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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau cadeau reçu en avant-première (il paraîtra le 08 mars), dont je remercie Babelio, les éditions Bayard jeunesse et surtout l'auteur Brian Selznick, découvert en 2017 avec les formidables "Marvels", ainsi que par le biais de Martin Scorsese qui a adapté "L'invention de Hugo Cabret".
Dire que j'ai bien failli ne pas répondre à cette offre de MC privilégiée, ayant énormément de lectures sur le feu actuellement, j'aurai vraiment raté un ouvrage assez exceptionnel ! C'est le nom de l'auteur, et la superbe illustration en couverture (clin d'oeil à l'intention de @Denis76 : on y revient !) qui ont eu raison de ma fragile détermination à ne pas rajouter un livre de plus à ma Pal déjà vacillante.

Assez digressé, parlons du livre enfin, présenté comme un roman illustré, et qui à première vue est plutôt un assemblage de courtes nouvelles, 3 ou 4 pages seulement pour chacune. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'historiettes indépendantes adressées à des enfants de primaire. Mais en avançant dans ma lecture, j'ai vite compris que ces histoires étaient liées par deux personnages communs : le narrateur, qui semble être un garçon d'une douzaine d'années (au début il indique avoir fêté son treizième anniversaire), mais parfois aussi un adulte se remémorant cette période de sa vie. Et, je peux me tromper, mais ce narrateur s'inspire sans doute des propres souvenirs de l'auteur... le second personnage porte le prénom de James, il est protéiforme : tantôt ami imaginaire, totalement virtuel ou incarné sous forme d'une poupée de chiffon, voire d'un parapluie ou d'une chaussure ! Tantôt ami réel, copain de classe partageant de multiples aventures avec le narrateur. Ensemble ils vont parcourir les océans, explorer la Lune, se perdre dans des grottes, des jardins abandonnés, un sombre manoir et mille autre lieux fantastiques. Ils vont également croiser des personnages tous plus extraordinaires les uns que les autres, un géant, un chevalier, un roi... Impossible de résumer ce livre, cela ne ferait qu'en enlever la magie.

Mais il n'y a pas que les écrits qui le rendent magique, les illustrations, également oeuvres de l'auteur, vaudraient à elles seules la découverte. Chaque chapitre s'ouvre en double-page sur une vue kaléidoscopique en nuances de noir et blanc (fusain ? Je ne m'y connais pas suffisamment). Et la page suivante dévoile le dessin d'origine, que je me suis amusée à retrouver ensuite sur la double-page. Pas toujours évident ! Ces dessins ont fait remonter en moi le souvenir très lointain d'un des plus beaux cadeaux que m'avait fait mon grand-père : un kaléidoscope justement, avec lequel j'ai occupé des heures d'émerveillement devant ces motifs géométriques changeant à l'infini. C'était un simple tube de carton, avec à l'intérieur quelques morceaux de verre ou de plastique colorés, mais pour moi c'était juste magique ! Je me rends compte que j'ai beaucoup utilisé ce terme dans mon billet, mais il traduit vraiment bien ce que j'ai éprouvé en me plongeant dans cet objet littéraire, que j'ai refeuilleté à plusieurs reprises avant de me risquer à tenter de transmettre mon ressenti.

Ah, j'avais oublié : encore une précision sur la forme : le recueil comporte trois parties, intitulées respectivement le matin, L'après-midi et le soir. Et la tonalité des histoire change subtilement d'une partie à l'autre, plus insouciante au début, plus grave à la fin, on comprend pourquoi à la lecture des dernières pages.

