Cet ouvrage court de Michel Serre est très loin de valoir Petite Poucette, dont il se veut la suite. Je pense que nous pouvons vivre sans lire « C'était mieux avant ». Néanmoins, comme pour tous les ouvrages de ce philosophe, c'est un festival de vocabulaire extraordinaire et d'imparfait du subjonctif.
Qui suis-je pour critiquer Michel Serres ? C'est la question qui ressort pour moi de la lecture de ce petit manifeste. Car je suis déçu. Je le trouve un peu facile certainement un choix voulu par l'auteur afin de vulgariser et de le rendre très abordable.
On y trouve néanmoins quelques idées perdues au milieu d'anecdotes et souvenirs. Peut-être aussi aurai-je du lire Petite poucette dont le manifeste n'est qu'une courte suite.
Entre les "grands-papas ronchons" et les "grands-papas gâteaux", faut-il vraiment choisir ? Comme le dit Jean-Claude Michéa dans "Le Complexe d'Orphée" : "Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du "Progrès" sans jamais pouvoir s'autoriser le moindre regard en arrière." le véritable esprit de progrès, ce n'est pas l'optimisme béat, c'est le droit d'inventaire.
Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........