où les seins ont leur mot à dire, et le disent sans complexe. Un livre réjouissant, magnifiquement écrit, qui a éclairé d'un grand sourire mon mois de janvier.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions Arthaud.
J'ai plus aimé ce livre pour son écriture et sa mise en forme, sa construction, que pour son sujet.
C'est l'histoire d'un cycle de vie, de la naissance de Barberine à la naissance de son enfant.
Le récit alterne un chapitre dont la danseuse est la narratrice (au fil des ans, au fil des âges) et un chapitre (bis) raconté du point de vue de ses seins, Dextre et Sinistre.
Les faits et le déroulement des événements structurent les chapitres de Barberine alors que la version de Dextre et Sinistre est beaucoup plus sensuelle, du côté du ressenti du corps et des émotions que cela suscite.
Les thèmes de la puberté, de la chirurgie esthétique, de l'anorexie, de la féminité et du regard sur le corps féminin mais aussi de la relation mère-fille, de la danse, de la vocation, de la recherche artistique sont abordés et amènent à réfléchir.
Ce parcours de vie mène le lecteur de Bruxelles à New York, des années 60 aux années 90. Il témoigne ainsi de l'évolution des moeurs et de la société, de la danse et de l'art en général.
J'ai aimé la langue très riche et ses énumérations, le lyrisme de Dextre et Sinistre et leurs dialogues surréalistes. C'est aussi un texte sur la volonté et les contraintes imposées au corps pour atteindre un objectif.
C'est un roman très original qu'on pourrait presque lire une fois du point de vue de Barberine en occultant les chapitres bis, et une autre fois du point de vue de Dextre et Sinistre. Très intéressant.
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Voilà dans notre PAL de la rentrée de cet hiver littéraire 2018 (de plus en plus grossissante mais on ne va pas se plaindre quand même) sans doute l'ouvrage au titre le plus intriguant : La Ballerine aux gros seins, le nouveau roman de la belge Véronique Sels a le mérite de l'incongruité.

Une incongruité que l'on retrouve dans le contenu même du roman puisque l'auteur nous propose de suivre le parcours d'une jeune ballerine par deux voix différentes, la sienne et celle de …ses seins !!

Barberine, jeune fille aux seins volumineux est dans un de ces rares milieu où hélas cet atout de la nature n'est pas forcément bien vu, en effet, la danse est un secteur dans lequel « les seins sont à la ballerine ce que la surdité est au musicien : une malédiction ».

Ainsi, dès que ses seins pointeront le bout de leur nez téton, notre héroïne fera tout ce qu'elle peut pour les oublier, régime strict bandage écrasant chirurgie, sauf que c'est sans compter sans l'abnégation de cette paire de seins qui veut se faire respecter.


Bref, Véronique Sels nous offre une autobiographie mammaire réjouissante et délirante, qui alterne entre le point de vue de la danseuse, et la vision de ses propres seins... Sinistra (la gauche en latin) et Dextre (la droite) !!

Voilà un sujet original et traité avec pas mal d'audace et d'inventivité, qui nous plonge dans le monde de la danse de la danse classique à la danse post-moderne, et qui nous mène de Bruxelles à New-York

Bref, une histoire que même les lecteurs masculins pourra largement lire avec une certaine jubilation pour tenter de comprendre ce problème certes très féminin mais o combien mystérieux pour les mâles ! En effet, malgré de régulières touches de fantaisie et d'humour, ce destin de cette Barberine est très touchant, et dit pas mal de choses très justes et fortes sur le rapport d'une femme à son corps et sur les affres de l'adolescence au moment où le corps se transforme pas forcément comme on le voudrait et cela, même les garçons ont connu cela !

On pense à l'univers de deux auteurs belges assez déjantés : Nadine Monfils et surtout Amélie Nothomb, avec le même sens du surréalisme des personnages aux noms pour le moins tirés par les cheveux et un roman très documenté (l'auteur a été élève au conservatoire de danse), et dont la singularité marque vraiment!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Barberine est une jeune femme passionnée depuis l'enfance par la danse. La danse va traverser sa vie, se mêler à ses passions, ses tragédies. Mais les deux seins lourds de Barberine vont avoir un impact puissant sur comment cette vie va se dérouler.
Et justement dès le début de leur formation, dès les prémices de leur croissance, ils vont parler. Vous parler à vous lecteurs. Et oui... Vous allez donc assister à un récit de la "bouche" de Barberine et un autre de la bouche de Sinistre et Dextre, ses deux seins.
De sa jeunesse adolescente à l'âge d'enfanter, vous allez suivre Barberine dans ses questionnements, dans ses complexes (cette poitrine énorme qui l'empêche de danser, qui l'empêche d'avoir cette élégance longiligne tant admirée chez les danseuses classiques). Vous allez suivre ses déceptions, le regard des autres sur ces deux disques ronds, le rapport des hommes à ces deux petites montagnes.

