AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 379 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stéphane hérite d'un tableau offert par un peintre juif pour le remercier de l'avoir caché durant la guerre. Il décide alors de contacter les services israéliens pour faire reconnaître le statut de juste parmis les nations pour ses grands parents mais rien ne vas se passer comme il l'avait imaginé. Il s'en suit une enquête effrénée à travers L Histoire et à travers l'Europe.
La première partie m'a un peu déçue, en revanche, dès que l'enquête de Stéphane commence, j'ai été emportée par le récit. Une lecture marquante qui nous pousse à nous interroger sur notre héritage familial. Si vous aimez l'histoire, l'art et les enquêtes, je vous recommande chaudement cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          60
Si je me suis un peu inquiétée de ce que ça allait donner quand j'ai commencé ma lecture, j'ai pris beaucoup de plaisir à partir de la seconde partie. La première partie un peu longue et informative nous dresse le contexte: Stéphane hérite d'un tableau qui devient objet de la discorde avec sa femme. Parti en Israël pour rendre hommage à ses grands parents résistants, il en revient honteux. C'était très long, je m'attendais à quelque chose qui ne viendra jamais (merci la classification du livre… sans commentaires) et j'ai dû me recentrer et juste lire. Heureusement, ça a fonctionné, j'ai compris que je devais me laisser porter et la seconde partie est, en plus, terriblement addictive, de Toulouse à Madrid, on y suit Stéphane parti à la recherche de la vérité afin de comprendre ce qui s'est vraiment passé en 44. J'ai été véritablement happée par cette enquête familiale, cette volonté du personnage à vouloir sauver l'honneur de ses grands parents. Plus qu'une quête pour sauver son histoire familiale c'est aussi une plongée dans sa propre vie avec Irene, à quel moment cesse t'on de se regarder? A quel moment les coups durs prennent le pas sur la vie à deux?

La fin du roman m'a beaucoup bouleversée et j'ai bien sûr verser ma larme, c'était un très beau roman, dur, empli de ce petit truc, l'authenticité.


Lien : https://loeildesauron1900819..
Commenter  J’apprécie          60
L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir récupérer quelques souvenirs notamment le tableu du peintre juif. Stéphane découvre aors un pan de l'histoire familiale qu'il ignorait.
Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents.
La vente de cette oeuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent, à savoir les faire reconnaître comme des Justes parmi les Justes.
Mais lorsque le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'oeuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme ?
Stéphane se lance alors dans une enquête pour savoir ce qu'il s'est réellement passé.
Le début du livre est un peu lent, mais une fois que l'enquête démarre on est pris dans le tourbillon de l'Histoire. J'ai appris comment se passe les choses pour faire reconnaitre quelqu'un comme un Juste, c'est intéressant.
Commenter  J’apprécie          50
Une personne reçoit en héritage un tableau offert à son grand-père par un peintre juif. le narrateur ignorait tout à la fois l'existence de ce tableau et l'aide que son grand-père avait apportée à cet artiste juif.
Il entreprend alors de retracer l'histoire de ce tableau, de ce couple d'artistes et de rendre ainsi hommage à son grand-père qu'il a finalement peu connu.

Le roman se partage en deux parties bien distinctes : d'abord celle où le personnage principal (dont on ne connaîtra jamais le prénom) découvre tout à la fois l'existence d'un tableau qui a été donné à son grand-père par des artistes juifs qu'il a hébergés ainsi que cette action de son aïeul durant la guerre.

C'est avec sa volonté de faire reconnaître le comportement exemplaire de son grand-père que débute la seconde partie du roman. On entre alors dans une partie suspens aux rebondissements multiples qui sont l'occasion d'aborder le sujet complexe de la spoliation des biens des juifs durant ce conflit.

Le suivi de la quête du héros principal soutient l'intérêt de la lecture mais l'intérêt majeur réside dans l'exposé des parcours suivis par les personnes traquées durant ce conflit, des positionnements politiques, des profiteurs et de ceux qui ont aidé pour ce concerne la période de la guerre. Cela concerne également l'après-guerre, jusqu'à nos jours, mettant en avant les rôles des associations et des structures étatiques, des aides et des freins que chacune apporte selon les objectifs et les intérêts plongeant encore dans la politique actuelle.

Ni roman policier, ni roman historique, ni saga familiale et pourtant on trouve un peu de tout cela dans cet ouvrage, assemblé avec bonheur.
Une écriture fluide qui sait se faire oublier pour permettre au lecteur de s'immerger dans l'histoire.

