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Hambourg, 5h30 du matin... Malgré la profonde et sincère amitié qui le lie au garçon qui s'occupe de lui depuis 5 ans, Zorbas, le chat grand noir et gros, se réjouit, néanmoins, des deux mois qui l'attendent, seul, à se prélasser sur les fauteuils, sortir sur le balcon ou encore rejoindre les copains. Sur le bord de la fenêtre, en le regardant partir, il en est sûr, il ne risque pas de s'ennuyer...
Au même moment, au phare de Roter Sand, en mer du nord, malgré les conseils avisés de ses amis, Kengah, la mouette s'est approchée trop près du bateau qui dégageait une tache noire. La voilà maintenant recouverte de pétrole et isolée. Si elle réussit à se nettoyer au mieux, elle perd cependant ses forces. Lorsque le port de Hambourg se profile à l'horizon, elle fournit un dernier effort... avant de s'échouer lourdement sur le balcon de Zorbas. Certaine qu'elle utilisera ses dernières forces pour pondre son oeuf, elle fait promettre au chat de ne pas manger l'oeuf, de s'en occuper jusqu'à la naissance du poussin et … de lui apprendre à voler !

Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, tout est dit dans le titre ! Où l'on fait la connaissance de Zorbas, ce gros chat noir, de ses amis, Colonello, Secrétario et Jesaitout. Ensemble, ils vont unir leurs forces pour aider la mouette, Afortunada, à voler. C'est après avoir emprunté le roman à sa fille que Cever décide d'adapter le roman de Luis Sepúlveda en bande dessinée, avec l'aval de celui-ci. Empreinte de douceur et de tendresse, cette fable animalière aborde avec empathie divers thèmes tels que l'acceptation de l'autre, l'entraide, l'amour, la tolérance, l'engagement, la responsabilité, la confiance en soi... L'on ne peut être qu'attendri par cette relation si particulière qui se noue entre Zorbas et Afortunada. Luis Sepúlveda, étant décédé au moment où Cever planchait sur l'adaptation, il lui rend un bel hommage en le joignant aux personnages. Graphiquement, Cever fait montre d'une rare précision et d'une incroyable finesse. le trait est élégant, la mise en page variée (pleine page époustouflante, sans cadre, personnages sortant des cadres... ), le noir et blanc saisissant et les planches fourmillent de détails.
Un très bel album...
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C'est l'histoire d'un chat, noir, injustement taxé de poissard indécrottable, et d'une mouette en devenir qui ne savait pas voler pour cause de naissance l'avant-veille au soir.
Zorbas, le chat grand noir et gros décida de la prendre sous son aile, enfin sa patte, puisqu'il le jura ses grands dieux à sa mère mourante venue s'échouer sur son balcon attitré. Et un chat du port n'a qu'une parole.

Sous ses airs naïfs de conte bon enfant, ce récit faire la part belle à l'ouverture d'esprit, au partage et à l'acceptation de l'autre, fût-il aux antipodes de son patrimoine génétique.
En ces temps de nationalisme exacerbé porté par des extrêmes venimeux avides de pouvoir et de guerre de civilisation qui ne dit pas son nom, il serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite douceur adaptée du roman éponyme de Luis Sepúlveda décédé en avril 2020.

Si le propos interpelle, que dire du trait bicolore hypnotique de Cever aussi à l'aise dans le rendu architectural que dans le portrait animalier.
Un trait sobre, élégant, étourdissant de précision, aux contrastes idéalement dosés, parfait hommage d'un dessinateur habité à un écrivain engagé.