Pourquoi pas cinq étoiles ? Parce que j'ai un petit reproche à formuler : j'en aurai voulu plus, certaines histoires auraient vraiment mérité d'être développées, j'ai ressenti une certaine frustration en tournant les pages. Par contre le fait de ne pas vraiment savoir si James provient d'un souvenir réel ou a été un pur produit de l'imagination du narrateur ne me dérange pas, à chacun d'imaginer ce qu'il préfère. Je ne peux que vous inviter à découvrir l'univers de Brian Selznick, et à offrir ses livres tant aux enfants (à partir de 10 ans) qu'aux plus âgés sensibles à la fantaisie et à la magie, encore une fois !
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• « ᴋᴀʟéɪᴅᴏsᴄᴏᴘᴇ » ᴅᴇ ʙʀɪᴀɴ sᴇʟᴢɴɪᴄᴋ, ᴘᴜʙʟɪé ᴄʜᴇᴢ ʙᴀʏᴀʀᴅ ᴊᴇᴜɴᴇssᴇ.

• Ce recueil m'a été proposé à l'occasion d'un programme Masse Critique privilégié. Je profite donc de l'occasion pour remercier une énième fois Babelio pour ce programme, mais également Bayard Jeunesse pour le don, en échange d'une critique, de ce livre.

[ʟᴇ ʟɪᴠʀᴇ]

• Je démarre par mon mea-culpa, le nom de l'auteur ne m'évoquait absolument rien lorsque l'on m'a proposé de recevoir ce livre.. Et pourtant, le nom de cet auteur m'avait été soufflé plus d'une fois, car son style semblait en adéquation totale avec ma façon d'apprécier et de raconter les histoires.. J'ai tout simplement été attiré par le concept du recueil et ses visuels. Je ne m'attendais pas à une telle expérience à la lecture de ce livre, et pourtant, j'ai encore une fois pris une claque phénoménale.

• Ce recueil d'histoires jeunesse est composée de nombreux chapitres aux styles et environnements différents, à la manière de ce que l'on pourrait voir dans un kaléidoscope, ayant de nombreux points communs rattachés les uns aux autres, notamment la présence d'un certain James. Ce fameux James est présent dans toutes les histoires de ce recueil, sans aucune exception, et de façon plus ou moins prononcées. James est le véritable point d'ancrage de chacune de ces histoires, le monde tournant autour de son existence, me rappelant ma dernière lecture de Stephen King : Si ça saigne, dont le recueil évoquait cette citation : Je contiens des multitudes. Et c'est exactement ce qu'a conceptualisé l'auteur dans cette oeuvre aux grandes dimensions, avec réussite. D'autres éléments communs tourneront entres les différents récits de cette aventure multiples : une pomme, un bateau, des inventions..

• Différentes histoires, dans différents mondes et environnements, peuplées de personnages humains ou fantastiques en tout genre, traitant d'aventures simples, mais racontées d'une manière qui peut pousser à réfléchir sur de nombreux sujets délicats comme la mort, le deuil, la solitude, les peurs, la joie, la tristesse, le temps.. C'est là que réside le talent de l'écrivain. Les métaphores, les tournures de phrases et les nombreuses péripéties qui les dépeignent sont intéressantes et donnent un livre pertinent et intrigant que l'on a presque du mal à lâcher. C'est parfois trop court à mon goût, et j'aurais aimé avoir un peu plus de pages sur certaines de ces historiettes..

• Je ne peux évidemment pas passer à côté de l'approche visuel de l'auteur qui est également le dessinateur ayant ouvragé ces nombreuses et superbes illustrations. le recueil les sépare en deux catégories. La première est composée des illustrations qui dépeignent une image miroitant dans un kaléidoscope, en doubles pages, sans couleurs, avec un jeu d'ombrage et de lumière. La seconde catégorie ouvrant chaque chapitre par l'image précédemment vue dans le kaléidoscope, sans l'appareil, en une page, et toujours dans ce style sans couleurs, jouant de l'ombre et la luminosité. Les dessins monochromes de Brian Selznick sont d'une beauté époustouflante, oscillant entre simples scènes et enchantements, avec un trait d'une grande justesse. C'est juste beau et merveilleux, et je comprends mieux pourquoi celui-ci a un tel succès.