Un roman qui se lit avec plaisir, explorant ce qu'aujourd'hui a su conserver d'hier pour le mettre au service de ceux cherchant à reconstituer les histoires de proches ainsi qu'à rendre justice à ceux qui ont été spoliés.
Commenter  J’apprécie          50
"Le tableau du peintre juif": remis à Stéphane par son oncle et sa tante au moment de quitter leur appartement pour une maison de retraite; tableau qui est l'héritage des grands-parents de Stéphane, et remis à ces derniers par un couple de juifs, qu'ils auraient sauvé -entre autres- en 1943.
Histoire familiale ignorée de Stéphane, et dont le couple bat de l'aile: problèmes financiers, problème affectif.
Si pour Irène, son épouse, un tableau estimé au bas mot 100 000 euros leur permettrait de les tirer de leurs embarras pécuniers, pour Stéphane, qui a fait quelques recherches, peut-être plus idéaliste, il permettrait à ses grands-parents une reconnaissance et peut-être d'être élevé au rang de Justes de la Nation par l'état d'Israël.
Un récit très vivant car mené à la première personne, c'est Stéphane qui raconte, narre, les faits comme les sentiments et impressions, de Saint-Etienne en Israël, en passant par les Cévennes et Madrid. Pas un Road movie à mon sens, car l'histoire de Stéphane pourrait être celle de n'importe laquelle d'ente nous, accessible, et en apparence, sans danger réel.
Récit initiatique? Quête de soi? Reconnaissance pour ses grands-parents ou plaisir personnel si la requête aboutit?
En tout cas, Stéphane mène son enquête, comme nous l'aurions menée vous et moi, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses moments de doute et d'abandon, voire de renoncement.
L'auteur n'est pas tendre avec les israéliens (Cf anecdotes), pas plus qu'avec le gouvernement espagnol de la seconde Guerre Mondiale, qui opta pour une "certaine neutralité dans le conflit.
La quête est précise dans ses recherches, fouillée, et nous pousse à la fin de chaque chapitre à aller lire la suite: un roman étant régulièrement entrecoupé par l'histoire de la fuite du couple de juifs en 1943, les Trudel, alors que le lecteur suit au jour le jour "l'enquête" de Stéphane.
Je l'ai lu en deux jours, me méfiant avant de l'ouvrir d'un bandeau de couverture dithyrambique, "Le tableau du peintre juif" étant considéré comme la rencontre entre Fred Vargas et Franck Bouysse.
Fred Vargas offrant souvent des romans "inégaux" en qualité, et je n'aime pas tout de Bouysse.
Mais c'est un bon, voire très bon roman, et je vais tenter d'en lire un autre de Séverac.
Commenter  J’apprécie          40
Le mot "enquête" prend tout son sens dans ce roman attachant. Benoît Séverac y mêle petite et grande histoire à travers la vie d'un homme ordinaire, en quête de lui-même et de ses origines et lancé dans une enquête qui le dépasse mais à laquelle il ne peut renoncer.
Ainsi, ses grands-parents dont il connaît peu de choses, ont-ils été résistants, comme l'histoire familiale le dit, ou bien ont-ils livré sans vergogne un couple d'artistes juifs à la Gestapo ?
Et ce tableau, légué par sa tante et souvenir de cette histoire ancienne, est-ce la preuve de leur courage ou de leur lâcheté ?
Sans travail, désoeuvré, Stéphane veut faire la lumière sur cette affaire qui met son couple à mal et sa dignité à l'épreuve. Mais suffit-il d'être pugnace pour faire éclater la vérité ? Je vous laisse le découvrir...
Commenter  J’apprécie          40
L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui propose de venir récupérer quelques souvenirs : - Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif. - Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel peintre juif ? - Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre. C'est ainsi que Stéphane découvre un pan de l'histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd'hui. La vente de cette oeuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent... Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'oeuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme.
Un roman surprenant
Commenter  J’apprécie          41
Voilà un livre qui nous embarque dans une recherche du peintre juif qui a laissé un tableau en remerciement à un couple des Cévennes. Nous sommes emportés dans un parcours qui débute en Israêl où l'héritier du tableau essaye de faire reconnaître ses grands-parents comme des justes pour avoir protéger et aider des juifs à passer en Espagne. Digne d'un roman policier, la recherche du peintre devient intéressant avec des zones d'ombre. Ce livre est étoffé par des recherches historiques ce qui le rend presque réel et nous donne des informations sur les archives qui existent sur cette période. Je le conseille.









