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3,82

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stéphane est un quinquagénaire qui est en passe de rater sa vie; son couple bat de l'aile. Il reçoit inopinément le tableau qu'un peintre juif, Eli Trudel, a donné à son grand-père, en remerciement pour l'avoir caché chez lui pendant l'Occupation. Ce tableau a une grande valeur marchande, pourtant Stéphane se met en tête d'en faire usage pour que son grand-père soit reconnu comme un "juste parmi les nations". A cette fin, il se rend à Jérusalem. Mais c'est un douloureux échec qui l'attend à Yad Vashem: Eli Trudel aurait été arrêté puis déporté en camp d'extermination; le tableau aurait été volé. Et Stéphane doit abandonner son tableau en Israël, dont il est expulsé. Est-ce le coup de grâce pour ce "loser" ? non ! Il se lance dans une longue enquête pour retrouver la trace du peintre juif entre la fin de 1943 et le début de 1944, en espérant prouver sa bonne foi et celle de son grand-père.
Je n'ai absolument pas compris pourquoi la présentation du tableau pouvait servir de preuve de l'héroïsme grand-paternel. D'autre part, j'ai trouvé que la description d'Israël était très critique (même si une partie des griefs exprimés est justifiée). Dans le premier tiers du roman, le rythme m'a semblé trop lent. Mon intérêt a crû lorsque Stéphane a commencé ses investigations en France. J'ai été intéressé par la situation des Juifs fugitifs en Espagne. Pour conclure: je ne regretterai pas cette lecture, même si elle ne me laissera pas forcément des souvenirs impérissables.
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Ce livre m'a surpris positivement. J'ai commencé cet ouvrage avec beaucoup d'à priori pensant m'ennuyer profondément mais il en est rien été !!!! le narrateur est très attachant et j'ai aimé le suivre dans ses pérégrinations. L'écriture est fluide et donne vraiment l'impression de suivre un personnage qu'on pourrait côtoyer dans notre propre vie. Les quelques retours en arrière sont intéressant pour vivre l'intrigue de manière plus réaliste avec son époque même si j'ai parfois eu du mal à bien comprendre l'intérêt de certains passages parfois un peu confus. Mais à contrario ces passages nous permettent aussi de mieux comprendre certains passages. L'intrigue est bien emmené et la chute vraiment inattendue
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Le narrateur, Stéphane, est un quinquagénaire traversant une importante crise existentielle: son entreprise vient de couler et son mariage est en péril. C'est au cours de cette période difficile que son oncle et sa tante lui donnent en héritage un tableau ayant appartenu à ses parents. Cette toile leur aurait été offerte par un artiste juif ayant connu une certaine notoriété avant le second conflit mondial, Eli Trudel, pour les remercier de les avoir cachés, lui et son épouse, les protégeant ainsi d'une déportation certaine. Découvrant cette histoire familiale,Stéphane décide d'entamer les démarches nécessaires pour que ses parents soient reconnus en tant que « justes parmi les nations ». Pourtant, cette initiative sera le point de départ d'un parcours aussi rude qu'inattendu. Benoît Sévérac entremêle habilement la grande Histoire à celle de la famille de son personnage, abordant les sujets de la Résistance, de la spoliation des biens juifs ainsi que celui de la trahison la plus vile.
Une écriture qui vous emporte, entre enquête et introspection et un récit que l'on ne lâche pas tant l'on souhaite en connaître le dénouement!
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Dans cette enquête, Benoit Séverac nous tient en haleine entre passé et présent et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l'Histoire.
Stéphane est un quinquagénaire chômeur, dont la vie de couple est en suspens. Son oncle et sa tante déménagent et lui offrent le Tableau du peintre juif qui a été donné à ses grands-parents par un couple juif qui les remerciaient de les avoir hébergés et fait passer en Espagne.
Le mari, Eli Trudel était un artiste reconnu, et ce tableau est une de ses oeuvres. Stéphane découvre avec ce tableau, le passé résistant de son grand-père, il va alors tout mettre en oeuvre pour que ses grands-parents reçoivent, à titre posthume celui de « Juste parmi les nations ».
A partir de ce tableau, Stéphane se lance dans une enquête qui va le mener jusqu'en Israël, où il ne comprendra pas l'enjeu. Mais tout ne va pas se passer comme prévu et il va se retrouver emprisonné dans les geôles du pays. Il va se faire expulser du pays.
Stéphane malgré tout continue d'enquêter , Son cheminement l'entraîne en Cévennes et à Toulouse. Il suit les traces de ses juifs fuyant vers l'Espagne avec la collaboration de différents groupes résistants et de leurs sympathisants . Ils risquaient tous les dangers pour sauver d'une mort certaine des milliers de gens. Benoit Séverac ne cache rien des intérêts financiers . ni du rôle trouble de l'Espagne et du régime franquiste vis-à-vis de ces réfugiés.
J'ai apprécié ce livre, j'ai appris des morceaux d'Histoire que je ne connaissais pas. J'ai aimé la voix du narrateur qui porte bien l'accent sur les différents épisodes de ce livre-audio.