[ʟᴀ ᴘᴇᴛɪᴛᴇ ᴠᴏɪx ᴅᴇ ʟᴀ ғɪɴ]

• Un livre que j'ai fini très rapidement, qui m'a beaucoup surpris et fait voyager. Pendant ma lecture, j'arrivais à percevoir totalement le monde dépeint par l'auteur, et franchement, comme c'est beau ! Une aventure magnifique qui m'aura fait découvrir un nouvel auteur phare.


sᴀᴄʜᴇᴢ ǫᴜᴇ ᴊᴀᴍᴇs ᴍ'ᴀ ᴀᴄᴄᴏᴍᴘᴀɢɴé ᴛᴏᴜᴛ ᴀᴜ ʟᴏɴɢ ᴅᴇ ʟ'éᴄʀɪᴛᴜʀᴇ ᴅᴇ ᴄᴇᴛ ᴀᴠɪs, ᴇᴛ ǫᴜ'ɪʟ ʏ ᴀ ᴅᴇ ғᴏʀᴛᴇs ᴄʜᴀɴᴄᴇs ǫᴜ'ɪʟ ᴄᴏɴᴛɪɴᴜᴇ ᴅᴇ ᴍᴇ sᴜɪᴠʀᴇ ᴅᴀɴs ᴍᴏɴ ǫᴜᴏᴛɪᴅɪᴇɴ.
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J'avais repéré ce titre de Brian Selznick lors d'une masse critique pour laquelle je n'avais pas été sélectionnée. On ne peut pas gagner à tous les coups !
Cela faisait donc un moment que j'attendais de le trouver dans les rayons de ma bibliothèque.

"Kaléidoscope" est un recueil de nouvelles ayant pour personnage James (bien qu'il soit rarement le narrateur) et dont certaines se répondent.
Il y a des thèmes récurrents : le temps, la nature (particulièrement les pommes et les papillons), les anges, les clés, les secrets et bien sûr l'amour.

Je dois dire que j'ai cherché un moment le lien entre les différentes histoires et les références qui parsèment le texte avant d'accepter de lâcher prise et de me laisser porter. Ainsi, j'ai plus apprécié les deux dernières parties : "L'après-midi" et "Le soir".
Brian Selznick entraîne ses lecteurs dans un monde onirique, et il vaut mieux laisser sa rationalité au placard pour apprécier le voyage. Je ne sais pas quel souvenir ce recueil me laissera mais c'est une expérience agréable !
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Ce roman illustré se découpe en trois parties successives intitulées le matin, l'après-midi, le soir ; chaque chapitre s'ouvre sur une vue kaléidoscopique en pleine double-page d'une illustration dévoilée à la page suivante, soit successivement vingt-quatre illustrations : un bateau à voile dans le soleil couchant, une pomme sur un rocher au bord d'une rivière, un géant endormi formant une île au milieu de l'eau, l'ouverture sensuelle d'une grotte évoquant les plis de la peau, un paysage glacé en montagne, une horloge envahie par la végétation, la bataille de deux anges, les racines d'un bulbe de plante en écorché, la grille d'entrée d'un bâtiment en pierres, la tête d'un oiseau noir aux longues plumes, une momie devant une pyramide, une pomme coupée en deux, un portail néogothique, un bric-à-brac d'objets, une tête de marteau, le désert, un ange portant des tables, une main tenant une clé, la chrysalide d'un papillon, l'entrée d'une forêt devant laquelle un vélo est abandonné, l'intérieur douillet d'un salon avec une fenêtre donnant sur la nuit étoilée, un dragon caché dans le feuillage, une entrée d'école à l'esthétique des années 1960/1970, un hublot.

Chacune de ses illustrations donne naissance à une nouvelle de trois à quatre pages. Ces courtes histoires oniriques sont liées par l'apparition d'un personnage identique, James, un ami imaginaire d'enfant ou un jeune camarade de classe du narrateur.


Les nouvelles du matin évoquent un ami d'aventures mythologiques, l'ami d'un géant, un enfant enlevé par des gobelins, un orphelin naufragé, le génie d'une grotte mystérieuse, un enfant jouant avec des soldats de plomb du 19ème siècle.