Commenter  J’apprécie          40
Après un prologue mystérieux et accrocheur, présentant Stéphane aux mains des autorités israéliennes, nous retournons aux sources des événements l'ayant conduit dans une prison en Israël. Stéphane, un homme de la cinquantaine perdu dans sa vie, reçoit de son oncle et sa tante un tableau peint par Eli Trudel, un peintre juif disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec ce tableau, il découvre un pan complétement ignoré de l'histoire de sa famille : ses grands-parents auraient hébergé le peintre et sa femme, et auraient également fait partie d'un réseau de Résistance. Pourtant, quand il fait expertiser le tableau à Jérusalem, il est placé en garde à vue et traité en criminel car l'oeuvre aurait été volée à son auteur. Commence alors une enquête passionnante.

Une fois passée la présentation, un peu longue, des faits et des objectifs de Stéphane, le récit démarre réellement et bascule dans une enquête passionnante et bien rythmée qui nous fait voyager de Paris à Jérusalem, en passant par les Cévennes, l'Occitanie et l'Espagne. le récit suit une double temporalité, avec, d'un côté Stéphane qui tente de faire reconnaître ses grands-parents comme Justes parmi les Nations, de percer le mystère du tableau d'Eli Trudel et de retracer le parcours du peintre et de sa femme en 1943, et, de l'autre, la fuite de ces deux derniers face à la violence de l'Occupation nazie.

J'ai adoré suivre l'enquête de Stéphane qui tente de reconstituer le puzzle du passé en interrogeant les rares témoins survivants, en écumant les archives du Musée de la Résistance et de la Déportation à Toulouse ou celle du Centro Sefarad à Madrid.
L'affaire historique est réellement captivante. L'auteur a fourni un beau travail de recherche et a parfaitement réussi à reconstituer l'ambiance pesante de l'Occupation, les difficultés des juifs et des réseaux de résistances, l'inquiétude face à des passeurs à qui l'on est obligé de confier sa vie sans savoir si l'on peut leur faire confiance, l'opportunisme des gens, l'ambiguïté du comportement des autorités espagnoles, entre collaboration et neutralité, ou encore le travail des archivistes, chercheurs et associations pour la Mémoire de la Shoah.

La quête de Stéphane, déçu par sa vie et son mariage, au chômage et sans réelle perspective d'avenir, prend presque des allures de quête initiatique, la recherche du passé se couplant à une recherche de lui-même et de l'homme qu'il voudrait être. En effet, il voit dans ce mystérieux tableau une occasion de rendre son grand-père fier de lui et de mieux le connaître. le récit à la première personne donne un côté touchant et immersif à l'histoire.

J'ai dévoré ce roman en à peine trois jours. L'écriture de Benoît Séverac est fluide, visuelle et efficace. La précision des paysages parcourus m'ont presque donné l'impression de regarder la Sainte-Victoire, de me cacher dans les Cévennes, ou de marcher dans les pas de Stéphane, renforçant le côté immersif de cette lecture. La conclusion de l'enquête sur Eli Trudel ainsi que celle de la quête de Stéphane m'ont beaucoup émue. J'ai également été touchée par la note finale de l'auteur qui explique que le point de départ du roman est réel : son oncle et sa tante lui ont transmis un tableau du peintre juif Willy Eisenschitz. le reste est de la fiction.
Commenter  J’apprécie          40
Nouveau roman d'un auteur que j'aime beaucoup car il excelle à proposer des intrigues subtiles et bluffantes.

L'histoire nous amène sur les traces des personnes qui ont fui par les Pyrénées l'occupation et la menace nazie en France durant la guerre et qui, pour certaines, se sont vues spoliées de leurs biens.

Ainsi, un homme va hériter d'un tableau que ses grands parents auraient reçu d'un peintre juif qu'ils ont hébergé et caché.
Mais le passé n'est jamais si simple et clair. L'homme va se lancer
dans une enquête entre Israël, Toulouse, le Comminges et l'Espagne pour dénouer les fils de la vérité.

Passionnant et haletant !

Coup de maître !!
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (822) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz autour du livre SILENCE de Benoit Severac

Comment s'appelle le personnage principal ?

Maxime
Alpacino
Guiseppe
Jules

8 questions
47 lecteurs ont répondu
Thème : Silence de Benoît SéveracCréer un quiz sur ce livre

{* *}