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3,55

sur 239 notes
Présenté comme la suite de Petite Poucette, ce livre fait un tour d'horizon de la vie quotidienne au début du 20ème, Michel Serres étant né dans l'entre-deux guerres, pour la comparer à celle d'aujourd'hui.
Réjouissant petit livre plein d'idées qui insiste sur la paix (relative) dans laquelle nous vivons, au regard des bombes du siècle précédent.
Sur l'hygiène, le travail, la condition des femmes et des enfants, la santé , le constat est implacable: c'était pas mieux avant!
A la fin du livre, petit contrepoint sur nos vies isolées, peut-être le prix à payer?
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Mazette, ça ne donne pas envie d'y aller, avant !
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Tout petit essai vite avalé qui nous aide à prendre conscience que finalement, non ce n'était pas mieux avant. Il y a pourtant une exception que je vous laisse découvrir et ma foi, je dois dire que je suis bien d'accord avec l'auteur.
C'est écrit dans une très belle langue et ce n'est pas la moindre des qualité de ce livre.
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C'était mieux avant est un petit pamphlet très court et bien écrit, au propos réfléchi et aux exemples bien choisis.
Néanmoins plusieurs regrets ont émaillés ma lecture:
Je suis un lecteur de Michel Serres, et si je suis loin d'avoir parcouru son immense oeuvre, j'en ai lu les derniers ouvrages, notamment Petite Poucette, le livre qui l'a me semble-t-il révélé au grand public.
Et je trouve que dans ce dernier livre, il ne fait que redire, répéter ce qu'il martèle depuis longtemps, et particulièrement dans Petite Poucette, qui est déjà une belle synthèse de sa pensée.
"C'était mieux avant", antiène dont il se moque largement, ne fait que reprendre des morceaux de livres de Michel Serres et les juxtaposer en les résumant au maximum. C'est un condensé de lui.
On y gagne en rapidité de lecture et en nombre de page, mais on y perd sa verve, sa langue riche qui sait se déployer dans tout ce que propose le français pour nous faire comprendre sa pensée au plus juste, ses exemples éclairants, éclairés, bref, l'âme de cet auteur et sa force.

Si je souhaitais être méchant je dirai que c'est un peu le "petit Serres pour les Nuls".
Qu'on me comprenne bien, ce n'est pas les idées de cet ouvrage que j'attaque, au contraire, je conseille plutôt à ceux qui ont aimé le ton de Michel Serres de se pencher sur ses livres plus fournis afin d'en extraire la substantifique moelle eux même.
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beau petit livre à lire avec delectation et à mettre absolument entre toutes les mains....
et oui , c'était mieux avant;...il n' y avait pas Babelio....
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Michel SERRES, philosophe du contemporain, arrive de nouveau dans cet ouvrage, par la puissance de son raisonnement et la pertinence des exemples choisis, à nous extraire de l'air du temps afin de nous doter de la capacité de comprendre aujourd'hui.

"C'était mieux avant ! ", nous conduit à nous interroger : était-ce mieux dans le temps ?

Nous sommes de la génération du tout, tout de suite et partout. Notre illusion de puissance et notre incarcération dans l'éphémère contraste avec les enjeux de pérennité à horizon de plusieurs siècles liés, par exemple, aux bouleversements climatiques. Ainsi, était-ce mieux lorsque nous savions inscrire nos actions dans le temps, dans la durée ?

L'une des véritables ruptures contemporaines ne serait-elle pas entre l'homme et l'humanité ?

À l'heure du développement durable, prenons-nous conscience de la perte d'un savoir-faire essentiel ? Saurions-nous encore construire le Mont-Saint-Michel sur une période de plus de 400 ans ? L'humanité aurait-elle ou pas des qualités d'ergodicité ? Tout connaître et construire globalement partout aujourd'hui nous permet-il ou pas d'accéder aux mêmes savoir et réalisations que ceux qui ont construit localement sur de nombreuses générations ? Dans cette logique, notre conscience d'appartenir à une humanité durable qui transcende notre individualité éphémère se serait-elle estompée ?

L'écriture - une révolution à énergie faible - a permis d'inscrire l'humanité et l'homme dans le temps, de raconter une histoire. L'analyse des traces et leurs datations nous ont fait prendre conscience que l'humanité, la terre, la nature, l'univers ont gravé, écrit leur souvenir, leur mémoire, leur histoire. Les écrits restent, n'est-ce pas ? Que permet donc l'âge du numérique - une autre révolution non-industrielle à énergie faible ?