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Ce livre avait été beaucoup encensé à sa sortie et j'avais hâte de le lire. Je dois reconnaître que j'ai été un peu déçue, peut-être en attendais-je un peu trop ? le démarrage est un peu lent, je n'ai pas retrouvé la plume et le style qui m'avaient plus dans les livres précédents de Benoît Severac. Cependant le rythme s'accélère ensuite et l'histoire est intéressante. A la fois quête personnelle et rencontre avec la Grande Histoire, on voyage entre la France, Israël et l'Espagne à la recherche de la vérité sur le rôle joué par les grands-parents du narrateur et le destin du tableau. Mais rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Un agréable moment de lecture tout de même !
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Qu'est-ce qui pousse un homme à courir après son histoire ?

Dans ce court roman, Benoît Severac tente de répondre à cette question à travers le portrait de Stéphane, quinquagénaire au chômage dont la vie se rétrécit à mesure que la distance qui la sépare de sa femme augmente.
Puis un jour, son oncle et sa femme lui confient un tableau, celui qui trônait dans la chambre du grand-père dans laquelle il était interdit d'entrer. Ce tableau, c'est une aquarelle peinte par un peintre juif oublié. D'après l'oncle et la tante, les grands parents auraient aidé ce fameux peintre et sa femme à fuir vers l'Espagne. Ce grand-père taiseux et sa femme seraient donc des Justes parmi les Nations ?

Stephane en est persuadé et se lance dans une quête : faire reconnaître par Israël ce statut de Justes.

Sauf que l'État israélien ne l'entend pas de cette oreille et c'est l'honneur des grands-parents qui est remis en cause. Israël accuse le couple d'avoir spolié le peintre.

Renvoyé Manu militari en France, Stephane se met en tête de réhabiliter l'honneur de ses grands parents et entame une course à travers les archives européennes. Et l'histoire qu'il mettra au jour révélera bien des surprises.

Le roman est construit sur une double narration celle qui suit les pérégrinations de Stephane et celle qui suit la fuite d'un couple en 1944 qui cherche à rejoindre l'Espagne pour fuir la Gestapo.
Si les premières scènes concernant la vie personnelle de Stephane m'ont paru un peu plates, très rapidement le rythme s'élève et l'alternance des narrations fait monter la pression et le suspens.

On se prend à vouloir aider Stephane dans sa quête, à jurer en Espagnol et à bousculer les membres un peu retors de Yad Vashem.

Une lecture vraiment plaisante sur une période de l'Histoire francaise qui m'intéresse de plus en plus et qui aborde la spoliation des biens juifs d'une façon originale mais parfaitement crédible. A noter également que les recherches pointues de l'auteur donne du crédit à son histoire. Il faut lire la liste des remerciements pour prendre la mesure de la tâche.
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Chez vos grands-parents il y a un tableau, là depuis toujours mais jamais remarqué, et soudainement vous apprenez qu'il est d'un peintre juif et offert pendant la Seconde Guerre mondiale... Mystérieux...
Bienvenue dans « le Tableau du peintre juif » de Benoît Séverac ! Ma deuxième lecture de l'auteur pendant une période à l'opposée de la Rome antique xD

Un voyage dans le temps, sur la route des ancêtres de Stéphane, mais également physique, entre la France, l'Israël et l'Espagne à la recherche de réponses et des réseaux de résistance... que j'ai bien aimé !
Tout était très fluide, la plume de Benoît Séverac comme l'histoire de ce tableau, on sent que petit à petit on gratte la surface grâce à de nombreuses rencontres, beaucoup d'histoires et de découvertes dans les fonds d'archives, entre mensonges et réalité... J'ai adoré ce déroulé !
Tout comme les deux narrateurs, à la première personne au présent et à la troisième pendant la guerre, qui donnaient un rythme assez oppressant, on connaît la vérité dans le présent mais le passé restait bloqué...

