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4,02

sur 5104 notes
J'avais fini par croire que la littérature Sud Américaine se résumait à "'esbrouffe et succès usurpés". Que seul un triste snobisme tropical pouvait expliquer (du genre bouche à oreille pour se dire combien on a aimé un livre que l'on a jamais lu, si "dépaysant", sinon comment expliquer le succès de tous ces romans aussi mièvres que vides)
Faut dire aussi que longtemps un pareil titre m'est tenu éloigné de ces pages.
Et finalement : quelle belle surprise !
Voilà un personnage de fiction qui a de la chair, qu'on ne peut indubitablement incorporer au bataillon illimité de fantômes duquel on voit au travers, sans consistance réelle, sans existence aucune, aussi vite rencontré qu'oublié, parce qu'absence de talent de l'auteur.
Je le place dans mon Panthéon aux côtés d'une Patricia de Kessel, d'une Savannah du Prince des Marais. une Ada de Nabokov...
D'autant plus difficile d'exister quand c'est le paysage (inhospitalier) qui prend tout l'espace qui lui est dû, omniprésent en chaque geste, parole, tout en moiteur. Les hommes y sont des intrus dont la seule présence semble une insulte à cette nature agonisante. Et les actes des hommes n'y ont aucun sens, rien n'y a de sens en dehors de cette forêt aussi primitive que naïve de ses hommes qui la domine, même quand il voudrait la protéger, l'aimer. le fauve humain a toujours le dernier mot, même quand il ne le voudrait pas.
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Encore une jolie découverte grâce au challenge solidaire Babelio 2023 organisée par Gwen21.
Ce livre est complètement dépaysant, tant sur le plan géographique qu'humain. On est transporté dans la jungle de l'Equateur, petit pays où les Indiens Shuars cohabitent avec les colons et les chercheurs d'or. Antonio José Bolivar est un vieil homme qui a la particularité d'avoir vécu une partie de sa vie avec les Shuars et d'aimer lire(et relire !) des romans d'amour.
J'ai beaucoup aimé le style faussement naïf de Luis Sepulveda qui nous fait prendre conscience de l'immense gâchis qui se déroule dans cette région.
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Ce livre est un enchantement.
C'est un vieux qui aime les romans d'amour bien tristes et douloureux mais qui finissent bien. Il lit pour fuir la barbarie des hommes qui dévastent les forêts et massacrent les espèces animales. Luis Sepúlveda a écrit cette fable en hommage à son ami Chico Mendès,grand défenseur de la forêt amazonienne assassiné en 1988.
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Je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman, j'ai apprécié ma lecture sans savoir dire pourquoi. C'est touchant cette histoire de vieux chasseur qui vit dans la jungle et attend avec impatience ses deux romans d'amour tous les 6 mois. C'est également une histoire sur les conditions de vie difficile des premiers colons en Amazonie mais surtout c'est une histoire sur la nature, les animaux et le respect de ceux ci.
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Si vous êtes à la recherche d'un livre dans lequel les coeurs de deux êtres battent passionnément l'un pour l'autre à vous en faire palpiter le vôtre tout aussi intensément, laissez le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepúlveda sur votre bibliothèque – ce n'est pas là que vous trouverez votre bonheur. Car comme son titre l'indique – sans ambiguïté aucune – dans cette histoire, c'est bien le Vieux qui lit des romans d'amour, pas vous (et ce, aussi avancé que soit votre âge) ! Mais pour tous ceux qui ne nourrissent pas de roses desseins en choisissant leur prochain livre, lancez-vous sans hésiter dans ce classique de Sepúlveda. Vous y trouverez 1.000 raisons de vous émerveiller... La suite sur le blog !
Lien : https://laplumedupaon.fr/cri..
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Relecture d'un de mes livres préférés de Luis Sepùvelda.
On se retrouve au fin fond de l'Amazonie avec un panel d'individus tantôt paumés, sympatiques, méprisables mais toujours aussi attachants. le vieux qui lisait des romans d'amour,Antonio José Luis Bolivar va se retrouver , bien malgré lui, désigné pour chasser et tuer une femelle jaguar tueuse d'hommes.
A travers cette aventure Luis Sepùlveda nous décrit une humanité barbare qui néanmoins ne peut lutter contre la force de la nature.
J'adhère complétement au style de cet écrivain, surtout la description du dentiste arracheur de dents en pleine fôret amazonnienne. La description est tellement réaliste qu'on en a mal aux dents en lisant ce passage.
Une histoire a lire et relire sans modération.
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« Antonio José Bolivar Proaño savait lire, mais pas écrire.
[…]
Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s'il les dégustait, et, quand il avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d'un trait. Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c'est ainsi qu'il s'appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages.
Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu'il l'estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait aussi être beau. »

Le vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepúlveda @editionspoints @luissepulveda54

Parler de ce roman, c'est avant tout parler de beauté, une beauté innocente et douce qui vient murmurer à votre âme et vous toucher là où ne vous ne vous y attendiez pas… elle vous prend par surprise, touchante et éclatante, vibrante et émouvante!