Le récit de la bouche de Barberine est intéressant et beaucoup plus touchant à mon sens que celui des "seins". Honnêtement je n'ai pas accroché du tout à l'idée de la poitrine qui parle. Si l'idée est intéressante (par exemple : Non ils ne veulent pas passer par la case chirurgie, veulent s'épanouir en paix), je trouve qu'elle ne sert pas l'histoire puisque de toute façon ils n'ont pas leur mot à dire puisque ce sont des seins et que les seins ne parlent pas à la base. Et même si là, cela est permis, ça n'avance pas à grand chose, puisque personne ne les écoutent. On ne sent jamais de "communication" entre Barberine et ses seins, elle cherche à tout prix à les oublier, les anéantir. Et les vaines protestations de ceux-ci n'y changeront rien. J'ai même trouvé leurs lamentations presque ridicules...
Pour moi le roman était intéressant par le sujet qu'il développe : cette jeune femme et son rapport avec sa poitrine. Mais c'est la façon dont c'est amené (les seins qui parlent) qui, je trouve, est étrange.
Je ne vais pas m'attarder sur les énumérations incessantes que j'ai parfois sautées, car l'auteure adore nous faire des listes de tout et n'importe quoi. C'est joli une fois, mais tout au long du roman c'est un peu énervant.
Un sujet étonnant, traité de façon étonnante mais qui pour moi, ne fonctionne pas.

Merci néanmoins à Babelio et aux éditions Arthaud pour la découverte !
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Dextre et Sinistre sont deux seins. Dès leur naissance, ces deux jumeaux sont dotés d'un solide bon sens et d'un appétit de vivre tout aussi costaud. Epicuriens en devenir, ils attendent impatiemment le moment où ils pourront s'épanouir plantureusement dans le giron de leur « hôtesse », et profiter à pleine peau des plaisirs de la vie et surtout du toucher. Mais ils sont plutôt mal tombés. Barberine, leur hôtesse, n'a qu'une obsession, depuis sa naissance aussi (et même avant) : devenir ballerine. Et c'est bien connu, une ballerine, c'est grand, mince et... plat. Parce qu'elle se doit d'être aérienne et que des seins volumineux (« féminins ») la plombent dans sa lutte contre l'attraction terrestre. Menacée par le gène du sein lourd mais têtue comme une planche à pain, Barberine se donne les moyens de ses ambitions : régime strict (qui la conduit à l'hôpital), bandage écrasant (qui la mène chez le dermato), chirurgie... Mais Dextre et Sinistre ne s'affaissent pas, ne se laissent pas tomber. Disposant d'au moins autant de volonté que leur hôtesse, tels des Phénix bien en chair, ils renaissent chaque fois de leurs cendres, images de la Nature triomphante tous tétons dehors.

Récit dans lequel Barberine puis ses seins s'expriment à tour de chapitre, cette fable est chorale mais cacophonique, puisque l'hôtesse est littéralement sourde aux exhortations de ses attributs et ne chante pas la même partition qu'eux : la litanie classique de l'esprit contre la mélopée baroque de la chair, la Raison sage contre la Nature exubérante. Ce roman qui nous emmène, de Bruxelles à New York, en balade dans l'univers de la danse classique corsetée dans ses codes puis de la danse moderne synonyme de libération, est virevoltant et original, globalement amusant malgré un vocabulaire précieux et des séries d'énumérations un peu lassants à la longue. Et puis la fin, où ces deux sacrés jouisseurs de Dextre et Sinistre voient leur raison d'être (et de vivre) réduite à leur fonction nourricière, me laisse un goût amer...

Merci aux Editions Arthaud et à Babelio pour cette opération Masse critique (qui n'a jamais aussi bien porté son nom) privilégiée.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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La ballerine aux gros seins, un énorme coup de coeur, une révélation littéraire personnelle !
Pourquoi ?
D'abord pour l'écriture en elle-même. Véronique Sels est une danseuse des mots, une virtuose du verbe, une vraie étoile au firmament de l'écriture. Chaque phrase de ce livre m'a réjouie.
Ensuite, Parce que Véronique Sels sait de quoi elle parle. En tant qu'ancienne élève d'un conservatoire de danse, je me suis totalement retrouvée dans l'univers qu'elle dépeint. Tout est juste, vrai, sincère. Ce livre j'aurais voulu qu'il existât lorsque j'étais ado... plutôt que lire les aventures niaises de la Nina de Anne Marie Pol, j'aurais aimé rencontré Barberine tellement plus authentique.

Parce que la narration alterne entre le point de vue de la danseuse, et la vision des ses propres seins... Sinistra ( la gauche en latin ) et Dextre ( la droite ) eh oui, l'auteur nous propose en plus de l'histoire de la ballerine une autobiographie mammaire...et ça, c'est juste brillant et jubilatoire.
"Mais l'écriture au téton est plus engageante, plus introspective. Elle sollicite des zones plus profondes. C'est un acte de résistance. "

Les thèmes abordés par l'auteur sont audacieux : la malédiction que représente une grosse poitrine lorsque l'on veut être danseuse classique, la comparaison des différents types de danse, le rapport au corps qu'ils induisent, la féminité et la maternité, la recherche du beau qui rejoint la découverte de soi, et au final la création.