Ce que je déplore un peu c'est le manque, pour moi, de dialogues et de descriptions (oui, je sais j'en veux toujours trop xD) l'action allait beaucoup à l'essentiel et ne développait pas beaucoup les ambiances des lieux et des époques, ça m'a laissé un petit sentiment de manque !

Mais j'ai quand même été très touchée par les thèmes, le besoin de reconnaissance, de se trouver une histoire, de comprendre ses ancêtres, c'était vraiment très bien dépeint et agréable à lire !
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Voilà un roman que j'ai beaucoup vu par ici et toujours avec de bons retours, qui plus est d'un auteur que je n'avais jamais lu... C'était l'occasion de se lancer.
Stéphane est au point mort au niveau professionnel. Ses projets se sont effondrés les uns derrière les autres, son couple bat de l'aile... Voilà qu'un jour, un tableau lui tombe dessus en héritage. le tableau d'un peintre juif, Eli Trudel, qui aurait été hébergé par ses grands-parents pendant l'occupation. Un tableau dont la valeur semble élevée mais que Stéphane refuse de vendre. Au contraire, il décide de faire des recherches afin de faire reconnaître ses ancêtres comme Justes de la nation, un statut complexe que seul peut décerner un institut israélien, Yad Vashem.
Une quête qui devient obsessionnelle et qui va révéler des failles inattendues. Il va falloir approfondir l'enquête, retracer le parcours de ceux qui cherchaient à entrer en Espagne, à suivre le chemin qu'auraient pris Trudel, sa femme et ses tableaux pendant l'hiver 1943... Cette recherche est riche et prenante. Si la première partie du roman manque un peu de rythme, ce n'est pas le cas de la seconde qui voit Stéphane partir en Espagne sur les pas des passeurs et de ceux qui fuyaient la France occupée au péril de leur vie.
Pas vraiment un polar, pas vraiment un roman noir, plutôt une quête en lien avec le passé mené par un personnage un peu paumé et qui voit là l'occasion de redresser la tête. L'aspect documentaire prend presque le pas sur la fiction, une fiction que l'on sent incarnée et inspirée du vécu de l'auteur. Une bonne lecture de cette rentrée.
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Stéphane mène une vie terne et observe son couple se liquéfier.
Jusqu'au jour où il découvre qu'Eli Trudel, un peintre juif connu, a donné un tableau à ses grands-parents pour les remercier de l'avoir caché pendant l'Occupation.
Cela donne un objectif à Stéphane : faire de ses grands-parents des Justes parmi la Nation.
Le narrateur s'embarque alors dans un périple entre Jérusalem, Toulouse, Madrid... A la recherche de la vérité et de lui-même également. Car tout ne se passera pas comme prévu...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, repérée depuis longtemps. L'intrigue met un peu de temps à démarrer car la vie de Stéphane nous est largement présentée. Une fois que le tableau apparaît et devient l'objet de tous les espoirs, le rythme s'intensifie avec l'enquête du narrateur. Celui-ci s'humanise et on découvre ses multiples facettes, souvent synonymes de questionnements existanciels.
Une étape à Jérusalem donne lieu à une description assez ironique et cinglante de l'Etat d'Israël et de sa population : choc des cultures.
Le dénouement de l'histoire est rapide, étonnant pour le lecteur et révélateur d'une période trouble de l'Histoire française. J'aurais aimé que cette fin soit plus longue et découvrir l'histoire des Trudel.
Ces derniers n'ont pas existé mais l'auteur s'est inspiré de faits réels familiaux et d'un "Tableau du peintre juif" existant.
Le fait d'intégrer l'art et de mettre en avant les spoliations des biens Juifs, et notamment des oeuvres d'art, pendant la 2nde guerre mondiale permet un regard encore différent et enrichissant sur la période.
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Très belle réussite que ce roman en forme d'enquête sur les traces d'un peintre juif spolié durant la Seconde guerre mondiale. C'est très documenté et l'intrigue est finement ciselée.
On voyage depuis le département de la Loire, en suivant Stéphane le personnage principal, dont le couple et la vie professionnelle vacillent, en quête d'abord d'une reconnaissance vis-a-vis de ses grands-parents résistants dont il veut faire rejaillir un peu de gloire sur lui-même puis une réhabilitation après une mauvaise aventure vécue en Israël. Son périple le mènera jusqu'en Espagne où il découvrira enfin la vérité.
Un roman très haletant qui nous fait découvrir quelques aspects méconnus de l'évasion vers l'Espagne franquiste à travers la France occupée et ses réseaux de passeurs.
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