Avant la révolution scientifique, nous apprenons que les sociétés, les organisations poursuivaient un objectif : perdurer. La révolution scientifique est très corrélée à la notion de progrès, de transformation, de croissance. Les révolutions industrielles à énergie forte ont logiquement suivi. Les sciences dures ont donné un rôle important aux transformateurs, scientifiques et ingénieurs, mais actuellement la parole, les médias sont aux mains de ceux qui sont formés aux sciences humaines, à l'économie. Ainsi, le progrès est-il encore pertinent pour l'humanité ? Ne sommes-nous pas à l'aube d'un nouveau changement de paradigme ou de nouveau la perpétuation deviendrait prioritaire sur le progrès ? L'un des enjeux serait-il la disparition ou pas de l'humanité ? À l'heure où l'homme tend à se prendre pour un dieu, l'humanité a-t-elle déjà été aussi éloignée de Dieu ? Notre illusion de puissance et d'éternité a-t-elle déjà été aussi forte alors que nous sommes prisonnier de l'éphémère ?
Homo sapiens devenu Homo deus suite à l'avénement de l'ordinateur et des reseaux aurait-il besoin du véritable Deus ordinator pour se remettre sur le chemin où il doit marcher ? Autrement dit,l'humanité doit-elle trouver un cadre légal naturel qui permettrait à certains d'en réchapper ? Quelle légitimité limiterait la violence de la nature, contre laquelle les hommes, en progressant comme bon leur semble au mépris de ses lois, seraient entrés en conflit ?

Quelle œuvre de plusieurs millénaires serions nous en train de construire ? Nos aïeux ont su écrire la bible - 40 écrivains d'époques et de milieux très divers sur une période de 1600 ans -, mais saurions-nous encore en tirer de véritables leçons ? Pourquoi sommes nous les descendants de Noé autant que ceux d'Adam ? Qu'en penserait donc André MALRAUX ? L'avenir de l'homme et de l'humanité sera-t-il mieux dans le temps ?

D'une façon prosaïque, quelles seraient alors les bonnes étroites relations à tisser et à entretenir entre un campus de sciences dures comme celui de Paris Saclay et une cité des humanités et des sciences sociales comme le campus Condorcet ?

Ce livre est génial ! Lisez-le !
Bonne lecture. Bonnes réflexions !

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Les Métamorphoses du calcul. Une étonnante histoire des mathématiques. Gilles DOWEK - INRIA
Grand Prix de Philosophie de l'Académie Française 2007.
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C'est un petit livre qui part des réflexions faites par les « vieux ronchons » partisans du c'était mieux avant ,pour les démonter.
Tous les grands sujets sont abordés :de la culture en passant par la communication,la guerre les maladies …
Sur un ton ironique,l'auteur nous fait réfléchir à notre facilité à oublier les réalités du passé et notre propension à l'enjoliver en pensant à notre jeunesse.
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« C'était mieux avant », « Dans le temps », « Autrefois on ne faisait pas comme ça »… Combien de fois a-t-on entendu ce genre de phrase, qui nous décrit un passé glorieux, paradisiaque, où règne le bon sens ? Un passé utilisé pour s'opposer à un présent que l'on critique.

Michel Serres, qui a observé durant de nombreuses années l'évolution du monde et de la société, offre dans ce petit ouvrage une vision bien plus réaliste de ce passé idéalisé. le XXe siècle a connu parmi les plus grands dictateurs de l'histoire, Hitler, Staline, Mao pour ne citer qu'eux. Des criminels multimillionnaires (en nombre de vies). Des pandémies comme la grippe espagnole et la tuberculose, qui n'ont pas été freinées par des vaccins dans les années qui ont suivi leur apparition. Et puis, personne ne peut nier de nombreuses avancées sociales, du moins en Occident (retraite, sécu, réduction du temps de travail pour ne citer que celles-là). Sans oublier que les machines (ordinateurs, robots, etc.) ont nettement amélioré nos conditions de vie et de travail. Ni que les droits des femmes ont connu de nombreuses avancées. Bien sûr, l'histoire n'est pas une ligne droite et certains de ces progrès sont remis en question. Mais l'espérance de vie a progressé de près de vingt ans en un siècle !

Et si d'autres problèmes se dressent devant nous (nouveaux virus, nouveaux tyrans, dérèglement climatique…), nous avons aussi les armes que la modernité nous a apportées. Alors avant d'écouter les cassandres qui idéalisent un passé imaginaire, lisons plutôt ce livre de Michel Serres qui avec une ironie mordante nous conseille de construire un avenir de progrès plutôt que de se retourner sur un passé qui n'a jamais existé.

Comme dirait Pierre Dac : "Monsieur a son avenir devant lui et il l'aura dans le dos à chaque fois qu'il se retournera".

Un livre salutaire, notamment en cette année d'élections.
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Très bien trouvé, non c'était pas mieux avant. Ca fait du bien de revenir sur terre et de se rendre compte de ce qu'on a. Excellent pour lutter contre la sinistrose actuelle, devrait être prescris comme antidépresseur sans effet collatéral ! Merci M. Serres
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Ami(e) ronchon, ce livre est fait pour vous !
Voyagez dans une époque pas si joyeuse à travers l'oeil affiné de Michel Serres. Cette période, il y était. Il nous la décrit avec sagesse et ironie. Au temps de la famine, des conditions féminines précaires et de la guerre, vous comprendrez qu'il faut parfois laisser libre cours à l'évolution. À lire absolument !
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