Pour terminer cette critique, je voudrais juste oser une comparaison. Ce roman m'a d'une certaine manière fait songer à ceux d' une autre auteur belge : Amélie Nohtomb. Amélie Nothomb a déjà écrit sur la danse classique ( Robert des Noms Propres ), et toute son oeuvre témoigne d'une obsession pour la beauté féminine...( sans poitrine de préférence, puisqu'elle affirme que le corps parfait ne peut être que celui d'une petite fille) . Un autre thème commun : l'anorexie et les prénoms à coucher dehors ( la danseuse de Véronique Sels s'appelle Barberine ) Autre point convergent : les histoires d'Amélie sont souvent déjantées.... drôles et parsemées de mots très recherchés.
Sauf que le roman de Véronique Sels est pour moi infiniment plus réussi que la plupart des romans d'Amélie Nothomb. Je souhaite donc à Véronique Sels autant, voir plus de succès qu'Amélie Nothomb. Et vous chers lecteurs, qui êtes tentés par le dernier Nothomb parce que vous aimez le style et l' écriture de la dame au chapeau, s'il vous plaît, achetez à la place la merveilleuse Ballerine aux gros Seins. Je vous promets que vous ne serez pas déçu.
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« Couvrez ce sein que je ne saurais voir » : cette déclaration de Tartuffe, Barberine Blin aurait pu la reprendre à son compte !
Cette jeune personne déteste ses seins, et ceux-ci en sont offusqués.

Il faut dire que Barberine a la danse dans le sang, d'abord la danse classique à Bruxelles, ensuite la danse moderne et même post-moderne à New-York. Mais tout le monde sait que pour danser, les seins sont encombrants. Avez-vous déjà vu une danseuse aux gros seins ?
Depuis l'éclosion de ses seins, qu'elle considère avec stupéfaction, elle essaie par tous les moyens de s'en débarrasser, du bandage au régime qui affame, en passant même par l'opération.
Ils sont un frein à sa carrière ! du moins, c'est elle qui se donne cette excuse...

En parallèle, chaque chapitre est doublé d'un monologue d'un des seins, le Dextre, qui raconte sa vie intimement liée à son jumeau et à leur « hôtesse ». Loufoque, farfelu, mais relié à Mère Nature, plein de traits justes, ce point de vue particulier nous replace au coeur des choses. Les cinq sens sont convoqués à tout instant avec humour.

Ce roman m'a bien amusée.
Même si par moments, je trouvais que les Seins de mademoiselle s'égaraient un peu trop dans un style trop précieux, je reconnais que « La ballerine aux gros seins » a le mérite de nous faire sentir, voir, toucher, humer la matière, de nous rapprocher du Vivant.

Merci donc à Babelio et aux éditions Arthaud de m'avoir fait découvrir cette auteure belge étonnante.
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Le groupe Flammarion (Arthaud) m'a adressé ce petit livre (environ 230 pages) suite à la dernière opération Masse critique privilégiée de Babelio. En le recevant, j'ai été séduite par sa couverture très sobre : rose avec deux seins esquissés au pinceau. Un bon point ! La couleur rose du livre rappelle le tutu de la ballerine. La quatrième de couverture est très bien faite et donne une parfaite idée de ce que contient ce court roman. Je me suis renseignée : l'auteure, une ancienne danseuse, a déjà écrit trois romans. En 2011, « la tentation du pont », en 2012 « Bienvenue en Norlande » et en 2015 « Voyage de noces avec ma mère ». A chaque fois, elle a une inspiration différente. Ici, elle se sert de ses connaissances artistiques pour nous livrer ce qui pourrait être une auto-fiction très fantaisiste car d'une part Barberine Blin, la narratrice aussi nommée l'hôtesse par ses seins, se raconte et d'autre part en chapitre bis, ce sont Dextre et Sinistre, ses deux seins qui s'expriment. Barberine pense qu'elle a depuis toujours eu envie d'être danseuse. Sa mère l'a inscrite au cours de danse de Monsieur Simon. Barberine essaie d'intégrer le Conservatoire qui est l'école des petits rats de l'opéra bruxellois car bien sûr, elle est belge de naissance – et là, cela me rappelle une écrivaine belge assez déjantée : Nadine Monfils (La petite fêlée aux allumettes).Barberine échoue lors d'une audition à l'école Mudra et a un geste désespéré. Elle part à New York suivre son rêve de danseuse, rencontre Josh, un beau jeune homme avec qui elle entame une liaison et de fil en aiguille… L'histoire est belle, simple, même si certains termes sont étranges ou peu usités (exquisité, glutineux, motilité, leptosome, jaboter, les apostumes, nidoreux, proprioceptives, les béatilles) mais comme elle le dit, elle-même, c'est une autobiographie mammaire ! Elle dit aussi en début de roman « les seins sont à la ballerine ce que la surdité est au musicien : une malédiction » et elle fera tout pour les oublier, seulement ils ne se laissent pas faire. C'est un problème assez drôle mais bien sûr exclusivement féminin. A ne pas mettre en toutes les mains – mais de là à qualifier cet ouvrage de chick-lit, je ne m'y risquerai pas. J'ai lu rapidement mais j'ai aimé. Merci Babelio pour ce petit bijou artistique.
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