Merci à Babelio et aux éditions Caurette pour cette piqûre de rappel. En plus, c'est de saison, alors.
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Quelle super idée d'avoir mis en roman graphique ce livre pour la jeunesse de Sepùlveda ! Merci à marina53 qui, de par sa critique, m'a fait découvrir cette adaptation. Un matin, une mouette goudronnée atterrit à bout de force sur un balcon et s'apprête à pondre un oeuf. C'est le chat de cet appartement qui va la recueillir et promettre trois choses à la mourante pour sa petite à naitre.
La première page de Cever est émouvante. Sa fille avait laissé traîner son livre et la magie a opéré quand il l'a lu. Il a contacté Luis Sepúlveda en lui présentant ses croquis. Quelques semaines plus tard, il nous quittait. Des planches en noire et blanc détaillées aux têtes très expressives. Bas de page 59 écrit en tout petit : « 16 avril 2020, au revoir, Monsieur Sepúlveda » Et, pour mon plus grand plaisir, nous le retrouvons vers la fin en dessin quand les chats demandent l'avis à un humain. Merci à Cever pour ce bel hommage à cet auteur chilien irremplaçable.
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Je n'avais jamais lu cette histoire. C'est le genre de titre avec lequel je crains de m'ennuyer. Mais attirée par l'approche roman graphique, je me lance. Et j'ai bien fait.
L'ouvrage est magnifique. La couverture d'abord, qui répond à la quatrième, mise en abyme respective du chat et de la mouette, chacun dans le regard de l'autre. Très beau, hypnotisant. Tout le reste du dessin ensuite, en noir et blanc très épuré, très classe, très précis. Les scènes dans le musée/ bazar et les vues aériennes de la ville de Hambourg sont d'une grande richesse. C'est une histoire animalière, et la représentation des animaux dans leurs postures est hyper réaliste, avec un petit supplément d'âme anthropomorphique dans les mimiques et le regard.
J'ai donc ainsi découvert ce conte animalier sur l'acceptation de la différence, le respect de la parole donnée, l'entraide, la capacité de l'homme à produire le pire comme le meilleur (le pollueur versus le poète). le texte est parfois un peu simpl(ist)e, mais efficace.
Cever a réalisé un roman graphique que j'imagine absolument fidèle au texte d'origine, extrêmement fin et agréable à parcourir. Un régal.
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On ne va pas tourner autour du pot, j'ai été bluffé par cette adaptation, fidèle sur le fond et inventive sur la forme. Graphiquement c'est sublime, le noir et blanc est incroyable, parfois proche d'un Chabouté au meilleur de sa forme, c'est dire. La mise en page est culottée, le découpage hyper dynamique, alternant des cadrages resserrés et des doubles pages époustouflantes, notamment celles représentant la ville et le port d'Hambourg où se déroule l'intrigue. Au-delà de l'esthétique irréprochable, Cever a su restituer à la fois l'humour, la poésie et l'humanité de cette fable débordant d'optimisme et de fraternité.
Auteur débutant, éditeur inconnu, noir et blanc virtuose, histoire respectée à la lettre et à l'évidence adaptée avec un amour inconditionnel du texte d'origine, objet-livre d'une qualité remarquable, finalement tous les ingrédients réunis ont accouché d'un album sans la moindre fausse note. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Ayant déjà lu le livre et vu le film, découvrir que l'histoire de la mouette du chat qui lui apprit à voler existait en bande dessinée m'a tout de suite donné envie de la lire. J'avais beaucoup aimé le film et ensuite le livre, je me demandais si la BD serait aussi bien.

Je ne suis pas déçue !

L'histoire est bien fidèle au livre, l'oeuvre originale, dont le film est inspiré. Les dessins de la BD sont beaux et extrêmement bien détaillés et les expressions des personnages sont très réalistes !

J'ai beaucoup aimé cette BD car l'histoire, même si je la connaissais déjà, a été un plaisir à redécouvrir en dessins. Les personnages sont attachants, l'histoire en elle-même aussi. Il y a de nombreux passages drôles (je ne veux pas spoiler mais on s'amuse trop à la naissance de la petite mouette, par exemple !...) et quand on commence à lire, on ne lâche plus la BD avant de l'avoir finie.

C'est très intéressant de voir comment l'auteur du livre imagine le monde des animaux, dans lequel ils se comprennent tous sauf les humains.

De plus, les dessins sont très convaincants, les expressions des animaux et leurs positions vraiment bien rendues. le style est très beau et j'ai particulièrement aimé les dessins dans lesquels le chat et la mouette se font un câlin. Trop mignons !...

Je conseille cette BD aux amateurs d'animaux et aux personnes qui aiment les histoires avec des personnages attachants, ou à ceux qui, comme moi, auraient envie de redécouvrir cet univers sous forme de bande dessinée.
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Lorsque j'ai vu qu'il allait être adapté en BD, j'étais donc ultra impatience de découvrir cette histoire sous un nouveau jour et je dois dire que je ne suis pas déçue de m'être de nouveau replongée dans la vie de Zorbas et d'Afortunada. Zorbas, c'est ce gros chat noir vivant près du port de Hambourg, qui n'aime rien tant que de paresser au soleil. Afortunada, c'est cette petite mouette sortie de l'oeuf que sa mère à mis au monde dans un dernier effort avant de le confier au gros chat qui lui a promis de… lui apprendre à voler.

Si les mots de Luis Sepulvada m'avaient déjà embarqué dans cette histoire, les illustrations de Cever leur amènent ici une nouvelle variation. On parle souvent des visages humains et des émotions qu'ils renferment mais les animaux qui peuplent ce texte sont tout aussi parlant dans leur faciès et leur gestuelle. Avec les chats du port se mêlent les notions d'amitié et de responsabilité, la notion d'honneur et celle de justice. C'est une histoire qui aborde des thèmes forts et qui rappellent qu'ils ne sont pas l'apanage des humains mais que l'on ferait mieux parfois de les faire nôtres. Afortunada est une mouette parmi les chats, un être différent mais aimé qui doit cependant grandir et passer outre les difficultés et la peur pour pouvoir être elle-même, sans oublier d'où elle vient.

L'humour se retrouve entre les pages, associé à une tendresse envers cette famille disparate à poils et à plumes qui se retrouvent réunis suite à l'immense gâchis d'une marée noire, posant la question de l'environnement des dégâts causés par les hommes sur toute la faune maritime.

Si j'avais un seul reproche à faire à cet ouvrage, c'est que je m'attendais, au vu de la couverture et de la quatrième de couverture, à ce qu'il soit en couleur. Cela dit, les pages en noir et blanc n'enlève rien au contraire à la beauté des illustrations.

Une magnifique découverte donc qui m'a replongé avec plaisir dans une histoire qui a bercé mon enfance.
Lien : https://tempsdemots.wordpres..
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