Les nouvelles de l'après-midi évoquent davantage un compagnon de jeux, tout d'abord un ami imaginaire dans un château anglais et peu à peu apparaît plus clairement un camarade de classe du New Jersey et une précision est lâchée au détour d'une phrase avec le premier pas de l'homme sur la lune le 21 juillet 1969. Enfin, le narrateur évoque un déménagement en Californie en bordure du désert.


Les nouvelles du soir abordent la fin du deuil, la fin des cauchemars et la paix retrouvé grâce à la douceur des souvenirs.


Brian Selznick invente ainsi un récit kaléidoscopique se présentant tout d'abord comme un album de Chris van Allsburg avec des illustrations mystérieuses au crayon invitant à la rêverie et ouvrant à la création de récits fantastiques. Cependant, le lien des histoires avec le personnage récurrent permet d'imaginer une intrigue fragmentée et éclatée. Si nous imaginons tout d'abord les souvenirs d'un enfant avec son ami imaginaire, peu à peu, apparaît de fait un camarade de classe du narrateur disparu, soit en raison du déménagement du narrateur du New Jersey en Californie ou probablement la mort, omniprésente dans le texte. le rapprochement avec l'enfance de l'auteur paraît évident.


Enfin, l'auteur dans une postface décrit les circonstances de la naissance de l'oeuvre et décrit la manière dont il a traversé la crise de la pandémie de Covid-19 en 2020 avec le confinement chez lui à New York alors qu”il était séparé de son mari était en Californie.


Brian Selznick propose donc une nouvelle fois une oeuvre originale, inclassable et exigeante.

Brian Selznick a écrit et illustré de nombreux livres pour enfants, notamment L'invention de Hugo Cabret, qui lui a valu la médaille Caldecott et dont Martin Scorsese a tiré une adaptation cinématographique récompensée par un Oscar. Ses autres livres incluent le musée des merveilles et les Marvel. Il a également illustré de nombreux ouvrages, tant en littérature jeunesse qu'en littérature adulte, ainsi qu'un recueil de poésie. Il a aussi créé une version de Casse-Noisette pour Christopher Wheeldon et le Joffrey Ballet et illustré les nouvelles couvertures des titres de Harry Potter pour le 20e anniversaire de la série. Il partage sa vie entre Brooklyn à New York et San Diego en Californie avec son mari." source : éditeur

En France, sont publiés le Secret du magicien chez Calligram en 1993 puis chez Bayard, L'invention de Hugo Cabret en 2008, Black out : un roman en mots et en images en 2012, Les Marvels en 2017, le musée des merveilles : un roman en mots et en images en 2017, P'tit Ouistiti, détective privé en 2019 et enfin Kaléidoscope en 2023.

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📚Kaléidoscope est un livre singulier. Ce récit fragmenté en 24 chapitres peut désarçonner à la première lecture. Les lieux, les époques, les narrateurs et les genres se suivent et ne se ressemblent pas. du moins, en apparence.

🖊Kaléidoscope est un roman étrange et surprenant mais qui touche par son histoire d'amitié. Si les lecteurs y glissent un oeil, ils pénètreront dans un univers fragmenté mais symbolique, riche et mystérieux. le voyage à travers les espaces et les temporalités, à travers la réalité et l'imaginaire, mérite d'être vécu et laissera sans doute des questions ouvertes. Mais quelle expérience !

👩chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/kaleido..
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Je tiens tout d'abord à remercier vivement Babelio et les éditions Bayard pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée. Quelle joie de recevoir ce beau livre, accompagné d'un mot de la maison d'éditions et d'une série de cartes reprenant quelques-unes des plus belles illustrations de l'ouvrage.

N'ayant jamais entendu parler de ce livre, et seulement vaguement de l'auteur, ce sont les critiques anglaises dithyrambiques qui m'ont convaincue de me laisser tenter par cette traduction d'une oeuvre qui s'annonçait assez exceptionnelle.
Et en effet, quel livre étrange… Ni vraiment littérature jeunesse, ni vraiment roman graphique ; pas tout à fait un recueil de contes, pas non plus un roman… Ce petit livre semble vouloir faire éclater les cases, à l'image des fragments de kaléidoscope qui émaillent cette histoire.

