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3,82

sur 379 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Le tableau du peintre juif": remis à Stéphane par son oncle et sa tante au moment de quitter leur appartement pour une maison de retraite; tableau qui est l'héritage des grands-parents de Stéphane, et remis à ces derniers par un couple de juifs, qu'ils auraient sauvé -entre autres- en 1943.
Histoire familiale ignorée de Stéphane, et dont le couple bat de l'aile: problèmes financiers, problème affectif.
Si pour Irène, son épouse, un tableau estimé au bas mot 100 000 euros leur permettrait de les tirer de leurs embarras pécuniers, pour Stéphane, qui a fait quelques recherches, peut-être plus idéaliste, il permettrait à ses grands-parents une reconnaissance et peut-être d'être élevé au rang de Justes de la Nation par l'état d'Israël.
Un récit très vivant car mené à la première personne, c'est Stéphane qui raconte, narre, les faits comme les sentiments et impressions, de Saint-Etienne en Israël, en passant par les Cévennes et Madrid. Pas un Road movie à mon sens, car l'histoire de Stéphane pourrait être celle de n'importe laquelle d'ente nous, accessible, et en apparence, sans danger réel.
Récit initiatique? Quête de soi? Reconnaissance pour ses grands-parents ou plaisir personnel si la requête aboutit?
En tout cas, Stéphane mène son enquête, comme nous l'aurions menée vous et moi, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses moments de doute et d'abandon, voire de renoncement.
L'auteur n'est pas tendre avec les israéliens (Cf anecdotes), pas plus qu'avec le gouvernement espagnol de la seconde Guerre Mondiale, qui opta pour une "certaine neutralité dans le conflit.
La quête est précise dans ses recherches, fouillée, et nous pousse à la fin de chaque chapitre à aller lire la suite: un roman étant régulièrement entrecoupé par l'histoire de la fuite du couple de juifs en 1943, les Trudel, alors que le lecteur suit au jour le jour "l'enquête" de Stéphane.
Je l'ai lu en deux jours, me méfiant avant de l'ouvrir d'un bandeau de couverture dithyrambique, "Le tableau du peintre juif" étant considéré comme la rencontre entre Fred Vargas et Franck Bouysse.
Fred Vargas offrant souvent des romans "inégaux" en qualité, et je n'aime pas tout de Bouysse.
Mais c'est un bon, voire très bon roman, et je vais tenter d'en lire un autre de Séverac.
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Commencer ce roman c'est partir pour un long périple à travers le monde et l'histoire. On découvre Stéphane vivant à Firminy avec sa femme, alors que leurs deux filles ont déjà quitté la maison. Il va hériter d'un tableau provenant de ses grands-parents. Ceux-ci l'ont reçu en cadeau du peintre juif Eli Trudel pour les remercier de l'avoir accueilli clandestinement alors qu'il fuyait avec sa femme la France occupée. Fier de cette histoire familiale, Stéphane va se lancer dans les démarches pour faire reconnaître ses grands-parents comme étant des Justes parmi les Nations. Seulement rien ne va se passer comme prévu. Il va mettre à mal son couple et l'honneur de sa famille. Il va alors mener une enquête minutieuse pour corriger les erreurs du passé.

Benoit Severac nous emmène en Israël, en France et en Espagne sur les traces de juifs fuyant l'horreur. J'ai été plongé dans cette histoire, au coeur de l'Histoire, en plein hiver 1943-44. Ce livre minutieusement écrit a le mérite de nous rappeler l'horreur et le courage des réseaux de résistants face à l'ignominie. J'y ai découvert Yad Vashem, le Mémorial vivant du peuple juif en souvenir de la Shoah. Lire ce livre permet de participer à un devoir de mémoire, tout en passant un agréable moment aux côtés de Stéphane. le rythme est constant avec une intensité donnant toujours envie de savoir où cette quête va nous mener. de nombreux rebondissements renouvellent l'intérêt jusqu'à un épilogue assez inattendu.