« C'était l'amour pur, sans autre finalité que l'amour pour l'amour. Sans possession et sans jalousie.
- Nul ne peut s'emparer de la foudre dans le ciel, et nul ne peut s'approprier le bonheur de l'autre au moment de l'abandon. »

Beauté du langage, mais aussi de l'histoire et des personnages, du cadre enchanteur: la forêt amazonienne!

« C'était, dans l'obscurité, le bruit de la vie. Comme disent les Shuars : le jour, il y a l'homme et la forêt.
La nuit, l'homme est forêt.
Il l'écouta avec plaisir jusqu'à ce qu'il s'éteigne. »

Le protagoniste apprend au contact de la forêt et d'un de ses peuples autochtones: les Shuars.

« C'étaient les Shuars qui, pris de pitié, s'approchaient pour leur tendre la main.
Ils apprirent d'eux à chasser, à pêcher, à construire des cabanes qui résistent aux tempêtes, à distinguer les fruits comestibles des vénéneux; et surtout, ils apprirent l'art de vivre avec la forêt. »

À travers ce récit d'apprentissage et d'initiation, l'auteur transmet un message de paix et d'harmonie, de respect de la nature et de ses peuples autochtones, du respect de sa place dans le grand tout de la vie…

« Antonio José Bolivar essayait de mettre des limites a l'action des colons qui détruisaient la forêt pour édifier cette oeuvre maîtresse de l'homme civilisé: le désert. »

Ce court roman est bien plus riche en quelques pages que mille autre livres!

Le récit est simple dans sa prose, mais immersif et sublime à la fois… la nature prend vie sous nos yeux, l'équilibre avec la Terre Mère se manifeste comme une évidence et l'on ressort de ce livre avec un sentiment d'humilité mais aussi un profond attachement à la Mère Nature qui donne la vie et la reprend…

Sachons préserver la beauté et la diversité de notre belle Terre 🙏🏼
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Une lecture légère et très agréable. Dévorée en une après-midi sur les bords d'un lac.

Une vaste réflexion sur le rapport de l'homme à la nature. La grandeur de celle-ci et la prétention des humains à se croire supérieurs.

Il y a ce côté fable qui m'a rappelé le vieil homme et la mer, d'Hemingway.

Je recommande !
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Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et de ses habitants, le peuple des Shuars qu'il a côtoyé de près durant des années.
Maintenant âgé, il mène une vie simple dans sa cabane et lit avec avidité des romans d'amour que son dentiste itinérant lui procure.
Puis un jour, un chasseur gringo inconscient est retrouvé mort. le peuple des autochtones Shuars est d'emblée suspecté mais Antonio est persuadé qu'il s'agit d'un jaguar. Il sera alors mobilisé pour partir à sa recherche…

Deux impressions de mon côté suite à cette lecture :

1. Vivre dans le dénuement le plus élémentaire n'exclut pas de savoir lire et d'aimer les romans d'amour. Une belle leçon d'humanité d'un homme sensible se tenant à l'écart de la cupidité humaine aveugle et s'autorisant à rêver.

2. Il y a parfois quelque chose de le Vieil homme et la mer" dans ce roman, deux hommes dans deux univers pourtant si différents mais partageant la même humilité face à la toute puissance de la nature et des éléments, le même espoir quasi indestructible, le duel d'égal à égal entre l'homme et l'animal…

Un court et beau roman écologique et un merveilleux hommage à la lecture. A recommander.
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Une histoire simple, mais beaucoup plus grave qu'elle ne parait.

C'est l'histoire d'un vieil homme sage, qui a compris qu'il fallait vivre en harmonie avec la nature. La respecter.
C'est celle d'un homme qui, pour oublier la folie des hommes, trouve refuge dans les romans d'amour.

Ici personne n'est bon ou mauvais, chacun fait ses choix. La nature est belle, mais inhospitalière et dangereuse pour qui ne prend pas le temps de l'étudier.

C'est un livre sur la préservation de l'Amazonie, un hymne à la nature et à la vie. Mais qui interroge aussi sur la façon dont on veut vivre le passage éclair de notre vie en ce monde.
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