Dérouté, le lecteur n'en est pas moins rapidement immergé dans les différents univers aux teintes oniriques, emporté par une narration tout en simplicité et pourtant à la grande puissance évocatrice. Oui, on retrouve des éléments de la littérature jeunesse dans cette ambiance de conte, mais peut-être plutôt d'une littérature jeunesse « à l'ancienne », du temps des frères Grimm ou d'Andersen, où les histoires sont contées avec une économie de mot et un appel fort à l'imaginaire. Où le merveilleux et l'étrange surgissent sans prévenir et sans s'expliquer, et où l'enfant en nous les reçoit sans réserve.
Mais je ne suis pas convaincue que le public réellement visé soit si jeune. le symbolisme et les messages cachés de ces multiples histoires ne me paraît pas accessible à un jeune public, et j'aurais même peur qu'il puisse être frustré par la fin abrupte et mystérieuse de certains chapitres. J'ai moi-même souvent eu le sentiment d'échouer à comprendre toute la portée du texte… J'en ai effectivement ressenti à plusieurs moments une certaine frustration, et un sentiment de passer un peu à côté de toute la profondeur de cet ouvrage, m'empêchant de l'apprécier pleinement.

Bien sûr, on ne saurait parler de ce livre sans mentionner les superbes illustrations de l'auteur. Absolument magnifiques, chaque illustration de début de chapitre est précédée d'une double page de kaléidoscope construit à partir d'un fragment de l'image qui suit. Brillant.
Mon seul petit regret est que le format du livre ne permet pas de profiter pleinement de ces illustrations kaléidoscope en double page, étant donné qu'il ne s'ouvre pas complètement à plat (tranche assez « serrée »). Je trouve qu'un format « album pour enfant », plus grand et à la tranche plus « plate », lui aurait mieux rendu justice.

Un voyage hors de l'ordinaire donc. Je ne le recommanderais qu'à un lecteur averti de l'atypisme du bouquin ; si l'expérience le tente, il peut être rassuré sur la grande qualité de l'exécution.
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La lecture de cet ouvrage hybride est agréable : entre le conte de fées et la nouvelle illustrée, il est difficilement classable. Avec ces fragments d'une histoire complète à reconstituer (ou pas !), on plonge dans un univers plus ou moins cohérent, où les animaux parlent, où les objets peuvent être nos amis, où des créatures légendaires comme des géants ou des dragons peuplent les jardins... Il y a beaucoup de poésie dans cette oeuvre (difficile de nommer ça "roman", "roman graphique" ou "recueil"). Cette lecture, très sympa et dépaysante, n'est pas linéaire : chaque histoire peut être lue seule... pourtant, l'ensemble forme un tout !

Les histoires sont toutes très sympathiques... mais je suis incapable d'en résumer une seule alors que je termine à l'instant la lecture de cette étrangeté littéraire... Un vrai kaléidoscope ou on ne reconnait rien !

Les dessins de cet auteur sont toujours superbes. Je reste pourtant sur ma fin et ne suis pas autant emballé que pour "Le Musée des Merveilles".
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Ce livre est un bel objet mais surtout un vrai OLNI ou Objet Livre Non Identifié. Pas tout à fait un roman, ni tout à fait un recueil… Mais en tous cas un très beau livre, parée de jolis illustrations de l'auteur, et surtout contant une belle histoire d'amitié entre le narrateur et un garçon prénommé James.