Emmanuel Lemire va faire vivre les personnages avec justesse, malgré la difficulté d'avoir Sébastien parfois abattu, perdu, en plein doute, sans rendre l'écoute ennuyeuse.
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Stéphane mène une vie terne et observe son couple se liquéfier.
Jusqu'au jour où il découvre qu'Eli Trudel, un peintre juif connu, a donné un tableau à ses grands-parents pour les remercier de l'avoir caché pendant l'Occupation.
Cela donne un objectif à Stéphane : faire de ses grands-parents des Justes parmi la Nation.
Le narrateur s'embarque alors dans un périple entre Jérusalem, Toulouse, Madrid... A la recherche de la vérité et de lui-même également. Car tout ne se passera pas comme prévu...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, repérée depuis longtemps. L'intrigue met un peu de temps à démarrer car la vie de Stéphane nous est largement présentée. Une fois que le tableau apparaît et devient l'objet de tous les espoirs, le rythme s'intensifie avec l'enquête du narrateur. Celui-ci s'humanise et on découvre ses multiples facettes, souvent synonymes de questionnements existanciels.
Une étape à Jérusalem donne lieu à une description assez ironique et cinglante de l'Etat d'Israël et de sa population : choc des cultures.
Le dénouement de l'histoire est rapide, étonnant pour le lecteur et révélateur d'une période trouble de l'Histoire française. J'aurais aimé que cette fin soit plus longue et découvrir l'histoire des Trudel.
Ces derniers n'ont pas existé mais l'auteur s'est inspiré de faits réels familiaux et d'un "Tableau du peintre juif" existant.
Le fait d'intégrer l'art et de mettre en avant les spoliations des biens Juifs, et notamment des oeuvres d'art, pendant la 2nde guerre mondiale permet un regard encore différent et enrichissant sur la période.
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Très belle réussite que ce roman en forme d'enquête sur les traces d'un peintre juif spolié durant la Seconde guerre mondiale. C'est très documenté et l'intrigue est finement ciselée.
On voyage depuis le département de la Loire, en suivant Stéphane le personnage principal, dont le couple et la vie professionnelle vacillent, en quête d'abord d'une reconnaissance vis-a-vis de ses grands-parents résistants dont il veut faire rejaillir un peu de gloire sur lui-même puis une réhabilitation après une mauvaise aventure vécue en Israël. Son périple le mènera jusqu'en Espagne où il découvrira enfin la vérité.
Un roman très haletant qui nous fait découvrir quelques aspects méconnus de l'évasion vers l'Espagne franquiste à travers la France occupée et ses réseaux de passeurs.
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Stéphane est un quinquagénaire qui est en passe de rater sa vie; son couple bat de l'aile. Il reçoit inopinément le tableau qu'un peintre juif, Eli Trudel, a donné à son grand-père, en remerciement pour l'avoir caché chez lui pendant l'Occupation. Ce tableau a une grande valeur marchande, pourtant Stéphane se met en tête d'en faire usage pour que son grand-père soit reconnu comme un "juste parmi les nations". A cette fin, il se rend à Jérusalem. Mais c'est un douloureux échec qui l'attend à Yad Vashem: Eli Trudel aurait été arrêté puis déporté en camp d'extermination; le tableau aurait été volé. Et Stéphane doit abandonner son tableau en Israël, dont il est expulsé. Est-ce le coup de grâce pour ce "loser" ? non ! Il se lance dans une longue enquête pour retrouver la trace du peintre juif entre la fin de 1943 et le début de 1944, en espérant prouver sa bonne foi et celle de son grand-père.
Je n'ai absolument pas compris pourquoi la présentation du tableau pouvait servir de preuve de l'héroïsme grand-paternel. D'autre part, j'ai trouvé que la description d'Israël était très critique (même si une partie des griefs exprimés est justifiée). Dans le premier tiers du roman, le rythme m'a semblé trop lent. Mon intérêt a crû lorsque Stéphane a commencé ses investigations en France. J'ai été intéressé par la situation des Juifs fugitifs en Espagne. Pour conclure: je ne regretterai pas cette lecture, même si elle ne me laissera pas forcément des souvenirs impérissables.
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L'oncle et la tante de Stéphane décident de vider peu à peu leur appartement pour financer une retraite dans une résidence seniors. Ils décident de donner à leur neveu Stéphane plusieurs souvenirs dont un tableau. Représentant une dune de la région des Cévennes, signé Eli Trudel, le tableau a une jolie côte à 6 chiffres.