Déjà intriguée par le titre, j'ai été très vite déroutée par l'originalité de ce livre. Cette originalité repose d'abord sur sa structure : l'oeuvre est divisée en trois parties (« le matin », « L'après-midi », « le soir »), elle-même organisées en plusieurs histoires de 3 à 4 pages.
Chacune de ces petites histoires, aussi différentes que les figures produites grâce à un kaléidoscope, explore l'amitié entre les deux enfants, très souvent de façon singulière puisque James ne prend toujours forme humaine d'un récit à l'autre. Mais on comprend vite qu'il s'agit d'anecdote, de souvenirs et même des fantaisies issues de l'imaginaire de ces amis d'enfance voire du narrateur.
Ainsi nous les suivons à travers multiples aventures grâce à une plume qui se veut onirique voire fantasmagorique. En tous cas, elle laisse à s'interroger tandis qu'elle explore divers sujets tels que le deuil, le solitude ou les rêves et cauchemars pour ne citer que ceux-là.

C'est le récit intelligemment construit et captivant d'une amitié solide et éternelle qui, toutefois, mène à son lot de frustrations en raison de questions restant en suspens et laissant le lecteur dans le doute et avec ses propres suppositions. (Je me doute que cela pourrait déplaire.) Mais, pour ma part, j'ai apprécié réfléchir à ces interrogations beaucoup plus profondes qu'elle ne le paraissent.
Une bien étrange découverte, que j'ai eu peur de ne pas apprécier au départ, mais que j'ai fini par apprécier, surtout grâce à cette fin que je ne peux vous évoquer.

Un grand merci à l'équipe de Babelio et les éditions Bayard Jeunesse pour l'envoi de cet ouvrage suite à une Masse Critique prévilégiée.
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Un livre réellement atypique et qui m'a bien plu.
On se retrouve un peu balloté entre ses nouvelles en compagnie de James, parfois sur la lune, parfois au milieu des dunes.
J'ai aimé la simplicité du récit et en même temps toutes ses interprétations possibles comme à travers un kaléidoscope.

C'était étrange et intéressant à la fois.
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Kaléidoscope fait partie de ces ouvrages qu'il est impossible d'oublier, qui marquent pour leur singularité et leur construction particulière. Ce n'est pas un roman à proprement parler mais plutôt une compilation de plusieurs histoires très différentes.

C'est assez déstabilisant. le lecteur est plongé dans un monde sans y être introduit, sans avoir d'explication. Il est propulsé et emporté dans ces multiples récits qui se révèlent être captivants et envoûtants, notamment grâce à la plume immersive de l'auteur et à l'écriture à la première personne du singulier qui nous met dans la peau des personnages, un choix pertinent sur lequel ce roman s'appuie pour déborder de dynamisme.

Brian Selznick nous offre un récit inattendu, unique mais aussi très riche qui remplit parfaitement sa mission : emporter le lecteur hors du temps et de l'espace dans un monde où la seule limite est l'imagination de l'auteur.

L'ensemble est déroutant, alors on ne peut s'empêcher de chercher un peu de logique, de chercher un lien entre ces textes… Et le voilà : James. Plus on avance dans Kaléidoscope, plus on peut apercevoir que rien n'est insensé, finalement, dans cette oeuvre. Ce mystérieux garçon appelé James semble être le point commun, la réponse à toutes les questions, la raison qui explique pourquoi toutes ces histoires sont rassemblées de cette manière.

Mais les secrets restent nombreux. Il est compliqué de comprendre réellement les intentions de l'auteur, tout comme le roman dans sa globalité. C'est un parti pris intéressant qui permet de se démarquer et qui donne envie de relire ce récit plus profond qu'il n'y paraît, pour en trouver le sens.

Ce n'est pas chose facile, je n'ai d'ailleurs pas forcément tout compris mais c'est ce flou volontaire qui fait de cette lecture une véritable expérience très plaisante car elle capte notre attention. En arrivant à la fin, on sait qu'il est possible d'inspecter l'oeuvre sous toutes les coutures et de réfléchir longuement pour la comprendre, mais on sait aussi que ce n'est pas aussi simple qu'on ne le pense.

Kaléidoscope est un roman passionnant sur lequel il est difficile de mettre des mots. Il ne ressemble à aucun autre et laisse une impression très étrange à la fin : celle de ne pas avoir saisi le sens de l'histoire, mêlée à la certitude qu'il y en a un, aussi compliqué soit-il à trouver.
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