En grande difficulté financière, Stéphane décide pourtant de ne pas le vendre. Il vient d'apprendre que le tableau a été offert par l'artiste lui-même à son grand-père en remerciement pour l'avoir caché chez lui pendant la 2nd guerre mondiale. Il rêve alors de faire reconnaître ses grands-parents comme Justes.
Mais à peine arrivé à Jérusalem, son tableau lui est confisqué, il est déclaré personna non grata sur le territoire. Son tableau fait partie de la longue liste des oeuvres volées et spoliées.

Comment prouver que ses grands-parents n'étaient pas des collabos ? Comment récupérer son tableau ? Pourquoi était-il dans cette liste ?
On suit Stéphane dans une véritable enquête où se mêlent secrets de famille et périodes sombres de l'histoire du XXe.

C'est très bien ficelé et jusqu'au dernier moment, je n'ai pas deviné la fin.
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Ce livre m'a surpris positivement. J'ai commencé cet ouvrage avec beaucoup d'à priori pensant m'ennuyer profondément mais il en est rien été !!!! le narrateur est très attachant et j'ai aimé le suivre dans ses pérégrinations. L'écriture est fluide et donne vraiment l'impression de suivre un personnage qu'on pourrait côtoyer dans notre propre vie. Les quelques retours en arrière sont intéressant pour vivre l'intrigue de manière plus réaliste avec son époque même si j'ai parfois eu du mal à bien comprendre l'intérêt de certains passages parfois un peu confus. Mais à contrario ces passages nous permettent aussi de mieux comprendre certains passages. L'intrigue est bien emmené et la chute vraiment inattendue
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Pour l'honneur et la mémoire

Cela n'étonnera personne mais Benoît Séverac écrit aussi pour la jeunesse. Son talent de conteur se retrouve dans cette histoire d'un homme désoeuvré en quête de repères, la narration colle au plus près de son personnage principal. Un moyen classique mais efficace de nous faire découvrir une histoire entre passé trouble et héritage déconcertant.

L'intrigue va nous mener de la banlieue de Saint-Etienne à l'Espagne, en passant par les Cévennes et Jérusalem. Un petit air de thriller blockbuster “soft” qui rend la lecture addictive.

Le récit brasse tout un lot de thèmes intéressants, la notion d'héritage, la quête de reconnaissance d'un homme qui a l'impression d'avoir tout échoué, l'érosion d'un couple parvenue au bout d'un parcours sans issue mais aussi la délicate question de la résistance et son pendant sombre, la collaboration et l'holocauste autant de sujets vastes et complexes que l'auteur aborde de manière pédagogue à travers des chapitres saisissants auréolés d'une écriture ciselée.

Encore une fois cet auteur sera parvenu à me captiver avec son intrigue qui manie la frénésie des thrillers grand public avec l'introspection des romans de littérature générale.
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Le mot "enquête" prend tout son sens dans ce roman attachant. Benoît Séverac y mêle petite et grande histoire à travers la vie d'un homme ordinaire, en quête de lui-même et de ses origines et lancé dans une enquête qui le dépasse mais à laquelle il ne peut renoncer.
Ainsi, ses grands-parents dont il connaît peu de choses, ont-ils été résistants, comme l'histoire familiale le dit, ou bien ont-ils livré sans vergogne un couple d'artistes juifs à la Gestapo ?
Et ce tableau, légué par sa tante et souvenir de cette histoire ancienne, est-ce la preuve de leur courage ou de leur lâcheté ?
Sans travail, désoeuvré, Stéphane veut faire la lumière sur cette affaire qui met son couple à mal et sa dignité à l'épreuve. Mais suffit-il d'être pugnace pour faire éclater la vérité ? Je vous laisse le découvrir...
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un bon roman avec un personnage banal pris dans son élan de reconnaissance de ses grands-parents : collabos ? Justes? Profiteurs? le grain de sable broyé par les diverses institutions en israel, en France et en Espagne dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce jour. Une jolie fin qui mérite de passer sur des longueurs, des descriptions des chambre d'hôtels minables ou des repas bon marché. Les simples triomphent mais était-ce si simple en 1944 de survivre?
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